Couchsurfing, encore et toujours, c’est l’occasion de rencontres inusitées, c’est l’occasion aussi d’expériences inusitées. Ainsi, quand Gerald a annoncé qu’il organisait une visite de l’église où il travaille comme carillonniste, il était clair que j’étais partant. J’abandonne donc Angela -qui avait de toute façon autre chose de prévu- pour me diriger avec Paul vers l’église de Gerald. Belle petite église, en plein centre ville. On est une dizaine de couchsurfer à en faire le tour. On commence par une petite démonstration et explication des grandes orgues, dans une église vide. Le son est magnifique. Et puis c’est la première fois que j’ai l’occasion de voir le clavier d’aussi prêt. Je n’ose pas demander à jouer quelques notes. Peut être aurais-je du…
On attaque ensuite l’ascension de la tour du carillon. Pour votre culture, sachez qu’il y a seulement 11 carillons au Canada, environ 600 dans le monde (dont 200 en Pologne) et qu’il s’en construit un ou deux par an. Je n’ai pas pu m’empêcher de poser la question : ça prend une année à construire, environ, et il y a 5 fabricants de carillon dans le monde. Et des carillonistes ? Environ 200. Toute petite communauté, qui organise des séminaires de temps en temps. D’après Gerald, c’est extrêmement intéressant. Je n’en doute pas ! Sachez, enfin, que pour être un carillon, vous devez avoir 23 cloches. Si vous en avez moins, vous n’êtes pas un carillon, mais un « chime ». Enfin, et si je me souviens bien, le plus gros carillon a 54 cloches. Et oui, nous avons eut le droit à une démonstration. Et oui, une deuxième fois, nous avons eut le droit de faire sonner les cloches. Évidemment, c’est un peu gênant. En plein centre ville de Toronto, il y a pas mal de gens qui peuvent vous entendre. Mais ça vaut la peine d’en sonner une ou deux pour le fun !
Autre chose importante à savoir : c’est génial d’être carillonniste un 1er avril, histoire de faire des blagues aux gens, en sonnant les mauvaises heures au mauvais moments ! Tout cela me donne des envies de réorientation de carrière !
La visite se termine par un petit coup d’oeil du haut de la tour de l’église. L’escalier qui mène au carillon est du genre très étroit, circulaire, et très vertical. C’est le même escalier, qui continue, jusqu’au sommet à environ 40 mètres. Il ne faut pas être claustrophobe pour monter là dedans. Juste avec mon sac à dos, j’ai du mal à tourner. Évidemment, la montée se fait quasiment dans le noir, sur des vieux escaliers en bois qui grince comme pas possible. Mais la vue du sommet est vraiment belle !