Je me souviens parfaitement des deux autostoppeuses que j’avais pris à Whistler l’année dernière et qui s’en allait à Pimberton. Je me souviens parfaitement l’une d’elle me disant que la route entre Pimberton et Lilloett était raide. Tout comme je me souviens parfaitement avoir bien rigolé de ce commentaire au moment d’écrire mon blog. En refaisant la route dans l’autre sens, je vois plusieurs possibilités :

– j’étais tellement congelé suite à la nuit que j’avais alors passé dans la voiture que mes neurones ont oublié à quoi ressemblait la route

– je conduisais alors un bolide de course, tellement agréable et confortable, que je me suis même pas rendu compte qu’il y avait des virages.

– la route dans un sens n’est pas du tout pareil que la route dans l’autre sens.

En tout cas, ce qui est sûr, c’est que je viens soudainement de me retrouver en France, avec une vraie route de montagne devant moi. Ça grimpe, ça tourne, ça détourne, ça contretourne, ça use le volant, ça use l’accélérateur, ça use les freins. Après les autoroutes 8 voies des Rocheuses, c’est le vrai baptême de la montagne pour Pourquoi Pas ?. Il grimpe tout cela avec la sérénité due à son grand âge. Tient… on compte en année chien, mais on ne compte jamais en année voiture. Un dodge cargovan de 20 ans, ça lui donnerait quel âge en être humain ? Toujours est il qu’il en a vu du chemin, et que ça lui a sans doute apporter une certaine sagesse. Ou peut être est-ce le chauffeur qui a gagné en maturité, et perdu en stress et précipitation. Ça monte tranquille, ça monte relaxe, mais ça monte. Le moteur semble chauffer un peu, mais pas plus que ça.

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