S’habiller en gothique pour aller se promener dans le désert semble une idée relativement stupide. Il se trouve que, surprenamment, ce n’est pas si chaud que ça. Nicole a des grosses lunettes (genre motard) avec elle, qui fitent parfaitement avec mon masque. En fait, ça complète relativement bien la panoplie, qui commence à être pas mal beaucoup impressionnante.

Je n’ai pas assez joué de piano ces derniers temps. Mais la veille j’en ai trouvé un (coin 5:00 et Barcelone) qui attend sagement qu’on l’utilise. Désaccordé, la moitié des notes manquantes, mais je viens de découvrir que c’est l’avantage de l’impro : il suffit de jouer avec les notes que l’on arrive à trouver ! Je me dirige donc à nouveau vers le piano, ce matin, histoire de jouer encore un peu. Je m’installe ; ça fait du bien de pouvoir jouer un peu. Ça me manque. Je ne joue pas nécessairement beaucoup quand je suis à l’appartement, mais de temps en temps, j’en ai envie… de temps en temps, une personne s’arrête, écoute un peu. Une ou deux me remercie. Ça aussi c’est agréable.

Sur le piano, il y a un sac à dos. Un camelback (réserve d’eau que l’on porte sur le dos). Sauf que… sauf que c’est un magnifique sac en latex, plus ou moins aliénoïde. Oui, le genre de truc qui complète parfaitement ma tenue. Le genre de truc que j’ai toujours voulu avoir, parce qu’un sac à dos normal, quand je me déguise, c’est un peu bizarre… ça fait un moment que je joue, personne ne l’a récupéré. Alors je me décide à me l’approprier. Je pense que c’est un signe ; je pense que c’est mérité. Je retourne au camp le temps de faire un changement de sac à dos. Les gens sont tous unanimes : il est magnifique. C’est un cadeau des dieux de la playa. Parfait pour moi.