J’ai repris la route en prenant mon temps. Sur la même idée que la veille. Puisque j’ai tout mon temps, autant rester sur la petite route, et rouler à la vitesse qui me plaît. Surtout que sur le fleuve, les îles commencent à apparaître. Thousand Islands porte en effet bien son nom. Le fleuve est parsemé d’îles, de toutes les tailles, de toutes les formes. Mais surtout, toutes sont habitées ! Ce qui est vraiment impressionnant. Car si certaines sont relativement grandes, d’autres sont particulièrement petites ! Il y a même une maison dont le deuxième étage est plus large que le premier ; de loin, je suis persuadé que d’une fenêtre du deuxième, on peut plonger directement dans l’eau ! La plupart des maisons ont évidemment un garage…. au dessus de l’eau ; petit garage couvert grand luxe pour le bateau. Pourquoi pas. Ça donne un peu envie de rêver… mais en même temps, ça ne doit pas être si tranquille que ça. Et même si le voisin viendra peut être pas emprunter du sel (quoi que, à la nage, des fois ça se fait très bien) les sons portent très bien sur l’eau ; donc on doit en profiter pareil !

La route me ramène finalement sur l’autoroute sans que je lui ai rien demandé. C’est pas plus grave, j’ai envie d’avancer un peu, de me rapprocher de Toronto. Mais en même temps, j’ai tendance à m’endormir un peu sur l’autoroute. Le soleil tape, il fait chaud… je quitte l’autoroute à nouveau ; sauf que rendu là, sur le bord du lac, c’est ville après ville après ville. Plus de beaux paysages, de belles petites choses à voir, mais enchaînement de zones commerciales laides. C’est le vrai début de la région des grands lacs. Je n’insisterais pas ; je retourne sur l’autoroute.