J’ai mis un moment à trouver l’emplacement… pourtant, ce n’est pas comme s’il était petit. Par contre, je suis toujours aussi peu doué pour reconnaître des gens. Impossible, donc, de retrouver des couchsurfers. C’est pas bien grave ; je suis plus dans un mood « je veux faire des photos ». Je m’installe donc correctement, et attends.
Les gens arrivent tranquillement, alors que le soleil baisse petit à petit. Les djembés et autres percussions commencent à se faire entendre de plus en plus. Il y a de plus en plus de gens… la musique est beaucoup plus présente… et puis finalement, un organisateur demande le silence. Explique ce qui va se passer. Et nous souhaite une belle soirée.
Avoir une vingtaine d’artistes de feu volontaire, ça permet d’en avoir toujours 6 en train de performer. Il y en a également toujours 6 en train d’assurer la sécurité. Et puis les autres attendent en fil une fois qu’ils sont prêt à retourner s’amuser. Tout ça pendant deux heures de temps. Connaissant les tarifs pratiqués à Montréal, je m’amuse à calculer le coût de revient s’il fallait engager tout ce beau monde. Évidemment, le calcul est biaisé. Tous n’ont pas le même niveau, et certains sont très loin d’être des professionnels. Pourtant, je commence à me considérer « amateur averti » comme spectateur dans le domaine, et j’avoue voir quelques artistes excellents. Évidemment, les poïs sont à l’honneur ; en deuxième, on trouve quelques bâtons, des fans, des cerceaux. Une jongleuse. Deux épées de feu. Bref, du bonheur à n’en plus finir. Je regrette un peu de ne pas participer. Mais bon à la place je fais quelques centaines de photos. Je m’amuse aussi à essayer d’imaginer la quantité d’essence combustée, et la distance que j’aurais pu parcourir avec. J’aurais sûrement pu aller assez loin !
Et dire qu’ils font ça à chaque pleine lune… je suis définitivement fasciné, et je passe un long moment à me demander à quelle prochaine pleine lune je pourrais venir !
Et puis je me renseigne un peu aussi, impressionné qu’un tel événement puisse avoir lieu dans un parc avec autant de spectateurs (plus de 800 semble-t’il) quand on sait qu’à Montréal les gens se cachent pour pratiquer… en fait, il semblerait que ça se fasse sans permis. La ville le sait, les policiers ferment les yeux. Preuve de tolérance assez surprenante quand on connaît le pays !