Les aventures du Pourquoi Pas ?

Sur les routes d'Amérique du Nord, à bord du Pourquoi Pas ?

Le touriste déguisé


Je retrouve finalement la piste que j’avais perdue, à l’endroit où j’avais enlevé mes rollers le matin même. Ça signifie donc que j’ai encore une belle balade à faire. J’hésite, mais j’ai aucune idée d’où trouver un métro ou un train et de comment rentrer par les transports en commun. En pensant très fort dans ma tête que je suis un abruti, je me remets en route. La ville s’éloigne derrière moi, tranquillement, dévoilant une skyline tout aussi belle de nuit que de jours. Je croise encore des gens sur la piste ; de plus en plus rarement, mais je n’ai pas l’impression d’être dans un endroit dangereux. Et puis c’est l’un des avantages du roller : faire croire que l’on habite dans le quartier et que l’on sait parfaitement où l’on va est souvent une bonne garantie de tranquillité. Beaucoup plus que le look « touriste perdu l’appareil photo autour du coup ». Et pour ça, les rollers sont assez efficaces. Les touristes ne font jamais du roller. Ils marchent, ils louent des vélos où montent dans des bus à étages. Avec mes roulettes, je suis assurément du quartier.

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