Ma décision semble pas mal prise. Quoi qu’il en soit, j’ai tout mon temps, et je décide donc de finir la journée ici, pour retourner aux sources pendant la nuit. Je me débouche une bière pour fêter le fait que je n’ai plus à conduire.

Et puis je vois Joseph revenir, en pleine discussion avec une fille qui était aussi aux sources, et avec qui j’ai échangé quelques mots. Joseph m’avait dit qu’il resterait peut être ici ce soir, et qu’il s’était joint à un groupe sympa la veille. Après tout, on est vendredi soir, donc il y a pas mal de gens qui restent ici plusieurs jours. J’ai envie de rencontrer des gens, de parler, de discuter. Je sors donc du van, la bière à la main, et commence à leur parler, simplement, naturellement, sans me poser de question. La demoiselle de l’Alaska, dont j’aimerais bien me rappeler le nom, voit ma bière, et demande si elle peut goûter. Elle l’aime bien, elle regarde l’étiquette, et le sujet part sur les bières de micro brasserie. Les deux semblent adorer le sujet. Je fais deux heureux en leur donnant les deux guides que j’ai, avec toutes les adresses des brasseries de la côte ouest. Pas fou, j’en fais des photos avant, pour garder une trace de l’information.

Je ne sais plus comment le sujet est venu. La demoiselle voyage avec un petit groupe, dans un bus d’écoliers réaménagés. Et elle fait une remarque du genre « dans le bus, j’ai toutes mes affaires de cirque ». Je lève un sourcil intrigué. « Ah oui, quel genre ? ». « Fire poï ». Difficile d’éviter le grand sourire. Je lui explique que je fais un peu des poïs moi aussi, et que je crache, et surtout que je fais des photos. Elle m’invite à se joindre à eux ; ils sont pas loin. Ils ont un camp, à 5 minutes à pied. J’y vais en repérage. Il y a quelques personnes, un feu, quelques tentes, l’endroit est magnifique. Passer la soirée avec du monde, ça va me faire un bien fou. Je m’excuse, le temps d’aller chercher quelques affaires dans le van.

C’est en faisant la liste dans ma tête que je réalise que je suis quand même bien équipé pour me joindre à un groupe de ce genre. Poïs lumineuse, massues et balles de jonglages, djembé, et plein d’autres petits trucs bien amusant. Et puis, détail amusant, j’ai 5 litres de parafine liquide. Pourquoi autant ? Les restes de Burning Man, mais aussi les restes de mon voyage en Californie avec Fannie. On en avait acheté 3 litres, que l’on avait finalement pas utiliser. Je les avais laissé chez Jane (un peu gênant, ce genre de choses, quand on prend l’avion), et elle les avait gardé bien sagement. Tout le monde est super heureux de me voir arriver avec tout ce combustible. Parce qu’eux n’avaient plus rien.

La fin de soirée est un classique que j’adore. Une vingtaine de jeunes, 5 ou 6 performeurs, et trois heures continues à jouer avec le feu. J’en profite même pour faire un peu de poïs version qui brûle, ça faisait longtemps. Et surtout, je crache. Beaucoup. Et puis guitare, djembé discussions… pendant des heures. J’ai l’impression qu’il est super tard quand je retourne au Pourquoi Pas ?, pourtant je ne suis pas très fatigué. En effet, il est juste 23h30. Mais en même temps, la nuit est tombée il y a 4 heures, alors… enfin, je revois tout le monde demain de toutes façons. Et qui sait, peut être que je passerais une soirée de plus avec eux ?

Une partie des gens :

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Épées de feu :

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Épée de feu :

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Poïs :

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Cracher :

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Bébelle full sympathique :

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La demoiselle à qui je redemanderais le nom demain, qui vient d’Alaska, et qui mange du feu le soir au fond des bois (il est très clair que vous n’avez pas fini de la voir cette photo. Elle est déjà sélectionnée pour Brasier 2, le retour de la vengeance de l’exposition qui tue).

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