Chicago, c’est la ville du blues. J’avais bien l’impression que choisir Norah Jones comme musique pour l’arrivée en ville, c’était un bon choix, sans vraiment savoir pourquoi. Et puis quand j’ai vu ces métros passer en hauteur, en vibrant, en faisant un bruit pas possible, quand j’ai vu les voitures en métal ondulé, j’ai immédiatement pensé à « My blueberry night ». Pourtant, je ne l’ai vu qu’une fois, et je n’ai pas été nécessairement marqué par le film ; il faut croire que certains détails sont restés ! Chicago, ville de films également : je suis arrivé un ou deux jours trop tard pour voir l’une des principales rues de Chicago fermées et entièrement maquillées pour le tournage de Transformer 3. Le film en tant que tel ne m’intéresse absolument pas, mais voir la ville transformée aurait pu être intéressant ! Les deux derniers batmans ont également été tournées là, de même que plein d’autres films. Après tout, comme je le disais plutôt, j’ai plus l’impression d’être à New York quand je suis à Chicago !
Mais ce soir, au programme, ce n’est pas cinéma, mais bien blues. Le Chicago Blue, c’est un bar du centre ville, avec de la musique live à tout les soirs. Une place que Dawn aime beaucoup. On doit y être rejoint par un autre ami de Dawn qui, me dit elle avec une impatience audible, sait danser le blues « lui aussi ». À l’entrée, le doorman est sorti tout droit d’un film. Noir, lunette de soleil, la voix éraillée. Aucun doute : s’il est doorman aujourd’hui, il est probablement trompettiste ou chanteur demain ! Le cover est raisonnable, et l’ambiance à l’intérieur est vraiment sympa. On arrive juste au début du deuxième set du groupe en place. Là encore, j’ai l’impression de voir une série de caricature sur scène. Deux guitaristes/chanteurs, un trompettiste, un bassiste, un batteur, tous ont exactement la tête de l’emploi. D’où la question métaphysique : est-ce que l’instrument que l’on joue influence tant que ça le look que l’on a ? Sans doute au moins un peu !
La musique est vraiment entraînante. Ça fait du bien, même si je suis à la limite de regretter de ne pas avoir pensé à venir écouter de la musique d’autres soirs avant. En même temps, je ne pouvais pas vraiment…