Et voilà… la date tant attendue est enfin là. Ça fait un paquet de temps que j’annonce à tout le monde que je vais avoir 30 ans le 10-10-10. C’est fait, j’ai trente ans. Je suis pareil, je n’ai pas changé. Enfin si, j’ai énormément changé en dedans, mais c’est la faute au voyage, pas à l’anniversaire. En même temps, j’ai commencé à avoir 30 ans hier. Grâce aux 9 heures de décalages que j’ai avec la France, j’ai reçu mon tout premier « joyeux anniversaire » la veille à 15h14. Une journée d’anniversaire qui dure 33 heures, c’est encore mieux !

Aujourd’hui, une seule chose à faire : aller à l’événement de décompression de Burning Man. C’est quoi un événement de décompression ? Bonne question… pas très facile à expliquer. En gros, c’est une façon de faire revivre l’esprit de la playa ; une façon pour les burners de ne pas rester trop longtemps dans la réalité, et de pouvoir déconnecter de temps à autre. C’est, tout simplement, une nouvelle excuse pour faire la fête. J’aurais donc réussi un triplet gagnant, vu que j’étais aussi à l’événement de précompression de Burning Man en juin. Pour information, vous pouvez relire le post relatif ici : http://sc.c-pp.biz/calivada/?p=201. J’ai eut, personnellement, beaucoup de plaisir à le relire, même si c’est très court, sachant ce qui s’est passé depuis. Je trouve d’autant plus amusant d’avoir assisté aux trois événements sans que ça ne soit prévu ou programmer. Je me suis retrouvé avec Fannie à San Francisco juste au bon moment. J’ai découvert quelques semaines après avoir quitté Montréal que je serais à nouveau au bon endroit au bon moment pour Burning Man. Et je devais fêter mon anniversaire à Montréal, avant de finalement changer d’avis, et revenir une fois de plus à San Francisco. Comme quoi ! Du coup, petite déception supplémentaire de ne pas avoir eut mon appareil photo pour le précompression. Ça aurait compléter parfaitement une possible exposition photo ! Enfin, pour tout ça, on verra bien.

On a commencé la journée tranquillement, avant de se décider à se préparer. Ça commençait à midi, mais on partira vers 14h environ, après une préparation minutieuse.

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Et oui, je n’ai malheureusement plus les magnifiques lunettes de protection de Kelly, il faudra faire sans. Et puis le masque a souffert lors de la dernière soirée à Black Rock City, mais on fera avec également. Par contre, sachez que la poussière dans les cheveux, c’est de la vraie poussière de Black Rock City. Je me suis permis de repartir de là bas avec un petit sac souvenir, et j’en ai donc utilisé une partie pour un shampoing original.

Jane et Mowgly sont prêts également.

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À nouveau un joli petit trio :

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(La version précompression est là : http://sc.c-pp.biz/calivada/?p=80 )

Première constatation en arrivant : ce n’est pas qu’au milieu du désert que l’on doit faire une longue file d’attente ! On remonte donc une ligne de gens sur plusieurs coins de rue, un peu inquiet. Mais heureusement, ça avance vite. Je tente de négocier une entrée gratuite pour mon anniversaire, mais sans succès. Tant pis.

En regardant tout ces gens, il y a tout de suite quelque chose qui me perturbe. Ça ne prends pas longtemps avant que je comprenne : tout le monde est propre et bien soigné. Les gens ont sorti leurs plus beaux costumes, et il n’y a pas un grain de poussières. Pire encore, ils ont pris leur douche avant de venir, sont maquillés, arrangés… du coup, le sentiment n’est plus du tout le même. Et puis on n’est plus au milieu du désert. Les masques et les lunettes de protection ne sont plus nécessaire. Bref, l’ambiance « post apocalyptique » a complètement disparu, et je ne suis pas encore rentré sur le site que ça me manque déjà… trop de couleurs flash, pas assez de tons ternes et sales. Pas assez de gris, et de sable. Trop de violet.

Il y a très rapidement autre chose qui me dérange. Là encore, je mets le doigt dessus très rapidement. Tout les déchets qui recouvrent le sol. Bouteilles vides, emballages… si les gens font attention dans le désert, en pleine ville, c’est complètement différent. Et puis à force de déambuler et regarder les gens, je fais assez rapidement la distinction entre deux grandes catégories. Il y a ceux qui sont allés au moins une fois à Black Rock City, et qui viennent pour se souvenir et pour faire revivre la playa. Et il y a ceux pour qui c’est juste une occasion pour faire la fête, danser, boire et fumer. Mon petit doigt me dit qu’une bonne partie des saletés sur le sol provient de ce deuxième groupe de gens…

Le troisième point, enfin, qui me fatigue, c’est que l’argent est de retour. Il y a des stands où l’on peut acheter de la nourriture et de la boisson. Voir des prix, voir écrit « Redbull », même si je comprends bien que le concept de l’événement est différent, je trouve que ça ne marche pas. Du coup, alors que je marche dans un magnifique gazon bien vert, j’ai un coup de nostalgie. J’ai envie de poussières et de tempêtes de sable !

La première partie de l’événement restera quand même un moment bien agréable. On part tout les trois chacun de notre côté, et je me contenterais de déambuler, dans un sens puis dans l’autre. Je regarde les gens, je réfléchie, j’observe. J’écoute la musique. Je danse un peu à un moment, mais je n’ai pas vraiment la tête à ça. Et puis je fais quelques photos aussi.

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Jane is back in Brötermeløn !

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Je l’aurais attendu longtemps lui :

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Il y a aussi un plan de la playa, avec différentes couleurs, pour dire si les occupants ont laissé la zone propre. La notre était parfaite, suite à un magnifique travail de nettoyage avant de partir ! Je reste aussi un petit moment à regarder la photo aérienne très haute résolution, prise de Black Rock City. Je l’avais déjà vu en ligne, mais imprimé, c’est vraiment impressionnant. Je vérifie, on voit le Pourquoi Pas ? sans problème. Il y a des posters à vendre, un peu plus petit, mais d’une résolution suffisante également. Je partirais donc avec un, en souvenir.

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[Tout en haut, il y a un gros carré noir avec une croix rouge ; juste à côté à droite, c’est le camp dont je faisais parti. Dans le camp, il y a une structure assez grosse (là où étaient suspendus les hamacs). Juste au dessus de cette structure, deux rectangles (deux tentes). Au dessus de la tente de gauche, le rectangle, c’est Pourquoi Pas ?. Sur la version très haute résolution, on peut même voir le gris et le vert sur le moteur à l’avant. Sur mon poster aussi d’ailleurs]

À un moment, j’entends des gens chanter joyeux anniversaire. Je vais les voir, fais un câlin à la fêtée, en lui disant que moi aussi c’est ma fête. Et hop, j’ai même eut le droit à une tite chanson rien que pour moi !

J’ai eut le droit à un autre moment « fort », quand j’ai croisé la demoiselle à l’ombrelle (voir la série de photos « Traces » publiées à la fin de Burning Man). Je savais qu’elle était de la région de la Baie, mais sans plus de détails. Tout comme je savais que je n’avais aucun moyen de la contacter. Pourtant, elle était quand même une de mes raisons de venir… j’avais envie de la revoir. Elle a été très surprise ; après tout, venant de Montréal, c’était peu probable que je sois là. Surtout que je lui avais parlé un peu de mes plans, et que ça n’était pas du tout prévu. Bref… on n’a pas parlé longtemps ; elle était avec des amis, et avait, semble-t’il, pas mal de choses de prévues. Mais bon. L’important, pour moi, c’était juste de la revoir. Ça me rassure, une fois de plus. Ça me confirme que le monde est petit, et que l’on peut donc revoir les gens que l’on a envie de voir (confirmation dont j’ai quand même un peu besoin en ce moment). Juste par hasard. Ou avec un hasard à qui l’on force un peu la main quand même…

Et puis finalement, la deuxième partie de la soirée commence. Celle que, j’avoue, je commençais à attendre. Celle qui nécessite qu’il fasse nuit… il y a quelques oeuvres d’arts qui s’allument ou qui s’enflamment… et surtout, il y a plein de gens qui commencent à faire du feu. J’arrive au tout début, et me trouve un emplacement juste parfait. Et là, je me fais franchement plaisir. Difficile de demander mieux comme partie de fête !

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Et puis pendant tout ce temps, pendant que je regarde et admire, les pensées se bousculent dans ma tête. Les questions et les réponses. La balance a changé : il y a désormais beaucoup plus de réponses que de questions. Je pense à peu prêt savoir où je m’en vais maintenant. Évidemment, il faudra que je revienne à Montréal et que je laisse toute la poussière retombée pour être sûr. Mais dans l’ensemble, ça se précise bien.

Finalement, le feu s’éteint. Un groupe de musique prend le relais, mais jouera pendant une petite demi heure. Malheureusement, on est dans une zone résidentielle, le couvre feu est à 22h30. Il y a bien des « after » à différents endroits, mais ça n’est pas plus inspirant que ça. On rentrera donc, fatigué et heureux. Trop fatigué pour moi. Je laisse les clés du Pourquoi Pas ? à Jane, et pour la première fois depuis 15000 kilomètres (l’étape a été franchie hier) je voyage dans le fauteuil du passager !