Je me réveille le lendemain sur une aire de repos. Franchement, voyager en van, pour ça, c’est le bonheur. Je me suis arrêté quand l’aire de repos est apparue. J’aurais pu continuer plus longtemps, mais j’avais déjà bien roulé, et la route de nuit avait fini d’évacuer le stress. En cinq minutes, le van est prêt à dormir. C’est parfait.

Je suis enfin complètement déconnecté. J’avais besoin de prendre mon temps au moment de quitter Montréal. De ne pas faire une rupture trop brusque. Mais là, quitter les grandes villes et vivre dans « Pourquoi Pas ? » est rendu nécessaire. Ça va me faire du bien. Quand j’y pense, je n’ai pas prévu de couchsurfer nul part sur la route. Il y a de fortes chances que ma prochaine rencontre couchsurfing soit à Vancouver ou à Seattle. D’ici là, je vivrais dans ma petite maison mobile que j’aime tant. Petite pause dans des villes comme Winnipeg, Regina ou Calgary, je suppose, mais juste une journée ; pas envie de dormir en ville. Enfin… je changerais peut être d’avis d’ici là.

Je continue à me creuser la tête avec mes histoires d’itinéraires. J’ai à la fois énormément de temps, mais en même temps, je suis pas mal pressé, si je veux être dans les rocheuses aux environs du 8-10 août. Je me doute que les prairies se traverseront rapidement, mais d’ici là… ce soir, l’idée est de dormir au parc national de Superior Lake en Ontario. Quitter les États Unis, étrangement, me fait envie aussi. Revenir au Canada, ça me tente. Ensuite, Thunder Bay. Et puis là, nouveau délire. Plutôt que de prendre la transcanadienne, continuer vers le sud, revenir aux États Unis. Duluth, au bout du lac. Comme ça, j’aurais eut un très bon aperçu de la région des grands lacs, et je pourrais attaquer la traversée vers l’ouest pour de vrai. Direction ? Fargo ! oui, faute aux frères Cohen, qui ont fait ce film que j’aime ! Puis route vers le nord. Retour au Canada, Winnipeg, et transcanadienne. Ce programme me plaît, mais me rajoute encore des kilomètres. Enfin… on verra bien !