Les blogs se suivent…
C’est la première fois que j’enchaîne deux voyages coup sur coup. L’année dernière, il s’était quand même passé deux semaines entre la Californie et mon voyage à bord du Pourquoi Pas ? ; et le deuxième départ n’était pas du tout prévu au début. Mon escale à Montréal aura duré 48h. Il est étrange d’être un voyageur en transfert dans la ville que l’on habite. Car pour mon cerveau, c’est très clair. Quand j’ai passé les douanes montréalaises, j’étais de retour chez moi, même si je n’y avais plus d’adresse. Cette escale a duré juste le temps de vendre les dernières affaires qu’il me restait et de dire au revoir à quelques personnes.
Je l’ai répété à plusieurs reprises. Je ne réalise tout simplement pas. Partir en vacances, j’ai l’habitude. Ce sont juste des vacances un peu différentes de l’habitude, et ce sera un voyage plus long. Non, ce que je ne réalise pas du tout, c’est « après ». Le programme est simple dans un premier temps : France, Bali, Australie, Nouvelle Zélande. L’ensemble devrait s’étaler sur deux ans environ. Mais après ? Je viens tout juste d’apprendre l’existence d’un PVT Argentine. Mais bon, ce ne serait que reculer le « problème ». J’ai habité pendant dix ans à Montréal. Quand est-ce que j’y reviendrais, et avec quel statut ? Ça, je n’en ai pas la moindre idée !
Je ne sais pas trop non plus quelle forme prendra ce blog. Après tout, si je compte voyager cet été, je passerais aussi pas mal de temps chez mes parents. Je ne m’attends donc pas à faire un blog aussi complet que mes derniers carnets de voyage. Sans doute pas de suivi quotidien par exemple. Ce blog sera peut être un peu plus expérimental. Ou non. Dans les changements notable, un affichage inversé : les derniers articles s’ajouteront à la fin. À vous de me dire si c’est plus agréable à lire ou plus compliqué.
Paris… ou pas
Il a d’abord fallu supporter Air Transat. Ça ne s’est pas si mal passé, même si comme à chaque fois que je voyage avec eux, j’ai envie de faire de la pub pour Air Canada. Entre les films imposés (un bon gros navet débile avec Adam Sandler, et un remix du voyage de Gulliver avec un humour pipi caca prout), le vin servi au shooter, le « pas de baileys gratuit » à la fin du repas, et l’absence de plug pour charger/utiliser son ordi pendant le vol, ça n’aide pas le temps à passer vite. Ni la demi heure de sieste.
Et puis ensuite, j’ai pu me consacrer à nouveau à ma passion. Contempler des valises noires qui se promènent sur un tapis déroulant noir. J’ai pu m’absorber là dedans pendant longtemps. Très longtemps. Quand le tapis a finalement arrêté de tourner, je me suis demandé quand est-ce que les compagnies aériennes, qui savent très bien quels sont les bagages manquants à bord d’un avion, se décideront à avertir les passagers sans qu’ils aient à attendre 45 minutes en regardant tourner des valises.
Le sentiment a commencé dans le RER B. Il s’est renforcé dans le métro 4. Il s’est confirmé alors que j’attendais sagement à un carrefour, porte d’Orléans. Je n’étais pas prêt psychologiquement à m’attaquer à Paris, tout seul, là maintenant, juste après la côte Ouest. Je mets Paname de côté pour fin septembre, avec Iris. Après ça, on aura deux semaines à Bali pour se remettre. Ça me paraît raisonnable.
Les covoitureurs du monde entier semble se ressembler. La fille, l’air complètement perdu, avec son sac, qui regarde désespérément partout, avait écrit sur son front « je cherche moi aussi un Trafic Blanc ». C’est là que j’en ai déduis que nous seront trois pour le trajet. Elle s’appelait Sonia. Ou Sophia peut être.
Notre chauffeur arrive finalement. Lui, c’est Yoann. Et nous, on est parti.
Je roule vers Agen. Mes bagages sont quelques part dans un aéroport. Mes boîtes quelques part sur un bateau. Le premier jeu de l’été va être d’amener le voyageur, ses bagages et ses boîtes au même endroit !
Paris – Agen sans être pressé
Sur l’annonce de covoiturage, il était bien précisé « par l’autoroute ». Parce que j’avoue qu’après une heure de bus, deux heures d’attente, sept heures d’avion, une heure d’attente et une heure de RER+métro, je n’étais pas vraiment motivé à l’idée de faire 700 kilomètres de route nationale… mais malgré ce qui était affiché, j’ai du me résigner.
Elle est longue la route Paris – Agen. Elle est très longue même. Surtout quand vous avez juste un pantalon très chaud, que vous ne pouvez pas vous changer parce que vous n’avez pas vos bagages, et que vous êtes trois à l’avant d’un Trafic en plein soleil. Dur !
Du covoiturage
Quelle est la raison d’être première du covoiturage ? L’écologie, l’économie, l’optimisation des transports ou le plaisir de rencontrer ? Au Québec, les deux principaux sites de covoiturages sont Allo Stop et Amigo Express. Le nom semble annoncer les couleurs : Allo Stop pour économiser, Amigo Express pour rencontrer. À force de pratiquer les deux, force m’a été de constater qu’au final, les gens sont uniquement intéressés à économiser.
Le trajet avec Yoann et Sonia était sympa. Il n’empêche que je considère que Yoann a annoncé passer par l’autoroute pour pouvoir demander plus d’argent en contrepartie (en faisant penser qu’il y aurait des péages). De plus, deux passagers à l’avant d’un Trafic, c’est quand même limite en terme de confort.
J’ai énormément de mal à considérer le covoiturage comme quelque chose d’écologique. Parce que les passagers sont à 90% des personnes n’ayant, de toutes façons, pas de voiture. Donc la réduction du nombre de voitures sur les routes, on peut l’oublier. Par contre, pour le chauffeur qui aurait pu envisager d’autres modes de transports (bus ou train) en considérant le prix de plus en plus élevés de l’essence (et des péages dans un contexte européen) le fait de pouvoir mettre des passagers dans son véhicule pour réduire ses frais de déplacement revient à dire qu’il n’a plus besoin d’envisager d’autres alternatives. Sa voiture restera donc sur la route.
Alors pourquoi faire du covoiturage ? Personnellement, je préfère largement le train. Surtout en France. Mais considérant que j’avais le choix entre le train à 90 euros ou le covoiturage à 45, j’ai pris la deuxième option. Avoir eut une alternative plus longue mais moins dispendieuse avec le train, c’est assurément la voie ferrée qui l’aurait remporté.
Ça me manque de prendre le train.
Dans les rues d’Agen
Il y a des rues piétonnes, des vieux bâtiments, des jolies places avec des arcades, des ruelles tortueuses, et un café des Arts.
On se croirait en France !
J’ai entendu du Francis Cabrel à la radio. Je me demande s’ils ont des quotas quotidiens à respecter.
Une lambic belge
J’ose prétendre que le Québec est le paradis de la bière. Même si Portland compte le plus grand nombre de micro-brasseries par habitants et que l’Oregon se prétend le « Beervana » et même si je risque de voir ma tête mise à prix en Belgique.
Mes nombreuses pérégrinations dans l’Oregon m’ont confirmé que, même si on y trouve des bières excellentes, et que le choix dans la plupart des épiceries laisse rêveur, la qualité n’est pas à la hauteur des bières du Québec. Les américains sont trop timides avec leur brassin. Ils leur manquent souvent un petit quelque chose. Un peu plus de goût, un peu plus de personnalité, un peu plus d’alcool… quoi qu’il en soit, je pourrais sans doute vivre heureux, même si je ne devais boire plus que des bières de l’Oregon.
Mais qu’en est il de la Belgique alors ? Parce que malgré mes affirmations, j’avoue et reconnais que la bière Belge est un sujet que je ne connais que partiellement. Et c’est d’ailleurs l’un des objectifs de l’été. Me renseigner le plus possible sur le sujet. De là à aller faire un tour en Belgique ? Peut être. On verra.
Donc évidemment, à la terrasse du Temple de la Bière, dans une petite rue calme d’Agen, je n’ai pas pu m’empêcher d’aller vers la Belgique. Mon premier choix indisponible, je me suis orienté vers mon deuxième, un peu moins convaincu. Il me semble bien que les lambics ne rentrent pas dans la catégorie des bières que j’apprécie.
Et je le confirme très rapidement d’ailleurs. La bière -dont je ne me rappelle plus le nom- est un peu trop aigre à mon goût. Comme si elle avait mal vieilli. Légèrement sucré, cet ajout de sucre semble juste une vaine tentative de masquer son âpreté. C’est noté. Je laisserais peut être une deuxième chance aux lambics, mais n’insisterais probablement pas beaucoup plus.
Considérations simples
- Je n’aime pas ces maisons avec des haies ou des barrières autour. Je préfère les maisons avec une pelouse ouverte et accueillante.
- Ici, il ne faut pas dire « tu » aux gens que l’on ne connaît pas, surtout dans les magasins et les bars. Sinon, ils nous regardent bizarrement
- Il va aussi me falloir perdre l’habitude de dire « allo ».
- Dans les bars, on ne laisse pas de pourboires. Alors c’est plus rare que quelqu’un vienne demander « tout va bien ici ».
- Même intermarché devient une épicerie inspirante, avec son choix de charcuteries et de fromages. Pardon. Un supermarché. Pas une épicerie.
- L’accent québécois est facile à comprendre. Par contre, l’accent du sud-ouest parlé rapidement, c’est autre chose !
- Un pot de crème fraiche à 4$ coûte ici o,78 euros. Non, je ne prendrais pas de poids. Enfin…
Après tout, on est dans le sud-ouest
Magrets et aiguillettes de canard dans leur sauce au bleu
Sauté de courgettes et tomates
Pommes de terre en robe des champs, nappées de sa crème fraiche à la ciboulette