Routes de France

Redécouvertes, exploration et vie au quotidien pour un ex-expat

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Les gens qui sont nés quelque part

À en croire mon blog, je suis toujours à Agen. En fait, ça fait une semaine que je suis rentré, mais je tarde à mettre à jour. Beaucoup de choses à faire, pas beaucoup de temps pour ça… je vais me forcer quand même un peu !

J’ai repris la route le 11 août à l’aube, pour ramener Iris à son travail. Et puis j’ai continué. Petite pause à Roquefort, petite pause à droite, petite pause à gauche. J’ai pris mon temps… il résulte de tout ça une impression très nette. J’ai « la ballade des gens qui sont nés quelque part », la chanson de Brassens, dans la tête pendant les deux jours que dureront le retour. Ça correspond quand même beaucoup à ma vision de la France. Un pays magnifique. Un vrai bonheur pour photographe. Des raisons de m’arrêter, j’en avais toutes les dix minutes. Dans le Massif Central, le moindre petit village présente des maisons splendides, quand aux paysages, ils se suivent, ne se ressemblent pas, et je veux tous les mettre dans la petite boite. Aucun changement à ce niveau là : la France est toujours aussi belle, ça n’a pas changé. Mais il y a toujours les gens… et c’est encore et toujours là que ça bloque.

C’est d’autant plus ironique que quand j’ai quitté Montréal, les personnes dont je me sentais le plus proche étaient majoritairement françaises. J’ai rencontré énormément de français avec qui je m’entends super bien. Je n’arrive pas à me l’expliquer. C’est peut être un phénomène de masse ? Une impression d’ensemble ? Je ne sais pas vraiment…

Pour ce qui est de la conduite, par contre, c’est l’Amérique du Nord qui l’emporte largement. Il suffit de passer 20 minutes bloqué derrière trois caravanes au fin fond de l’Ardèche pour comprendre que l’on parle de deux univers complètement différent. Le confort de conduite n’a rien à voir. Et si faire 6h de route en Amérique du Nord ne me dérange pas plus que ça, en France c’est moins sûr. Bon, faut dire aussi que j’ai décidé de remonter les gorges du Tarn. Vous savez, le genre de route où on prit avant chaque virage qu’il y ait personne de l’autre côté. Ça use un volant une route de même ! Et ça use aussi les nerfs !

Enfin, les photos valaient la peine. J’en envoie tout plein, comme ça, brute de coffrage.

Rebecca

Ça fait contraste avec les magnifiques vitrines éclatantes auxquelles je m’étais habituées sur Ste Catherine ! Ici les Sex Shop vivent rideaux de fer fermé, dans des petites rues sombres…

Pharmacie

Aujourd’hui, je suis rentré dans une pharmacie. Je n’ai pu y acheter ni des bonbons, ni de la crème glacée.

Pour me consoler, j’ai fini les deux derniers petits suisses !

Perdre un nord américain en une étape facile

La rue qui change de nom à mi-chemin, comme ça, sans raison (avec la numérotation qui se réinitialise en conséquence) ça a quand même un certains charme je trouve.

Considérations simples

  • Je n’aime pas ces maisons avec des haies ou des barrières autour. Je préfère les maisons avec une pelouse ouverte et accueillante.
  • Ici, il ne faut pas dire « tu » aux gens que l’on ne connaît pas, surtout dans les magasins et les bars. Sinon, ils nous regardent bizarrement
  • Il va aussi me falloir perdre l’habitude de dire « allo ».
  • Dans les bars, on ne laisse pas de pourboires. Alors c’est plus rare que quelqu’un vienne demander « tout va bien ici ».
  • Même intermarché devient une épicerie inspirante, avec son choix de charcuteries et de fromages. Pardon. Un supermarché. Pas une épicerie.
  • L’accent québécois est facile à comprendre. Par contre, l’accent du sud-ouest parlé rapidement, c’est autre chose !
  • Un pot de crème fraiche à 4$ coûte ici o,78 euros. Non, je ne prendrais pas de poids. Enfin…