Routes de France

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Rennes

Sur la route entre Nantes et Lanion se trouve Rennes. Façon étrange, sans doute, de présenter la ville. Iris aime bien Rennes, c’est sur le chemin, et on a tout les deux envies d’une crêpe. Ça fait plein de bonnes raisons de s’y arrêter. En fait, les quelques heures de pause nous plairont tellement que l’on décide de s’y arrêter sur le chemin du retour également, afin de plus en profiter.

Les vieilles maisons avec leurs façades en parti boisées me plaisent énormément et ça tombe bien, il y en a beaucoup à Rennes. On choisit au hasard la crêperie de la mère Madeleine ; choix que l’on ne regrettera absolument pas ! Crêpes excellentes, service des plus agréables par une serveuse vraiment souriante et le tout à un prix tout à fait acceptable. Tout ce qu’il faut pour qu’on parte se balader en ville plein d’enthousiasme et de bonne humeur.

Notre deuxième passage quelques jours plus tard confirmera ma première impression : la ville est vivante, festive, joyeuse… et magnifique. En fait, le seul petit truc qui lui manque, c’est un tramway. À la place, ils ont un petit métro. Pourquoi pas après tout ? Ce qui est sûr, c’est que la ville me plait vraiment énormément. En fait, elle me donnerait bien le goût de rester quelques jours. Une semaine, par exemple, histoire de l’apprivoiser un peu plus… peut être -sans doute- dans quelques années ? La rue St Michel et la place St Anne m’inspire énormément. Et quand on passe devant le restaurant « La Réserve », on décide de craquer en voyant le menu. Le repas est excellent, la présentation bien faite, le service de qualité… là encore, tout se passe bien !

Quand à Rennes la nuit, le potentiel photo semble sans limite.

Restaurant – le 6

Le soir, on a mangé au restaurant. Ça s’appelait « le 6 ». C’était bon. Mon appareil photo a d’ailleurs un peu débordé dans l’assiette de ma voisine.

Dragonneries 2011 – du 29 au 31 juillet (environ)

Les dragonneries, pour faire un résumé succinct et rapide, c’est une fin de semaine de jeux qu’organise mon père, à chaque année, à la fin du mois de juillet. Il s’agissait, au début, des collaborateurs de la revue de jeux de rôles, le Dragon Radieux, que mes parents ont créés en 1985 et qui a fait faillite quelques années après. Depuis, tout ce beau monde se retrouve à chaque année…

Il y a d’abord eut la soirée d’échauffement. Gilles, Laurence et la bière sont arrivées jeudi en fin d’après midi. Pendant des années, pour moi c’était l’arrivée de Phiphi qui marquait le début prochain des dragonneries. Il arrive désormais avec trop d’avance pour que ça marche. L’arrivée de Gilles et Laurence avait donc, pour moi, un petit côté « enfin, ça recommence ». Parce que si je ne me trompe pas, mes dernières dragonneries (drageonneriez d’après le correcteur orthographique, je savais pas que ce mot existait) datent d’il y a cinq ans. Pour moi, ce sont donc moult souvenirs qui remontent à la surface, et une attente impatiente qui n’a que peu changée depuis mes premières dragonneries il y a une quinzaine d’années maintenant…

La soirée sera simple. Cinq à tables, puis cinq autour de la table de jeux pour la première partie. On commencera par le test de « Cargo Noir ». Le système me plait bien. Je terminerais premier exa eco avec Gilles, mais les règles de départage lui donnent la victoire. Pas de beaucoup ; ça ne me dérange pas : concéder une victoire à Gilles est toujours un plaisir.

Au moins, ça commence bien ces dragonneries. Je n’avais pas joué depuis un bon moment, c’est parfait.

Le jeudi passera tranquillement, rythmé par l’arrivée de Xavier, puis de Philippe, puis des nains. Je commence à me faire aux coups de vieux. Avec Lilou, ma cousine devenue ado à Noël, puis avec Lucie, que j’ai connue enfant et qui est rendue étudiante, ou Corwin, connu bébé et qui fait maintenant deux têtes de plus que moi. Je me retrouve à la place des participants des dragonneries, qui pour certains me connaissent depuis que j’ai 5 ans. Chacun son tour, j’imagine !

Le repas du soir d’abord prévu pour 10 se fera finalement pour 11, et se terminera à 12. Pascal, un nouvel arrivant, se joint à nous. Parce que c’est aussi ça les dragonneries : il y a le noyau dur, plus ou moins constant, et puis les nouveaux, qui arrivent par pistonnage. Certains restent et deviennent des habitués, d’autres ne font leur apparition qu’une ou deux années. Les visages se suivent, ne se ressemblent pas toujours.

À force de tergiversation, discussion, attente, et hésitations interminables, on arrive finalement à se retrouver autour d’une table de jeux. On commencera dans un joyeux délire, avec « Oui, seigneur des Ténèbres » qui permettra un certains nombre de rigolades, et qui prouvera que Pascal, bien que nouveau, est digne de confiance quand il s’agit de remplir des missions. On enchaînera ensuite sur deux parties de « Cash N Guns ». Encore une fois, tout ça s’annonce plutôt bien !

Le rythme « joueur » des dragonneries convient assez bien à mon rythme naturel : couché tard, levé tard. Sortir du lit à 10h, moi j’aime bien. Le vendredi matin voit encore un certains nombre d’arrivées, et on approche de la trentaine de participants dès le repas de midi. À partir de là, la fin de semaine se poursuit sur un rythme assez régulier : je me lève en fin de matinée, j’aide comme je peux pour le repas de midi qui s’éternise jusqu’à 14h-14h30, on enchaîne sur un ou deux jeux dépendant de la durée de chacun, et on recommence le soir : repas qui s’éternise et jeux qui durent jusque tard.

En fait, les dragonneries s’orientent autour de plusieurs grands axes :

– les jeux sont évidemment à la base de tout. Si il m’arrivait encore de jouer un peu à Montréal, c’était à des jeux pas très complexes, avec des gens pas nécessairement habitués à jouer. Pas de stratégies à réfléchir à long terme, pas de mal de tête, pas de règles compliquées… alors pour moi, les dragonneries, c’est quand même une excellente occasion de me fatiguer un peu le cerveau. Réfléchir aux meilleures stratégies possibles quand on est face à des joueurs redoutables est un vrai plaisir. C’est également l’occasion de découvrir plein de nouveautés sympathiques. Panthéon sera définitivement la plus intéressante découverte cette année. J’ai pu avoir ma dose, ça fait du bien ! Les jeux de ces dragonneries 2011 :

+ Cargo Noir

+ Seven wonders

+ Fame Us

+ Le seigneur des anneaux

+ Linq

+ Panthéon

+ Good idea

+ Objets trouvés

+ Oui Seigneur des Ténèbres

+ Cash and Guns

+ Cyrano

+ Pyramides

– les repas. Avoir trente personnes à table pendant trois jours demande une logistique impressionnante. Calculez vite : en 3 jours, vous êtes déjà pas loin des deux cent services. Ça demande une certaine habitude, et une cuisine rodée. Le rodage, c’est mon père qui l’a. Au final, il passe quasiment les trois jours à préparer les repas, organiser tout ça, faire les courses, compléter, ranger, calculer… un travail assez titanesque pour lequel on est quelques uns à l’aider autant que possible. Les autres donnent juste un petit coup de main rapide pour débarrasser en fin de repas. La nourriture semble se faire toute seule, apparaître directement dans leurs assiettes, et ça leur convient. J’avoue que je trouve dommage que les gens ne soient pas plus conscients de la masse de travail demandée en cuisine. Cette année, j’ai décidé de rendre hommage aux plats préparés. Ils passeront tous (à l’exception de certains, tels que les melons) devant l’objectif de mon appareil photo. Les gens ne semblent pas comprendre pourquoi je fais ça. C’est ma façon à moi de rendre hommage au cuisinier, et de rappeler que la nourriture est l’un des éléments clés des dragonneries. Les menus :

+ Jeudi soir : Salade, sauté de porc au curry et ratatouille

+ Vendredi midi : Tête de moine et pizza en apéro, filet mignon en croûte et patates au four

+ Vendredi soir : Salades variées, charcuteries variées, gratin de courgettes et tagliatelles, fondant au chocolat à la façon de Lucie

+ Samedi midi : salades variées, gigot d’agneau, petit pois et pommes dauphines

+ Samedi soir : croquants à la tomme des Bauges, daube à la dauphinoise et crozet de Savoie

+ Dimanche midi : saucisses (parfois maison), merguez et gratin de courgettes

+ Dimanche soir : salade de haricots, roulés de veaux, gratin de coquillettes, et pudding corse (à la façon du corse)

+ Lundi midi : buffet

– les gens. Au début, il n’y avait que les collaborateurs de la revue. Et puis certains ont arrêté de venir. D’autres ont amené des amis. Certains sont devenus des habitués, d’autres ne sont apparus qu’une seule fois. Certains des visages des dragonneries ont toujours été dans ma vie. Ils y sont entrés quand j’avais 5,6 ou 7 ans et sont là depuis. J’ai parfois l’impression d’avoir grandi entouré d’adultes qui jouaient. Forcément, c’est un univers étrange mais passionnant pour un enfant. Même si j’ai réalisé par la suite que les « adultes » n’avaient même pas vingt ans, pour certains, quand je les ai vus pour la première fois. Bien plus jeunes, donc, que je ne le suis aujourd’hui. Il y a quelques années, nous n’étions que quatre (plus mon père évidemment) à n’avoir jamais raté les dragonneries. Et puis la distance aidant, j’ai quitté ce petit groupe de privilégiés. Je me suis rendu compte, en revoyant tout ces gens après plusieurs années d’absence, que la pause m’avait fait du bien. J’ai pu regarder les gens autrement, j’ai pu me défaire de certaines opinions négatives ou renforcer certaines plus positives. Il me semble avoir toujours observé les gens, mais mon regard a changé depuis quelques années, et redécouvrir les participants aux dragonneries a été un vrai plaisir, même s’il était un peu étrange de découvrir des habitués que je ne connaissais même pas ! Les personnes qui viennent aux dragonneries (à de très rares exceptions) sont tous des joueurs ; beaucoup sont fans de jeux de rôles, et ça paraît. Avec le temps, un bon nombre de participants se sont créés des « personnages dragonneries ». Bâtis à base de morceaux de leur personnalité, souvent caricaturisée. L’observation est intéressante. Année après année, les gens se sont spécialisés dans leur rôle et, à bien y regarder, ne semblent pas pouvoir en sortir. Même moi, en m’observant, je me rends bien compte du personnage que je joue. Et que je ne peux pas changer. Les dragonneries seraient elles, en réalité, un grandeur nature de 3-4 jours ?

À quoi ressemblent les gens des dragonneries ?

– la bière. 30 personnes, 3-4 jours, 154 litres de bière. L’arrivée des fûts de 5 litres simplifie énormément le travail des personnes qui vont à la benne à verre pour le recyclage !

– le tarot. Une année sans tarot ? Je serais bien surpris que l’on ait déjà vu ça ! Il y a toujours une soirée (ou deux) ou un groupe de 5 personnes se retrouvent autour d’une table, des grandes cartes à la main. Voilà une éternité que je n’avais pas joué, il faut bien le reconnaître, ça fait du bien !

Certains disent que les dragonneries ne durent que 3 jours. En fait, les premières arrivées se faisant le mercredi soir, et le dernier départ le mardi matin, on pourrait éventuellement dire que ça dure un peu plus que ça. Il y a, derrière l’événement, un exercice d’endurance qui me plaît particulièrement. Entre les soirées jeux qui se terminent très tard, et les excellents repas qui s’enchaînent, il faut savoir trouver un équilibre entre sommeil, digestion et jeux qui n’est pas forcément des plus évidents ! Cette année, en tout cas, j’aurais bien réussi. Pas de siestes, et aucune soirée jeux raccourcie pour cause de fatigue. Bref, de magnifiques dragonneries que celles-ci, après une pause aussi longue. Et puis il fallait que j’en profite, puisqu’à priori, j’ai déjà trouvé une excuse pour ne pas venir en 2012 et en 2013 !

 

Bouchon lyonnais

Lyon a une tradition culinaire assez impressionnante, qui en fait sans le moindre doute une capitale gastronomique. Les bouchons lyonnais -restaurant typique lyonnais- sont à tout les coins de rues, et vous offre la nourriture dans la plus pure tradition locale. Andouillette à la moutarde, quenelle, et tant d’autres joyeusetés. Alors bien évidemment, on n’avait pas d’autres solutions que de choisir un bouchon pour manger !

Iris aux fourneaux

Quand c’est Iris qui fait à manger, on se régale ! Fondue aux poireaux avec son oeuf en cuisson lente, tagliatelles avec sa sauce aux girolles accompagnées de son magret de canard au sirop d’érable, pour terminer avec une mousse au chocolat maison.

Que du bonheur !

Une soirée resto au Fouron

À Morestel il y a un très bon restaurant. Il s’appelle le Fouron. On y mange bien. Vraiment bien. Vraiment très très bien. Et en plus, les présentations sont belles. Même si les assiettes sont pas carrées, mais bon. De là à se rappeler les noms exacts de ce que j’ai mangé, pas évident. Deux petits pains maisons, un velouté de tomates oranges avec des fleurs au nom étrange, un oeuf poché sur un caviar d’aubergine et un toast de bacon, sur une soupe de je sais même plus quoi. Du poisson sur des épinards, une émulsion de sureau et une biscotte citronnée avec des tomates cerises cuites dans le vinaigre balsamique. Petit plateau de fromages : fileta (bin bon fromage corse), Livaro, Saint Félicien et brique de chèvres. Pour finir sur une exploration sur le thème du chocolat noir. Bref… meumiam et même excellent !

Vous prendrez bien un petit Monbazillac ?

Soirée chez des amis d’Iris. Repas à la française, ça faisait longtemps. Un petit apéro au Monbazillac, c’est toujours un plaisir ! Avec Gaspacho maison, pierrade et pommes au four.

 

La paella d’Isa

Il semblerait qu’Isabelle soit un prénom qui prédispose à faire de la paella. Si la paella d’Isabelle mangée dans le nord Isère était bien bonne, celle d’une autre Isabelle mangée dans le sud ouest était tout simplement excellente ! Plein de créatures étranges et bizarres, certes, mais oh combien délicieuses ! Un vrai régal.

Après tout, on est dans le sud-ouest

  

Magrets et aiguillettes de canard dans leur sauce au bleu
Sauté de courgettes et tomates
Pommes de terre en robe des champs, nappées de sa crème fraiche à la ciboulette

Le goûter de quatre heure