Le Viaduc de Millau
J’expliquais à Iris, alors que l’on regardait l’un des ponts d’Albi, que quand je vois un ouvrage d’architecture qui me plait, j’aime bien essayer de le voir sous le plus grand nombre de points de vue possible.
J’aime énormément l’architecture moderne ; celle-ci a de nombreux détracteurs, mais personnellement je trouve que l’acier, le béton et le verre peut donner d’excellents résultats entre des mains expertes. J’ai entendu quelqu’un expliquer, il y a quelques années, que les éoliennes avaient besoin du soutien des artistes pour être plus facilement accepté. Une fois qu’elles seraient regardés non plus comme des ouvrages technologiques mais comme des oeuvres d’art (et à mon sens, elles le sont), le rapport que l’on aura avec sera foncièrement différent. Les moulins à vent étaient ils teinté de romantisme il y a plusieurs siècles ? Ou était-ce simplement des bâtiments utilitaires et nécessaires qu’il fallait bien construire ? Je ne pense pas que les contemporains des moulins à vent trouvaient ça tellement romantique et rêvaient d’en avoir dans leur jardin. Et puis il y a eut ce gars qui, avec son écuyer, essayait de les mettre à terre. Et puis il y a eut les tableaux. Il y a eut les histoires… les moulins à vent sont devenus romantiques, symboliques. En vieillissant, ils ont pris de la patine, et sont devenus des oeuvres d’art.
Il faut que l’on s’habitue. Il faut que ces nouvelles constructions entrent dans nos vies, dans notre imaginaire, dans notre art. Non, en effet, le Viaduc de Millau n’a pas le cachet d’un viaduc en pierre, et je ne chercherais même pas à le comparer avec les ponts d’Albi. Mais je suis persuadé que dans un ou deux siècles, quand le temps aura fait son ouvrage, quand les artistes auront donné des lettres de noblesse à l’architecture moderne, celui là sera regardé autrement.
J’en avais vu des photos, bien évidemment. Et quand j’ai vu, sur la carte, que je ne passerais pas très loin, je savais que j’allais faire un détour. Parce que pour moi, c’est une oeuvre qui vaut définitivement le détour. Et quand il a surgit, comme ça, au milieu de nul part, j’en ai perdu mes mots. Je me suis contenté de l’admirer, dans toute sa splendeur, dans toute sa majesté. Et je n’ai eut aucun regret pour les quelques kilomètres supplémentaires.
August 31st, 2011 at 16:21
Kaly says:CHOUETTE me suis-je dit. Pour une fois, je peux faire défiler les photos en grand format – parce que les vignettes, hein, sur mon petit écran de portable…
FLÛTE me suis-je dit. Pas moyen de revenir sur cet article-là, une fois qu’on a vu les photos une par une il faut cliquer sur la page précédente.
EN FER ET DAME NATION me suis-je dit, quand j’ai voulu poster ce commentaire et que le mode wifi s’en était allé dans une fracture de l’espace-temps.
Tout compte fait cela m’a permis de regarder une nouvelle fois cette série de photos, et, franchement, je lui trouve de l’allure à ce viaduc. Par rapport à d’autres exploits technologiques tel Pleumeur Bodou ou le Concorde, il est directement utile et même s’il peut déranger gravement les riverains, ce que je comprends aussi, il ne présente pas les inconvénients de tous ces projets délirants car tout de suite périmés ou trop polluants.