Routes de France

Redécouvertes, exploration et vie au quotidien pour un ex-expat

Paris… ou pas


Il a d’abord fallu supporter Air Transat. Ça ne s’est pas si mal passé, même si comme à chaque fois que je voyage avec eux, j’ai envie de faire de la pub pour Air Canada. Entre les films imposés (un bon gros navet débile avec Adam Sandler, et un remix du voyage de Gulliver avec un humour pipi caca prout), le vin servi au shooter, le « pas de baileys gratuit » à la fin du repas, et l’absence de plug pour charger/utiliser son ordi pendant le vol, ça n’aide pas le temps à passer vite. Ni la demi heure de sieste.

Et puis ensuite, j’ai pu me consacrer à nouveau à ma passion. Contempler des valises noires qui se promènent sur un tapis déroulant noir. J’ai pu m’absorber là dedans pendant longtemps. Très longtemps. Quand le tapis a finalement arrêté de tourner, je me suis demandé quand est-ce que les compagnies aériennes, qui savent très bien quels sont les bagages manquants à bord d’un avion, se décideront à avertir les passagers sans qu’ils aient à attendre 45 minutes en regardant tourner des valises.

Le sentiment a commencé dans le RER B. Il s’est renforcé dans le métro 4. Il s’est confirmé alors que j’attendais sagement à un carrefour, porte d’Orléans. Je n’étais pas prêt psychologiquement à m’attaquer à Paris, tout seul, là maintenant, juste après la côte Ouest. Je mets Paname de côté pour fin septembre, avec Iris. Après ça, on aura deux semaines à Bali pour se remettre. Ça me paraît raisonnable.

Les covoitureurs du monde entier semble se ressembler. La fille, l’air complètement perdu, avec son sac, qui regarde désespérément partout, avait écrit sur son front « je cherche moi aussi un Trafic Blanc ». C’est là que j’en ai déduis que nous seront trois pour le trajet. Elle s’appelait Sonia. Ou Sophia peut être.

Notre chauffeur arrive finalement. Lui, c’est Yoann. Et nous, on est parti.

Je roule vers Agen. Mes bagages sont quelques part dans un aéroport. Mes boîtes quelques part sur un bateau. Le premier jeu de l’été va être d’amener le voyageur, ses bagages et ses boîtes au même endroit !

One Response to “Paris… ou pas”

  1. July 13th, 2011 at 14:18

    Kaly says:

    Ne manquent plus que tes boîtes. Et toi bien sûr.

    La madame de chronopost, elle a porté toute seule le sac de 24 kilos jusqu’à la maison : je l’aurais pourtant bien aidée !

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