May 4th, 2009 S�bastien
La principale raison pourrait facilement être expliquée en citant Bilbo (oui oui, Bilbo, comme dans le seigneur des anneaux) : « les montagnes Frodon, je veux revoir les montagnes ». Oui… les montagnes me manquent. Ayant toujours eut les Alpes à la limite de mon horizon durant mon enfance, les ayant eut tout autour de moi quand je vivais à Grenoble, c’est assurément la chose qui me manque le plus à Montréal. La petite bosse que l’on appelle affectueusement « la Montagne » est bien mignonne, et j’ai grand plaisir à m’y balader, mais elle n’en reste pas moins une simple bosse.
Des montagnes, il y’en a quand même un peu partout. Mais il me semblait logique de profiter du fait que j’habite au Québec pour me décider enfin à découvrir le Canada. Et la situation de Vancouver me fascine. Entre la mer et la montagne, parmi les trois villes les plus agréables à vivre au monde selon de nombreuses études, il fallait quand même que j’aille y faire un tour. Évidemment, à partir du moment où la décision est prise sur la destination et que l’on commence à approfondir la question, on découvre ces mille et uns autres arguments qui nous font dire « j’avais tellement raison » !
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May 4th, 2009 S�bastien
Dans ma tête, je vais voir des montagnes, et je vais découvrir les Rocheuses, la nature, et tout ce qui va avec. Pourtant, je parle d’un voyage à Vancouver. Il faudrait que je fasse l’effort de m’ajuster. Je verrais ce que je peux faire. Et puis, après tout, Vancouver reste une destination très importante pour moi lors de ce voyage, et je compte bien y passer quelques longs moments.
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May 4th, 2009 S�bastien
Pour une fois, les dates du voyage n’avaient pas trop d’importances. J’avais bien quelques petites obligations, mais rien de bien bloquant. Le premier critère organisationnel était donc d’ordre financier. Une fois la destination choisie, le coût du voyage était plutôt simple à établir. En comparant avec le budget total disponible, et en ayant déjà une première idée de ce que je voulais faire et voir, je suis tombé sur le chiffre magique de trois semaines.
Magique parce que, comme par hasard, il correspond à la durée que j’ai décidé comme étant idéal pour ce genre de voyage. Ensuite, et bien j’avais prévu d’héberger quelques couchsurfers début mai et d’autres fin mai. Entre les deux, les trois semaines se collaient très bien : du 5 au 25 mai. Ok, mes trois semaines ont été amputées d’une journée en chemin, mais bon… le mois de mai me plaît pour voyager. Au tout début de la saison touristique, il permet de voyager tranquillement sans être emporté par des flots de monde. Il permet également aux billets d’avion et aux locations de voiture d’être à des tarifs tout à fait acceptable. De plus, la température est habituellement des plus agréables. Certes, je reviendrais peut être sur cette affirmation quand j’aurais dépassé la limite des 2000 mètres. Ensuite, je me suis dirigé vers ma meilleure source d’inspiration lorsque je voyage : les cartes. Après tout, celles-ci nous disent tout. Il suffit de savoir les lire un peu pour qu’elles nous dévoilent tout leurs secrets. Et dans ce sens, je ne me lasserais jamais de Google Map qui reste l’outil parfait, en mariant carte routière, vue en relief, et vue satellite. Tout est là. J’en use et j’en abuse avec le plus grand plaisir.
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May 4th, 2009 S�bastien
Dans un premier temps, Vancouver par rapport à Montréal, histoire de bien comprendre où tout va commencer :
Soit 4583 kilomètres d’après Google Map. Un road trip à faire un jour, assurément, mais pas seul. Une traversée à faire en train aussi, mais là encore, en étant accompagné. Dans les conditions actuelles, j’opterais donc pour l’option la moins romantique (au sens aventuresque du terme) : 5h dans les bras d’Air Canada.
Continuons ensuite par un petit zoom sur la côte ouest, histoire de bien situer les Rocheuses. Je faisais l’erreur de les placer uniquement en Colombie-Britannique et sur le bord de l’océan, avant de regarder la carte avec plus d’intérêt.
La ligne rouge marque la limite entre la Colombie-Britannique et l’Alberta (tandis que la petite ligne blanche horizontale en bas sert de frontière avec les États Unis). Les « Rocky Mountain » en tant que telles ne sont pas sur le bord de l’océan, même si j’imagine que l’on peut peut-être considérer les « Coastal Mountain » comme faisant partie des Rocheuse également. Tout cela restant à vérifier d’un point de vue géographique et géologique. Ce n’est, évidemment, pas mon propos. D’ailleurs, si l’on regarde plus vers le sud, on voit bien que ce sont les « Rocky Mountain » qui sont continuées ensuite vers le Montana, l’Idaho, le Wyoming, le Colorado etc… jusqu’au Mexique.
C’est donc ainsi que j’ai appris que je ne voyagerais pas uniquement en Colombie-Britannique, mais que je ferais également un petit passage en Alberta.
J’ai découvert dans le même temps que Vancouver, que je croyais ville ouverte sur l’océan, a en fait une île (l’Île de Vancouver) qui lui cache la vue. Enfin, petit détail administratif pour ceux qui ne le savent pas, la capitale de la Colombie-Britannique n’est pas Vancouver, contrairement à ce qu’il est facile de croire, mais bien Victoria (qui se trouve à la pointe sud de l’Île de Vancouver).
Les choses étant ainsi placées, mon objectif étant de voir Vancouver et les montagnes, je me suis plongé plus en profondeur dans Google Map, mon planificateur de voyage préféré, afin d’établir un premier itinéraire. Il se trouve qu’après plusieurs discussions, échanges, conseils et lecture de guides touristiques, mon itinéraire initiale ne sera que très peu modifié, si ce n’est quelques petits détours. Voilà donc à quoi les choses devraient ressembler :
Agrandir le plan
Vous reconnaîtrez bien évidemment mon itinéraire en bleu (une première estimation de 2200 kilomètres). Un passage à la vue « carte » vous permettra de remarquer que cette ligne bleue à tendance à aller de zone verte en zone verte (il s’agit bien évidemment de parcs provinciaux et nationaux). Vous comprendrez bien évidemment que c’est voulu. Ensuite, et bien quelques étapes importantes sur le long du parcours :
A (H) : Vancouver
B : Whistler
C : Kamloops
D : Jasper
E : Banff
F : Invernere
G : Kelowna
Et voilà. Tout étant en place, je vais donc pouvoir passer à la suite.
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May 4th, 2009 S�bastien
Je n’aime pas prévoir les choses trop longtemps à l’avance. Surtout en voyage. Mais j’ai l’intention de voyager pas mal grâce à couchsurfing, et dans ces conditions, je n’ai pas vraiment le choix d’un minimum d’organisation. Ayant déjà un itinéraire plus ou moins définitif, j’ai pu construire un planing autour :
mardi 5 : arrivée à Vancouver
mercredi 6 : visite de Vancouver
jeudi 7 : visite de Vancouver
vendredi 8 : récupération de la voiture et départ pour Whistler (125 km)
samedi 9 : visite de Whistler et départ en fin de journée pour Kamloops (300 km)
dimanche 10 : découverte des environs de Kamloops, puis la route continue vers Well Gray Park (200 km)
lundi 11 : randonnée dans Well Gray
mardi 12 : nouvelle étape jusqu’à Jasper (230 km) avec étape obligatoire à Mt Robson (point culminant des Rocheuses à 3954 m)
mercredi 13 : découverte de Jasper National Park
jeudi 14 : la route des glaciers, en direction de Lake Louise (230 km)
vendredi 15 : exploration de la région, en direction de Banff (60 km)
samedi 16 : randonnée dans le Banff National Park (premier parc national canadien)
dimanche 17 : découverte de Kootenay Park, et escale à Invernere (150 km)
lundi 18 : randonnée dans Kootenay Park
mardi 19 : Glacier Provincial Park (200 km)
mercredi 20 : Glacier Kelowna (260 km)
jeudi 21 : randonnée dans les environs de Kelowna
vendredi 22 : retour à Vancouver (400 km)
samedi 23 : fin de semaine urbaine à Vancouver
dimanche 24 : suite de la fin de semaine urbaine à Vancouver
lundi 25 : retour à Montréal
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May 4th, 2009 S�bastien
Autant les premiers préparatifs ont été intenses et m’ont gardé bien occupés (construire un itinéraire, courir après les couchsurfers, lire des guides touristiques, consulter des cartes etc…) autant tout semble retomber d’un coup.
Quand j’ai commencé à préparer tout ça, je me suis retrouvé avec l’impression que je planifiais beaucoup trop de choses, que j’allais m’enfermer dans un itinéraire beaucoup trop rigide, qui n’était pas du tout ce que je recherchais. C’est le principal défaut de couchsurfing : quand on veut voyager avec, on n’a pas trop le choix de savoir où on va être et quand…
Finalement, les choses se sont arrangées d’elle même : n’ayant pas réussi à trouver des personnes pour m’héberger tout au long du chemin, je me retrouve avec une certaine liberté qui me convient parfaitement et qui va me donner la chance d’improviser selon mon humeur. Mais dans le même temps, j’en conclue que mes derniers préparatifs sont faits. Je suis donc en mode attente désormais. Me reste peut être une ou deux petites choses à acheter, mais pour le reste, je n’ai plus qu’à prendre l’avion. Ensuite, nous verrons !
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May 6th, 2009 S�bastien
Un voyage quel qu’il soit semble toujours commencer par une interminable attente. Pour peu que le voyage implique de prendre l’avion, et là ça devient une succession de périodes d’attente. Je peux donc commencer à attendre l’heure de mon départ. Ensuite, j’attendrais un premier puis un deuxième bus, pour pouvoir attendre au comptoir d’enregistrement. Viendra ensuite l’attente de l’embarquement, l’attente du décollage, l’attente du film, l’attente de l’atterrissage, l’attente du débarquement, l’attente de la récupération des bagages, l’attente du taxi. Pour finalement arriver.
Je pense que j’ai fait cela trop souvent. Je n’aime pas prendre l’avion. Ce n’est pas une question de peur, mais de confort. Serré les uns sur les autres, sur des sièges forcément trop petits et inconfortables, à respirer un air sec et artificiel. À cause de cela, le monde ne comprends pas pourquoi je ne saute pas en tout sens quand je pars en voyage. En fait, la joie explosive arrive plutôt une fois les bagages récupérés à l’autre bout. D’ici là, je reste d’une relative impassibilité, me contentant de faire ce que l’on veut de moi : attendre.
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May 6th, 2009 S�bastien
Ce voyage est une suite de prises de conscience qui s’enchaîne les unes après les autres. “Prises de consciences” est peut-être un peu fort par contre, pour désigner quelque chose qui ressemblerait peut être plus à “ah bin oui tiens”. La première a été au moment de noter les adresses des personnes à qui je veux écrire. Je me suis rendu compte que beaucoup était au Québec. Ne changeant pas de pays, je peux donc emmener mes timbres avec moi, sans me poser de questions… le voyage dure 5 heures… à l’aéroport, on ne m’a pas demandé mon passeport. Ma carte d’assurance maladie suffit à monter dans l’avion après un rapide coup d’oeil de la responsable de l’embarquement. Evidemment, pas de changements de monnaie non plus. J’ai donc pu m’arrêter à la banque avant de partir, histoire de faire un simple reetrait… j’avais eut le même sentiment de liberté de mouvement il y a quelques années, lors d’une virée d’une après midi en Italie : nous étions en France, puis en Italie. Nous étions passés d’un pays à l’autre sans se compliquer la vie avec des formalités. Cette liberté de mouvement est tellement magnifique ! Je n’arrive pas à réaliser complètement la richesse que cela représente. Il est si important, si formateur, de pouvoir aller voir ailleurs ! Les autres ont tant à nous montrer, à nous apprendre ! Il n y a pas de raisons de ne pas profiter de cette liberté.
La veille de mon départ, un ami me faisait remarquer qu’il n’y a pas le Québec et le reste du Canada. Il l’avait constaté en traversant le Canada d’un océan à l’autre. En vélo. Respect ! En fait, je me doutais bien de cela, mais j’avais besoin de le vérifier par moi même. Alors même que je suis en train de finaliser mes démarches de citoyenneté, je ne connais qu’une infime partie, qu’un point de vue de ce pays. Le rapprochement entre le Canada et l’Europe me semble logique : peut-on être canadien en n’ayant connu que le Québec ? Peut-on être européen en n’ayant connu que la France ? La réponse est évidente pour moi. Je ne suis pas un canadien-européen, mais un franco-québécois. Pour le moment en tout cas, puiseque je compte bien faire changer cela. Ce voyage devait être pour moi la source de nombreux questionnements, nombreuses remises en question également. Sans vouloir entrer dans le débat identitaire québécois, je suis en faveur d’un Québec indépendant. Mais en même temps, je suis persuadé que ce serais une erreur pour le Québec de quitter complètement le Canada et de s’isoler. Le lien qui unie les provinces entre elles n’est peut être pas identitaire, mais il y a un lien fort, qui doit rester. À l’image de l’Europe ? Peut-être, au moins en partie. Le résultat est étrange : me voilà en faveur d’une Europe en construction et d’une déconstruction partielle de la Confédération canadienne. Tout cela devient complexe à expliquer. Je m’y essaierais peut être un jour. Quand je saurais de quoi je parle !
J’ai pris l’habitude de partir vers l’est. Partant de Montréal, je me dirigeais toujours vers l’Europe. C’est la première fois que je change de bord depuis bien longtemps. La première fois que je vais plus à l’ouest que Ottawa. Vers l’autre océan. Ce pacifique mythique qu’il a fallu relier pour créer un pays. Oui mais voilà… tant de voyages, de kilomètres, d’observation… et à peine plus d’un tier de tour de fait. Et encore, je suis loin d’avoir fait le tier d’un demi hémisphère ! Je ne suis probablement jamais descendu au dessous du 30e parralèle, ni monter au dessus du soixantième. Absolument ridicule, non ? Je commence enfin à avoir un commencement d’aperçu… et encore ! Je n’ai jamais quitté la culture occidentale. C’est fou à quel point plus on voyage et plus le monde s’aggrandit. Et en même temps, ça fait un bien énorme de découvrir cette absence complète de limite. Il reste temps à découvrir, tant à photographier !
Finalement, il n’y aura pas eut tellement d’attente. Le siège est confortable, et j’ai bien assez de place pour mes jambes. Avec en plus un siège vide à côté, je pourrais presque avoir l’impression de voyager en classe grand luxe ! Quand à l’écran tactile en face de moi, il me laisse un choix de programmes libres des plus éptatants ! Entre une comédie romantique plate et sans intérêt, et une romance comique sans intérêt et plate. Enfin, le (très) petit écran aura parfaitement joué son rôle, en m’abrutissant juste comme il faut. Le temps, au moins, aura passé, l’observation des autres voyageurs me faisant réaliser à quel point je ne suis pas du tout à jour : maintenant, pour voyager il faut son iPod pour écouter sa musique, son téléphone cellulaire pour le déconnecter dans l’avion, et son ordinateur portable pour faire plein de choses avec.
Tout à l’heure, quand je vais arriver chez Ryana, la couchsurfeuse vancouveroise qui m’hébergera quelques jours, il faudra que je me rappelle que je suis parti vers l’ouest. De l’autre côté. Ca veut dire qu’au lieu de me battre contre le sommeil suite à une nuit blanche, il faudra que je me batte contre l’excitation pour que je puisse m’endormir. Un voyage qui commence par une nuit de sommeil ? Pourquoi pas après tout !
Début de la descente sur Vancouver, aterrissage dans 20 minutes. Je me demande si je vais finir par ouvrir mon guide de voyage. Je devrais peut être. Ou pas.
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May 6th, 2009 S�bastien
Aterrissage de nuit, loin des hublots. Traversée rapide en taxi. Les rues s’enchaînent et se ressemblent. Le sommet d’une descente me permet de voir relativement loin. Je distingue ainsi les hauts immeubles qui forment la skyline du centre ville. Évidemment, je ne vois pas les montagnes. Le taxi s’arrête devant une maison. C’est ici. Il repart, me laissant seul avec mon tas de bagages. Il est 23h. Je frappe à la porte d’une maison que je ne connais pas. La porte s’ouvre. Oui, c’est bien là. Je suis rassuré. Le ciel semblait un peu couvert, et j’imaginais bien l’erreur d’adresse immédiatement suivie d’une averse. Mais c’est bien Ryana qui ouvre. Elle est très sympathique et accueillante. On discute un peu, mais j’ai quand même hâte d’aller me coucher. En fait, non. J’ai hâte de me réveiller, et de savoir enfin oû je suis.
Il est minuit une deuxième fois.
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May 6th, 2009 S�bastien
Ce n’est pas très original, mais il fallait le faire : je suis donc assis dans un sushishop, “all you can eat”. Il semblerait que je suis arrivé juste à temps, et je dois donc faire ma commande en une seule fois. La conséquence est évidente : la table déborde de sushis en tout genre. Y compris des sushis au boeuf tériaki. Et pourquoi pas ?
Après plusieurs heures à marcher au hasard dans les rues de Vancouver, manger devrait faire du bien. Je suis parti de chez Ryana (coin 1st Avenue et Commercial) vers 9h du matin. L’idée étant de se diriger vers le centre ville. J’ai eut un premier aperçu de Commercial Drive, et c’est le genre de rue que j’aime : croisement entre St Hubert et le marché Jean Talon, saupoudrée d’un peu de promenade Wellington. La ballade est agréable, les trottoires sont larges et confortables, et surtout les voitures ont l’étrange habitude consistant à laisser la priorité aux piétons : un pied à peine posé sur un passage entraîne un arrêt immédiat de la circulation. C’est tellement agréable que l’on aurait presque tendance à vouloir en abuser !
La première constatation, c’est qu’un climat océanique (hiver pas trop froid, temps humide et pluvieux) convient à ravir à la végétation. J’ai toujours considéré Montréal comme une ville verte (dans le sens “avec beaucoup d’arbres partout”) mais ce n’est pas comparable avec Vancouver. Il y a des plantes, des arbres, des fleurs, à peu prêt partout. Au point que, dans certains quartiers, on a presque l’impression de voir des maisons clairsemées au milieu d’une forêt.
Je remonte Commercial Drive vers le nord. Pour rejoindre le centre-ville, il me faudra aller vers l’ouest à un moment ou à un autre. Mais pour le moment, je veux rejoindre le bord de l’eau au nord, avec les montagnes en arrière plan. Ce sera en fait une erreur : toute cette partie fait partie du port industriel et se compose donc plutôt d’usines et de voies ferrées. J’explore quand même un peu, par curiosité mais aussi par intérêt, les zones industrielles pouvant offrir parfois des photos magnifiques. Mais ce ne sera malheureusement pas le cas ici, et je suis finalement bien content quand je rejoins le centre ville et un paysage plus classique.
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