J2-Fin de journée

May 7th, 2009 S�bastien

(clavier sans accent… je vais faire de mon mieux !)

J ai beaucoup hésité au moment de planifier mon voyage : louer une voiture tout de suite et garder Vancouver pour la fin, ou encore faire le contraire. Au final, l option un peu de Vancouver au début et un peu à la fin si il reste du temps me paraît la plus appropriée : plus simple pour le couchsurfing, elle me donne aussi un peu de liberté de mouvement si je décide de prendre un peu plus de temps dans les montatgnes. En fait, le plus dur est d attendre de partir. J ai hate de conduire, d etre libre, de créer moi meme mes aventures. Il faut dire que j attendais beaucoup de Vancouver et que mes attentes ne sont pas totalement satisfaites. Deux jours de ciel gris avec averses de temps en temps et seulement 11 minutes 47 de soleil y sont peut etre pour quelque chose. Et puis… apres tout, j arrive directement de Montréal. La barre est haute ! J imagine qu apres deux semaines en montagne, et surtout si j ai le droit au soleil cette fois, ma perception sera différente.

Un petit panneau, photographié au passage, qui me plaît particulièrement. J’aime son côté sympathique, chaleureux et accueillant :

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J ai mal aux jambes. Environ 18h de marche sur deux jours, je serais plus raisonnable demain. Je n ai pas grand chose d autres a raconter sur Vancouver pour le moment. Ce soir, comme je partais demain, j ai propose a Rayna d aller boire un verre. Ca a ete l occasion d une rencontre plutote breve mes sympas avec un de ses voisins, qui m a d aileurs confirme que Wells Gray etait un tres bon choix. Dans le meme temps, un ami de Rayna m a informe qu il n y avait pas grand chose a faire a Whistler : trop tard pour le ski, trop tot pour la marche. Ca risque donc de n etre qu un passage eclair.

Petit bar sympa (le “libra je sais pas quoi” ; libra designant le signe astrologique de la balance) avec musique jazz live. Bruit ambiant tres fort par contre : si mon anglais se comporte tres bien pour discuter dans une cuisine, il a plus de mal a hurler dans les bars. Note pour plus tard : la Okanagan Spring est peut etre une biere de BC, mais elle est vraiment pas bonne. Sur ce… il faut que je dorme pour etre en forme demain !

Et puisque c’est la fin de journée, un magnifique coucher de soleil photographié depuis la plage :

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J3-Constatations

May 8th, 2009 S�bastien

Je suis de retour dans le centre ville de Vancouver, un peu avant d’aller récupérer la voiture de location pour partir. Comme j’avais un peu de temps, j’ai décidé de revenir à nouveau à pied. Il s’agit d’une marche d’une quarantaine de minutes, et je me disais que je pourrais peut être trouvé un meilleur itinéraire que la première fois. En fait, je pense que ce meilleur itinéraire n’existe pas : Commercial Drive, comme je l’expliquais plus tôt, est orienté nord sud, et il faut aller vers l’ouest pour rejoindre le centre ville. En fait, il semblerait bien que le centre ville et complètement coupé de la partie est de la ville : entre les deux se trouve une sorte de no man’s land industriel, mélange de voies ferrés, d’entrepôts et d’autres surfaces à vocations plus ou moins commerciale. Il n’est donc pas vraiment possible d’évoluer dans cette direction depuis le centre ville. Sensation étrange, en fait, étant habitué à Ste Catherine, St Denis et St Laurent, qui nous amènent sans hésitations à l’autre bout du monde, dans des déambulations des plus agréables le long d’artères commerciales. L’effet semble se reproduire également vers le sud, puisque les deux ponts qui permettent d’y accéder sont (pour avoir essayé) très désagréable à franchir à pied, et ammène, là encore, dans des zones pas nécessairement sympas. Tout cela contribue à faire du centre ville une zone entièrement séparée du reste, et accessible uniquement en voiture.

Je parlais également de la beauté des immeubles ; après avoir vu le stade de Vancouver, la bibliothèque centrale, et le Queen Elizabeth Theater, je trouve les structures publiques montréalaises beaucoup plus intéressantes : les détracteurs du stade olympique préféreront sûrement son look d’ovni à l’aspect de coquerelle géante du stade de Vancouver (photos dès que possible). Côté bibliothèque, la tentative de réplique du colisée de Rome (oui, le résultat est intéressant mais…) n’est pas vraiment de taille à luter avec la BANQ. Et comme j’adore la place des arts… bref , tout cela pour dire que si Vancouver me plait bien, j’aime toujours autant Montréal 😉

J3-La coqerelle ou l’ovni ?

May 8th, 2009 S�bastien

(Exceptionnellement, les photos ne sont pas de moi) 

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J3-Capilano, le pont suspendu

May 8th, 2009 S�bastien

Encore une magnifique journee qui se termine. Cette fois, en plus, le soleil etait de la partie. A peine sortie de Vancouver et tout allait bien. J ai recupere la voiture et j ai quitte le centre ville sans la moindre hesitation. C est le cote pratique des rues en angle droit : on apprend vite a s y retrouver. Je me sens libre, et ca fait du bien. Une des activites touristiques tres courrues dans la region de Vancouver est le <Capilano Suspended Bridge> ; le nom dit tout : un pont suspendu au dessus de la riviere Capilano. Suspendu tres haut, car la gorge est tres profonde. Une bonne centaine de metres au moins. Profond pour un homme, pas pour un douglas. Certains, qui poussent au fond de la gorge, ont leur cime bien au dessus du petit village artificielle a l entree du pont. Je le traverse en etant tres surpris : pas l ombre de la trace d un vertige. Pourtant, il y aurait de qoui il me semble… le site offre aussi une balade dans la canopee. Comprendre par la que vous marchez sur des ponts suspendus a 50m du sol, entre des arbres dont la cime est bien loin de vous. Ces arbres me fascinent. Difficile de faire autrement devant de tels geants, qui semblent pourtant si commun ici… l air est humide, mais d une humidite qui correspond parfaitement a ce genre de foret. Elle me fait penser a la justification qu un ami me donnait aux glacons dans le whisky : la pluie vient exhausser l odeur qui impregne ce genre de lieu. L humus, les feuilles, la tourbe… si la pluie fait cela, un glacon peut assurement faire de meme a du whisky.

Finalement, je resterais plus fascine par les arbres et leur odeur que par le pont lui meme. En fait, je n avais pas prevu de me rendre a Capilano. Mais le panneau est apparu par hasard sur le bord de l autoroute et une petite voix m a dit <pour quoi pas> a l oreille, montrant une fois de plus pourquoi -a mes yeux- une telle reponse est tellement plus positive qui simple <oui>.

J3-La Sea to Sky Highway

May 8th, 2009 S�bastien

J ai ensuite repris la route, direction Whistler donc. En chemin, je devais faire une randonnee en montant la <Chief Head Montagne>, un gros rogcher sur le bord de la route. J y arriverais vers 16h. Je prends tout mon temps, m arretant aussi souvent que possible pour admirer et immortaliser les paysages qui s offrent a moi. Mer et montagnes. From sea to sky. Le nom de la route sur la quelle je suis (Sea to Sky Highway) et mon souvenir de l ascencion du Mont Brandon en Irlande sont a l origine du nom de ce blog.

J3-Chief Head Montagne

May 8th, 2009 S�bastien

Je reste persuade que cette montagne restera un moment fort de mon voyage. Elle m a ete recommande par un ami de Rayna, juste avant que je parte : <if you like hiking, you shoud go there. It s a very nice walk. A few hours>. Le panneau en bas indique des passages <very steep> (tres raide) pour marcheurs avertis. Ca ne m inquiete pas vraiment, mais s ils annoncent un denivele de 600m. En fait, mon erreur aura surtout ete de ne pas me changer. Les autres marcheurs me prennent surement pour un idiot avec un pull en laine et un manteau de ville long. C est qu il faisait froid a Vancouver ! Par contre, quand on monte, ca rechauffe. La ballade est magnifique mais quand meme un peu violente pour une premiere. Et il y a en effet des passages <very steep> ou on s aide de chaines pour monter. C est fatiguant, mais pas dangereux. D ailleurs, ca me permet de verifier une fois de plus que je suis loin d etre temeraire. J ai mal aux jambes un peu, mais la vision, une fois rendu en haut, est a couper le souffle. Je reste un moment a admirer et a envoyer des pensees positives. On se sent tellement bien rendu au sommet d une montagne, tellement complet ! Meme s il y a d autres personnes, il reigne une atmosphere de paix, de tranquilite, de serenite. La descente se fera plus rapidement que la montee, mais les jambes ont quand meme un peu mal et tremblent legerement rendu a la voiture. Mon corps me remercie pour les biscuits et les chips manges avant de monter, mais reclame autre chose. Je me direige donc vers Squamish, la ville juste a cote, pour faire mes premieres provisions de route dans un <save on food>. Je reprends la route, en me disant qu il faut bien que j arrive a quelque part un jour. Meme si je n ai aucune idee sur ce quelque part… apres Caroline d ete, Yoav et Leonard Cohen, c est un concerto pour piano de Rachmaninov qui accompagnera le paysage. J en profite pour voir un premier ours noir sur le bord de la route : ici, ils n ont pas de vaches pour compter les voitures. Je vois aussi deux chevreuils. Puis un autre ours. Puis deux autres chevreuils.

J4-Nairn Falls et les auto-stoppeuses

May 9th, 2009 S�bastien

À peine 8h20 et pourtant la journée est déjà bien entamée. Je viens de prendre mon premier petit déjeuner depuis que je suis en Colombie Britannique. Il faut dire que j’ai fait les courses hier, mais que j’ai oublié de manger après… et puis philadelphia et nutella (pas ensemble ! ) ça commence bien la journée… après une première balade d’une heure environ.

Le cybercafé de Whistler étant en fait fermé, j’ai décidé de chercher un endroit où garer la voiture pour dormir. C’est plus ou moins à ce moment là que j’ai vu deux personnes traverser la route en courant et lever le pouce. C’est bête à dire, mais c’est exactement le genre d’événement aléatoire que je recherche. Celui qui fait avancer un voyage en se faisant demander « vous allez à Pemberton ? » Bin, après tout, c’est sur ma route. C’était initialement prévu pour demain, mais bon… Il s’agit de deux filles. Apprenant que je venais de Montréal, l’une des deux est passée au français « moi aussi je viens de là ; bin en fait, du Lac St-Jean ». Je reconnais immédiatement l’habitude des expatriés consistant à situer son origine non pas de façon précise, mais de façon connue. C’est donc une chicoutimienne, passionnée de Snowboard, émigrée dans l’ouest depuis 6 ans. On reviendra ensuite en anglais pour que son amie puisse suivre la conversation, ce qui me permet de constater que je peux passer d’une langue à l’autre sans le moindre problème. 

Quand on lit certains récits de voyages, ce genre de rencontre fortuite semble tout le temps arriver. Invitation à dormir, début de grandes amitiés… mais ce n’est pas vraiment mon style. Rendu à Pemberton, je me contenterais de leur souhaiter une agréable soirée. J’aurais quand même quelques regrets pour la suite : une voiture n’est définitivement pas un lieu où dormir ! 

Quelques kilomètres avant Pemberton, la demoiselle dont je ne connais même pas le nom, m’indique une belle promenade à faire vers « Nairn Falls ». Je dis en rigolant que ça commencera bien ma journée. Finalement, je dois bien admettre qu’une heure de marche sous bois avec une magnifique cascade à la clé, c’est un très bon commencement !

J4-Joffre Lakes, altitude 1200m

May 9th, 2009 S�bastien

9h51 – 1200m, c’est loin d’être les neiges éternelles, certes, mais j’ai quand même les pieds froids ! La route est tout simplement magnifique. Paysages de hautes montagnes enneigées et petite marche sur la neige jusqu’à un lac tout blanc. Que du bonheur !

J4-Pemberton-Lillooet

May 9th, 2009 S�bastien

Pemberton n’est pas encore très élevée. C’est une petite ville, au fond d’une large vallée. Vallée qui va se rétrécir de plus en plus alors que l’on suit la route qui conduit à Lillooet puis à Cache Creek et enfin Kamloops. Après un moment, on commence à sortir de la vallée, en montant. Ma vitesse moyenne est très basse : je passe mon temps à admirer le paysage et à m’arrêter pour prendre des photos. Je suis dans un paysage de haute montagne. Hauts sommets enneigés tout autour, forêts de sapins et belle couche de neige. La rouge, par contre, est magnifique. La stoppeuse de la veille me l’avait présentée comme horriblement étroite avec des falaises. Je m’étais imaginé comme certaines routes françaises où il est impossible de croiser, et où éternuer vous fait tomber dans un ravin sans fond. En l’occurrence, trois voitures pourrait se croiser dans les parties les plus étroites sans risquer de rayer leur carrosserie. Mais en effet, ça tourne et ça monte raide. Très bon entraînement pour les Alpes, assurément. J’en profite, justement. Comme je suis sur une boîte automatique, j’ai à peu prêt aucun contrôle sur le frein moteur. J’ai donc profité des immenses descentes pour pratiquer ma conduite « Kaly Style ». Pour ceux qui ne connaissent pas, la méthode est simple : on ne freine jamais. Sauf, parfois, quand on n’a plus le choix, sauvagement, avant d’attaquer un virage ; et on considère que toutes les voies sont justes pour nous. La méthode est bonne, et je m’amuse comme un fou, profitant du fait que je n’ai pas de passagers à terroriser ou à rendre malade. J’apprivoise la voiture, petit à petit. Elle se comporte à merveille et c’est un bonheur à conduire. Je reste sage et prudent, mais en m’offrant des moments moins raisonnable. Après tout, je suis encore apprenti conducteur, alors je m’amuse comme un fou en pratiquant. Plus on descend, plus la route est belle. Virages de plus en plus larges, de moins en moins nombreux. Le paysage a complètement changé lors d’un changement de vallée : on n’arrive dans une zone complètement désertique. Juste quelques arbres, de temps à autre. Le contraste et saisissant. 

J4-De Cache-Creek à Kamloops

May 9th, 2009 S�bastien

Les deux autres auto-stoppeuses que je prendrais sur quelques kilomètres un peu après sont loin d’être aussi sympas, et je m’en débarrasserais à la première occasion à Cache Creek. Comme quoi, ça ne marche pas toujours ! 

Cache Creek se trouve dans un paysage complètement hallucinant : ville de chercheurs d’or, et d’une certaine façon, ça paraît encore. C’est plutôt petit, pourtant on ressent une atmosphère particulière. Alors que je n’ai fait que passer… 

Je tente à nouveau de rejoindre Carly, qui doit m’héberger à Kamloops, mais sans succès une fois de plus. Je laisse donc un message sur le répondeur, avant de m’attaquer à la dernière étape d’environ 80 kms. Je profite d’un camping au milieu du désert où je roule, pour me décider à manger. Il est 15h, j’imagine que je suis sensé avoir faim…

Le camping, c’est une dizaine de caravanes dans un oasis de verdure. Je me demande vraiment ce que les gens peuvent trouver à une place pareille. Il n’y a absolument RIEN. À part une route très rapide, et deux voies ferrées très fréquentées : un train passera sur chacune le temps de prendre mon pique-nique, relativement simple et rapide. Je fais une autre pause sur le bord de l’eau, juste avant Savonar. Écrire cela me fait penser à une autre pause, plus tôt dans la journée, au dessus d’un lac artificiel, juste avant Lillooet. Arrivé en même temps qu’un car de touristes, ça met une ambiance particulière sur l’air de repos… j’ai quand même réussi à profiter du paysage. 

L’arrivée sur Kamloops est impressionnante : immense descente, en autoroute trois voies. Cette voiture est traître, et la descente n’aide pas : une toute petite pression sur l’accélérateur le temps d’un dépassement, et on se retrouve à 150. Pourtant, elle offre un confort de conduite qui fait qu’on se sent parfaitement bien. Je note pour plus tard de me surveiller un peu. D’ailleurs, il faudra aussi que je demande à Pontiac de sponsoriser ce blog. 

Évidemment, comme c’est mal indiqué et que ça roule vite, je m’offre un petit détour sur le thème « ah, oki, le panneau il voulait dire que je devais prendre la sortie là, bon… » avant de récupérer la bonne route. Me voilà dans le centre-ville. J’en profite pour -enfin- graver mon premier DVD, et j’arrive finalement à rejoindre Carly. Ouf !