Tête en bas

Down under wandering. Archipelagoes to islands; beaches to deserts; mountains to cities.

En route pour le bout du bout du monde


Je gardais un magnifique souvenir de mon voyage aux Îles de la Madeleine. Cette impression d’être rendu au bout du bout du monde. Une douzaine d’heures de voiture depuis Montréal, suivi d’une demi douzaine sur le bateau. Un sentiment d’éternité pour se rendre à un endroit qui semble inaccessible.

Pour se rendre en Tasmanie, il y a deux options. L’avion vous prendra une heure et demi, et vous amènera à Launceston (dans le nord) ou à Hobart (dans le sud). Petit saut de puce, que l’on a à peine le temps de ressentir. Ou bien vous pouvez prendre le ferry, qui vous amènera à Devenport en une dizaine d’heures. Iris aurait quand même bien voulu prendre l’avion. Comme je lui ai expliqué pendant la traversée, pour moi il y a un côté « triche ». La Tasmanie, c’est le bout du bout du monde. On n’est pas pressé, on a tout notre temps. Faire le saut en avion nous fait sentir beaucoup plus proche du continent. Le bateau permet de plus ressentir la distance. Prendre son temps, se poser, regarder les gens évoluer à bord. Marcher sans raison, au hasard, pour le plaisir.

La récupération du van et les préparatifs du départ auront été un peu rocambolesque. Nous sommes chez Katherine, nous devons aller récupérer le van, puis une partie des bagages chez Jordan, et l’autre partie chez Jesse. Il faut, évidemment, synchroniser tout ça avec les emplois du temps de tout le monde, et le fait que l’on doit prendre le bateau à l’arrivée. Quelques galères, un gros moment de panique alors que Jordan ne répond pas à la porte quand on sonne chez lui, que l’on se perd en allant chez Jesse, mais on se rend finalement à destination, avec le van et tout nos bagages.

Il est gros le Spirit of Tasmania. Mais ça vaut mieux. Parce qu’il est gros notre véhicule aussi. On s’est longuement posé la question. Savoir si, avec un aussi gros van, on pouvait cacher des passagers clandestins. On a vite eut la réponse : le van est fouillé méticuleusement avant de monter à bord. Par contre, l’embarquement est super rapide. Tout est déjà payé, et comme ils ont la plaque d’immatriculation du véhicule, on est identifié immédiatement. Simple, propre, efficace. On est rapidement à bord, dans la grande soute tout au fond, garé à côté des énormes camions. On se sent un peu petit quand même.

Le bateau est confortable, bien aménagé, avec de quoi s’occuper pour la traversée. En même temps, on fera le passage de nuit, afin d’optimiser le temps de location du van. On regrette quand même un peu l’interdiction d’accéder à la soute pendant le trajet. Dormir dans le van aurait quand même été pas mal plus confortable que dans une grande salle pleine de gens allongés sur des fauteuils, mais bon…

On profite un peu de la vue depuis le bateau, mais le soleil se couche rapidement. Alors on ne s’éternise pas dehors. En plus il ne fait pas très chaud. On se regarde un film, et puis on va finalement dormir. Demain, on se réveillera en Tasmanie.

One Response to “En route pour le bout du bout du monde

  1. January 13th, 2012 at 8:17 am

    Kaly says:

    Avion ou bateau ?

    Par principe, je trouve que si l’on a le choix, mieux vaut le véhicule qui consomme le moins. Mais quand on a trouvé plus de deux fois moins cher de prendre l’avion comparé au train, pour nous rendre à Rome, c’est l’économie qui a gagné !

    Et c’est en effet totalement artificiel de se poser à Rome, d’y séjourner, et hop de rentrer à la maison sans rien voir d’autre.

    On y gagne quelques heures et beaucoup moins de fatigue !