Mount Field East
Personne ne nous a réveillé au milieu de la nuit. Personne n’est venue hurler sur le bord de la tente « vous n’avez pas payé, c’est scandaleux, allez en prison, et ne passez pas par la case départ ». C’est tant mieux.
La journée semble s’annoncer brumeuse. Les nuages sont assez bas. On décide de faire un petit détour par le centre d’informations, savoir quelles sont les prédictions de la journée. Est-ce que ça vaut vraiment la peine de choisir le plus haut sommet des environs pour terminer dans la brume ? On nous confirme que la météo est loin d’être garantie. On décide donc de se rabattre sur un sommet alternatif. Moins haut, moins fatiguant. Moins de déception si jamais on termine dans la brume.
Le départ de la randonnée étant à une douzaine de kilomètres, on se pose sur le bord du chemin, levant joyeusement le pouce, et attendant sagement. On maudit les deux premières voitures qui ne s’arrêtent pas avant d’embarquer avec deux petits vieux très sympathiques.
La balade est bien sympa, mais se passera entièrement dans la brume. Le paysage s’y prête. Il y a un petit côté mystique à ces roches perdues dans le brouillard. Mais on regrette quand même un peu de ne pas voir un peu plus. Pas de vue d’ensemble sur le paysage. La balade que l’on suit fait une boucle, avec un petit crochet aller-retour par le sommet. Détour que l’on décide de ne pas faire. C’est assez raide, et complètement dans les nuages. Pas vraiment utile donc. Le retour est un peu long et pénible ; assez glissant à cause de l’humidité ambiante, mais on retrouve finalement la route.
Douze kilomètres à pied à faire, ça ne nous tente pas. On relève le pouce. La journée est bien avancée, il n’y a plus grand monde, mais une voiture s’arrête quand même pour nous ramener. On se prend la fin de journée bien tranquillement. Je retourne aux lucioles et à la cascade avec mon appareil photo, essayant d’attraper quelques jolies photos nocturnes, mais sans grand succès. Je rentre me coucher. La brume n’est que bien rarement l’amie des photographes.