Tête en bas

Down under wandering. Archipelagoes to islands; beaches to deserts; mountains to cities.

Direction : le bout du monde


Pour moi, aujourd’hui c’est un peu le début du commencement de la fin de la Tasmanie. On arrête le tourisme tranquille. On passe en mode plus rapide et intense pour les huit derniers jours. A savoir, avec un véhicule.

Le retour sur Hobart se fait assez rapidement, en quatre sauts pas trop espacés. Oui, nous sommes dans la région du houblon.

Un gars seul, un couple de vignerons qui nous explique être allés en France une seule fois, pour visiter Bordeaux et Paris, une mère et sa fille qui se renseigne sur les dates du tour de France (il paraît que regarder tout ces gens pédaler est une façon agréable de meubler les longues soirées d’hiver tasmanienne) et enfin un couple de petit vieux très sympathiques qui nous dépose en plein centre ville. C’est juste parfait. Une dizaine de minutes après, on est à l’agence de location. Un autre dix minutes, et me voilà au volant d’une Audi A3. J’avais réservé le plus petit modèle, mais pour cause de rupture de stock, je me retrouve upgradé de deux ou trois catégories. Boîte manuelle de six vitesses ; un véhicule sportif qui ne convient pas du tout aux routes de Tasmanie ! Pas grave. On fera avec.

Petit détour très rapide par chez Bernd, pour récupérer le reste de nos affaires, histoire de simplifier les prochains jours et surtout le retour sur le continent. J’avais contacté Chris pour passer l’après midi avec lui. La journée n’est pas idéale pour le surf, mais on aurait pu passer une petite soirée sympa tous ensemble. Seul petit soucis : je n’ai pas de nouvelles de lui depuis quelques jours, et pas vraiment de confirmations, de si on est attendu ou pas. On décide quand même de prendre une chance. On ramasse un auto-stoppeur sur le chemin, chose que je trouve très amusante. Faire du stop le matin, ramasser un auto-stoppeur l’après midi, la boucle est bouclée !

Il n’y a personne chez Chris. Je suis un peu déçu, mais ce n’est pas plus grave que ça. On décide de faire un petit tour rapide de Dodges Ferry, la ville où il habite. Une jolie petite plage, quelques jolis paysages. Après réflexion, on vote pour un changement d’emploi du temps. On part pour le sud aujourd’hui, plutôt que demain. Ça nous laissera une journée de plus.

Seul petit soucis : nous devons aussi passer chez Bruce et Lalita, où Iris est restée en mission Helpx pendant que j’étais chez Bernd. Elle aussi a quelques affaires à récupérer. Ils nous attendent le lendemain, mais on décide de prendre une deuxième chance. Cette fois-ci, par contre, la chance est de notre côté. Ils sont là, bien contents de revoir Iris malgré la visite surprise, et contents de me rencontrer également. On ne s’éternisera par contre pas très longtemps, car ils attendent de la visite. Des amis français… qui nous donnent envie de fuir à peine ils arrivent. Le modèle exact comme on n’aime pas.

On remonte dans la voiture. Direction le bout du monde, tout là bas, au sud. La route est belle, mais dure étonamment longtemps. Plus que prévu. Par contre, nous sommes particulièrement heureux de découvrir que « Eggs and Bacon Bay » n’était pas un délire de cartographe voulant faire une blague, mais bien le vrai nom véridique d’un endroit qui existe vraiment. Je suis quand même un peu surpris, vu qu’il ne me semblait pas que l’on devait passer par là…

On aura finalement l’explication un peu plus tard. Au lieu de prendre la route qui va tout droit, on s’est offert un gigantesque détour d’une heure et demi, en suivant la route qui longe la côte. Bon, certes, c’était beau et on est content d’y être passé, même si ce n’était pas prévu. Mais ça fait quand même beaucoup de route en plus qui n’était pas prévu.

J’ai vraiment envie de dormir au bout de la route cette nuit. Ce détour fait que l’on arrivera beaucoup plus tard… mais on finit par se rendre, assez fatigué. On monte rapidement la tente dans le noir, avant de disparaître dedans, épuisés.

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