Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionApril 8th, 2022
  • Bon, d’accord, il m’en reste une petite dernière à faire. En regardant la carte, il y avait un trou. Un sommet que je n’avais pas fait, qui continuait sur une crête, qui me regarde depuis que je suis à Bolea. Le Mont Caballera. En fait, à force de compléter des trous, de repasser à certains endroits, d’observer sous tous les angles, je me suis pris au jeu. Et j’ai eu envie de tout relier. Une dernière fois. Alors c’est ce que j’ai fait.

    Avec un profil assez inspirant, il est vrai :

    Et tout cela, ça représentera 31 km et 1234m de dénivelé… alors… tout ça pour quoi, exactement ?

    La première étape consiste à refaire la même chose que la veille : remonter jusqu’à la glacière. Comme la grimpette m’avait déjà bien plu la veille, parce que confortable, ombragée, et juste avec la bonne verticalité pour monter assez vite sans être trop fatigante, ça me convenait bien. Je monte sans faire de photos ; pas vraiment besoin de dupliquer celles de la veille n’est-ce pas ?

    Et je suis donc de retour à la glacière. Mais cette fois, je ne tournerai pas à droite, mais à gauche. Histoire de continuer à grimper un peu, pour m’attaquer au Mont Caballera. Je rajoute donc encore un peu de dénivelé, pour arriver assez tôt au point culminant de la journée.

    Et forcément, qui dit point culminant, dit aussi panoramique n’est-ce pas ?

    Avec, notamment, cette vue assez impressionnante sur les roches tordues et torturées des falaises où se cachent l’ermitage San Cristobal. La vue sur ce vallon est assez impressionnante depuis les hauteurs. Ce sera mon itinéraire retour. Après avoir longé la longue crête qui m’attend désormais.

    La vallée au nord, et les Pyrénées s’offrent une fois de plus à moi.

    Et tout seul, dans son coin loin là bas, le pico Gratal. À nouveau.

    Au bout de la crête, le chemin redescend sur la droite ; côté sud. Pourtant, la crête se prolonge aussi, côté nord. Et par curiosité, j’ai envie d’aller voir un peu plus loin de quoi il en retourne. Voir si j’ai un meilleur aperçu sur la vallée. Sachant qu’à un moment, il me faudra faire demi tour. J’avance quand même un long moment, avant de comprendre que ça ne me donnera pas vraiment de paysage supplémentaire. Pas de point de vue en plus. Et que tout ce que je descends, je devrais le remonter. Sachant que j’ai encore pas mal de marche à faire. Je suis loin d’être arrivé. Je fais donc demi-tour… non sans un petit pano, quand même, par principe !

    De retour sur le chemin initial, je repars pour marcher. Et je marche. Et je remarche encore…

    Et à force de marcher, je finis par reconnecter avec une autre randonnée.

    Ma deuxième ascension du Puchilibro. Je suis au début de la dernière descente sur Rasal… mais moi, je ne descends pas. Je continue un peu plus loin… pour rejoindre une autre randonnée :

    Le chemin qui me conduit du Puchilibro (encore lui !) vers l’ermitage de Anies. Que je suis à son tour pendant quelques temps.

    Et à nouveau, un peu après, je quitte l’itinéraire connu. Plutôt que de rejoindre une nouvelle fois l’ermitage de Anies, je m’engage plutôt dans la petite vallée au pied de la Caballera (désormais sur ma gauche) et d’une montagne dont je n’ai pas le nom (sur ma droite) dans laquelle se cache le dit ermitage. Le chemin est sans intérêt, et un peu long… mais je finis par en sortir.

    Et j’attaque la redescende sur l’ermitage de Cristobal. L’arrivée par en haut est sympa aussi, mais clairement, c’était une bonne idée de le découvrir par en bas !

    Par contre, depuis ce point là, je découvre deux rochers que je n’avais pas remarqué la première fois… deux amoureux, qui admirent le paysage, perdus dans leurs rêves…

    Et puis bon… pourquoi pas un dernier panoramique aussi ?

    Ah… on me dit qu’il y a la place pour deux. Tant mieux !

    Je reste un long moment à admirer ce coin… je crois que c’est devenu un de mes endroits préférés de ces montagnes. Calme, tranquille, caché… j’y suis bien… mais je fini quand même par repartir. Il me reste encore un peu de marche, et j’aimerai bien arriver avant la nuit…

    Voilà… balade finie. J’ai quand même mal aux jambes, il faut bien le reconnaître. 65 km, presque 3000m de dénivelé… heureusement que j’avais pris une journée de pause entre les deux…

    Et ensuite ? Ensuite, c’est compliqué. Ensuite, les choses se précipitent un peu… quand je regarde la carte du coin, je vois bien ce qu’il me reste à faire…

    Dans l’idée, je pourrais continuer vers l’est ; histoire de continuer mes randonnées par là bas (Tozal de Guara ?) mais d’abord, il y a une mini zone que je n’ai pas encore arpenté. Du coup, après de nombreuses réflexions, je reprends la route direction Arguis. Sauf qu’au lieu de prendre l’autoroute (où je sais que je ne pourrais pas dépasser les 40 km/h du fait de la montée, et que je préfère éviter…) je prends plutôt une petite route… que je réaliserai plus tard que j’avais pas le droit de prendre. Mais c’est pas grave. C’était beau !

    Je suis posé à Arguis. Et… j’hésite. Trop d’options. Trop de trucs. Il se passe des choses. J’apprends des trucs… le but de ce blog étant quand même d’être un blog de voyage et non un journal intime, je ne me m’éterniserai pas mais… voilà. Je décide de mettre fin à mon voyage en Espagne. Les choses s’arrêtent brutalement. Brusquement… mais c’est nécessaire, je pense. Deux jours plus tard, j’arrive à Toulouse… finies les randonnées. Fini le voyage en Espagne. Pour la suite… pour la suite, on verra. C’est compliqué (encore !).

     

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