Il est indéniable que Jacques Poulin a eu une certaine influence dans « À Vancouver, tourne à gauche ». Je n’ai jamais eu l’intention de copier son oeuvre, ou de m’en inspirer, mais il y avait quand même une volonté de rendre une forme d’homage à l’auteur qui m’a le plus marqué. En me faisant rêver, en me faisant voyager, en me réapprenant à écrire…
Alors forcément, quand la toute première version du livre est sortie, en seulement 60 exemplaires, destinés à mon entourage, destinés uniquement à être offert, j’ai glissé un livre dans une enveloppe qui est partie pour le Québec, pour l’agent de Jacques Poulin. C’est la seule façon que j’avais trouvé de le remercier. Et puis ça m’est sorti de l’esprit.
Deux mois plus tard, j’ai reçu une enveloppe du Québec. Je n’ai pas reconnu l’écriture. Intrigué, je l’ai ouvert. J’ai relu trois fois le message, le souffle coupé, un petit sourire idiot en plein visage. La lettre est encadrée, à côté de mon lit. Elle fait partie des éléments qui m’ont incité à me lancer en auto-édition.
J’ai longtemps hésité. J’avais envie de la garder jalousement juste pour moi. Mais j’avais aussi envie de partager mon petit trésor personnel. Donc voilà… après une longue hésitation, je l’ai scannée. Juste quelques mots, qui m’ont fait immensément plaisir et m’ont encouragé dans ma démarche d’auto-édité.