Quand vous arrivez au Conquet, à la pointe ouest de la Bretagne, montez dans un bateau, puis attendez une bonne heure. Vous arriverez à l’île d’Ouessan. J’imagine qu’en temps normal, le bateau est plutôt calme, plutôt tranquille. Mais avec un festival à l’arrivée, le bateau est plein de gens que je qualifierais simplement de « joyeux, mais avec faculté légèrement (beaucoup) affaiblies ». À bord d’un bateau, à moitié saoul, à deux heures de l’après midi… pourquoi pas. On est crevé ; les dernières journées ont été assez intenses à courir dans tout les sens. Alors pour l’occasion, on se pose confortablement, et on laisse le bateau avancer. La voiture nous attend sagement dans un parking. Je n’aurais pas à conduire pendant 48 heures. Ça fait du bien !
Vous roulez longtemps, jusqu’au bout du monde, pour monter dans un bateau qui vous emmènera encore plus loin. Pour moi, ça sonnait fortement « îles de la Madeleine », et je suis donc parti avec un certains nombre d’images en tête. Sauf qu’en même temps, si on a fait des centaines de kilomètres, c’était en slalomant de grandes villes en grandes villes. Alors on n’est pas vraiment au bout du monde. Et puis on n’a pas franchit de pont qui n’en finissait pas. Et le bateau prenait seulement une heure. Pas six. En y repensant, ça paraît donc assez logique que l’on ne soit pas arrivés aux Îles de la Madeleine. Même si, à quelques brasses prêt, on peut y aller directement…
On s’attendait à un petit camping isolé sur le bord de la falaise ; en fait, il nous faut monter dans une navette, qui nous amène dans un petit camping isolé au milieu du village. Un village, on s’en rendra compte bien vite, qui n’a aucune âme. Aucune personnalité. Rien de bien inspirant à vrai dire. Si l’île est jolie -on est loin d’en avoir fait le tour, mais on a gambadé un petit peu quand même- on n’a jamais ressenti son côté « insulaire ». On aurait été relié à la côte qu’il n’y aurait pas eut de différences. Enfin si. On serait venu en voiture. Et il n’y aurait pas eut des banderoles demandant un accès aérien quotidien entre l’île et le continent. Mais ces deux petits détails mis de côté, on a passé la fin de semaine dans un petit village, sans grand intérêt, avec des jolies falaises pas très loin.
En tout cas, sans intérêt 363 jours par an. Heureusement, on a choisit les deux jours par an qui valaient la peine !