Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionJune 24th, 2011
  • Se faire réveiller par la pluie, au milieu de la nuit, quand on sait que le lendemain on doit partir sur le pouce dans un endroit où le temps d’attente moyenne semble osciller entre une heure et deux, ce n’est pas nécessairement agréable, et ça ne donne pas nécessairement envie de positiver. Malgré ça, malgré le froid, et malgré le sol inconfortable, je me rendors courageusement, essayant de rattraper un peu de sommeil quand même.

    Et puis finalement, je me réveille avec un grand ciel gris, mais plus de pluie. C’est pas si pire. Il y a un peu d’eau dans la tente, mais rien de catastrophique.

    Mon pantalon, lui, par contre, est dans un état catastrophique. Parti de Montréal avec une minuscule déchirure sur la fesse gauche, celle-ci a décidé de prendre de l’ampleur au court de la soirée de la veille. La minuscule déchirure se rend désormais jusqu’à mi cuisse. Complètement irréparable. Tant mieux, il me servira de serpillère pour éponger un peu d’eau dans la tente.

    Je fouille et refouille le sac. En bon voyageur prévoyant, j’ai pris 9 t-shirts, 3 chemises, et un seul pantalon. Doué le monsieur décidément ! Bon, et bien on passera la journée en short, en espérant qu’il ne pleuvra pas, et que je trouverais une friperie à quelque part !

    Ça fait presque dix minutes que je marche avant que la première voiture me dépasse. Je commençais à m’inquiéter. En même temps, à raison d’une voiture aux dix minutes, mes chance d’arriver à Victoria avant 2013 sont plutôt faibles.

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    Et puis finalement, après une bonne vingtaine de minutes de marche, une voiture s’arrête. Le chauffeur est très sympathique, et m’annonce qu’il va jusqu’à Nanaimo, mais qu’il a plusieurs arrêts à faire en route. Donc il me déposera, et me reprendra si on se recroise. On verra. Moi j’hésite encore à m’arrêter à Cathedral Cove, voir des arbres géants, sur le chemin du retour. La discussion aura surtout tendance à tourner autour des paysages magnifiques de l’île.

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    Il s’arrête deux minutes juste avant Port Alberny pour acheter un saumon Sockeye. Je ne peux m’empêcher de lui demander, en voyant l’énorme poisson qu’il a dans les mains, combien ça coûte. 20$ pour un poisson entier d’une vingtaine de livres. Je n’ose même pas imaginer quelle quantité j’en mangerais si j’habitais ici ! Mais, comme je lui fais remarquer, acheter un poisson entier quand on voyage sur le pouce, c’est peut être pas l’idéal.

    Il me dépose ensuite dans Port Alberny, en me souhaitant bonne chance. Je repars, en marchant avec mon énorme sac à dos et mon petit carton qui, pour le moment, indique encore Nanaimo.

    Traversée d’une ville sans intérêt, avec quantité de voitures qui passent, sans s’arrêter. Je finirais par déposer mon sac, et attendre sagement, à la sortie de la ville. Après 45 minutes de marche et 45 minutes d’attente, une voiture finie par s’arrêter. Une dame très gentille, qui prévoie d’aller jusqu’à Nanaimo. Elle peut même me déposer à côté de l’arrêt du bus qui va ensuite jusqu’à Victoria. Offre très alléchante s’il en est !

    Elle me parle du projet de mine de charbon qui est en train de s’implanter sur l’île, à 5 kilomètres des maisons, de l’eau, des sources des rivières et tout le reste. La discussion s’oriente sur la stupidité de certains, l’appât du gain, et autres joyeuseries.

    J’hésite encore pour Cathedrale Cove, et je lui demande, si ça vaut la peine de s’arrêter quand on passe à côté. Elle me dit que c’est un de ses endroits préférés sur l’île, et qu’il faut que je vois ça.

    Je laisse, un peu à contre cœur (non, Simon, je ne ferais pas de jeux de mots là dessus) ma conductrice sympathique, et mon lift jusqu’à Nanaimo.

    Cathedrale Cove

    À force de voyager, de voir des choses, d’en voir de plus en plus, j’ai peur de devenir un peu blasé. D’avoir vu tellement de choses que plus rien ne peux m’impressionner, la barre étant rendue trop haute. Je m’en suis déjà rendu compte pour certaines choses, et je trouve ça quand même un peu dommage. Certains paysages continuent de me fasciner, mais il n’empêche que oui, j’ai des attentes plus élevées. Je suis persuadé que j’aurais beaucoup plus apprécié Long Beach, la veille au soir, si je n’avais pas mangé des centaines de kilomètres de côtes magnifiques, entre la Californie et l’Oregon.

    Alors quand je rentre dans Cathedral Cove, avec ses arbres qui, finalement, ne sont pas si hauts, pas si gros, et la route qui passe juste à côté, j’ai l’impression qu’il manque quelque chose. Je me souviens pourtant parfaitement ce que j’ai ressenti dans certaines forêts de la Californie, et que j’essayai de décrire dans mon texte « le silence des géants ». Les sentiments ne sont pas au rendez-vous cette fois pourtant. Il n’empêche que les lieux sont magnifiques, que je les apprécie… mais que, à nouveau, il manque quelque chose…

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    Partir d’un parking plein de touristes, je me dis que ça peut être pas si mal pour attraper mon prochain lift. Mais en même temps, les touristes semblent s’en foutre pas mal des pouceux. Y compris celui avec son gros Camping Car, qui reste un long moment garé devant moi, sans réaliser qu’il me masque complètement à la vue des voitures qui arrivent, et que vue la configuration des lieux, je ne peux pas vraiment aller ailleurs.

    Enfin, il finit quand même par s’en aller ; deux madame s’arrêtent ; une mère et sa fille. Elles vont à Nanaimo, mais doivent s’arrêter en chemin pour récupérer la fille de la fille de l’autre. Pour ceux qui ont suivi, donc, l’objectif est d’avoir trois générations dans la même voiture. Comme elles ne savent pas combien de temps ça prendra à la fille pour se préparer, elles proposent de me laisser à un carrefour, et de me récupérer si je suis encore là plus tard. Puis elles m’oublient tranquillement à l’arrière de la voiture, avant de me déposer, à l’entrée de l’autoroute qui va jusqu’à Nanaimo puis Victoria.

    Et puis là, soudainement, alors que j’attends sur le bord de la route, l’envie soudaine me prend d’être de bonne humeur et joyeux. Je danse, je fais des coucous au voiture, je souris plein d’enthousiasme, parfois un peu forcé. Faut dire qu’après une heure, ça devient difficile de rester enthousiaste. Mais je continue à y croire. L’endroit n’est pas idéal pour passer la nuit, de toutes façons, et j’ai bien l’intention de me rendre à Victoria.

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    Et puis finalement une voiture s’arrête. Il ne va pas très loin ; jusqu’à Nanaimo, qui est rendu à une quarantaine de kilomètres ; mais c’est toujours ça de pris.

    Je me retrouve un peu après, encore plus joyeux, à un feu rouge. J’essaie même de convaincre les voitures à contresens de m’embarquer en leur faisant de grands signes. Je découvre soudainement l’impact social du stop. Moi, parfait inconnu attendant bêtement à un feu rouge, je me trouve capable de faire sourire et même rire d’autres parfaits inconnus. Ça m’encourage dans mon enthousiasme et ma joyeuserie. Le temps passe plus vite, les interactions avec les voitures qui passent sont un peu plus sympas. Est-ce que c’est ça qui fait diminuer le temps d’attente à vingt minutes, je ne pense pas.

    Cette fois-ci, j’embarque dans un westfalia. Ça me permet de pardonner un peu aux autres dizaines de westfalia qui me sont passés devant sans s’arrêter. Je ne pourrais pas généraliser en disant que tout les conducteurs de westfalia sont des méchants égoïstes !

    Il me dépose 15 minutes plus loin. Il y a déjà quelqu’un en train de faire du stop. Comme il y a un mac donald (comprendre une connexion internet) et une épicerie, j’en profite pour vérifier un ou deux trucs sur internet, prévenir ma couchsurfeuse de Seattle que je compte bien arriver le lendemain, et j’achète mon pain quotidien à l’épicerie.

    Étrange comme mon métabolisme fonctionne en voyage. Autant quand je suis sédentaire à Montréal je mange beaucoup, autant mon précédent repas remonte à plus de 24 heures, et il n’était pas nécessairement très consistant. Pourtant, je n’ai même pas faim.

    Quand je reviens un peu après à mon carrefour, l’autre stoppeur est parti. Tant mieux. Je ne sais pas quelles sont les règles de bienséance en cas de concurrence.

    Une vingtaine de minutes plus tard, une autre voiture m’arrête. Nouveau saut de puces. Me voilà quinze minutes plus proches de Victoria.

    Il ne se passe même pas 5 minutes avant que la prochaine voiture ne s’arrête. Je recommence à voir le stop de façon plus positive. Faut dire que je suis sur le principal axe routier de l’île. Ça doit aider pas mal !

    Lui s’appelle Jack. Plutôt sympathique, il m’explique qu’il va jusqu’à Victoria, mais qu’il doit s’arrêter chez lui en chemin. Il revient du travail, et veut prendre une douche avant d’aller plus loin. Il peut me déposer à un carrefour, le temps qu’il se prépare, et me récupérer ensuite si je suis encore là, où je peux attendre le temps qu’il finisse de se préparer.

    J’hésite un peu au début, mais je me rends compte que je commence à fatiguer. Sortir le sac, jeter le sac sur le dos, marcher un peu, courir après la voiture qui s’arrête finalement… j’ai même mal à l’épaule droite à force de tenir ma petite pancarte en carton !

    Alors je prends l’option plus tranquille. En plus, il me dit que rendu dans le coin de Victoria, il pourra me déposer à côté d’un arrêt de bus direct vers le centre ville. Ça, ça me paraît pas pire comme option !

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    On roule une vingtaine de minutes, avant de quitter la route principale. Un petit cinq minutes de petites rues, et on arrive chez lui. Il me propose de monter attendre à l’intérieur, ce à quoi je réponds que le petit coin de pelouse me paraît parfait pour me reposer en attendant. Comme il insiste, je décide de rentrer. Il me propose à boire. J’ai beau avoir mon Camel back, une boisson fraiche, je ne dis pas non. Je m’installe confortablement avec mon livre, pendant qu’il se prépare. Il traverse le salon en caleçon ; rentre dans la salle de bain. Ressort. Me demande si je veux aller aux toilettes. Suite à ma réponse négative il répond que de toutes façons, la porte est ouverte, et que je peux donc y aller si j’ai envie. Il rentre dans la douche.

    C’est à ce moment là que mon cerveau pas rapide s’est décidé à m’envoyer un message du type « y a quand même de quoi de bizarre dans tout ça ». Pourtant, il n’y a rien de malicieux dans sa façon d’être. Je ne vois rien de dérangeant, rien de mal placé. Mais je réalise soudain que je suis en train de lire en attendant un parfait inconnu qui prend sa douche la porte ouverte.

    Je n’ai pas vraiment d’inquiétudes en fait, juste un léger malaise qui s’est installé, et je préfère décliner son invitation, quand il a fini de se doucher, à me doucher également si j’en ai envie.

    Il finit de se préparer, et on repart.

    Après avoir vu mon appareil photo, il m’a montré une photo que son frère a fait, et qu’il trouve très belle. Je la regarde un peu. « C’est tu dans l’Oregon ? Pris depuis la Sea Lion Cave » ? Il me regarde un peu surpris. « J’ai fait exactement la même, l’été dernière ». Il est dur à ne pas reconnaître, ce phare que l’on voit depuis la grotte…

    Et puis finalement, il m’abandonne sur le parking d’un centre d’achat, en me disant « ici, il y a un bus qui passe, mais je ne sais pas à quelle heure ». Là, soudainement, je me retrouve au milieu de nul part, sans trop savoir où exactement, avec aucune idée de comment me rendre en ville.

    Un bon sens de l’observation et de l’orientation, beaucoup de concentration, et mon ami google map me permettent de conclure que le bus 50 m’amènera directement au centre ville. Et en plus, il m’amènera juste à côté d’une auberge de jeunesse qui semble très sympa.

    Parfait !

    Victoria, ville encore très anglaise, on me l’avait déjà dit. En fait, je ressens un mélange très intriguant de Californie et d’Angleterre. Ça me fait penser à Santa Cruz. Snobisme gêné et trop propre. La ride dans un bus typique à deux étages me paraît presque caricaturale.

    L’arrivée à l’Auberge de Jeunesse se fait sans problème. Je paie ma chambre, pose mes affaires et part à l’aventure.

    Oui, décidément, c’est très anglais par ici. Très propre, très sage. Très beau, mais un peu froid quand même. La balade au hasard dans les rues est quand même très agréable, et j’en profite au maximum.

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    Demain, c’est la Saint-Jean. Ça me donne envie de me promener dans les rues en criant « Bonne Saint Jean » à tout va. Mais bon, en même temps, la provocation stupide et gratuite, c’est pas mon genre.

    J’ai une pensée éclaire pour ma Saint Jean de l’année dernière. Je l’avais fêtée avec Fannie, une bouteille de Vodka, un jus d’orange 100% non naturel, et une bière, au fin fond de la Californie. J’avoue que si on m’avait dit, à ce moment là, tout ce qui m’attendait dans l’année qui s’en venait, je ne l’aurais pas cru. Et quand je vois tout ce qui s’en vient, dans l’année qui arrive, j’ai également du mal à y croire !

    Il y a eut, notamment, la traversée Montréal-Vancouver, en voiture. En fait, en cumulant tout, je suis allé des îles de la Madeleine jusqu’à Vancouver. Il me manquait un petit bout. Il me manquait l’île de Vancouver. C’est désormais chose faite.

    Je sais que ce n’est pas l’itinéraire officiel de la transcanadienne. Il n’empêche que « Grande Entrée, QC » jusqu’à « Victoria, BC », ça fait une jolie tite balade. J’en aurais profiter de l’Amérique du Nord en dix ans ! Je n’ai pas fait beaucoup de pays, mais j’en ai vu de la route et du paysage. Et ça me convient parfaitement !

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    Je finis ma balade tranquille dans les rues de Victoria. Il y a un joli parc, dont je profite un moment, avant de m’en revenir m’installer à l’Auberge de Jeunesse. Un long moment à écrire, pour raconter une journée bien tranquille et pourtant pleine d’activités !

    Demain, je prends la route pour Seattle. Est-ce que passer la frontière avec un énorme sac à dos sera plus simple qu’avec un van à petits pois verts ? Les paris sont ouverts !

    En attendant, cette nuit je dors sur un vrai matelas bien au chaud. Après seulement deux nuits à dormir sur le sol de la tente, j’en rêve !
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    J’aurais quand même bien aimé dormir plus longtemps. Après tout, la température est rendue plutôt agréable, le matelas est confortable… mais le mini ventilateur hyper bruyant, le trafic dans la rue, et les co-chambreurs feront que cette nuit ne sera pas plus longue que les autres. Il est donc 8h du matin quand, après avoir tourné dans un sens puis dans l’autre pendant de nombreuses heures, je finis par me décider à sortir du lit pour préparer mes affaires. Le checkout est à 11h, le bateau est à 11h30. J’ai largement le temps de faire une autre petite balade dans les rues.

    Je découvre par hasard le quartier chinois, qui devrait peut être plus s’appeler la rue chinoise. Il est donc possible de faire encore plus petit qu’à Montréal. C’était pas gagné pourtant, mais ils ont réussi !

    Quelques pas au hasard, donc, de droite et de gauche. Un saut rapide à l’Armée du Salut, juste au cas où on pourrait trouver un joli pantalon pas cher, mais sans succès. J’essaie une autre friperie, mais sans plus de résultats.

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    De retour à l’auberge, je discute 5 minutes avec deux des personnes qui partageaient ma chambre. J’avais déjà discuté un peu avec eux la veille. très sympa, l’échange avait été agréable, mais je suis resté un peu froid. J’étais plus d’humeur à jouer les touristes solitaires. Être resté plus d’une nuit, peut être que j’aurais été plus ouvert à la discussion. Peut être aussi que j’ai rencontré trop de personnes différentes et que j’ai répété trop de fois mon histoire et mes projets de voyage, en version résumée, pour avoir envie de vraiment parler.

    Bref… je leur dis donc au revoir, rend les clés de ma chambre, et arrive à l’embarcadère avec une heure d’avance. Pour réaliser soudainement, en voyant l’immense file d’attente, que j’aurais peut être pu être intelligent et acheter mon billet à l’avance.

    Et puis non. Finalement, tout se passe bien. J’achète mon billet, dont le prix me reste quand même un peu en travers de la gorge, je laisse mon gros sac à dos à l’enregistrement, garde le petit avec moi, et embarque à bord du bateau. Après avoir eut le droit à une bonne heure d’attente quand même, en raison de problèmes techniques et de retard imprévu. Le passage de la douane américaine, qui se fait déjà de ce côté, se fait – à ma grande surprise – en moins de 5 minutes. Pas besoin de répondre à 10 000 questions. Les choses se font rapidement, ça en est même surprenant !

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