Bali et Lombok

Volcans et plages, fonds marins et rizières, villes et cascades.

Tentatives de noyade


Ce matin, on se lève tôt. On se lève tôt, parce qu’on a rendez-vous avec Sébastien. Pas moi, évidemment. Un autre. Sébastien, il doit nous briefer sur mon cadeau d’anniversaire. Ensuite, il passe la main à Sandy. Une matinée superbe, pleine de belles émotions, de belles sensations, et de belles visions. Vous en saurez un peu plus dès que j’aurais réglé mon problème de lecteur CD qui ne marche plus… d’ici là, on fait durer le suspens ! Sachez que la première tentative de noyade à quand même échouée !

Ajoutez à ça un petit repas, une sieste sur le bord de la piscine, quelques brasses, et il est déjà l’heure de partir.

Comme on enchaîne directement sur le mont Rinjani, on a réservé le bateau de départ dès notre arrivée sur l’île, pour avoir une heure et un lieu précis d’arrivée à leur donner.

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Au moment de la réservation, le gars m’avait bien montré la photo du bateau. Mais je n’ai pas vraiment réfléchi. Sauf qu’avec le vent qu’il y avait, et la mer qui bougeait beaucoup, quand on a vu le petit hors bord arrivée, on a commencé à se poser des questions ; quand j’ai vu le manque d’adresse du pilote pour accoster sur le quai, avant qu’il se décide à aller sur la plage, j’ai vraiment hésité. Lombok, ça n’est pas très loin. En une petite demi heure, c’est réglée. Mais pour moi, les vagues sont trop grosses pour la taille du bateau. On serait, en plus, six à bord. Plus les sacs. Ça fait trop. Et le pilote de 18 ans, je ne lui fais pas confiance. Je sens vraiment le mauvais plan. On a beau nous proposer des gilets de sauvetages, rentrer à la nage depuis avec les sacs à dos, j’y crois pas vraiment. Je vois bien qu’Iris ne le sent pas non plus. J’hésite. Le bateau démarre. Son premier mouvement consiste à partir n’importe où, et à se prendre dans la corde de l’ancre d’un autre bateau. Je n’ai plus confiance du tout. J’exige un demi tour immédiat ; on prendra un autre bateau, mais là, je n’y crois pas. Même si on arrive sans tomber à l’eau, on sera complètement trempé. Passagers comme bagages. Ça ne me tente pas. Petit moment de panique quand j’ai cru que le gars n’allait pas faire ce que je lui demandais et continuer quand même. Mais finalement, on est de nouveau sur la plage, et le bateau par au loin. Tant mieux pour eux. La deuxième tentative de noyade a échoué également. On prend cinq minutes sur la plage pour respirer.

La journée est bien avancée. À cette heure là, il n’y a plus de « public boat » officie. Il faut attendre sur le bord de la plage qu’il y ait assez de passagers intéressés à aller à un endroit précis. Oui, enfin nous on a un rendez-vous un peu précis quand même, et on peut pas vraiment être en retard. J’insiste un peu. Finalement, on m’indique un capitaine, en me disant que lui peut nous emmener. Je discute un peu avec lui. Il m’annonce un prix. Moins cher que le hors bord. Il a un vrai bateau de pêcheur. J’accepte le prix sans même négocier, et il en profite pour embarquer quatre autres personnes. Et on part.

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Ça commence pas trop mal, mais on se rend vite compte que ça va brasser. Ça brasse même beaucoup. Les vagues sont grosses. On se sent de plus en plus secoué. Un peu trop à mon goût. Beaucoup trop au goût d’Iris. Je suis à deux doigts de craquer juste après une vague qui met quasiment le bateau à l’horizontal. Sur le bateau, tout le monde à le sourire, même le capitaine. J’essaie de me convaincre, donc, que tout ce beau monde sait ce qu’il fait. Après tout, ils ne doivent pas être suicidaires tout ces gens.

N’empêche qu’à la deuxième vague qui nous met presque à l’horizontal, je vais voir le capitaine. Je lui demande s’il peut aller un peu plus doucement, parce qu’on n’est vraiment pas à l’aise. Il me répond avec un grand sourire qu’il va doucement et que tout va bien, qu’il ne faut pas qu’on s’inquiète. Et puis de toutes façons « c’est sécuritaire, on n’est pas beaucoup à bord, il y a des gilets de sauvetages pour tout le monde ». C’est une vision du concept de sécurité qui me laisse un peu perplexe. Mais s’il sourit et rigole, il confirme qu’il fait attention. Et surtout, il ne se moque pas. Il nous considère pas comme des petits touristes stupides, mais comme des passagers pas à l’aise qu’il a prévu d’amener à bond port. Et ça, franchement, c’est agréable !

Et puis finalement, les vagues diminuent. Le bateau se calme, et nos coeurs aussi. La troisième tentative de noyades de la journée a encore échoué. Il n’empêche qu’on se promet de ne pas reprendre le bateau tout de suite tout de suite. Une tite pause, là, ça fera du bien. Rien de telle qu’une montagne. Ça, en théorie, c’est stable. Même si certains argueront sans doute qu’un volcan actif peut, parfois, bouger. Mais ça, on verra demain.

Avec tout ça, par contre, on n’arrive pas à l’endroit prévu, ni à l’heure prévue. Mais un autochtone, en échange de 20 000 roupies, téléphone pour nous à notre contact. Information et transmise, et la voiture arrive finalement. On charge les affaires, on rencontre notre guide, et hop, on roule direction Senaru.

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Sur la route, c’est pas mal la même ambiance qu’à Bali. Toute sorte de véhicules, chantiers partout, tas de terre, zones sans asphalte. Bref, un bordel qui ne roule pas vite du tout. Les traversées des petites villes sont chaque fois longues et sans intérêts. Les villages ne me parlent pas du tout. C’est gris, c’est sale, c’est pas inspirant du tout. La journée a été longue ; un peu forte en sensation ; ça fera du bien d’arrivée !

Et finalement, on arrive. Enfin ! Petit hôtel pas cher, sans aucun intérêt, et horriblement mal insonorisé, avec des voisins bruyants… génial quand on sait qu’on doit se lever tôt pour une ascension assez violente… mais bon… on arrivera finalement à s’endormir. Ouf !

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