J6- Tour du camping

May 11th, 2009 S�bastien

Un petit tour du camping me permet de découvrir une petite boutique, sur un quai en bois, où sont amarrés quelques bateaux. Je croise le propriétaire et m’informe sur les locations disponibles. Ça va du kayak au bateau de ski nautique, en passant par la barque de pêcheur. Je ne vois pas les kayaks. Peut être sont ils rangés, ou pas encore disponibles. Si c’est possible, ça sera promenade en kayak. Et si ça ne l’est pas, le lac est gigantesque, et les barques avec leur petit moteur sont à un prix raisonnable. Je n’ai jamais piloté ce genre d’engin, mais je suis persuadé que ça doit être amusant !

La fin de mon tour de camping me permet de voir quatre chevreuils sur le bord du lac. Je retourne à la voiture. Petite collation frugale, avant d’essayer d’établir un nouvel itinéraire. Je pense que j’improviserais au jour le jour. Il est ensuite temps d’écrire ma journée. Mon CD « Nocturne » de grands classiques de piano convient parfaitement.

(et si vous vous pouvez la question, et bien oui : le petit bâtiment rouge est la petite boutique dont il est question, et le propriétaire habite au dessus. Une petite échelle permet d’y accéder ! )

J7- La petite butte

May 12th, 2009 S�bastien

Pour ceux qui suivent, et bien non, finalement je ne suis pas resté à Mabbel Lake. Il faisait très gris, et surtout très froid, ce matin au réveil, avec un potentiel de pluie très élevé. Vraiment pas motivant pour du Kayak. Du coup, après une très longue hésitation à regarder le quai, et trois tartines de déjeuner traditionnel, j’ai décidé de reprendre la route, un peu déçu. La météo ne joue vraiment pas en ma faveur. 3 ou 4 degrés la nuit, 10-11 dans la journée avec ciel gris, ce n’est pas idéal.

En revenant à Lumby, je vois une belle montagne, et un petit chemin discret. Elle me fait de l’oeil. Probablement pas de sentier, mais une ascension assez correcte, pour une petite promenade rapide. Je suis le chemin en voiture un moment, avant de me garer pour monter « à travers champ ». La montée est un peu raide, mais agréable, et ça fait du bien. Après une demi heure, je me retrouve au sommet, pour découvrir un autre sommet caché derrière, et surtout un chemin beaucoup mieux tracé (style chemin pour véhicule tout terrain). Je continue donc, puisque j’ai envie de marcher, et que j’ai tout mon temps. Du deuxième sommet se dévoile un troisième, et un quatrième un peu plus loin. Je me contenterais du troisième. La marche est agréable, et j’ai des idées et des projets plein la tête. D’ailleurs, il se peut bien que j’ai trouvé l’Idée avec un « i » majuscule que je cherchais.

Je redescends vers la voiture sous un ciel menaçant mais ne recevrais que quelques gouttes. Une bonne heure et demi au total. Je remonte en voiture, avec le sourire. Direction le 43e parallèle, frontière entre le Canada et les États-Unis.

J7- Kelowna

May 12th, 2009 S�bastien

La route jusqu’à Kelowna est sans grand intérêt. Quand à Kelowna où j’avais prévu de faire une pause au centre ville, c’est surtout une zone commerciale et industrielle sans fin. Je ne vois nul part l’accès au centre ville. Je m’en rends compte au moment où je découvre que je quitte Kelowna. Je n’envisagerais pas de faire demi tour.

D’ailleurs, je ne suis pas non plus sur la route initialement prévu. Pas grave. Je prendrais ce nouvel itinéraire. Il me convient.

Oui, c’est bien ma voiture que l’on voit sur la 4e photo. Non, je ne l’ai pas mise sur pilote automatique en courant à côté. C’est simplement que la route était coupée pour cause de chantier (alors que ma mère n’était même pas là !) pour un long moment (voir la belle file d’attente sur la dernière image)

J7- Kettle Valley Railway

May 12th, 2009 S�bastien

Je me gare au parking de la balade sans problème à 15h30. Le côté magnifique d’une ancienne voie ferrée, c’est que ça monte tranquillement. On peut donc marcher à un bon rythme sur des milliers de kilomètres. Peut-être même un peu plus.

Le paysage est superbe, et le travail réalisé pour installer la voie ferrée est hallucinant. Je me fais penser à mon père, en regrettant le démantèlement d’un tel ouvrage. Tant de travail, dont il reste si peu de choses !

La balade, au final, durera 4 heures, avec un raccourci (fléché) pour couper les immenses détours imposés par la faible pente nécessaire aux trains. Le raccourci fait passer sur les restes des chantiers de construction. Il ne reste quasiment rien des camps temporaires. Ça n’en est pas moins impressionnant et émouvant. Le paysage est toujours aussi beau, et les arbres (je parie sur des cèdres rouges, vu leur écorce magnifique) superbes. Le raccourci monte beaucoup, et surtout, la fin de la boucle redescend très raide. Après une heure et demi ce matin, les quatre heures sont longues un peu, et la descente est violente pour les jambes. Je suis bien heureux de voir réapparaître la voiture !

J7- L’Auberge de Jeunesse

May 12th, 2009 S�bastien

Retour sur Penticton : il faut que je trouve un guichet pour faire un retrait. J’ai beaucoup trop l’habitude de payer par carte, et c’est loin d’être possible la plus part du temps ! Au moment de me remettre en route (il est 20h, et j’ai repéré deux parcs provinciaux à une dizaine de kilomètres d’ici) je jette un oeil, au cas où il y aurait un camping ici : la rue principale me plaît, et l’idée de rester à Penticton est très tentante. Il n’y a pas de camping, mais une Auberge de Jeunesse. Déclic ! Chambre chauffée, matelas confortable et… oui ! Douche ! À peine payé, je suis sous l’eau. C’est fou le bien que ça fait !

Tout en écrivant, j’écoute un groupe de trois personnes, qui parlent d’abord de voyages, puis du 11 septembre, et enfin de voitures électriques. Il y en a aussi deux autres qui regardent un match de foot sur un ordinateur portable, et un qui joue avec son cellulaire. Vraiment, c’est vieux jeu le papier et le stylo !

Il est un peu tard, les nuits sont courtes, mais j’ai quand même le goût d’une petite marche nocturne dans les rues de Penticton. Et demain ? Objectif Nelson. À 302 kilomètres d’ici.

(La mappemonde vient de l’Auberge de Jeunesse. On en trouve assez souvent en fait, dans les Auberge de Jeunesse et les centres d’informations touristiques ; les épingles représentent là d’où viennent les gens. C’est très intéressant et instructif).

J8- En quittant Penticton

May 13th, 2009 S�bastien

Cette fois-ci, j’ai fait l’effort d’écrire des cartes postales avant d’écrire mes notes. Au moins, je suis sûr que quelques unes seront faîtes ! Encore une longue et intense journée derrière moi. Longue en terme d’heures de routes, intense en terme de variété de paysages !

Je suis parti de Penticton sans m’éterniser : le fait de me réveiller à 8 heures du matin a du y être pour quelque chose. Ce qui est sûr, c’est que bien au chaud à l’intérieur, j’ai bien dormi. Pas très longtemps, mais intensément. Et ce, malgré le « tic-tac » du réveil d’une des personnes dans le dortoir.

Au matin, la ville est assez agréable, mais finalement, je ne m’y attarde pas : j’ai vu les deux rues importantes lors de ma balade de la veille. Balade au cours de laquelle j’ai dépanné un homme en fauteuil roulant en le poussant un bon moment. Il était à moitié saoul, mais ce genre de rencontre reste quand même agréable. Voyager seul rend extrêmement social. Je prends donc un peu de temps pour discuter avec le monde quand je peux. Mes principaux interlocuteurs sont dans les centres d’informations touristiques… ça fait du bien de parler anglais !

La route après Penticton est vraiment magnifique. La vallée va en s’étroitisant petit à petit autour de la rivière Okanagan jusqu’à la ville de Okanagan Falls, la zone la plus étroite, où se trouve probablement des chutes. Du moins je l’imagine, vu le nom, car il est impossible de les voir, ou de voir un panneau les indiquants. Le relief, lui, ne trompe pas : on voit très clairement une marche quand on arrive vers cette toute petite ville. La vallée est assurément quelques (dizaines) de mètres plus haut avant que après.

J8- En plein désert

May 13th, 2009 S�bastien

Après cela, la vallée va en s’élargissant à nouveau, et surtout elle devient de plus en plus aride. Me voilà dans le seul et unique désert canadien. Celui-ci se prolonge par la suite aux États-Unis et jusqu’au Mexique.

Je fais une petite visite pas très intéressante au « Desert Center » juste avant d’entrer à Oliver.

J8- Ces balades qui n’existent pas

May 13th, 2009 S�bastien

Il va bientôt être midi ; je passe donc à l’information touristique récupérer quelques sentiers de randonnées. Une petite balade d’une heure pour m’ouvrir l’appétit me conviendrait parfaitement.

Au final, je ferais une heure de voiture, incapable de trouver les départs des deux balades que je cherchais. Je repars frustré contre l’incapacité à trouver ce que je cherche. Je ne pensais pas que marcher puisse être si compliqué !

Mes errements en voiture me permettent tout de même de constater que dès que l’on s’éloigne un peu de la vallée de l’Okanagan, tout reverdit à une vitesse des plus impressionnantes !

J8- La frontière

May 13th, 2009 S�bastien

Osoyoos marque la fin de la vallée de l’Okanagan, du moins pour la partie canadienne. Passé Osoyoos, on franchit le 43e parallèle, qui marque la frontière sur plusieurs milliers de kilomètres. N’ayant pas l’intention d’aller aux États, je tourne à gauche, sur la route qui longe la frontière. La sortie de la vallée est impressionnante, et implique une montée qui dure un bon moment et qui dévoile des immenses montagnes enneigées qui, jusqu’à présent, se cachaient un peu partout. Comme c’est presque toujours le cas en montagne, quelques kilomètres entraînent un changement radical de paysage. De la vallée aride, je me retrouve dans des hauteurs verdoyantes.

De vieux ranchs meublent le haut plateau que traverse la route. Ce n’est pas la première fois que je ressens cette ambiance « western », avec ces vieux ranchs de cowboys et d’immenses pâtures autour. Quelque part dans ce paysage se cache une frontière. Comme quoi, il semble y avoir encore quelques endroits où on doit pouvoir la franchir facilement ! Il est d’ailleurs assez amusant de constater l’omniprésence de l’unifolié (le drapeau canadien), visible sur une maison sur trois environ. Peut-être pour rappeler au randonneur égaré de quel côté il se trouve ?

Il y a également beaucoup de faucons dans le ciel. La route ne se prête pas à les photographier, mais j’en vois quand même un ou deux de proche.

J8- Paysages, ponts, lacs, trains

May 13th, 2009 S�bastien

Le reste de la route est époustouflant, et je n’avance vraiment pas vite. Je mange une fois de plus des kilomètres de paysages. On continue de monter tranquillement jusqu’à 1500 mètres d’altitude. La neige est à portée de main, et j’admire un lac magnifique, là encore un peu gelé. Pause rapide également à Christina Lake (recommandé quelques jours plus tôt par Geoffray), mais le centre d’informations est fermé. Je continuerais donc ma route sans faire de pause. 

Mes jambes me démangent. Nouvelle pause à Castlegar, après une descente qui dure un bon moment : on a rejoint une nouvelle vallée, et on repasse de 1500 à 500 mètres d’altitude, ce qui explique les oreilles qui se bouchent/débouchent régulièrement. 

Au centre d’informations de Castlegar, je trouve ce que je cherchais depuis un moment ! Un atlas topographique de toutes les Kootenays ! Je devrais enfin pouvoir improviser mes balades, ou au moins les repérer plus facilement. J’ai toutes les infos dont j’ai besoin. 

L’emplacement de Castlegar (à un endroit où trois vallées convergent, ça me rappelle une autre ville… mais en fait ça n’a rien à voir !) est magnifique. Je m’offre une mini-balade sur une track de chemin de fer, avant de me cacher de la pluie dans la voiture.