Bali et Lombok

Volcans et plages, fonds marins et rizières, villes et cascades.

La journée de la cultivation sur fond de secousses sismiques


Une journée qui n’a pas encore commencé et qui est déjà bien remplie ? Et bien oui, c’est possible !

Il y a eut le cadeau d’anniversaire en avance, celui à temps, il reste celui en retard. En retard simplement pour des raisons de planification plus simple. Difficile d’organiser en même temps un cours de cuisine indonésienne et un (deuxième) baptême de plongée ! Bon, voilà, vous avez deviné donc. Ce matin, c’est cours de cuisine indonésienne ! Dans un petit warung (petit resto traditionnel local) on va apprendre à cuisiner quelques uns des grands classiques. Et pas le choix de nous appliquer, vu qu’au final, c’est nous qui mangeons le résultat !

Dewa, le cuisinier -qui semble être un ami, ou au moins un contact, de là où on dort- et sa fille viennent nous chercher en scooter à l’hôtel. Traversée rapide de Ubud, pour nous installer devant une grande table où se trouve plein d’ingrédients. La première étape consistera à nous servir un thé, et à nous laisser le temps de le boire. Assez simple. Pour la deuxième étape, par contre, on se dirige vers le marché d’Ubud. Grand marché public, paradis des touristes (genre de dollarama sans fin où on peut négocier les prix) mais aussi des locaux, où l’on trouve toutes les choses étranges et bizarres que l’on pourrait rêver trouver ! Le début de la visite m’interpelle un peu, alors que Dewa nous montre des poivrons, des tomates, et des mangues. Bon, en même temps, c’est une bonne révision de vocabulaire anglais. Mais ensuite, il nous emmène dans les sous sols du marché ; là où les touristes, à mon avis, n’osent pas trop se rendre. Et là, c’est les petites étales, où l’on trouve absolument de tout. Le dernier inspecteur sanitaire à avoir approché les lieux a sans doute fini au fond du volcan avec les pieds coulés dans le béton. Paradis d’odeurs, de curiosités et d’étrangetitudes.

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Comme Dewa nous l’explique, il a déjà acheté tout ce dont il avait besoin. Les prix sont moins élevés le matin. Je les soupçonne également d’être moins élevés pour les locaux. À un moment, chez une marchande d’épices, on craque sur de la cannelle et de la vanille. Une dizaine de gousses de vanille, quelques bâtons de cannelle, et une facture de 4 euros. Ça sent les crèmes brûlées et les chocolats chauds tout ça ! Chose que je trouve très agréable : Dewa ne fait aucun commentaire sur le prix. Ni pendant la négociation, ni après. Je soupçonne un accord tacite entre les vendeurs et les « guides » : ce sont aux touristes d’assumer les négociations. Je trouve ça très correct. La madame prend mon billet, et tapote sa marchandise avec. « Pour la chance ». Une expression qui ressort souvent lors des achats et des négociations. Tout ça pour dire que je commence à m’en sortir bien comme négociateur, et qu’on est bien content de notre achat.

Mais le programme du jour, c’est pas du tout de la crème brûlée ! Nous voilà donc de retour au Warung, et très rapidement, les mains dans le cambouis. Enfin non ; dans la bouffe, pardon.

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Bon, que les choses soient claires, au final on n’a pas fait grand chose, et j’aurais du mal à reproduire les différents plats. Mais on a les recettes, et j’ai attrapé une ou deux idées sympas (sous réserve de trouver les ingrédients !) ; le résultat, en tout cas, était très bon.

Et puis surtout, à mi chemin, alors qu’on se lavait les mains, j’ai senti une petite vibration dans le sol. La première pensée a été pour le gros camion qui passait pas loin. Mais ça ne ressemblait pas tout à fait. Quand le miroir a commencé à bouger un peu, j’ai deviné. Je l’ai annoncé calmement à Iris. Juste après, il y a eut beaucoup de cris dans l’école primaire juste à côté. Dewa est parti en courant : ses enfants étudient là bas. Ça se comprend !

Des secousses sismiques, j’en ai déjà ressenties quelques unes. Mais celle-ci a été particulièrement longue. Et surtout, j’étais debout et pieds nus dehors. Est-ce psychologique ? J’ai l’impression de l’avoir ressenti beaucoup plus « en moi » que d’habitude. Un effet bizarre dans les jambes, qui est resté très longtemps par après. Un peu comme si j’avais pris une décharge électrique très sourde. Iris a été un peu secouée aussi, vu qu’il s’agissait de sa première… la fille de Dewa, de son côté, semble ne pas avoir aimé du tout. Elle s’est quand même excusé par la suite. En période de grandes célébrations pour la pleine lune, est-ce un bon présage ? Aucune idée !

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Le ventre bien rempli, on retourne faire une mini pause à l’hôtel, avant de repartir sur le programme de l’après midi. Un peu moins culturel, diront certains. Mais en même temps, c’est la première fois que je prends un bain de fleurs fraiches. Donc c’est quand même en rapport ave la culture, non ? Après midi un peu tranquille, donc, à se faire masser (comment ça « encore ! ») avant de terminer dans une grande baignoire pleine de fleurs qui flottent. Je ne suis personnellement pas sûr de l’intérêt d’ajouter des fleurs dans le bain, malgré le petit côté « American Beauty » des photos. Et puis évidemment, pendant le massage, il y a eut un petit rappel de tremblement de terre. Avec la masseuse un peu gênée qui se prépare à nous demander à sortir… j’imaginais bien la scène, ça me faisait rire, mais finalement ça n’a pas duré.

Et on termine la journée sur une autre petite spécialité culturelle locale : Le Bebek Betutu. Comme vous le savez bien évidemment déjà, « Bebek » ça veut dire canard. « Betutu », par contre… eux… sans doute un truc genre « fumé ». Ou peut être « cuisiné selon une recette ancestrale balinaise que les touristes doivent absolument goûter ». Pour ça, on a fait les choses comme il faut : on a commandé ça la veille ; parce que ça prend huit heures à préparer. Alors forcément… et on l’a commandé au Bebek Bengil ; une tite place assez classieuse, qui nous a bien plu.

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Et alors ? La conclusion ? Est-ce que ça vaut la peine le Bebek Betutu ? Le suspens est intenable, et vous attendez désespérément la réponse, je sais bien. Et bien sachez qu’au Bebek Bengil, les chicken sate (brochettes de poulet) qui sont servis en accompagnement (oui, du poulet pour accompagner le canard, d’aucun trouvera ça étrange) sont très bonnes. Par contre, on a été très déçu par le canard. Si la viande est parfaitement cuite (elle fond comme c’est pas permis) la présentation du canard presque entier laisse un peu à désirer, d’autant que l’on se retrouve avec de nombreux petits os. Un peu comme si on mangeait du poisson quoi… et les épices sont pas inspirantes. Ce n’est pas que c’est mauvais. C’est juste… étrange. Trop bizarre peut être. Dommage en tout cas !

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