Bali et Lombok

Volcans et plages, fonds marins et rizières, villes et cascades.

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Ubud

Changement complet de rythme ; changement d’approche ; changement de style. On se pose pour quatre jours à Ubud, capitale culturelle de Bali. On a quitté les plages, le farniente et le snorkeling.

Il est des endroits que l’on pense directement inventé par les auteurs du guide du routard. Des genre de paradis à Bobo. Le plateau Mont Royal, Nelson (BC), ou encore le quartier des galeries d’art à Portland. Ubud fait aussi parti de la liste. Paradis des artistes balinérois, découvert il y a une vingtaine d’années par les touristes, et en évolution depuis. Aux sculpteurs sur bois, tailleurs de pierre et peintres se sont tranquillement ajoutés les restaurants et les magasins pour touristes. Mais dans un style très différent de Sanur. Parce qu’ici, par contre, la culture a encore toute sa place. Tourisme un peu plus responsable ou un peu plus intéressé ? Sans aucun doute. Touriste avec son sac à dos, qui vient découvrir un style de vie. Saupoudré d’hindouisme, de zen, et de relaxation. On y trouve de nombreux centre pour pratiquer le yoga, un marché bio, et plein de boutiques où fleurissent les mots « fabriqué à la main », « naturel », etc…

Il n’empêche que la ville est extrêmement sympa et que notre hôtel avec sa vue sur la petite rizière est super bien situé, et qu’on peut donc se balader et découvrir la ville à pied sans le moindre problème. Du moins le centre ville… parce qu’on se rend rapidement compte qu’Ubud s’étire dans toutes les directions, et qu’il est possible de marcher pendant longtemps si on veut voir les 834 tailleurs de bois que compte la ville (nombre totalement aléatoire mais sans doute proche de la vérité).

C’est un peu un endroit idéal pour magasiner. Beaucoup de choix, tout les styles, et des prix qui valent quand même bien la peine. Surtout quand on commence à maîtriser un peu mieux les rudiments de la négociation. Du coup, moi qui ne suis parti avec presque rien, je me retrouve avec une garde robe un peu mieux rempli. Ne reste plus qu’à trouver un ou deux pantalons pour faire mon bonheur.

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Ubud, c’est aussi connu pour la « Sacred Monkey Forest ». Les singes sont des animaux sacrés ici, et ils en profitent bien. Surtout dans les lieux très touristiques. En plein coeur d’Ubud, il y a donc cette magnifique forêt tropicale, avec ses arbres tout aussi magnifique, peuplés de singes qui adorent venir piquer les bouteilles d’eau des touristes, et se faire donner des bananes (que les touristes auront pris soin de payer hors de prix à l’entrée). Nous, on n’en a pas acheté. On s’est contenté de suivre les gens qui en avaient, au début, avant de se rendre compte que ce n’était même pas nécessaire. Et du coup, on en profite pour faire quelques photos. (les réactions « mon dieu qu’il est laid » ou « non mais franchement, quelle gueule de pas terminé celui là » sont tout à fait normales. On a eut les mêmes).

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Boire à la bouteille en trois étapes :

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Là, c’est un des endroits où vous pouvez dire « mon dieu qu’il est laid ».

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Opération commérage à la crèche.

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Ne le dîtes pas à ma mère !

Parce qu’aujourd’hui, je vais conduire. Une vraie voiture, pour de vrai, du mauvais côté de la route, avec des balinais fous tout autour !

Le chauffeur de l’agence passe nous prendre à l’hôtel. L’agence est tenue par un allemand qui parle français, avec qui on discute un peu. Il est très sympathique, et nous donne quelques conseils utiles. Mon préféré reste quand même celui relatif à la police : les policiers doivent payer eux même l’essence et les pneus de leur véhicule. Plus ils roulent, moins ils ont d’argent. Donc en général, ils restent sur le bord de la route, et sifflent les infractions. Si vous entendez siffler, ne regardez surtout pas. Ignorez le, continuez votre route. Il ne vous suivra pas, c’est pas forcément assez rentable pour lui. Et s’il vous fait signe de la main, répondez lui ! Il faut toujours dire bonjour aux policiers qui vous disent bonjour… certes… je sais pas si ça se produira, et si j’aurais le cran de réagir comme ça. On verra bien. Pour la corruption, je suis déjà pas mal au courant ; et pour la technique de conduite, j’ai fait beaucoup d’observation. Donc tout devrait bien se passer. En fait, je n’ai pas vraiment d’inquiétudes. Il suffit d’y aller calme, zen, tranquille et relaxe. Et très attentif. Le loueur confirme.

La voiture est une vieille jeep qui a bien son âge. Sans doute même plus. Pas de freinage assisté, boîte manuelle et, évidemment, volant du mauvais côté. Mais ça se conduit pas trop mal. Ça fait un moment déjà qu’on est à Bali, donc je suis déjà un peu habitué au fait d’être du mauvais côté de la route, et j’ai donc aucun problème avec ça. Le levier de vitesse à main gauche, je vais le chercher naturellement, vu qu’à droite il y a la porte. Par contre, je passe mon temps à essayer de mettre les essuies glace au lieu du clignotant. Enfin, j’imagine que ça finira par passer !

Avoir une voiture, c’est quand même agréable. Ça donne une liberté de déplacement appréciable, et je voulais vraiment finir par en louer une, histoire qu’on puisse aller où on veut, comme on veut. Un peu comme le scooter à Lombok ; mais là, sur plus longtemps, et en plus confortable.

Et c’est ainsi que l’on a pris la route d’Ubud !

Ma principale inquiétude, comme je l’avais déjà relevée, c’était de ne pas se perdre. Arriver à un carrefour sans indication n’est pas inhabituel, et dans ce cas, il faut savoir un peu improviser, savoir un peu où on va aussi. Et avoir une bonne carte. Qu’en l’occurrence, on a acheté sans la moindre hésitation.

Je sais pas si il y a écrit « touriste » jusque sur la voiture. Ou si simplement on nous repère par la fenêtre. Mais aux intersections avec feux rouges, il y a toujours un scooter qui s’arrête à côté pour nous demander où l’on va. Et nous expliquer quelle route prendre. Même pas besoin de panneaux indicateurs ! Les locaux vous le disent directement ! Il y a aussi un vendeur de journal à un moment ; quand on lui dit que l’on est français, il nous propose « le Monde » et « l’équipe ». Je n’ai pas pensé à regarder la date, ni à demander les prix. Les deux m’intriguent quand même un peu. Quoi qu’il en soit, on décline.

Et puis un peu plus loin, un autre scooter s’arrête à côté de nous pour discuter. Quand on lui dit qu’on va à Ubud, il nous répond que lui aussi. Il nous propose de nous accompagner un peu ; on s’arrêtera à deux trois endroits, et en échange il pourra pratiquer son anglais.

En fait, je finis par comprendre (un peu moins vite qu’Iris) que ces braves gens sympathiques sont simplement des rabâteurs : payés par les boutiques (sûrement à la commission), ils repèrent les touristes, et leur proposent de visiter quelques endroits. Le premier arrêt se fait dans une boutique où ils travaillent l’argent. Les objets sont magnifiques. C’est toujours le même problème, par contre : puisqu’on continue vers l’Australie, on ne peut pas vraiment ramener de cadeaux. Ni trop se surcharger nous même.

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On décide finalement de se débarrasser de notre guide intéressé. C’est toujours plus sympa d’avancer à notre rythme. Et puis se perdre, tourner à droite au lieu de tourner à gauche, ça permet de se retrouver à des endroits imprévus. Comme par exemple Goa Gajah, la grotte de l’éléphant. Le temple est tout simplement magnifique !

J’ai aussi eut l’explication pour les nombreuses processions d’hier. Il semblerait qu’en fait, mon anniversaire n’y soit pour rien. La religion hindou semble se foutre un peu de mon existence. C’est regrettable ! Non, la réalité, c’est que ce soir, c’est la pleine lune. Et ça, à priori, ça se fête en grand. D’ailleurs, dans le temple de Goa Galah, les préparatifs battent leur plein également. Les offrandes débordent de tout les côtés ; leur préparation ressemble presque plus à un travail à la chaîne qu’à quelque chose de spirituel !

L’arrière du temple, lui, est l’occasion d’une balade dans un décor qui vient très clairement vous rappelez que vous êtes dans les tropiques, et qu’il y fait chaud et humide !

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Et puis c’est aussi l’occasion idéale pour faire une expérience que, j’imagine, il faut faire au moins une fois dans sa vie. Pas forcément deux par contre… je suis pas forcément très fan du lait de coco, à priori. Mais bon… c’est bien d’être touriste parfois !

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L’avantage d’avoir acheté une carte, c’est que l’on sait exactement où l’on est perdu, et que par conséquent, se déperdre est très facile. On peut même repérer l’hôtel qui nous attend. C’est facile de se rendre. Je mémorise donc l’itinéraire, avec l’intention de le suivre à la lettre. C’est sans compter, évidemment, les travaux et la voie en sens unique, qui m’oblige à tourner plus tôt que prévu. Me permettant ainsi d’être sur la bonne rue, et d’arriver directement à l’hôtel. Raté pour le sens de l’orientation !

Dans la description, il est marqué « avec vue sur une rizière ». Ce qui me perturbe, c’est qu’en regardant la carte (et même sans la regarder ; en regardant simplement autour de nous) on est très clairement en plein centre ville… on prend la petite ruelle, on passe à côté du temple, on passe devant le centre de yoga, on traverse quelques maisons… et pouf ! Rizière et hôtel avec vue dessus ; comme prévu. C’est pas merveilleux ça ? En tout cas, j’ai déjà vu pire comme vu depuis un hôtel au centre ville…

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On s’installe, on se pose et repose, on prend notre temps. On relaxe. Et on part se balader un peu dans les rues d’Ubud. Ubud, j’en parlerais un peu plus tard. Quand j’aurais un peu mieux cerné les lieux. Mais ça me plait. Un mélange de Nelson (Colombie Britannique) et Portland (Oregon).

Comme c’est la pleine lune et que les temples vibrent d’activités, on met nos déguisements de parfaits visiteurs de temple. Approuvés par les gens de l’hôtel, qui nous disent que c’est très bien. Sauf que… grosse déception : les temples, aujourd’hui, sont interdits d’accès aux touristes. C’est une grosse cérémonie, il n’y a pas assez de places. Dommage… sur le coup, je pense qu’être un peu plus perdu au milieu de nul part nous aurait permis d’en profiter. Par contre, il paraît que les célébrations durent trois jours. On essaiera de se rattraper demain.

À la place, comme Ubud est un lieu de danse et de spectacle, on essaie de se rattraper en se dirigeant à un endroit où devrait avoir lieu ce soir un spectacle de danse de feu. Évidemment, c’est fermé : tout le monde est au temple. Deuxième déception. Décidément ! Alors pour se consoler, on se trouve un restaurant. Et pour se faire pardonner, on a le meilleur rapport qualité prix que l’on a trouvé depuis le début de notre voyage ! Le Bollero… un service impeccable, rapide, hyper-super souriant, la bouffe est excellente, super bien présentée… en fait, le seul défaut de la place, c’est qu’il y a trop à manger ! Pour fêter ça, je découvre une autre déclinaison de Storm. Tout aussi sympathique. Bon, ça va ; on boude moins.

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Joyeux ploufiversaire !

Il y a trois ans, j’ai fêté mon anniversaire à Montréal ; il y a deux ans, j’étais en France. L’année dernière, à San Francisco. Ce concept d’anniversaire baladeur me plait bien, et il semble très bien parti pour se reproduire encore dans une nouvelle place l’année prochaine.

Si l’année dernière la période un peu avant et un peu après ma fête était très clairement sur le thème du feu, cette année, c’est sans le moindre doute l’eau qui est au rendez-vous. Un élément chaque année ? L’idée me plaît. On verra ce que je me prépare pour l’année prochaine. Deux semaines de spéléologie ? Ou mon baptême parapente, parachute et deltaplane ?

C’est étrange ; je n’ai pas vraiment l’impression que c’est mon anniversaire. D’abord, la météo ne colle pas. Même à San Francisco l’année dernière, je ne me promenais pas en sandale en me plaignant d’avoir trop chaud ; nous ne sommes très clairement pas au mois d’octobre. Il y a eut un bug dans la matrice à un moment. Ensuite, il y a toujours un moment où j’arrive à organiser un souper avec des gens pour ma fête. Cette année, ça sera tête à tête avec Iris. Ça ne me dérange pas du tout, mais c’est inhabituel !

Mon cadeau d’anniversaire était une surprise ; surprise à moitié éventée, mais que j’attendais avec une impatience évidente ! En fait, il se trouve que ce cadeau d’anniversaire allait dans la continuité de celui fait par mes parents la semaine passée. Cadeau qui devait rester caché en attendant que la technologie se décide à se débloquer, mais ça n’a pas marché. Bref, il y a une semaine, Iris faisait son baptême de plongée, tandis que je reprenais un détendeur en bouche pour la première fois depuis 13 ans ! Le tout a été filmé, on a la vidéo, mais mon lecteur CD/DVD semble avoir rendu l’âme. On essaie de vous mettre la vidéo dès que possible.

Bref… je parlais de cadeau dans la continuité, parce qu’aujourd’hui, on remet ça. Une voiture passe nous prendre à 8h du matin ; elle nous amène dans un centre de plongée. Iris a tout prévu, tout organisé ; moi on me tient par la main du début jusqu’à la fin. La plongée sera encadrée par Guillaume. Vu son accent, on se retrouve à parler Québec/Montréal pendant un moment ; et on sera même accompagné par Rémi qui filmera. Lui est suisse. Le contact est très sympa, les échanges se passent super bien. C’est vraiment chouette !

On monte dans la voiture, qui va nous amener à Tulamben. C’est à deux heures de route d’ici ; à l’autre bout du monde donc. C’est pas grave. On discute, on placote, et on admire le paysage qui, après un moment, finit par devenir vraiment magnifique ! Les rizières sont de toutes beautés et on s’en remplit bien les queneuilles !

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Et puis comme aujourd’hui c’est un jour important (bin oui, c’est mon anniversaire, faut suivre !) les gens font même des processions sur mon passage !

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Et c’est sans compter un point de vue magnifique sur le mont Agung, qui nous fait de l’oeil, en nous disant à bientôt, du haut de c’est 3 142 mètres !

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Et puis finalement, on arrive au centre. Un petit briefing rapide, et on saute dans la piscine. Les exercices, on les a déjà fait la semaine passée, mais comme il n’y a rien d’officiel, on les refait rapidement à nouveau ; en plus, Rémi en profite pour nous filmer même en piscine ; c’est bien sympa de sa part ! On part plonger juste après ça. Une première plongée, une pause miam miam, et une deuxième plongée l’après midi, sur l’épave du USS Liberty, coulé par les japonais pendant la deuxième guerre !

Bon allez… on arrête le blablatage. Cependant, pour des raisons techniques (pour faire changement) les vidéos ne seront pas en ligne avant un moment. Si on trouve des connexions internet assez facilement, des connexions internet rapides qui permettent d’uploader de la vidéo, c’est autre chose ! Promis, je vous reviens dès que possible avec ça !

Le chemin retour est encore plus long, avec encore plus de processions, mais c’est pas grave.

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Là encore, on blablate, on placote, on discute. Et on arrive finalement de retour à la maison.

Et comme c’est encore un peu ma fête, j’offre à Iris un petit japonais pour marquer le coup !

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Le nouvel aéroport tout neuf

Et si on commençait tranquillement la journée ?

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Pendant que certains se reposent, d’autres ramènent le scooter. Avec un petit kilomètre tranquille sur la plage, en revenant.

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Ceci étant fait, on peut attaquer le gros programme de la journée : on rentre sur Bali. Ou en tout cas, on va essayer. Pas que je ne fasse plus confiance aux avions et aux aéroports ici, mais chat mouillé, tout ça tout ça…

On a quand même eut quelques explications supplémentaires quand à notre fermeture d’aéroport. En fait, à Lombok, ça fait trois ans qu’ils attendent l’ouverture de leur nouvel aéroport international. Reporté à plusieurs reprises, le gouvernement a finalement dit « l’aéroport ouvrira le 1er octobre 2011 ». Le nouvel aéroport venant remplacer l’ancien, l’ouverture de l’un entraine la fermeture de l’autre. Or il se trouve que l’on prenait l’avion le 30 septembre. Dans ce cas, une fermeture programmée de l’aéroport, en vue de transférer les services vers un autre, me paraît assez rationnel. En fait, si Denpasar avait bien fait sa job (donc si on était parti dans les temps) on aurait peut être été le dernier avion à se poser à Mataram. Tant pis. Quoi qu’il en soit, les choses me paraissent plus logique comme ça.

Bon, alors évidemment, dans les infos que j’ai lu, le nouvel aéroport n’est toujours pas terminé. Mais à priori, la piste est là, ainsi que la tour de contrôle. Ce qui manque, c’est surtout au niveau de l’infrastructure pour se rendre, comme on le constatera un peu plus tard sur la route. Le trajet, on le fait en taxi. Il y a bien des navettes, toutes récentes, toutes neuves, toutes confortables… mais les horaires ne sont pas connues pour le moment. Alors dans ce contexte, le taxi paraît plus sage.

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Leur aéroport, ils sont vraiment allés le construire au plein milieu du milieu de nul part. Sans doute que l’expropriation est plus simple et moins coûteuse dans ces endroits. Peut être aussi que le gouvernement a de grandes ambitions de développement dans les environs de l’hôtel et que dans ce cas, il a besoin d’avoir de la place autour au besoin… on verra…

Quoi qu’il en soit, l’aéroport fait vraiment tout neuf. Il y a encore pas mal de choses non finies, d’endroits inoccupés. On a faim, mais à priori, les restaurants n’ont pas encore leurs cuisines. On peut trouver des nouilles instantanées ; pas vraiment inspirant. On attendra. Par contre, tout semble bien marcher, et les choses se font rapidement. Faut dire que pour le moment, il n’y a pas encore beaucoup de vols au programme. Et l’embarquement se fait même à l’heure !

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L’avion décolle, monte, arrive en haut, recommence à descendre. Bin oui. Lombok – Bali, c’est un vol de 20 minutes. Alors forcément… par contre, c’est l’occasion de quelques points de vues sympas. On revoit le Rinjani, on voit Agung, on voir Nusa Lembongan. On commence à se repérer un peu !

Normalement, il devrait y avoir un monsieur avec un petit panneau et nos noms à l’aéroport. Mais il n’est pas là. Heureusement, on maîtrise assez bien la situation maintenant, donc on se dirige vers les taxis. Je commence par décliner l’avance d’un gars qui ressemble pas forcément à un taxi. Par contre, je repère les gens tous avec leur même chemise, et un badge officiel. Bon, bin voilà. Et je n’ai même pas besoin de négocier le tarif proposé. Il me convient très bien. Et en plus, pour une fois, ça roule bien. Décidément !

On arrive assez rapidement à l’hôtel. On a notre chambre, tout va bien. On va faire quelques pas pour trouver à manger. Je continue de façon plus officielle ma collection de statue ridicule/belle/impressionnante. Et pour l’occasion, on mange des pâtes dans un resto italien !

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Aventure, nouvelle version : les temples de Lombok en scooter

Pour notre dernière journée à Lombok avant le retour à Bali (le temps passe vite, bla bla bla, etc…) on avait quand même un peu envie de bouger par nous même. Depuis notre arrivée, on se déplace que dans des navettes qui nous amènent d’un point à un autre. De l’hôtel au bateau, de l’avion à l’hôtel, etc…

Alors pour l’occasion, histoire de profiter un peu quand même, histoire d’essayer de se déplacer par nous même, on a décidé de louer un scooter. Ça c’était bien passé à Nusa Lambongan ; pas de raisons que ça se passe mal ici.

L’hôtel payé, le prochain réservé, les bagages surveillés, on monte sur notre petit scooter de course. Et ça fait du bien. On va enfin pouvoir avancer au rythme que l’on veut. S’arrêter quand le paysage est joli par exemple.

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Ou au temple de Batu Boulong, un peu plus au sud sur la route. Comme chaque fois, je suis vraiment impressionné par les sculptures. Il y en a des particulièrement belles, des particulièrement impressionnantes, et même des particulièrement ridicules.

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La faim aidant (on est parti un peu tard en fin de matinée) on se décide assez rapidement à s’arrêter dans un petit restaurant sur le bord de la route. Belle petite ambiance, patron très sympa, décor agréable…

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Occasion aussi, pour nous de découvrir une autre bière indonésienne : la Anker. Plus légère que la Bintang ; un peu plus insipide aussi. En fait, rendu là, elle manque vraiment de goût et de personnalité. L’occasion également de se manger un autre poisson entier. Parfaitement assaisonné, très légèrement épicé, c’est juste parfait.

Et on reprend la route ; sauf que cette fois-ci, on quitte la côte. On s’est fixé comme objectif d’aller visiter deux temples que l’on a repéré sur une carte. Le problème, comme on s’en rendra compte très rapidement, c’est qu’avoir une carte, c’est bien… mais insuffisant. Le fait est que la plupart des carrefours n’indiquent aucune direction. Donc tant que vous restez sur l’une des quelques routes principales, tout va bien, on vous tiens encore un peu la main. Par contre, si vous vous éloignez un peu, ça devient une autre affaire.

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Il n’empêche que je trouve la conduite agréable (quoi qu’intense), et que ça nous permet de nous éloigner un peu des grandes routes, pour nous retrouver dans des coins assez sympa.

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On fait une petite boucle sur cette petite route très sympa qui fini par nous ramener à Namara. Notre petite carte touristique me permet juste de savoir à peu prêt où nous sommes. Rien de bien précis, donc ; mais on a quand même une idée globale. Comme il y a un genre de mini marché là où on est, on décide de s’arrêter deux petites minutes pour regarder. Mais au final, il n’y a rien de bien inspirant. On se rend assez facilement compte que les gens ne sont pas nécessairement habitués aux touristes par ici. On nous regarde assez fixement ; on nous parle… en Indonésien la plupart du temps. Difficile de répondre dans ces moments là.
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Comme quasiment partout, les lieux sont sales. Sacs plastiques, bouteilles, restes de nourriture trainent un peu partout. Rien de bien inspirant au final, et on décide donc de ne pas s’éterniser. C’est au moment de revenir vers le scooter que l’on voit un grand panneau annonçant le parc et le temple de Namara. L’un des deux que l’on cherchait et que l’on n’avait pas trouvé. On achète deux billets à l’entrée du parc, et on s’offre une petite visite tranquille et relaxante. Dans un coin assez joli en plus.

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L’entrée du temple est malheureusement fermée. En fait, celui-ci semble interdit à la visite. Dommage.
On finit notre petite balade à pied avant de rejoindre notre scooter de course. Il y a un peu plus de trafic sur le chemin du retour, mais la conduite se fait bien. Et bien évidemment, il y a ce moment où j’aurais du voir le carrefour et que je ne l’ai pas vu. On se retrouve donc sur une route différente que celle prise à l’aller. Sans trop d’inquiétudes, en fait, parce que j’arrive à garder une idée de la direction générale. Et puis en plus, ça nous permet de tomber sur un temple assez sympa. La personne à l’entrée essaie désespérément de me donner un sarong et une ceinture le temps que l’on sorte les notre du sac. Il est bien déçu de voir qu’il n’arrivera pas à nous en louer. Il insiste sur le fait qu’il y a une grosse cérémonie demain matin. Zut et flûte pour l’occasion. Ça nous aurait bien tenté, mais demain midi on prend l’avion. Enfin… en théorie ! Si l’aéroport est ouvert, si l’avion est là, si le pilote a bien dormi, si le vent souffle dans le bon sens, etc…

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On suit la direction générale que l’on est supposé suivre. Je ne suis pas vraiment inquiet ; il n’y a pas beaucoup de routes, donc je sais que l’on finira par se retrouver. Il n’empêche que c’est bien rassurant de voir finalement un panneau « Senggigi » apparaitre. Bon, pour les deux carrefours qui suivront, il n’y en aura pas, mais j’irais au feeling, et ça marche !
Notre nouvel hôtel est à un kilomètre du précédent ; l’idée était de se déplacer vers quelque chose de moins cher. Avec le scooter et deux allers retours, les bagages se transportent sans problème. Et comme ici, une location d’une journée dure 24h, on peut même sortir faire la fête en scooter !

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Le repos des combattants.

En fait, on ne va pas jusqu’à Senggigi. On s’arrête à Mangsit, 4 kilomètres au nord. La route pour aller jusque là bas est longue et pas agréable. Comme à l’aller. Trafic, route irrégulière, vitesse d’escargot. Rien qui ne fasse rêver. À part un petit paysage de rizières de temps à autre.

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On arrive au Windy Beach Resort. On a très clairement augmenté la gamme de prix par rapport à là où on dort d’habitude ; on est rendu à trois fois plus cher (ce qui veut dire 40 euros la nuit). Pour l’occasion, on se paie la traite, on l’a bien mérité. Il y a la petite piscine, les bungalows de style balinais individuels, les cocotiers, et la plage juste à côté. Un repas au resto, une bonne nuit de sommeil, et une journée du lendemain où la question la plus difficile a été « je me baigne dans la mer, ou dans la piscine ? ». Pour ceux que la réponse intrigue, sachez que j’ai essayé la piscine, que je l’ai trouvée trop froide. J’ai donc continué jusqu’à la mer, 10 mètres plus loin. La température était parfaite. J’y suis resté un peu, avant de revenir jusqu’à la piscine faire quelques brasses. Puis retour à la chambre, pour se reposer un peu, épuisé par autant d’activités.

Non, franchement, cette petite journée à rien faire a fait un bien fou. Et elle était parfaitement méritée. Si si, puisque je le dis ! Nos jambes nous en remercient. Tout comme elles remercient les deux masseuses qui ont pris soin de nous sur fond de soleil couchant. Voilà. Maintenant, ça va mieux. Demain, on est prêt pour repartir à l’aventure !

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Le Mont Rinjani – Jour 3

Iris a été malade toute la nuit ; du coup, le matin arrive beaucoup trop vite. Je n’ai quasiment pas dormi, et elle non plus. En plus, elle a le ventre complètement vide, et est incapable d’avaler quoi que ce soit. Par politesse, je l’ai toujours discrètement aidé à finir ses plats ; pour pas que les porteurs aient l’impression que leur travail ne sert à rien. Je ne sais pas du tout si c’est la bonne façon de faire ; mais c’est comme ça que je le sens le mieux. Goûter à un peu tout, et essayer d’en finir le plus possible. Mais ce matin, en prévision de la journée qui nous attend, ils ont mis les bouchées doubles. Double panecakes plus toasts. Je fais mon possible, mais je cale après mes deux panecakes. Impossible d’aider Iris. Si je continue comme ça, cette randonnée pourrait bien être la première où je prends du poids !

On attaque la journée avec appréhension. Iris n’a pas d’énergie, et on a 2000 mètres à descendre. Quand on voit comment on a descendu la veille, ça n’est pas très prometteur… histoire de l’aider un peu, je transvase complètement le contenu de son sac dans le mien. Elle n’a pas tant de choses que ça, mais ça fini quand même par se sentir. On cherche la motivation nécessaire pour partir, et on décolle. Lentement, mais sûrement. Très lentement, et un peu indécis en fait.

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La première heure de descente n’est pas très agréable. On n’avance pas vite, et on s’en rend compte : Adi ne dit rien. De cailloux en cailloux, de marche en marche. J’aide Iris comme je peux, mais elle est crevée. Je ne vaux pas beaucoup mieux, mais au moins, j’ai eut un petit déjeuner.

Et puis on change finalement de type de sol. On se retrouve soudainement sur de la poussière. Et là, ça descend beaucoup mieux. On trouve une technique super efficace, qui nous permet d’aller assez vite. Je récupère les bâtons de randonnées, et Iris s’appuie sur mon sac à dos. On se retrouve à avoir six pattes ; pas mal stable donc. Ça descend, ça descend super bien même, et on retrouve le sourire. On discute joyeusement, avec plein d’enthousiasme. On anticipe sur les erreurs d’arriver. On se dit qu’on va être dans les temps annoncer par Adi, et que vers 12h30, on sera en bas…

Sauf que le sol change à nouveau. On quitte la poussière, on se retrouve dans un sous bois. Un sous bois parcouru par des milliers de personnes à chaque années. Le sentier est creusé profond, déterrant des tonnes de racines. On se retrouve donc à descendre marche après marche après marche. Le rythme chute complètement. Les mollets et les cuisses crient au scandale, mais on n’y peut rien. On a signé, il faut qu’on aille jusqu’au bout !

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Il y a bien quelques arbres originaux et sympas (du genre que les racines sont toutes extérieures, donc le haut du tronc est beaucoup plus gros que le bas qui est, en fait, une multitude de branches descendantes s’enfonçant dans la terre) mais à la longue, on s’en lasse. Il y a aussi des bornes kilométriques, mais elle défile à un rythme désespérant. On frôle les 1 kilomètre heure. On a envie d’insulter chaque racines et de maudire un peu tout les arbres que l’on croise.

On se fait une dernière pause pour manger. C’est le moment de donner le pourboire aux porteurs. La dernière étape, la dernière ligne droite avant la voiture. Qui s’éternise, qui s’éternise, qui…

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Rendu là, on n’y croit plus vraiment… et pourtant, c’est bien le cas ! Nous voilà au kilomètre zéro de la balade. On a terminé. On a fait le trek au complet. On a survécu. Nos jambes nous suivent, quelques mètres en arrière. On regarde à droite, on regarde à gauche. « Le parking est à 1,5 kilomètres ». Quand vous entendez ce genre de trucs, après plusieurs heures (jours) de marche, il est très important de rester poli. De ne pas insulter le guide. Après tout, il n’y est pour rien ! Alors on prend notre courage à deux mains, et on repart pour la dernière dernière ligne droite. Le kilomètre et demi s’éternise. On le soupçonne d’ailleurs d’en fait 15, plus que 1,5… mais cette fois, c’est pour de vrai de vrai de vrai. Il y a une voiture qui nous attend. Avec des sièges confortables. Un moteur qui nous fait avancer tout seul. Et l’air climatisé. On se pose dedans dans un moment de délice ! J’enlève mes chaussures. C’est l’extase. Mes deux gros orteils me maudissent, mais ils devraient quand même survivre.

Un saut rapide à l’hôtel où on a laissé nos affaires avant de partir ; tout est toujours là. Tant mieux. La voiture repart. Direction Senggigi, ou un hôtel avec piscine et douche chaude nous attend ! Parce que ce soir, on rêve de luxe !

Le Mont Rinjani – Jour 2

Je n’aime pas descendre. J’ai toujours trouvé la montée moins fatigante. Mais aussi, beaucoup plus agréable. Sauf cas particulier, quand vous descendez, le paysage disparait petit à petit. Vous en avez de moins en moins. Au contraire, à la montée, celui-ci apparaît devant vous. Vous allez de surprise en surprise, jusqu’au grand « wooo ! » final.

Aujourd’hui, le dénivelé ne sera pas si important. On descend jusqu’au lac, pour remonter de l’autre côté. À peine 640 mètres. Ça n’est pas tant que ça si on y pense. Sauf que c’est raide. C’est très raide.

La journée commence très bien, après un réveil assez tranquille juste avant 6h, pour avoir le temps d’admirer le soleil levant ; le petit déjeuner nous sera servi juste après.

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Du coin de l’oeil, je vois un truc bouger. Je ne comprends pas tout de suite ce que c’est. Je regarde un peu mieux. J’attends. Et je vois. Et nous voilà, avec Iris, à jouer les vrais touristes comme il se doit ! Si le Mont Royal a ses écureuils, le Mont Rinjani semble avoir ses singes.

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Et puis bon… c’est bien gentil de faire des photos de singes, mais quand même. On finit donc par y aller. Après dix minutes plutôt correct, le temps que les jambes rappellent qu’elles souffrent, on attaque la descente pour de bon. Et pour ce qui est de descendre, ça descend ! On ne va pas vite du tout. Une fois de plus, le rythme d’Iris est plus lent que le mien, ce qui me permet de prendre ça vraiment très relaxe. Il n’empêche que les jambes souffrent !

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Le lac disparaît petit à petit ; le décor est de moins en moins intéressant ; on finit par se retrouver dans les nuages. Tout ce qu’il faut, donc, pour se démotiver. On avance vraiment lentement, au grand désarrois d’Adi, qui se demande si on finira par arriver un jour. Il ne peut pas vraiment le dire, mais on le comprend quand même très bien.

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Et puis finalement, après des heures et des heures à descendre sur un terrain des plus désagréables, on arrive enfin au lac. Les porteurs sont là depuis un moment évidemment, et le repas sera servi rapidement.

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Euh ; non, pardon. Erreur de photo. Celle-ci, c’est les poissons qui sèchent sur le bord de l’eau. Heureusement, nous on ne nous a pas servi de poissons. Juste les mêmes ingrédients, mais préparés d’une façon complètement différente à nouveau.

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Et puis bon. On ne peut pas être un volcan actif et avoir un lac de cratère sans avoir quand même une petite source chaude ! C’es la moindre des choses dans le métier. Ça tombe bien, parce qu’elle est juste à dix minutes de marche. Ça vaut le petit détour en guise de promenade digestive !

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Ça ne vaut définitivement pas Umquat dans l’Oregon. Mais de toutes façons, je crois que mon coeur est vendu de façon définitive aux sources chaudes d’Umquat alors bon… il n’empêche qu’elles sont belles quand même. Et ça fait toujours un peu de bien. Il y a pas mal de bassins, donc on arrive assez facilement à trouver celui qui nous convient. Juste le temps de laisser macérer les jambes une dizaine de minutes ; parce qu’après, il faut repartir. Les 640 mètres descendus, on les remonte de l’autre côté. Et là, quand on voit ce à quoi ça ressemblait ce matin, on attaque l’après midi avec une certaine appréhension.

Ça commence, heureusement, un peu tranquille. Après tout, le tour du lac, c’est normal que ce soit relaxant.

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On passe la vitesse supérieure très rapidement après cela. Le début devient vite pénible. Il fait chaud, il y a pas mal de poussières… on monte sans poser de questions.

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Et puis soudainement, on change de style. Ça devient tellement raide, que la plupart du temps, on n’a pas le choix de monter à quatre pattes, avec des passages ou l’on fait carrément de l’escalade. Le côté ludique vient remplacer le côté pénible. Ça a le mérite de monter vite, et on aime ça.

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Et puisqu’on monte, le paysage se reforme à nouveau devant nous. Le lac, que l’on connaît déjà, mais aussi le nouveau volcan. Celui qui est encore actif – on voit même un peu des fumeroles sur ses flancs – et qui a commencé à pousser dans le lac. Une vue des plus sympa !

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Je commence à mieux comprendre la psychologie de Adi. Quand on marche à un rythme qui lui plait, tout va bien. Par contre, quand on ne va pas assez vite, il se renferme et ne dit plus grand chose. Si il a été très fermé, donc, pendant toute la descente, il retrouve son sens de l’humour dans la montée. Je comprends quand même assez bien ses appréhensions. Il n’arrive pas à juger notre niveau : on est fatigué, on n’avance pas vite, et pourtant on avance. Plus loin que ce qu’il croyait je pense. Et il y a aussi l’inquiétude : le soleil se couche à 18h, et quand je vois le genre de terrain sur lequel la journée se termine, je comprends parfaitement qu’il n’ai pas envie qu’on le parcours de nuit ! Mais nous, on est des grimpeurs, pas des descendeurs. Alors la montée de l’après midi, on la mange toute seule !

Une dernière petite montée bien raide, un dernier coup dans les jambes, et on arrive enfin au sommet. Et une fois de plus, c’est un nouveau paysage qui explose devant nous. Lombok s’étale à nos pieds. Et loin, très loin là bas, perdu dans les nuages, c’est le Mont Agung, qui sera notre prochain défi pédestre. Quand on retournera à Bali.

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Comme d’habitude, le repas est servi avec le couché du soleil. Toujours pas de chandelles, mais une bière en récompense ! Franchement, on préfère. Boire une bière, avec une vue aussi magnifique, après deux jours de marche, c’est une expérience tout simplement inoubliable.

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Quand au couché de soleil au dessus des nuages, sur le Mont Agung, le spectacle à lui seul justifierait de remonter tout en haut.

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Allez… juste pour être sûr que vous avez bien compris :

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Le Mont Rinjani – Jour 1

Des randonnées, je commence à en avoir pas mal derrière moi. Pas mal de jolis sommets, des distances et des dénivelés dont je suis quand même assez fier… Iris également a tout à fait raison d’être fière de ses expériences passées. Mais là, on se prépare pour un vrai gros morceaux. On vient jouer dans la cour des grands, pour un trek de trois jours. Notre objectif : le cratère du Mont Rinjani. Et si on se découvre particulièrement en forme, le sommet du Mont Rinjani. Mais qu’on se mette bien d’accord : rien qu’atteindre notre objectif nous suffirait largement. Un dénivelé positif de 1483 mètres le premier jour, un négatif puis un positif de 640 le deuxième, et un négatif de 2000 le troisième. On ajoute un positif/négatif de 1200 mètres le deuxième jour si on décide de se faire le sommet. Mais ça, on verra le deuxième jour. Parce que dans mes souvenirs, je n’ai jamais fait plus de 1200 mètres de dénivelé (certes, aller retour) dans la même journée. Mais là, avec quasiment pas d’entraînement, on va être raisonnable.

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Évidemment, on ne part pas tout les deux. On a aussi un guide, Adi, et trois porteurs. Une telle infrastructure m’impressionne un peu. On a décidé d’opter pour faire le trek en « privé ». Juste nous deux donc. Un peu plus cher, mais au moins, on ira au rythme qui nous convient, et on ne devra rendre de compte qu’à nous même. Pour moi, c’est quand même la première fois que je pars en randonnée sur plusieurs jours. Avec les porteurs, ça change quand même pas mal de choses. J’aurais à peine huit kilos sur le dos. Rien de comparable avec la charge des porteurs…

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Le guide nous a briefé sur ce qui nous attendait. On commence par trois heures assez tranquilles. Ça sera les trois seules heures tranquilles au programme. Charmante perspective, non ?

Le début est, en effet, plutôt relaxe. On part directement du village, dont on s’éloigne très rapidement. Suivra ensuite une zone assez plate, dans les herbes et les brulis.
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Il fait chaud. On est parti un peu tard à notre goût. On aurait aimé partir plus tôt, mais ça ne semblait pas vraiment discutable. Heureusement, il y a quand même pas mal de nuages pour protéger du soleil. Parce que sinon, même à 9h du matin, quand il tape, il sait être intense !
Adi nous suit parfois, nous précède à d’autres moment. On n’a pas vraiment de contacts avec lui, et c’est un peu dommage. Peut être que plus tard ça ira mieux, on verra. On arrive finalement à l’endroit de la première pause. Il y a plusieurs petits groupes déjà arrivés. Tous avec guides et porteurs. Nos porteurs à nous sortent deux minis chaises pliantes. Je serais plus confortable assis par terre, mais puisque les chaises sont là, je considère que je n’ai pas vraiment le choix de les utiliser, ne serait-ce que par respect. Un petit thé nous est servi peu après, avant que le repas n’arrive.
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Elles me paraissent soudainement bien loin mes randonnées où je mangeais 6 barres de céréales pour faire 42 kilomètres. La bouffe est tout simplement excellente, et équilibré. On aura même nos 21 portions de fruits et légumes quotidiens on dirait bien ! Par contre, l’une des raisons pour laquelle j’aime me promener uniquement avec des barres de céréales, c’est que ça permet des pauses très courtes, et de manger léger. Ce n’est pas particulièrement difficile à digérer, mais repartir après une heure de pause le ventre plein n’est pas vraiment agréable et facile. Surtout qu’on attaque l’ascension pour de vrai !
Le paysage se diversifie un peu. C’est toujours couvert, donc on ne voit pas très loin, mais par contre il fait frais. Ça monte de plus en plus raide, sans qu’on se retrouve à quatre pattes. Il n’en reste pas moins que l’on n’avance pas très vite. J’ai un petit avantage sur Iris : sa vitesse de progression est un peu plus lente que la mienne. Du coup, en marchant à son rythme, je ne me fatigue vraiment pas, et je monte plutôt bien. Les jambes répondent bien, pas trop de lourdeur. La machine tourne plutôt bien.

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Et ça grimpe encore. On était en dessous des nuages ; on s’est retrouvé dedans, puis finalement en dessus.
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Tout ça sous le regard de monsieur Rinjani évidemment. On dirait un peu le grand méchant dans un film, qui regarde les héros se fatiguer en se battant contre ses acolytes, avant de s’occuper de les achever.
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Pour le moment, nous on ne s’occupe pas de lui. Notre problème plus immédiat consiste à grimper jusqu’au rim. Alors on grimpe.
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Et puis soudain… une dernière petite grimpette, un dernier contournement de rocher… la vue apparaît d’un seul coup devant nous. Grandiose. Gigantesque. Majestueuse. C’est tout simplement superbe.
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Il nous reste un petit vingt minutes de marche jusqu’au camp, que nous ferons en gambadant joyeusement (ou presque, parce que quand même, les jambes elles souffrent un peu). Et en s’arrêtant toutes les 30 secondes pour faire des photos aussi.
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On finit par arriver au camp de base. Il y a là une vingtaine de tentes. L’une d’elle est pour nous. Les porteurs et le guide s’en partageront une autre. Et puis ils nous ont installé une petite natte, avec vue sur le soleil couchant. On s’assoie. Ils nous apportent un thé. La vie est belle. Le paysage aussi.
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Le repas sera servi en même temps que le soleil couchant. Il ne manque presque que les chandelles…
Le soleil disparu, la température tombe vite. Très vite. On reste quand même encore un peu dehors, et puis on parle de la journée de demain avec Adi. Après une longue discussion, beaucoup d’hésitations et de changements d’avis, on décide de ne pas tenter le sommet. Peut être que l’on serait capable de le faire ; peut être pas. Toujours est il que ce serait trop, et que le plaisir n’aurait plus sa place. Nous ne sommes pas là pour la performance, mais pour le paysage. Nous avons déjà atteins notre objectif. Le lac est magnifique. Il nous reste encore deux grosses journées de marche. On va se coucher, serein.

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Tentatives de noyade

Ce matin, on se lève tôt. On se lève tôt, parce qu’on a rendez-vous avec Sébastien. Pas moi, évidemment. Un autre. Sébastien, il doit nous briefer sur mon cadeau d’anniversaire. Ensuite, il passe la main à Sandy. Une matinée superbe, pleine de belles émotions, de belles sensations, et de belles visions. Vous en saurez un peu plus dès que j’aurais réglé mon problème de lecteur CD qui ne marche plus… d’ici là, on fait durer le suspens ! Sachez que la première tentative de noyade à quand même échouée !

Ajoutez à ça un petit repas, une sieste sur le bord de la piscine, quelques brasses, et il est déjà l’heure de partir.

Comme on enchaîne directement sur le mont Rinjani, on a réservé le bateau de départ dès notre arrivée sur l’île, pour avoir une heure et un lieu précis d’arrivée à leur donner.

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Au moment de la réservation, le gars m’avait bien montré la photo du bateau. Mais je n’ai pas vraiment réfléchi. Sauf qu’avec le vent qu’il y avait, et la mer qui bougeait beaucoup, quand on a vu le petit hors bord arrivée, on a commencé à se poser des questions ; quand j’ai vu le manque d’adresse du pilote pour accoster sur le quai, avant qu’il se décide à aller sur la plage, j’ai vraiment hésité. Lombok, ça n’est pas très loin. En une petite demi heure, c’est réglée. Mais pour moi, les vagues sont trop grosses pour la taille du bateau. On serait, en plus, six à bord. Plus les sacs. Ça fait trop. Et le pilote de 18 ans, je ne lui fais pas confiance. Je sens vraiment le mauvais plan. On a beau nous proposer des gilets de sauvetages, rentrer à la nage depuis avec les sacs à dos, j’y crois pas vraiment. Je vois bien qu’Iris ne le sent pas non plus. J’hésite. Le bateau démarre. Son premier mouvement consiste à partir n’importe où, et à se prendre dans la corde de l’ancre d’un autre bateau. Je n’ai plus confiance du tout. J’exige un demi tour immédiat ; on prendra un autre bateau, mais là, je n’y crois pas. Même si on arrive sans tomber à l’eau, on sera complètement trempé. Passagers comme bagages. Ça ne me tente pas. Petit moment de panique quand j’ai cru que le gars n’allait pas faire ce que je lui demandais et continuer quand même. Mais finalement, on est de nouveau sur la plage, et le bateau par au loin. Tant mieux pour eux. La deuxième tentative de noyade a échoué également. On prend cinq minutes sur la plage pour respirer.

La journée est bien avancée. À cette heure là, il n’y a plus de « public boat » officie. Il faut attendre sur le bord de la plage qu’il y ait assez de passagers intéressés à aller à un endroit précis. Oui, enfin nous on a un rendez-vous un peu précis quand même, et on peut pas vraiment être en retard. J’insiste un peu. Finalement, on m’indique un capitaine, en me disant que lui peut nous emmener. Je discute un peu avec lui. Il m’annonce un prix. Moins cher que le hors bord. Il a un vrai bateau de pêcheur. J’accepte le prix sans même négocier, et il en profite pour embarquer quatre autres personnes. Et on part.

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Ça commence pas trop mal, mais on se rend vite compte que ça va brasser. Ça brasse même beaucoup. Les vagues sont grosses. On se sent de plus en plus secoué. Un peu trop à mon goût. Beaucoup trop au goût d’Iris. Je suis à deux doigts de craquer juste après une vague qui met quasiment le bateau à l’horizontal. Sur le bateau, tout le monde à le sourire, même le capitaine. J’essaie de me convaincre, donc, que tout ce beau monde sait ce qu’il fait. Après tout, ils ne doivent pas être suicidaires tout ces gens.

N’empêche qu’à la deuxième vague qui nous met presque à l’horizontal, je vais voir le capitaine. Je lui demande s’il peut aller un peu plus doucement, parce qu’on n’est vraiment pas à l’aise. Il me répond avec un grand sourire qu’il va doucement et que tout va bien, qu’il ne faut pas qu’on s’inquiète. Et puis de toutes façons « c’est sécuritaire, on n’est pas beaucoup à bord, il y a des gilets de sauvetages pour tout le monde ». C’est une vision du concept de sécurité qui me laisse un peu perplexe. Mais s’il sourit et rigole, il confirme qu’il fait attention. Et surtout, il ne se moque pas. Il nous considère pas comme des petits touristes stupides, mais comme des passagers pas à l’aise qu’il a prévu d’amener à bond port. Et ça, franchement, c’est agréable !

Et puis finalement, les vagues diminuent. Le bateau se calme, et nos coeurs aussi. La troisième tentative de noyades de la journée a encore échoué. Il n’empêche qu’on se promet de ne pas reprendre le bateau tout de suite tout de suite. Une tite pause, là, ça fera du bien. Rien de telle qu’une montagne. Ça, en théorie, c’est stable. Même si certains argueront sans doute qu’un volcan actif peut, parfois, bouger. Mais ça, on verra demain.

Avec tout ça, par contre, on n’arrive pas à l’endroit prévu, ni à l’heure prévue. Mais un autochtone, en échange de 20 000 roupies, téléphone pour nous à notre contact. Information et transmise, et la voiture arrive finalement. On charge les affaires, on rencontre notre guide, et hop, on roule direction Senaru.

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Sur la route, c’est pas mal la même ambiance qu’à Bali. Toute sorte de véhicules, chantiers partout, tas de terre, zones sans asphalte. Bref, un bordel qui ne roule pas vite du tout. Les traversées des petites villes sont chaque fois longues et sans intérêts. Les villages ne me parlent pas du tout. C’est gris, c’est sale, c’est pas inspirant du tout. La journée a été longue ; un peu forte en sensation ; ça fera du bien d’arrivée !

Et finalement, on arrive. Enfin ! Petit hôtel pas cher, sans aucun intérêt, et horriblement mal insonorisé, avec des voisins bruyants… génial quand on sait qu’on doit se lever tôt pour une ascension assez violente… mais bon… on arrivera finalement à s’endormir. Ouf !