Rue du Pourquoi Pas

Nous sommes à la fin du mois de juin. Je reviens tout juste d’un voyage magnifique en Californie (avec un léger débord sur l’Oregon) en compagnie de Fannie. Tout c’est bien passé. Tout va bien. Rentrer à Montréal de San Francisco le dimanche soir pour être de retour au travail le lundi matin… pourquoi pas après tout ? Convoqué chez mon supérieur en fin de journée, pour apprendre que finalement, ils ne me garderont pas. Je ne fais pas l’affaire. Quand j’appelle Fannie le soir même pour lui partager la nouvelle, elle me demande de ne plus l’appeler. Elle ne veut plus faire partie de ma vie.

Nous sommes lundi soir. Il y a à peine plus de 24h, je profitais de San Francisco. De sa bonne ambiance. De son soleil. De ses rues. Et là, soudain, je me demande pourquoi je suis rentré exactement. Pourquoi je suis revenu à Montréal, où je commence à avoir tant de souvenirs cumulés en tant d’endroits… et si j’avais besoin d’une pause ? Et si, tiens, je faisais ce que je disais depuis longtemps maintenant. En rigolant. Enfin… en rigolant à moitié. Ou au quart…

Nous sommes en juillet 2010. Ma vie est un peu (beaucoup) sans dessus dessous. Dans quelques mois, je vais avoir 30 ans. Et je n’ai pas envie de les fêter dans cet état là. À la place, je décide de m’offrir mon cadeau d’anniversaire avec quelques mois d’avance. Pour ça, je liquide mes REER. Pour un cadeau d’anniversaire qui durera plusieurs mois.

Le « Pourquoi Pas ? » – je n’ai pas hésité une seule seconde avant de le nommer est un Dodge Cargovan de 1990. Avec un aménagement de Westfalia à l’intérieur. Et un toit qui fait pop.

Il me faut moins d’un mois pour me réorganiser. Acheter le van, le remplir, réfléchir à un début d’itinéraire, et prendre la route, pour mon premier voyage « sérieux ». Un départ, sans date de retour. Juste une phrase dans ma tête. Un objectif. « À Vancouver, tourne à gauche ». J’ai envie de traverser le Canada. J’ai envie de retourner sur la côte ouest. L’idée générale est simple. Efficace. Et si cet objectif vous dit quelque chose, c’est que de ce voyage naîtra mon premier livre. « À Vaoucver, tourne à gauche » puis, au final, la trilogie complète du Pourquoi Pas ?, qui continuera de s’écrire dans la suite de mes voyages. En Australie, ensuite, puis en Europe et aux États-Unis à nouveau.

Mon voyage à bord du Pourquoi Pas ? aura durée 4 mois. Un peu plus de 26 000 kilomètres. Et bien sûr, j’ai tenu un blog tout du long. Trop long, trop compliqué, de le fusionner avec ce “seul et unique” blog, il continue son existence de son côté.

Les Aventures du Pourquoi Pas ? l’itinéraire final, il était comme ça :

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