Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionOctober 1st, 2015
  • C’est Boulette qui nous a transmis l’information : « vous avez regardé la météo récemment ? vous avez entendu parlé de Joaquin ? ». Euh… à vrai dire, non. Mais un petit lien, quelques petites lectures, et Joaquin n’a plus vraiment de secrets pour nous. Joaquin, pour le moment, il est au Bahamas. C’est une tempête tropicale, qui prend de l’ampleur et qui devrait devenir ouragan dans les prochaines heures. Son itinéraire : rester un peu au Bahamas, et remonter vers la côte est américaine. Itinéraire le plus probable : Outer Banks. Une magnifique bande de terre au milieu de l’eau, un parc national plein de promesse, notamment parce qu’il est, justement, juste sur le bord de l’eau, plutôt plat, ouvert à l’océan, aux vagues, au vent, etc… a priori, Joaquin arriverait à Outer Banks juste après nous. Mais peut être aussi en même temps. Et comme notre idée c’était de remonter la magnifique bande de terre, et continuer sur un ferry… Ça sent le changement de plan potentiel. Dans l’idée, de toutes façons, c’est quand même sur notre route, et il n’y a pas d’urgence à s’éloigner de la côte. Donc on décide de garder l’itinéraire de base, et de garder l’oreille sur la météo.

    outerbank

    La météo est toujours un peu pluvieuse, mais on a bien envie de retourner explorer « First Landing State Park ». Parce que la petite balade de la veille nous avait inspiré. Alors on y retourne une deuxième fois. Marcher tranquillement dans les bois, c’est quand même une chouette façon de commencer la journée. En mode plutôt tranquille, ne pas sauter tout de suite dans la voiture pour faire de la route, ça fait du bien. Et puis comme en plus on voit quelques jolies tortues, on est encore plus heureux.

    Les arbres du parc sont absolument fabuleux. Notamment cet arbre, qui est tombé il y a plusieurs années, mais qui a décidé qu’il n’allait pas mourir. Alors il a gardé sa branche principale, qui est devenue un nouvel arbre. Et le tronc, au sol, a repris racine. Et hop, c’est reparti. La nature est quand même fascinante des fois.

    Fascinants, aussi, ces pousses coniques qui sortent du sol. Les bases des arbres sont coniques : ça, on comprend. C’est pour être plus stable dans le sol marécageux. Et ça sert aussi de racines quand le pied est dans l’eau. Certes. Mais quand il n’y a qu’un cône, et pas d’arbres au dessus ? En fait, c’est simplement la racine d’un arbre voisin, qui a décidé de remonter en surface. Et parfois, un autre arbre pousse. Un peu en mode « bambou ». Mais pas complètement.

    Fascinant, enfin, cet arbre, normal à la base. Avec une branche qui part vers le bas… et qui décide de faire une nouvelle souche. Dans les airs. Wait… What ?

    Tout fascinés et les yeux qui brillent, on remonte dans la voiture pour reprendre la route. Pas longtemps. Juste quelques kilomètres plus loin, on s’arrête pour voir une statue de Neptune. Il pleut, il vente comme pas permis. La météo est donc superbe. Parfaite pour admirer une statue de Neptune… et être détrempés en quelques secondes à peine. Po grave ! On fait des photos du monsieur, et on retourne se mettre au sec dans la voiture.

    Et puis on roule. Les paysages sont toujours un peu pareils. Un peu trop de maisons à notre goût. Pas assez de sauvagerie. Que les choses soient claires : c’est très joli quand même, et on est encore loin d’être blasé. Mais il est vrai qu’avec la pluie, du coup, on s’arrête pas trop.

    On finit par arriver à Outer Banks. Pour découvrir assez rapidement que, comme on s’y attendait, l’endroit est encore très peuplé. Succession de maison à louer et de maison en location.

    On se trempe un peu les pieds, mais on ne veut pas s’éterniser. On préfère partir vers le sud et son parc national. Là, au moins, ça sera plus tranquille. On s’arrête quand même pour dire bonjour au monument commémoratif des frères Wright. La devise de la Virginie est « First to fly » à cause d’eux : les premiers, a priori, à avoir réussi à voler pendant 300 mètres avec un avion. Je ne m’y connais pas assez en histoire de l’aviation. Juste assez pour qu’il me semble qu’ils sont quand même plusieurs à revendiquer le titre du premier homme à avoir fait voler un avion. Mais bon, là on est là, alors on regarde ce monument là. Par temps dégager, la vue est probablement assez belle. Mais par temps couvert, il n’y a pas grand chose à voir. Le monsieur à l’accueil nous a demandé de ne pas nous éterniser, ils sont en train de fermer. En avance, pour préparer les lieux à l’arrivée de Joaquin.

    On a finalement rejoint la partie Parc National. Beaucoup plus belle, plus calme, et plus sauvage. On passe voir un phare et un centre d’information (« fermé pour cause d’ouragan »). Un papier sur la porte du centre nous informe que tout est fermé, de façon préventive, à cause de l’arrivée de l’ouragan. Nous sommes jeudi ; Joaquin n’est pas sensé arriver avant samedi. Mais j’imagine qu’ils ne veulent pas que les touristes s’installent et envisagent de rester. Autant tout fermer, je suis malheureusement d’accord avec l’idée.

    Nous terminerons la journée à Coquina Beach. J’aimais bien l’idée d’une place du câlin sur la côte ouest (Hug Beach), j’aime beaucoup l’idée de cette plage coquine.

    Les vagues sont grosses, l’eau est chaude. Je me mets à l’eau, malgré la débrotation de Laurie. C’est vrai que des grosses vagues, ça peut être dangereux. Mais celles-ci ne le sont pas. Je fais attention, je reste quand même prêt du bord, mais surtout, je m’amuse comme un petit fou ! Je me fais mettre par terre à quelques reprises, je rigole beaucoup, et je finis par me retrouver à courir sur la plage. D’abord en footing, d’abord en sprint. Je suis capable de tenir si longtemps que ça moi ? Ça surprend, mais ça fait plaisir. De là à dire que je pourrais prendre goût à courir un peu plus souvent… bon, on va pas exagérer. Mais courir sur la plage (même pas au ralenti !) c’est chouette.

    Nous avons repéré sur la carte un Visitor Center avec une aire de repos. On a planifié d’aller s’installer là bas pour la nuit. Quand on arrive, on ignore les panneaux « no overnight parking ». On pourra facilement argumenter, avec les campings fermés pour cause d’ouragan. On s’installe tranquille, je me mets à la cuisine. Gâteau de polenta aux deux graines, accompagnés de son caviar d’aubergine. Ouais, je monte progressivement le niveau. J’aime les challenges. Et faire de la bonne cuisine, bien travaillé, avec presque rien et rapidement, ça me plait. De là à dire que dans un coin de ma tête je commence à réfléchir à un concept de livre de cuisine… mais bon, là encore, je vais garder le suspens pour une autre fois. On verra bien sur ce projet (comme des milliers d’autres) aboutis à quelque chose ou pas. J’ai quand même une idée qui me plait bien !

    Et nous, repus, on s’installe bien confortablement pour la nuit.

    2 commentaires

    1. Commentaire de Kaly

      Les arbres sont fabuleux et la nature est fascinante, toujours, ouaip !

      Chez nous on s’en aperçoit tous les jours en visitant le parc, tu devrais le visiter plus souvent celui-ci, mais certes ses arbres ne risquent pas d’être centenaires !

      Beaucoup de retard de lecture alors je prends ton blog à l’envers.

      En Calabre, il fait limite trop chaud.

      Bonne continuation !

    2. Commentaire de Boulette

      Y’a pas d’raison que je sois la seule emmerdée avec la pluie. C’est marrant, au moment où je t’ai envoyé l’info, j’étais justement réfugiée dans un bar à toile (tu sais le truc troué où quand il pleut, ça goutte à UN endroit et c’est sur TA tête) à checker le désastre sur un écran de télé. Joaquin a blasté les news sur les inondations dans le Maine. Be safe dude(s) !

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