Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionOctober 17th, 2014
  • Le réveil se fait plutôt tranquille le lendemain matin. Nous n’avons toujours pas décidé de la suite du programme. L’endroit nous plait à tout les deux énormément, et l’idée de rester une journée complète est tentante. Et dans le même temps, Laurie aimerait vraiment revoir le Saturday Market d’Eugène, avant que l’on continue jusqu’à Portland. Puisque nous sommes déjà vendredi, et que le temps passe beaucoup trop vite, cela veut dire que nous avons deux options. Soit nous passons la journée tranquille dans le coin, soit nous remontons à Eugène par la côte. Parce que la 101, dans ce coin là, est absolument magnifique. Nous hésiterons encore un peu, avant de nous décider à la dernière minute : Jane et Dan doivent aller à Crescent City pour la journée, pour travailler et faire la lessive… nous décidons de nous joindre. Nous passerons la journée là bas, et rentrerons avec eux ce soir, avant de reprendre la route demain, direction Eugène. Ça ressemble à un bon programme.

    De Crescent City, je ne me souviens absolument pas. J’ai pourtant du y passer. Mais comme une centaine de kilomètres au sud j’avais pris mon temps à Eureka, j’avais dû traverser Crescent City sans vraiment m’arrêter. D’après Jane, il n’y a pas grand chose à voir. C’est sans doute pour ça.

    Et en effet, nous découvrirons assez rapidement qu’il n’y a pas grand chose à voir. Nous passerons une partie de notre temps à la laverie, avant de partir explorer les rues où assez inintéressantes et vides… nous faisons quand même un petit détour par l’océan… parce que bon… quand même… Je n’ai pas encore vraiment vu l’océan jusqu’à présent… je n’ai pas encore vraiment vu la côte… je suis bien allé à Vancouver, j’ai bien été à la plage… mais pour moi, Vancouver, ce n’est pas vraiment le bout de la route… on peut continuer vers l’ouest, et arriver sur l’île de Vancouver, que l’on peut traverser, et enfin arriver à Nanaimo. Alors que là, par contre, il n’y a plus rien. Pas possible d’aller plus vers l’ouest. J’imagine que je peux considérer ma traversée complète, pour de bon. En train, en bus, en voiture, et en stop, je l’aurais fait… j’aurais rejoins la côte, j’aurais rejoins l’océan. Il y a quand même un petit côté magique à tout cela… Et puis un peu de fierté aussi, il faut bien le dire… il aura été long ce voyage. Il aura été plein d’aventures. Mais me voilà !

    La pluie se fait de plus en plus insistante. Nous finirons par demander de l’aide au centre d’information, qui nous dirigera vers un petit restaurant assez sympa, où nous passerons un très long moment, à regarder la pluie dehors, à attendre, se demandant quoi faire. La pluie ne s’arrangeant pas, nous resterons encore plus longtemps… et puis je finis par proposer à Laurie de bouger. J’ai envie d’un dessert, d’un petit quelque chose de sucré. Mais là, le choix ne me plait pas. Et puis c’est un peu trop cher. Alors on reprend notre errance. Pour découvrir que nous n’avons pas vraiment d’option. En fait, nous n’avons pas d’option du tout. Les seuls cafés sont des « drive in » avec comme seule option « pour emporter ». Nous finissons par nous installer dans un « Jack in the box ». Un fast food de la côte ouest. J’aurais quand même un bout de gâteau au chocolat, servi par une serveuse qui ne comprenait pas un mot de ce que l’on disait, et qui était incapable de se faire comprendre en retour- et plutôt moyen. Mais bon…

    Nous retrouvons Jane et Dan en fin d’après midi. On les attend encore un peu, et puis on remonte à la voiture, afin de tous rentrer à Maitreya village…

     

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