Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionOctober 13th, 2011
  • Une journée qui n’a pas encore commencé et qui est déjà bien remplie ? Et bien oui, c’est possible !

    Il y a eut le cadeau d’anniversaire en avance, celui à temps, il reste celui en retard. En retard simplement pour des raisons de planification plus simple. Difficile d’organiser en même temps un cours de cuisine indonésienne et un (deuxième) baptême de plongée ! Bon, voilà, vous avez deviné donc. Ce matin, c’est cours de cuisine indonésienne ! Dans un petit warung (petit resto traditionnel local) on va apprendre à cuisiner quelques uns des grands classiques. Et pas le choix de nous appliquer, vu qu’au final, c’est nous qui mangeons le résultat !

    Dewa, le cuisinier -qui semble être un ami, ou au moins un contact, de là où on dort- et sa fille viennent nous chercher en scooter à l’hôtel. Traversée rapide de Ubud, pour nous installer devant une grande table où se trouve plein d’ingrédients. La première étape consistera à nous servir un thé, et à nous laisser le temps de le boire. Assez simple. Pour la deuxième étape, par contre, on se dirige vers le marché d’Ubud. Grand marché public, paradis des touristes (genre de dollarama sans fin où on peut négocier les prix) mais aussi des locaux, où l’on trouve toutes les choses étranges et bizarres que l’on pourrait rêver trouver ! Le début de la visite m’interpelle un peu, alors que Dewa nous montre des poivrons, des tomates, et des mangues. Bon, en même temps, c’est une bonne révision de vocabulaire anglais. Mais ensuite, il nous emmène dans les sous sols du marché ; là où les touristes, à mon avis, n’osent pas trop se rendre. Et là, c’est les petites étales, où l’on trouve absolument de tout. Le dernier inspecteur sanitaire à avoir approché les lieux a sans doute fini au fond du volcan avec les pieds coulés dans le béton. Paradis d’odeurs, de curiosités et d’étrangetitudes.

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    Comme Dewa nous l’explique, il a déjà acheté tout ce dont il avait besoin. Les prix sont moins élevés le matin. Je les soupçonne également d’être moins élevés pour les locaux. À un moment, chez une marchande d’épices, on craque sur de la cannelle et de la vanille. Une dizaine de gousses de vanille, quelques bâtons de cannelle, et une facture de 4 euros. Ça sent les crèmes brûlées et les chocolats chauds tout ça ! Chose que je trouve très agréable : Dewa ne fait aucun commentaire sur le prix. Ni pendant la négociation, ni après. Je soupçonne un accord tacite entre les vendeurs et les « guides » : ce sont aux touristes d’assumer les négociations. Je trouve ça très correct. La madame prend mon billet, et tapote sa marchandise avec. « Pour la chance ». Une expression qui ressort souvent lors des achats et des négociations. Tout ça pour dire que je commence à m’en sortir bien comme négociateur, et qu’on est bien content de notre achat.

    Mais le programme du jour, c’est pas du tout de la crème brûlée ! Nous voilà donc de retour au Warung, et très rapidement, les mains dans le cambouis. Enfin non ; dans la bouffe, pardon.

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    Bon, que les choses soient claires, au final on n’a pas fait grand chose, et j’aurais du mal à reproduire les différents plats. Mais on a les recettes, et j’ai attrapé une ou deux idées sympas (sous réserve de trouver les ingrédients !) ; le résultat, en tout cas, était très bon.

    Et puis surtout, à mi chemin, alors qu’on se lavait les mains, j’ai senti une petite vibration dans le sol. La première pensée a été pour le gros camion qui passait pas loin. Mais ça ne ressemblait pas tout à fait. Quand le miroir a commencé à bouger un peu, j’ai deviné. Je l’ai annoncé calmement à Iris. Juste après, il y a eut beaucoup de cris dans l’école primaire juste à côté. Dewa est parti en courant : ses enfants étudient là bas. Ça se comprend !

    Des secousses sismiques, j’en ai déjà ressenties quelques unes. Mais celle-ci a été particulièrement longue. Et surtout, j’étais debout et pieds nus dehors. Est-ce psychologique ? J’ai l’impression de l’avoir ressenti beaucoup plus « en moi » que d’habitude. Un effet bizarre dans les jambes, qui est resté très longtemps par après. Un peu comme si j’avais pris une décharge électrique très sourde. Iris a été un peu secouée aussi, vu qu’il s’agissait de sa première… la fille de Dewa, de son côté, semble ne pas avoir aimé du tout. Elle s’est quand même excusé par la suite. En période de grandes célébrations pour la pleine lune, est-ce un bon présage ? Aucune idée !

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    Le ventre bien rempli, on retourne faire une mini pause à l’hôtel, avant de repartir sur le programme de l’après midi. Un peu moins culturel, diront certains. Mais en même temps, c’est la première fois que je prends un bain de fleurs fraiches. Donc c’est quand même en rapport avec la culture, non ? Après midi un peu tranquille, donc, à se faire masser (comment ça « encore ! ») avant de terminer dans une grande baignoire pleine de fleurs qui flottent. Je ne suis personnellement pas sûr de l’intérêt d’ajouter des fleurs dans le bain, malgré le petit côté « American Beauty » des photos. Et puis évidemment, pendant le massage, il y a eut un petit rappel de tremblement de terre. Avec la masseuse un peu gênée qui se prépare à nous demander à sortir… j’imaginais bien la scène, ça me faisait rire, mais finalement ça n’a pas duré.

    Et on termine la journée sur une autre petite spécialité culturelle locale : Le Bebek Betutu. Comme vous le savez bien évidemment déjà, « Bebek » ça veut dire canard. « Betutu », par contre… eux… sans doute un truc genre « fumé ». Ou peut être « cuisiné selon une recette ancestrale balinaise que les touristes doivent absolument goûter ». Pour ça, on a fait les choses comme il faut : on a commandé ça la veille ; parce que ça prend huit heures à préparer. Alors forcément… et on l’a commandé au Bebek Bengil ; une tite place assez classieuse, qui nous a bien plu.

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    Et alors ? La conclusion ? Est-ce que ça vaut la peine le Bebek Betutu ? Le suspens est intenable, et vous attendez désespérément la réponse, je sais bien. Et bien sachez qu’au Bebek Bengil, les chicken sate (brochettes de poulet) qui sont servis en accompagnement (oui, du poulet pour accompagner le canard, d’aucun trouvera ça étrange) sont très bonnes. Par contre, on a été très déçu par le canard. Si la viande est parfaitement cuite (elle fond comme c’est pas permis) la présentation du canard presque entier laisse un peu à désirer, d’autant que l’on se retrouve avec de nombreux petits os. Un peu comme si on mangeait du poisson quoi… et les épices sont pas inspirantes. Ce n’est pas que c’est mauvais. C’est juste… étrange. Trop bizarre peut être. Dommage en tout cas !

    Dans les environs de Ubud : temples et rizières.

    Certains lecteurs perspicaces auront noté qu’il y a trois jours, nous avons loué une voiture à Sanur. Et que depuis, à part pour se rendre à Ubud, on ne l’a pas réutilisé. Ces lecteurs perspicaces ont parfaitement raisons ; mais cela va changer. Car aujourd’hui, en effet, petite virée dans les environs de Ubud. Et pour l’occasion, la voiture va servir !

    On roule un peu ; la ville s’étale, mais on finit par en sortir. Non sans avoir mangé des kilomètres de petites boutiques vendant sculptures sur bois (thématique pinochio dans le coin, mais on sait pas pourquoi), pierres taillées, et autres bébelles/souvenirs.

    On tombe sur un parking à la sortie d’un virage. Juste en face, les rizières sont là. Des rizières, il y en a un peu partout à Bali, et c’est vrai que même sur du plat, c’est beau. Mais quand elles sont installées en terrasses, c’est tout simplement magnifique. À peine garé, le moteur tourne encore, mais on se fait déjà sauté dessus par une horde de vendeur en tout genre. Corne de boeuf sculptée, baguettes en bois sculptées également, sarong… si d’habitude ils ne sont pas trop envahissants, pour l’occasion ils sont assez insupportables. Après avoir dit « non merci » une dizaine de fois à chacun, on arrête de discuter, et on ne répond plus, et on descend vers les rizières qui nous attendent.

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    On hésite un tout petit peu au début. Est-ce qu’on a le droit de descendre, est-ce qu’on va déranger ? Et puis quelqu’un nous indique le chemin à suivre ; on prend ça comme une autorisation.

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    Un peu plus bas, un paysan nous fait un grand sourire. Quand il voit mon appareil photo, il me fait signe d’attendre. Il s’empresse de prendre ses deux paniers et prend la pause.

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    Et hop, une carte postale. Et puis il s’approche de nous. Commence à discuter. Me met son fardeau sur l’épaule, m’ajoute un chapeau sur la tête.

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    Et hop, deux photos touristes ! Il nous propose ensuite de nous prendre en photo. Pourquoi pas après tout !

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    Et hop, deux autres photos touristes ! On discute encore deux petites minutes ; il nous dit qu’on peut boire une noix de coco dans la petite cabane juste là bas. Évidemment, on a vu le coup venir. Il nous demande un peu d’argent ensuite. C’est de bonne guerre, et je lui donne volontiers. Le contact était sympa, et puis après tout, c’est nous les touristes qui débarquons sur son lieu de travail !

    On reprend la descente, direction la petite cabane. Pour l’occasion, on va même se réessayer à la noix de coco tiens !

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    Être touriste dans certains endroits, pour moi, implique un certains nombre de choses, dont celui de se prêter au jeu. La noix de coco, je n’avais pas particulièrement apprécié la première ; j’avais envie de lui laisser une deuxième chance, et je trouvais que c’était un bon endroit pour réessayer. Je n’aime pas être un touriste qui ne fait que passer, sans dépenser un peu d’argent. J’ai donné avec grand plaisir au gars qui nous a pris en photo. Pas comme les deux françaises qui sont arrivées un peu après nous, et avec qui il a répété le même scénario ; après lui avoir donné de l’argent en faisant la gueule, elles sont parties en rouspétant sur le thème « ouais, d’abord il est gentil, et après il demande de l’argent ». Je ne sais pas exactement comment expliquer le sentiment lié à ça. Payer, pour moi, c’est à la fois une façon de m’excuser pour le dérangement, et de remercier pour me permettre de profiter de tout ça. C’est une forme de politesse et de respect, et j’avoue ne pas comprendre ceux qui ne comprennent pas ça. Surtout quand on parle seulement de quelques dizaines de centimes d’euros… ça fait partie du jeu, et je l’accepte totalement. Et quoi de mieux que boire une noix de coco pour avoir ces grandes discussions philosophiques ?

    On se balade encore un petit moment dans les rizières. On prend notre temps ; on savoure ; on admire. Parce que comme paysage dépaysant et magnifique à la fois, c’est pas mal !

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    On repart les yeux tout pétillants de belles images. Comme d’habitude, les chemins ne sont pas forcément des mieux indiqués, et on se mélange un peu les pinceaux à un carrefour. Pas bien grave, au final, vu que ça nous permet de nous retrouver dans un temple pas du tout prévu au début. On s’est adapté au rythme local : quand on arrive, un monsieur très souriant nous guide pour se garer. Il nous montre la place, bloque la circulation à l’arrivée et au départ, et est très gentil. En général, ce monsieur coûte 5,000 Rp (0.40 euros, 0.75 CAD). Ensuite, il nous indique toujours aussi souriant l’endroit où il faut acheter les billets. Pour les temples, on se retrouve généralement à 10,000 Rp par personne. Tout ça sous les propositions des vendeuses de sarong qui voient bien que l’on en a déjà un, mais qui pensent que l’on serait plus heureux avec deux. Une fois les différentes étapes passées, on se retrouve dans le temple et on peut en profiter.

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    Et puis on n’oublie pas que voyager dans des endroits différents de notre chez nous bien confortable et bien rassurant avec ses araignées normales, c’est l’occasion de découvrir les insectes balisants :

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    Vous n’avez pas l’échelle pour celle du milieu. Parce qu’il était hors de question que j’approche ma main d’un truc qui était plus gros qu’elle, histoire de comparer. Contentez vous d’imaginez une main plus petite à côté et ça vous donnera une idée. Ça fait quand même quelque chose de voir ce genre de petite bête dans la nature, comme ça, et non pas dans leur milieu naturel, derrière une vitre de l’insectarium de Montréal.

    L’avantage de s’être égaré un petit peu, c’est que l’on retraverse encore quelques magnifiques rizières avant d’arriver au temple suivant.

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    Et puis à l’autre temple, il se passe quelque chose d’étrange quand on arrive : on se gare le long de la route, comme tout le monde. Sauf que tout le monde, ici, ce ne sont que des indonésiens. On voit les cars et les véhicules de tourisme un peu plus bas. Mais ici, on se débrouille tout seul pour se garer, et personne vient nous demander d’argent. Sans compter que l’on arrive directement à l’entrée du temple, sans traverser les traditionnelles boutiques de vendeuses de sarong. Ce qui, en l’occurrence, ne nous arrange que moyennement, vu qu’on a faim, et qu’on voulait se trouver un petit warung. Du coup, on se retrouve à faire les boutiques dans l’autre sens. Ce qui revient au même au final. Et c’est le ventre bien rempli que l’on se dirige à nouveau vers l’entrée, après une autre mini séance de shopping rapide. Avec des tarifs négociés d’une main de maître. Ou presque. Le temple, à nouveau, est magnifique. Un autre temple situé sur des sources sacrés. Personne pour nous vendre de billets à l’entrée, et pour l’occasion, personne pour nous interdire de regarder la cérémonie qui s’y déroule ! On va de surprises en surprises !

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    La veille, Dewa nous a donné quelques explications supplémentaires par rapport aux donations ; parce qu’il est vrai que l’on voit arriver les femmes avec des plateaux chargés de fruits. Au final, c’est une quantité quand même assez impressionnante qui rentre dans les temples. Sans compter les donations qui sont fabriquées sur le temple même. Bref, on pourrait facilement y voir un joli gaspillage de nourriture… si ce n’est que c’est seulement l’essence de la nourriture qui est offerte aux dieux. Une fois qu’ils ont pris l’essence, les gens récupèrent les donations, et les ramènent pour les manger à la maison. Ce qui, d’un seul coup, permet de regarder d’un autre oeil le concept de gaspillage. Pas fous les hindous : les dieux étant immatériels, ils peuvent bien se contenter de la partie immatérielle de la nourriture ! Et les offrandes fabriquées dans les temples ? Se sont des offrandes communes, qui sont ensuite divisées entre tout les participants.

    Le peu que l’on voit de la cérémonie est assez touchant, mais pas vraiment descriptible. Avec un peu de distance et de recul, j’imagine que ça n’a pas beaucoup de différences avec une messe. Prières et bénédictions. Est-ce le côté différent ? Inhabituel ? Exotique ? qui rajoute de la solennité à la chose ? Peut être. Le fait que ça se passe à l’extérieur me parait aussi plus rationnel qu’enfermé entre des murs de pierres. Ensuite, oui, j’ai beaucoup plus de préjugés contre le christianisme que contre l’hindouisme. Il n’empêche que les religions, c’est pas vraiment mon fort, et que je n’ai pas l’intention de me convertir demain ! Ni la semaine prochaine, d’ailleurs, en y pensant bien. Mais le temple était beau, et la cérémonie était belle. Ça, je ne le nierais pas. Et on partira pour le prochain arrêt le coeur plus léger.

    Le temple suivant, on ne le trouve pas tout de suite ; il nous fait même faire un demi tour. Mais une fois le parking payé et l’allée de boutiques remontée, il se laisse deviner à nous délicatement. Tout au fond d’une petite vallée, tout en rizière. Il est l’un des plus anciens. L’un des plus beaux aussi selon moi. Peut être le plus beau ; l’un des plus intense également. Il est grandiose. On le découvre lentement en arrivant… et il ne laisse pas la place à beaucoup de mots !

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    La solennité des lieux vient me toucher. Deux arbres grandioses encadrent un petit torrent qui coule délicatement au fond de la vallée. On se dirait dans une peinture zen. Tout est propice au recueillement et à la méditation. Les autels/statues taillées directement dans la roche sont magnifiques… et puis il y a ce petit endroit, qui fait très troglodyte, où l’on ne peut aller que si on peut enlever ses chaussures, ce que je fais sans hésitations. Je me suis mis à marcher souvent pieds nus. La température et le relief balisards s’y prêtent très bien de toutes façons. Et puis le contact avec le sol à un petit quelque chose en plus ici…

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    Il y a un car de touristes français qui nous suit de pas loin. Ils crient, ils rigolent, ils disent des stupidités (« ah ah, ça va sentir bon si tout le monde se met pieds nus ») avec les rires bien gras qui vont avec. Ils ne sont tout simplement pas à leur place ici. Le fait qu’ils soient français n’y est absolument pour rien. Ils auraient pu crier/rire/dire des conneries en anglais, allemand, autrichien ou finlandais, ma réaction aurait été la même. J’ai craqué. J’ai essayé de prendre une voix la plus douce possible ; la plus tranquille. Pour leur demander comment eux réagiraient s’ils rentraient dans une église pour croiser un groupe de touristes aussi bruyants. S’ils ne seraient pas offusqués. Car un temple, à Bali, c’est aussi sacré qu’une église en France. Une vieille conne me regarde et sort « ah, un moralisateur ; on n’a pas besoin de ça, on sait très bien ce que l’on fait ». Vu le comportement, ils ne le savent pas. Je n’ai pas envie de m’engueuler avec un groupe d’imbéciles pour ce genre de choses. Ils ne comprendront pas. Et le lieu ne se prête absolument pas à ça. Je laisse courir. Je les laisse s’éloigner. Une femme vient quand même me dire « vous avez eut raison de dire ce que vous avez dit ; dans mon groupe, il y a vraiment des mufles ; mais n’allez pas croire que tout les français sont des goujats. Nous ne sommes pas tous comme ça ». Je me demande encore pourquoi elle a pris le temps de le préciser. Je ne sais pas. Ça m’intrigue…

    Le groupe s’est éloigné et puis est reparti. On a à nouveau le temple pour nous tout seul ; on peut en profiter un peu plus. Le ressentir encore rien que pour nous pendant quelques temps avant de repartir.

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    On revient ensuite tranquillement à la voiture, qui nous ramène tout aussi tranquillement à Ubud où la soirée ne fait que commencer…

    Théâtre de marionnettes : le wayang

    Pour l’occasion, on continue la soirée avec une autre petite dose de culture, on allant assister à un wayang : un spectacle de marionnettes traditionnelles. Projeté en ombres chinoises. Traditionnellement, les hommes sont du côté lumières, et voient donc tout, alors que les femmes et les enfants ne voient que les ombres projetées de l’autre côté. Les touristes, eux, s’assoient tous du même côté.

    Là encore, on assiste à une expérience un peu étrange. Difficile à décrire. On a bien évidemment eut le résumé de l’histoire avant ; mais un résumé d’histoires digne du mahabarata, ça n’aide pas beaucoup pour la suite. Quarante deux noms de personnages en 4 lignes (ou presque) on a du mal à suivre. Ensuite, la projection est abstraite, et évidemment commenté en indonésien. Alors forcément, dans ce contexte, on ne suit pas tout. Mais l’effet est intéressant, et même si on part avant la fin, on ne regrette pas du tout l’expérience ! Les photos ne donnant pas grand chose, j’essaierais d’ajouter quelques petites vidéos plus tard.

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    Et puis qu’il faut bien manger dans la vie, et qu’on a vraiment eut un coup de coeur pour le Bolléro, on décide de renouveler. Et hop, deuxième coup de coeur pour le Bolléro !

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