Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionSeptember 1st, 2019
  • Après cet enchaînement de randonnées, culminant avec l’ascension du Grand Mont, il étant temps pour moi de me reposer. Et de planifier la suite. Parce que le Grand Mont venait conclure mon exploration des environs du lac de Saint Guérin. En redescendant, je pensais faire une pause au Planey, pour aller rendre visite au Mont Mirantin. Soit son sommet, soit pour en faire le tour, dépendant des balades disponibles. Mais voilà, mon séjour dans la région a été raccourci. Je ne suis plus en mode « j’ai tout le temps que je veux ». Maintenant, j’ai une date de départ fixée, et je dois faire tenir les prochaines balades dans mon emploi du temps. Ça change l’approche… Et forcément, j’aime moins ça. Mais d’abord, et avant tout ; avant de passer à la suite et histoire de se remettre de la fondue, nous avions une autre mission à accomplir : une raclette ! Et pour ça, il nous fallait redescendre sur Beaufort.

    Nous sommes samedi ; j’ai attaqué l’ascension avec le chamion dimanche dernier. Il est temps de redescendre. J’ai eu tout le temps nécessaire pour me préparer psychologiquement. Pour autant, on essaie de planifier un peu : comme on est samedi, ne pas descendre dans la matinée, pour éviter de croiser trop de véhicules dans la montée. Essayer d’éviter également de croiser la navette. Ou de la gêner dans la descente. Avec toutes ces données en poche, on arrive plus ou moins sur un décollage en milieu d’après midi. Décollage n’est peut être pas le terme le plus approprié, vu que dans l’idée, on est parti pour perdre 800 mètres d’altitude.

    El Chamion, comme d’habitude, est vite mis en ordre de marche. Pas grand chose à ranger ; par défaut, la plupart des choses sont déjà dans des endroits où elles ne tomberont pas. Et par ce magnifique samedi ensoleillé où il fait chaud, il démarre sans problème.

    La descente, dès le début, attaque raide. Au moins, ça fait un bon test tout de suite. Et le test est concluant. Posé en seconde, sur une pente à 12%, il me faut parfois accélérer un peu pour ne pas que l’on s’arrête. Sinon, la vitesse plafonne à vingt kilomètres/heure. C’est parfait. On peut donc descendre, aussi tranquillement que l’on veut. Je fais régulièrement signe aux véhicules derrière de me dépasser, mais il n’y a pas trop de gens. Certaines portions de la route sont un peu plus étroites, mais on croise sans trop de soucis la plus grande majorité du temps.

    J’ai l’habitude des sourires des gens que je croise. Des coucous. Des saluts. Des pouces levés. J’ai l’habitude, et je ne m’en lasse pas. Effet secondaire imprévu du Chamion : il fait sourire les gens. Il les rend heureux. Et juste pour ça, je trouve que c’est chouette de rouler avec. Mais là… est-ce à cause du côté hautement improbable (« hey, regarde, y a un chalet qui descend de la montagne ! »), de la petitesse de la route, ou du côté très clairement montagneux du décors… mais jamais je n’ai eu autant de sourires, de signes, et de regards surpris voir même hallucinés.

    Il faut dire que l’on a le temps de les voir. Pointe de vitesse à 25 km/h en passant la troisième ! Il nous faudra une heure pour redescendre jusqu’à Beaufort (qui est à 18 kilomètres). Belle performance !

    On va garer le chamion directement sur le parking d’accueil des campings-cars. L’endroit ne fait pas forcément rêver, mais n’est pas désagréable non plus. Il est juste assez plein ! On découvre avec plaisir que Linda et Luc sont là ; on n’avait pas pu leur dire au revoir. Le chamion posé, on redécouvre internet pendant un petit moment. Avant d’aller faire les courses – non sans discuter un petit moment avec nos deux québécois des montagnes. Retour à la maison. Puis on passe aux choses sérieuses : le Grand Mont. Non, pas celui d’hier. Celui d’aujourd’hui. Le restaurant le Grand Mont. On a réservé. Une table nous attend. L’appareil à raclette est déjà là. On attaque les choses sérieuses !

    L’endroit est beau et reposant, le service est agréable, le fromage est bon, la charcuterie pas aussi bonne qu’on aurait pu espérer en montagne, mais elle passe très bien quand même. Nous sommes deux. Face à une demi meule de fromage à raclette. Pour ceux qui ne savent pas, une meule c’est 5 kilos. Face à face avec 2,5 kilos donc. Croyez le ou non : c’est la raclette qui a gagné ! Mais on a bien entamé la demi meule des deux tiers (pour ceux qui n’aiment pas les fractions, on a donc mangé chacun la moitié des deux tiers d’une demi meule, soit dans les 450 grammes de fromage chacun). Oui. Ça calme. Et j’ai très clairement plus de mal à marcher après ce Grand Mont là qu’après celui de la veille !

    Avant de partir, on échange quelques mots avec la dame au chien. Oui, celle avec qui on a longtemps discuté sur le bord du lac, quelques jours plus tôt. Elle est venue manger ici elle aussi. C’est petit le Beaufortain ! Et elle est toujours aussi sympathique !

    On reprend le chemin de la maison, en faisant quelques détours en ville pour allonger la marche digestive. C’est dur, mais on y arrive !

    Le lendemain, Gaëlle prend le bus pour rentrer sur Albertville puis sur Lyon. Moi, de mon côté, j’attaque la deuxième partie de mon voyage : le Cormet de Roseland ! L’objectif est à 1950 mètres d’altitude. El Chamion va grimper à nouveau pour une belle balade !

    Fidèle à lui même, il grimpera sans problème, selon la même équation que pour le lac de Saint Guérin. Vingt kilomètres. Une heure. Il suffit de ne pas être pressé. Quand à moi, j’ai une nouvelle vue par la fenêtre !

     

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