Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionSeptember 26th, 2011

Y a-t-il un meilleur moment pour commencer un nouveau blog de voyage que le premier jour du printemps ? Peut être, sans doute, peut être pas. Quoi qu’il en soit, nous avons un avion qui décolle dans quatre jours. Direction Bali et Lombok, deux îles indonésiennes, où nous ferons escale trois semaines et demi. Oui, bon… une escale de trois semaines et demi, on doit pouvoir appeler ça un voyage j’imagine… un voyage dans le voyage donc… une étape sur la route qui nous mènera ensuite jusqu’en Australie, où nous avons prévu de rester un an. La tête en bas. Et oui, ça sera ma première visite dans l’hémisphère sud. Mes premiers pas en Asie (Indonésie) et en Océanie. Le grand voyageur que je prétends être n’a, après tout, visité que quatre pays sur deux continents. Certes, il y a dans la liste le Canada et les États Unis qui m’ont occupé un bon moment… le gigantisme australien ne devrait donc pas trop me dépayser. Le choc culturel sera sans doute beaucoup plus grand en Indonésie. Nous verrons.

Partir à l’automne, donc au début du printemps, me plait beaucoup. Le printemps a toujours été ma saison préférée pour voyager. Et puis passer directement de l’été au printemps, ça veut dire une année sans hiver. Non pas que je n’aime pas l’hiver. Au contraire, j’aime ça. Sinon, je ne serais peut être pas resté 10 ans à Montréal ! Mais il me semble qu’après 10 hivers québécois, j’ai bien le droit à une pause !

Bon, après, si ça peut vous réconforter, tout cela commencera par quatorze heures d’avions dimanche, une correspondance de cinq heures à Kuala Lumpur, et un deuxième vol de quatre heures. J’attends tout cela avec une impatience fébrile !

Et puis comme une première ébauche d’itinéraire a été fait pour Bali, je me permets de la partager avec vous également. J’ai toujours trouvé intéressant de garder un souvenir des études préliminaires, pour les comparer avec le résultat final.

Et voilà ! Fidèle à mon habitude, ce blog sera mis à jour plus ou moins fréquemment et restera le meilleur moyen pour rester en contact et avoir des nouvelles à fréquence variable. Iris va également tenir un blog qui est en train d’être finalisé, et que je partagerais dès qu’il sera disponible !

Au plaisir !

 

J-1

Avec un départ dans une vingtaine d’heures, je n’arrive pas à réaliser que je survolerais bientôt l’Asie, et que dans une quarantaine d’heures on sera posé à Bali. Hôtel, plage, tout ça tout ça… lundi, le ciel sera légèrement nuageux, avec une température minimum de 24 et maximum de 28. Parfait, non ?

Ne vous étonnez pas si dans un premier temps on ne donne pas beaucoup de nouvelles… parce que dans un premier temps, on va se poser, et se reposer !

Vingt six, c’est le nombre d’heures totales qu’a duré le trajet porte à porte. Parce que ces enfoirés ont transformé la correspondance de 6h en une de 8h. On aime les avions en retard.

Un million et demi, c’est le montant que j’ai demandé au distributeur. Et que j’ai reçu ! Bon, en même temps, quand on laisse 50 000 en pourboire au gars qui porte la valise, on se sent riche, mais on se dit que le million et demi ne durera pas longtemps.

Les questions existentielles

La vie est toujours pleine de ces nombreuses questions existentielles. Comme, par exemple, « combien de films peut on diffuser lors d’un vol de 12h » ? Et comme je sais que vous vous la posez également et que je suis quelqu’un de bien, voici la réponse : zéro ! Parce que bon, une compagnie où vous devez payer pour avoir une place précise, où vous n’êtes pas supposés apporter votre nourriture dans l’avion mais achetez la leur (on a été très vilain, on a désobéi, et particulièrement aimé nos jambons cru + conté), ils ne vont quand même pas faire l’effort d’installer un écran de télé pour vous divertir ! Faut pas non plus exagérer ! Par contre, évidemment, si vous voulez louer un petit système portable, c’est envisageable.
À vrai dire, ce qui m’a le plus manqué, ce n’était même pas les films stupides. Même si en règle générale, j’aime bien profiter de l’avion pour regarder des films particulièrement gratinés, mais bon… non, ce qui m’a le plus manqué, c’est de ne jamais savoir où on était ni quel endroit on survolait. Et comme le ciel a eut la gentillesse d’être particulièrement dégagé presque toute la journée, on a pu voir de magnifiques paysages… sans savoir où c’était À priori, je nous voyais passer plutôt au nord au début. Avant de réaliser qu’on avait sans doute longer la côte Turque, avant de survoler la Syrie et l’Iraq, et de longer la côte Iranienne. En tout cas, c’est à ça que ça ressemblait.

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Et puis voler vers le sud ouest, ça fait qu’à 15h (heure à nous) le soleil était déjà couché. Journée courte, donc, et arrivée sur Kuala Lumpur de nuit. Avec le sentiment que l’on atterrit quand même dans un endroit qui va être dépaysant. Une ville beaucoup moins lumineuse ; moins de lumières, de grand espace entièrement noir… et un aéroport comme tout les aéroports. Son Mc Do, son Starbuck, et ses passagers en transit. Passagers, par contre, qui ne ressemblent pas du tout à ce que l’on voit dans les aéroports d’Europe et d’Amérique du Nord. Bienvenue dans le rôle de la minorité visible !

Il fait 29 degrés, il est 5 heures du matin, et l’air et saturé d’humidité.

On trouve un resto qui semble quand même un peu plus local que McDo ; on se fait un bon petit repas pour 4 euros. Et c’est bon ! Les malaysiens (et siennes) sont vraiment beaux (zébelles).

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Il fait 29 degrés, il est 5 heures du matin, et l’air et saturé d’humidité.

La tête à l’horizontal

C’est bien aussi ! C’est officiel. Première fois que je pose les pieds en Asie. À Kuala Lumpur. À 5h du matin, la température extérieure est de 29°. Et je dirais que le pourcentage d’humidité avoisine les 250.

On attend. On attend encore. Et on continue d’attendre. L’heure d’embarquement arrive, puis passe. Après vingt minutes sans changement, un message annonce « suite à un problème, le vol pour Kuala Lumpur partira à midi ». Au lieu de 10h30. C’est la seule et unique explication que nous aurons sur le retard. La correspondance, pour nous, se fera donc entre minuit et 7h du matin. Un vrai moment de bonheur. Iris dort. Moi je reste éveillé. J’attends avec impatience de monter dans l’avion et de finalement dormir.

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L’avantage, c’est que le vol Kuala Lumpur – Bali est beaucoup plus court après ça, vu que je le passerais à dormir, sauf à l’arrivée, assez grandiose. À un moment, on voit un volcan magnifique sur la droite. Puis un autre magnifique sur la gauche. Y’en a même un qui fumote un peu. On est au dessus de Java. Ce n’est donc pas le Reijani. Mais un truc qui y ressemble. Dire que c’est une montagne du genre que l’on prévoit grimper dans une petite dizaine de jours !

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On repère de loin les pistes de l’aéroport. Heureusement. Ça permet d’avoir confiance au pilote, et de ne pas avoir l’impression qu’il est en train de se poser sur l’eau !

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La température au sol est de 25 degrés. Avec beaucoup moins d’humidité. C’est juste parfait. On fait une longue longue file pour obtenir le visa. Sous le regard d’un panneau annonçant fièrement « peine de mort pour quiconque tente d’importer de la drogue à Bali ». Bin tant mieux, c’était pas dans nos plans !

Immigration passée, mini moment d’inquiétude au moment de récupérer les bagages, qui ne sont pas sur le carrousel en provenance de Kuala. On retrouve finalement mon sac à dos sur un autre carrousel, et la valise d’Iris à côté. Tout va bien.

Je retire un peu d’argent. Le maximum autorisé par le distributeur en fait. 1,500,000 roupies indonésiennes. Ça représente un peu plus de 100 euros. Ça fait plein de billets avec des gros chiffres. J’ai pas l’habitude.

 

 Et finalement arriver à Bali

On attend. On attend encore. Et on continue d’attendre. L’heure d’embarquement arrive, puis passe. Après vingt minutes sans changement, un message annonce « suite à un problème, le vol pour Kuala Lumpur partira à midi ». Au lieu de 10h30. C’est la seule et unique explication que nous aurons sur le retard. La correspondance, pour nous, se fera donc entre minuit et 7h du matin. Un vrai moment de bonheur. Iris dort. Moi je reste éveillé. J’attends avec impatience de monter dans l’avion et de finalement dormir.

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L’avantage, c’est que le vol Kuala Lumpur – Bali est beaucoup plus court après ça, vu que je le passerais à dormir, sauf à l’arrivée, assez grandiose. À un moment, on voit un volcan magnifique sur la droite. Puis un autre magnifique sur la gauche. Y’en a même un qui fumote un peu. On est au dessus de Java. Ce n’est donc pas le Reijani. Mais un truc qui y ressemble. Dire que c’est une montagne du genre que l’on prévoit grimper dans une petite dizaine de jours !

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On repère de loin les pistes de l’aéroport. Heureusement. Ça permet d’avoir confiance au pilote, et de ne pas avoir l’impression qu’il est en train de se poser sur l’eau !

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La température au sol est de 25 degrés. Avec beaucoup moins d’humidité. C’est juste parfait. On fait une longue longue file pour obtenir le visa. Sous le regard d’un panneau annonçant fièrement « peine de mort pour quiconque tente d’importer de la drogue à Bali ». Bin tant mieux, c’était pas dans nos plans !

Immigration passée, mini moment d’inquiétude au moment de récupérer les bagages, qui ne sont pas sur le carrousel en provenance de Kuala. On retrouve finalement mon sac à dos sur un autre carrousel, et la valise d’Iris à côté. Tout va bien.

Je retire un peu d’argent. Le maximum autorisé par le distributeur en fait. 1,500,000 roupies indonésiennes. Ça représente un peu plus de 100 euros. Ça fait plein de billets avec des gros chiffres. J’ai pas l’habitude.

En route vers l’hôtel

On a plus de deux heures de retard, alors on est quand même un peu soulagés de voir qu’il y a bien quelqu’un qui nous attend avec un petit panneau à nos noms. Lui aussi semble soulagé. Il avait peur que l’on soit déjà partis. Trois personnes de l’aéroport nous sautent dessus pour prendre le chariot à bagages. En échange d’un pourboire un peu plus loin.

On monte dans la voiture. Le chauffeur monte, évidemment, du mauvais côté et on est parti. À première vue, une route deux voies en Indonésie, ça veut dire qu’on peut mettre côte à côte trois voitures, ou deux voitures et deux deux roues. Parce que les deux roues, ça ne manque pas ! Le trafic est assez impressionnant en quittant l’aéroport et en embarquant sur la route principale de Bali. Bruits, gens dans tout les sens, scooters qui slaloment entre les voitures… un peu stressant, mais après réflexion, je me dis que je pourrais conduire là dedans.

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Et puis finalement, hôtel. On signe les papiers, on se pose dans la chambre. Onze euros la nuit. Ça rentre dans la catégorie un peu cher, mais on aura un ventilateur et une douche. Les deux sont très appréciés !

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Premiers pas à Sanur

On prend quelques minutes pour se poser. Le soleil en profite pour se coucher. Il fait ça rapidement le bougre ! Et puis on prend nos affaires, et on part à l’aventure, en quête de nourriture.

La rue est animée et, sans conteste possible, touristique. À peine y met on le pied qu’un gars très sympathique commence à nous parler. Il nous souhaite la bienvenue à Bali, nous demande pour combien de temps on est là, et si on a besoin d’un chauffeur. Hum… là tout de suite, non. Plus tard, peut être ! On verra. Il nous laisse sa carte. On réalise très vite, 10 mètres plus loin, que si on discute avec tout les gens très sympathiques que l’on croise, on ne va pas aller bien vite. C’est bien ça le problème. Ils sont tous très gentils, très souriants. Et on tous quelque chose à nous proposer, à nous vendre. Mais passer en les ignorant, on a du mal. On apprend à répondre rapidement, pour ne pas les ignorer, mais sans nous arrêter, histoire d’arriver, un jour, quelque part. Tout ça en admirant les hôtels/restaurants/boutiques de la rue, et en jetant un œil sur les menus affichés histoire de se donner une idée des tarifs. Bon, à priori, un plat c’est entre 40 et 60 000 ; 3 à 6 euros donc.

Dans les restaurants, le concept de « mur » n’existe pas. C’est assez logique, quand on voit les températures. Pourquoi fermer, alors qu’on met des hordes de ventilateurs pour faire circuler l’air le plus possible. L’impression d’ensemble est donc assez particulière, mais vraiment très agréable. Les bâtiments sont beaux. Très beaux même pour la plupart. Et, sans les murs, vraiment très invitants.

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Par contre, j’ai très rapidement l’impression d’être dans une enclave touristique coupée du reste du monde. Une carte le montre assez bien : il y a une rue (celle où nous sommes) qui s’éloigne de la rue principale, pour y retourner, quelques kilomètres plus loin. La plage est juste à côté, et il n’y a quasiment pas de rue transversale pour « s’enfuir ». Le monde que l’on voit autour de nous en ressort donc avec un petit côté artificiel digne de Disney. Les noms des restaurants sont aussi là pour nous rassurer. Sauf erreur de ma part, « Mona Lisa » n’a pas grand chose à voir avec l’histoire de Bali. Mais peut être que je me trompe !

Côté bruit, ça circule beaucoup. Ça klaxonne énormément. On finira par comprendre qu’en fait les klaxons, se sont les taxis qui se signalent à nous ! Et oui, chaque fois qu’un taxi nous voit, il klaxonne. Et comme une voiture sur quatre est un taxi… l’ensemble n’est pas foncièrement désagréable, mais il est très clair que l’on n’a pas envie de passer trois semaines comme ça ! De toutes façons, on fuit très bientôt. On vient juste d’arriver, on veut relaxer pour le moment, et ça marche quand même très bien !

Premiers contacts gastronomiques

On se décide finalement pour un restaurant. La serveuse, comme tout le monde ici, est très sympathique. D’ailleurs, les balinéairiens (tout comme les balinéairiennes) sont très beaux (et très belles). Et très sympathiques. Et nous on mange très bien. Cocktails à l’avocat et chocolat (très peu de chocolat, dans un mix vraiment bon !), bières, assiette de la mer (pour deux) et assiettes de fruits frais en final. Tout ça pour le prix de deux entrées dans un restaurant parisien. Oui, le changement dans ce sens là, ça fait du bien. L’arrivée en Australie va surprendre !

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Attaque de fatigue sur la fin du repas ; il est juste 20h. Je propose donc de marcher encore un peu, pour ne pas se coucher trop tôt. On en profite pour prendre les tarifs d’un des 8 439 salons de massage. Celui là à l’air un peu moins cher.

Dans un bar tout petit, avec un côté plus « authentique », il y a deux personnes qui jouent de la musique. On décide de s’offrir une autre bière. Après tout, à un euro la bière, difficile de dire non ! La musique est sympa, mais manque un peu d’authenticité : de Simon and Garfunkel à REM, ils connaissent les classiques qui plairont aux touristes. Comme dans toutes les autres places d’ailleurs. On a mangé en écoutant des chansons de Noël et du Céline Dion, et entendu du Beattles et autres joyeuseté sur le chemin du retour. Bienvenue dans un univers à touristes !

Et la bière, donc, parlons en ! Au restaurant, on a bu de la Bintang qui semble être la très grande classique des lieux (du genre que l’on retrouve sur les chandails dans les magasins de touristes). Légère, rafraichissante, désaltérante. On ne lui demande rien de plus, et ça tombe bien ; elle n’a pas grand chose d’autres à offrir.

Et puis on a bu une Storm. Une bière dite « Naturelle », définie comme une « Iron Stout ». Je ne savais pas que ça existait une « Iron Stout ». Mais si on m’avait dit que ça existait, j’aurais imaginé un goût exactement comme la Storm. Je ne saurais pas vous la décrire, si ce n’est par « Iron Stout ». Et c’est très bon !

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