[Tous les posts techniques sur El Chamion et sur le Pourquoi Pas ?]
Autant quand je travaillais sur l’extérieur, j’avais une vision assez précise des différents stades d’avancement. Mais maintenant que je suis rendu à l’aménagement intérieur, c’est plus difficile à voir. Notamment parce que tout est inter-relié. Pour poser le plancher, il faut d’abord faire un peu d’électricité. Mais pour finir l’électricité, il me faudra faire ma cloison et installer les panneaux solaires. Pour l’eau, il faut installer la douche, mais pas poser le plancher de la salle de bain pour pouvoir continuer d’intervenir en cas de problèmes. Bref, il y a tout ces effets dominos qui font que je ne peux pas dire « ça y’est, j’ai fini ça, je peux parler de l’avancement sur mon blog et passer à autre chose ». Alors du coup, je vais parler de l’avancement de plein de choses pas vraiment terminées.
Première étape : isoler les murs. Comme pour le toit, de la laine de bois épaisseur 80. Plein de découpes et beaucoup d’optimisation pour diminuer les chutes en remplissant mes petites « cases ».
Assez rapidement aussi, recouvrir tout ça de part vapeur. Tout en continuant à ne pas pouvoir marcher sur le sol histoire de se simplifier la vie.
J’avance un peu au hasard. Étape après étape, plutôt en fonction de mon ressenti. De ce que j’ai envie ou besoin de faire ensuite. Du coup, la suite peut paraître surprenante : installation du bac à douche. En fait, il y a une logique en arrière. Le bac à douche me permet de placer mes cuves à eau, qui ne sont pas posées sur le plancher, afin d’éviter une différence de niveau trop forte entre la salle de bain et la pièce principale.
Ça me permet aussi de voir que j’ai fait un mauvais choix de cuve. J’en commande donc une de remplacement en urgence. En attendant, je teste l’installation avec seulement deux cuves, et ça passe plutôt bien.
Mes emplacements de cuve bien connus et voyant que tout fonctionne, je peux attaquer la pose du plancher. Je vais enfin pouvoir marcher normalement dans ma maison ! D’abord on isole, puis on pose les câbles électriques.
Avant de se rappeler que les normes AFNOR pour l’homologation des campings car obligent à utiliser du fil électrique souple, et non du rigide. La bonne nouvelle, c’est que je m’en suis rappelé avant de poser le plancher. On enlève donc les gaines électriques, et on va au magasin acheter des fils souples. Pas de fils, juste du câble trois brins. C’est parfait. Pas besoin de gainer tout ça, ça m’arrange.
Je commence à poser le plancher. Après deux rangées, je me rends compte que je vais avoir un autre problème. Je n’avais pas réalisé que le plancher flottant n’est pas fait pour être posé sur des chevrons espacés. Il est beaucoup trop souple. Il doit être posé sur une surface pleine. Nombreuses hésitations, réflexions et calculs. En terme de poids et de prix, vaut-il mieux que je fasse une première épaisseur en osb mince et que je pose mon plancher par dessus ? Finalement, je préfère une autre option : poser du plancher massif. En pin. Ça pèse rien, et c’est joli. Très joli même. Plus que le plancher stratifié. Et comme plus j’ai du bois naturel dans ma maison, plus je suis heureux, et qu’au final je n’ai eu à acheter que 8m2 de plancher, c’est pas grave. Et je suis heureux. Pour fêter ça, j’ai aussi posé la frisette de la cloison côté cabine avant de poser mon plancher. Et pourquoi pas ?
Ça commence à prendre forme tout ça. Et surtout, il y a une magnifique odeur de bois qui s’est installée et qui n’est pas prête de partir !
Pendant que les livreurs se succèdent (une cuve de remplacement, une pompe, des tuyaux, des embouts…) moi je commence à délimiter l’espace en repérant la paroi de la salle de bain. Avec une vieille porte récupérée, toute petite et toute mignonne. Et qui sera encore plus toute mignonne quand elle sera toute repeinte.
J’attaque la pose de la frisette sur les autres murs. D’abord des tasseaux, pour créer un vide sanitaire et technique, puis la frisette par dessus.
Et puis vient ce moment que j’attendais depuis un moment maintenant… en fait, depuis ma première nuit dans ma tente sur le plateau de Fonfon… ma deuxième nuit à bord. Version beaucoup plus confortable ! Histoire de fêter la pleine lune !
Bon, d’accord, il y a encore beaucoup de travail et d’améliorations à faire. Mais savoir que je peux dormir à bord… ça fait plaisir quand même !
Et pendant ce temps là, la frisette continue. Sur les murs, puis au plafond. Sans oublier de passer l’électricité et d’intégrer les spots led pour la lumière !
S’en suit une petite pause sur le chantier intérieur. Le temps de s’intéresser à nouveau un peu à la toiture et à refaire du lancer de panneau. Parce que jusqu’à présent, mes bacs acier sont juste posés (vous vous souvenez de l’intervention de crise avant la pluie un samedi soir ?). Sur le pan arrière, j’attends d’avoir les panneaux solaires pour faire mon installation permanente. Mais sur le pan avant, j’aime autant terminé tout ça.
Ce qui me permet de vérifier ce que je soupçonnais, mais qui me rassure : le toit est suffisamment résistant pour que je puisse m’allonger dessus. Et les bacs acier font juste la bonne largeur pour que je puisse m’allonger entre deux arrêtes. Et en plus, c’est super confortable. C’est quand, déjà, la nuit des étoiles filantes ? (question rhétorique, c’est en août, j’ai l’habitude).
La frisette terminée, je me lance dans une mission digne d’Apollo13. Votre entrée de cuve pour eau grise est en 44 rigide, votre sortie de douche en 40 rigide. Sans oublier de prévoir l’évacuation du lavabo. Et en gardant une pente constante. Vous avez tout ces raccords. Bonne chance !
Deux aller-retour au magasin plus tard, mission accomplie ! Avec en prime un bouchon d’accès au cas où !
Une autre séance de réflexion plus tard incluant quelques prises de tête (mais pourquoi mon raccord 3/4 de pouce rentre pas dans mon évent ? À, parce que l’évent c’est un 3/8 ; bon, bin j’ai pas les bons raccords) et quelques plans… et l’installation de l’eau est terminée.
Enfin terminé, c’est un bien grand mot. Parce que pour le moment, j’ai simplement un tuyau qui arrive sous ce qui sera mon plan de travail – qui ressemble à ça, d’ailleurs, mais qui est juste posé pour le moment :
Et puis la pompe, pour le moment, elle ne fonctionne pas. Parce que c’est une pompe 24V. Donc il me faut mes batteries pour la tester. Et mes batteries, elles sont encore dans un camion en attente d’être livrées. Donc tout cela n’est que théorique jusqu’à présent. Je n’ai pu faire aucun test… et ça commence à m’inquiéter de construire tout ça un peu au hasard et en aveugle. Mais tout se passera bien, c’est tout ce qui compte, non ?
D’autant plus que pour le solstice, j’ai bu ma première bière à bord du Pourquoi Pas ? avec une amie, et j’ai passé une nouvelle nuit à bord ! Et c’était plutôt chouette !