Le repos des combattants.
En fait, on ne va pas jusqu’à Senggigi. On s’arrête à Mangsit, 4 kilomètres au nord. La route pour aller jusque là bas est longue et pas agréable. Comme à l’aller. Trafic, route irrégulière, vitesse d’escargot. Rien qui ne fasse rêver. À part un petit paysage de rizières de temps à autre.
On arrive au Windy Beach Resort. On a très clairement augmenté la gamme de prix par rapport à là où on dort d’habitude ; on est rendu à trois fois plus cher (ce qui veut dire 40 euros la nuit). Pour l’occasion, on se paie la traite, on l’a bien mérité. Il y a la petite piscine, les bungalows de style balinais individuels, les cocotiers, et la plage juste à côté. Un repas au resto, une bonne nuit de sommeil, et une journée du lendemain où la question la plus difficile a été « je me baigne dans la mer, ou dans la piscine ? ». Pour ceux que la réponse intrigue, sachez que j’ai essayé la piscine, que je l’ai trouvée trop froide. J’ai donc continué jusqu’à la mer, 10 mètres plus loin. La température était parfaite. J’y suis resté un peu, avant de revenir jusqu’à la piscine faire quelques brasses. Puis retour à la chambre, pour se reposer un peu, épuisé par autant d’activités.
Non, franchement, cette petite journée à rien faire a fait un bien fou. Et elle était parfaitement méritée. Si si, puisque je le dis ! Nos jambes nous en remercient. Tout comme elles remercient les deux masseuses qui ont pris soin de nous sur fond de soleil couchant. Voilà. Maintenant, ça va mieux. Demain, on est prêt pour repartir à l’aventure !
Aventure, nouvelle version : les temples de Lombok en scooter
Pour notre dernière journée à Lombok avant le retour à Bali (le temps passe vite, bla bla bla, etc…) on avait quand même un peu envie de bouger par nous même. Depuis notre arrivée, on se déplace que dans des navettes qui nous amènent d’un point à un autre. De l’hôtel au bateau, de l’avion à l’hôtel, etc…
Alors pour l’occasion, histoire de profiter un peu quand même, histoire d’essayer de se déplacer par nous même, on a décidé de louer un scooter. Ça c’était bien passé à Nusa Lambongan ; pas de raisons que ça se passe mal ici.
L’hôtel payé, le prochain réservé, les bagages surveillés, on monte sur notre petit scooter de course. Et ça fait du bien. On va enfin pouvoir avancer au rythme que l’on veut. S’arrêter quand le paysage est joli par exemple.
Ou au temple de Batu Boulong, un peu plus au sud sur la route. Comme chaque fois, je suis vraiment impressionné par les sculptures. Il y en a des particulièrement belles, des particulièrement impressionnantes, et même des particulièrement ridicules.
La faim aidant (on est parti un peu tard en fin de matinée) on se décide assez rapidement à s’arrêter dans un petit restaurant sur le bord de la route. Belle petite ambiance, patron très sympa, décor agréable…
Occasion aussi, pour nous de découvrir une autre bière indonésienne : la Anker. Plus légère que la Bintang ; un peu plus insipide aussi. En fait, rendu là, elle manque vraiment de goût et de personnalité. L’occasion également de se manger un autre poisson entier. Parfaitement assaisonné, très légèrement épicé, c’est juste parfait.
Et on reprend la route ; sauf que cette fois-ci, on quitte la côte. On s’est fixé comme objectif d’aller visiter deux temples que l’on a repéré sur une carte. Le problème, comme on s’en rendra compte très rapidement, c’est qu’avoir une carte, c’est bien… mais insuffisant. Le fait est que la plupart des carrefours n’indiquent aucune direction. Donc tant que vous restez sur l’une des quelques routes principales, tout va bien, on vous tiens encore un peu la main. Par contre, si vous vous éloignez un peu, ça devient une autre affaire.
Il n’empêche que je trouve la conduite agréable (quoi qu’intense), et que ça nous permet de nous éloigner un peu des grandes routes, pour nous retrouver dans des coins assez sympa.
On fait une petite boucle sur cette petite route très sympa qui fini par nous ramener à Namara. Notre petite carte touristique me permet juste de savoir à peu prêt où nous sommes. Rien de bien précis, donc ; mais on a quand même une idée globale. Comme il y a un genre de mini marché là où on est, on décide de s’arrêter deux petites minutes pour regarder. Mais au final, il n’y a rien de bien inspirant. On se rend assez facilement compte que les gens ne sont pas nécessairement habitués aux touristes par ici. On nous regarde assez fixement ; on nous parle… en Indonésien la plupart du temps. Difficile de répondre dans ces moments là.
Comme quasiment partout, les lieux sont sales. Sacs plastiques, bouteilles, restes de nourriture trainent un peu partout. Rien de bien inspirant au final, et on décide donc de ne pas s’éterniser. C’est au moment de revenir vers le scooter que l’on voit un grand panneau annonçant le parc et le temple de Namara. L’un des deux que l’on cherchait et que l’on n’avait pas trouvé. On achète deux billets à l’entrée du parc, et on s’offre une petite visite tranquille et relaxante. Dans un coin assez joli en plus.
L’entrée du temple est malheureusement fermée. En fait, celui-ci semble interdit à la visite. Dommage.
On finit notre petite balade à pied avant de rejoindre notre scooter de course. Il y a un peu plus de trafic sur le chemin du retour, mais la conduite se fait bien. Et bien évidemment, il y a ce moment où j’aurais dû voir le carrefour et que je ne l’ai pas vu. On se retrouve donc sur une route différente que celle prise à l’aller. Sans trop d’inquiétudes, en fait, parce que j’arrive à garder une idée de la direction générale. Et puis en plus, ça nous permet de tomber sur un temple assez sympa. La personne à l’entrée essaie désespérément de me donner un sarong et une ceinture le temps que l’on sorte les nôtres du sac. Il est bien déçu de voir qu’il n’arrivera pas à nous en louer. Il insiste sur le fait qu’il y a une grosse cérémonie demain matin. Zut et flûte pour l’occasion. Ça nous aurait bien tenté, mais demain midi on prend l’avion. Enfin… en théorie ! Si l’aéroport est ouvert, si l’avion est là, si le pilote a bien dormi, si le vent souffle dans le bon sens, etc…
On suit la direction générale que l’on est supposé suivre. Je ne suis pas vraiment inquiet ; il n’y a pas beaucoup de routes, donc je sais que l’on finira par se retrouver. Il n’empêche que c’est bien rassurant de voir finalement un panneau « Senggigi » apparaitre. Bon, pour les deux carrefours qui suivront, il n’y en aura pas, mais j’irais au feeling, et ça marche !
Notre nouvel hôtel est à un kilomètre du précédent ; l’idée était de se déplacer vers quelque chose de moins cher. Avec le scooter et deux allers retours, les bagages se transportent sans problème. Et comme ici, une location d’une journée dure 24h, on peut même sortir faire la fête en scooter !
Le nouvel aéroport tout neuf
Et si on commençait tranquillement la journée ?
Pendant que certains se reposent, d’autres ramènent le scooter. Avec un petit kilomètre tranquille sur la plage, en revenant.
Ceci étant fait, on peut attaquer le gros programme de la journée : on rentre sur Bali. Ou en tout cas, on va essayer. Pas que je ne fasse plus confiance aux avions et aux aéroports ici, mais chat mouillé, tout ça tout ça…
On a quand même eut quelques explications supplémentaires quand à notre fermeture d’aéroport. En fait, à Lombok, ça fait trois ans qu’ils attendent l’ouverture de leur nouvel aéroport international. Reporté à plusieurs reprises, le gouvernement a finalement dit « l’aéroport ouvrira le 1er octobre 2011 ». Le nouvel aéroport venant remplacer l’ancien, l’ouverture de l’un entraine la fermeture de l’autre. Or il se trouve que l’on prenait l’avion le 30 septembre. Dans ce cas, une fermeture programmée de l’aéroport, en vue de transférer les services vers un autre, me paraît assez rationnel. En fait, si Denpasar avait bien fait sa job (donc si on était parti dans les temps) on aurait peut être été le dernier avion à se poser à Mataram. Tant pis. Quoi qu’il en soit, les choses me paraissent plus logique comme ça.
Bon, alors évidemment, dans les infos que j’ai lu, le nouvel aéroport n’est toujours pas terminé. Mais à priori, la piste est là, ainsi que la tour de contrôle. Ce qui manque, c’est surtout au niveau de l’infrastructure pour se rendre, comme on le constatera un peu plus tard sur la route. Le trajet, on le fait en taxi. Il y a bien des navettes, toutes récentes, toutes neuves, toutes confortables… mais les horaires ne sont pas connues pour le moment. Alors dans ce contexte, le taxi paraît plus sage.
Leur aéroport, ils sont vraiment allés le construire au plein milieu du milieu de nul part. Sans doute que l’expropriation est plus simple et moins coûteuse dans ces endroits. Peut être aussi que le gouvernement a de grandes ambitions de développement dans les environs de l’hôtel et que dans ce cas, il a besoin d’avoir de la place autour au besoin… on verra…
Quoi qu’il en soit, l’aéroport fait vraiment tout neuf. Il y a encore pas mal de choses non finies, d’endroits inoccupés. On a faim, mais à priori, les restaurants n’ont pas encore leurs cuisines. On peut trouver des nouilles instantanées ; pas vraiment inspirant. On attendra. Par contre, tout semble bien marcher, et les choses se font rapidement. Faut dire que pour le moment, il n’y a pas encore beaucoup de vols au programme. Et l’embarquement se fait même à l’heure !
L’avion décolle, monte, arrive en haut, recommence à descendre. Bin oui. Lombok – Bali, c’est un vol de 20 minutes. Alors forcément… par contre, c’est l’occasion de quelques points de vues sympas. On revoit le Rinjani, on voit Agung, on voir Nusa Lembongan. On commence à se repérer un peu !
Normalement, il devrait y avoir un monsieur avec un petit panneau et nos noms à l’aéroport. Mais il n’est pas là. Heureusement, on maîtrise assez bien la situation maintenant, donc on se dirige vers les taxis. Je commence par décliner l’avance d’un gars qui ressemble pas forcément à un taxi. Par contre, je repère les gens tous avec leur même chemise, et un badge officiel. Bon, bin voilà. Et je n’ai même pas besoin de négocier le tarif proposé. Il me convient très bien. Et en plus, pour une fois, ça roule bien. Décidément !
On arrive assez rapidement à l’hôtel. On a notre chambre, tout va bien. On va faire quelques pas pour trouver à manger. Je continue de façon plus officielle ma collection de statue ridicule/belle/impressionnante. Et pour l’occasion, on mange des pâtes dans un resto italien !