J18- Du kilomètre 3682 au kilomètre 4145
Voir la carte en grand.
J18- Fraser Canyon et Hell’s Gate
La zone autour de Kamloops est vraiment aride, surtout en direction de Cache Creek, où je repasse avant de prendre la route de Fraser Canyon vers le sud. Route un peu plus longue que l’itinéraire direct, mais à priori plus belle.
Le canyon va en s’étraicissant, et surtout en se verdoyant de plus en plus. Le paysage aride des chercheurs d’or, avec ses ranchs abandonnés me plaît, mais pas tant que cela ; surtout pas au point de vouloir m’y éterniser. L’endroit le plus étroit du canyon s’appelle « Hell’s Gate » : la porte de l’enfer. Du fait de son étroitesse, les courants sont extrêmement violents à cet endroit, rendant la navigation quasi impossible. En fait, le passage a été vaincue de très rares fois, mais la plus part du temps, c’est l’eau qui l’a emporté sur les bateaux. Depuis, ce ne sont plus les bateaux qui sont piégés, mais les touristes.
Les énormes constructions en béton que l’on voit sur certaines photos sur le bord de l’eau sont des échelles à saumons. L’activité humaine dans le canyon – à savoir construire des voies ferrées – a provoqué un certains nombre d’éboulements, qui ont rendu le canyon encore plus étroit que ce qu’il était. Même les saumons n’arrivaient plus à remonter le courant. Il a donc fallut leur installer des passages pour être sûr qu’ils continuent à migrer. Comme la hauteur de l’eau varie énormément en fonction des saisons et des précipitations, se sont en fait 4 échelles l’une sur l’autre qui ont été aménagées de chaque côté.
J18- Retour à Vancouver, dans la civilisation, le trafic et les soucis
Après le « Hell’s Gate », piège à touriste quand même agréable, on rejoint à Hope la route principale. Rendu là, je n’ai plus qu’une envie : arriver au plus vite à Vancouver, et sortir mes rollers !
La route est belle, la voiture a le goût d’en profiter (elle doit commencer à sentir l’écurie approcher) et ça roule (trop) bien. Sauf que Vancouver ne déroge pas à la loi de toutes les grandes villes : saturation complète du réseau autoroutier. On a beau être samedi après midi, les embouteillages commencent à environ 30 kilomètres de l’arrivée.
Je décide de ne pas traverser le centre ville, mais plutôt de prendre directement le pont qui dépose à Stanley Park. À priori, toute la ville à rendez-vous ici. Je gare la voiture, et enfile mes rollers.
J’ai un certains nombre de petits soucis, mais je les mets de côté pour le moment : où est-ce que je dors ce soir ? Je suis sensé faire du couchsurfing, mais la personne qui doit m’héberger ne m’a pas donné de quoi la contacter ; je n’ai pas fait attention, je m’en suis rendu compte seulement ce matin. Je lui ai envoyé un mail, mais pas de nouvelles depuis…
Quoi faire de la voiture ? Je devais la ramener la veille ; l’agence où je l’ai prise est fermée pour la fin de semaine. Quand à mes bagages… l’idée initiale était simple : arriver en voiture chez mon hôte, déposer les bagages, puis ramener la voiture.
Bref… on verra plus tard, après la balade.
J18- Considérations vancouveroises
Je reste sur mon opinion initial : Vancouver est une ville magnifique (encore plus, cette fois, avec le soleil) ; les rues sont belles, agréables, et on aime s’y promener. Mais la ville est plastique. Il lui manque une personnalité à elle ; il lui manque une atmosphère ; il lui manque des gens qui vivent dans ses rues. Et les vancouveroises ? Après tout, il faut bien répondre à cette question également (je ne suis pas assez bon juge pour les vancouverois) : elles sont à l’image de la ville ; d’une beauté que, personnellement, je n’aime pas : inspirées par un même miroir, par un même modèle. On croise exactement le même genre de personnes au centre-ville de Vancouver que sur Crescent un samedi soir. Beauté plastique, vêtements griffés, visages trop maquillés.
On est samedi soir, il fait beau, c’est le début de l’été. J’imagine l’ambiance exaltée de Ste Catherine, la foule sur St Denis, les terrasses débordant de monde… ici, les gens sont sages : ils sont dans la rue, ils marchent. Sur Robson, il y a quelques amuseurs de rue ; les gens sont extatiques devant un homme statue… pourquoi pas…
Je rentre dans un bar où il semble y avoir du monde. Il y en a. Des télés dans tous les coins diffusent des images de courses de voiture. Le petit écran semble le seul intérêt : un peu plus tôt, le monde était tassé sur une belle terrasse… pour regarder un match de boxe. Quand je repasserais, vers 23h15, le match fini et la télé éteinte, la terrasse est vide… en fait, l’endroit le plus animé que j’ai trouvé était l’entrée d’un cinéma…
J18- Vancouver en roller
Vancouver me plaît pourtant : un samedi après-midi ensoleillé, il y a très clairement une ambiance « vacances à la plage » des plus agréables. Le tour du parc Stanley en roller est une balade magnifique, facilement comparable aux berges du St Laurent à Verdun. Mais beaucoup plus organisée : une zone pour les piétons, et une zone pour les rollers et les vélos. Quand on a des roues ou des roulettes, on n’a le droit de faire la boucle que dans un seul sens : ça simplifie beaucoup la gestion du trafic, et ça évite un chaos commun aux places où se côtoient piétons/rollers/vélos (comme les berges du St Laurent à Verdun). Ici, par contre, il n’y a pas de vieux en fauteuil de course. Je me demande où ils vont…
Je fais un grand tour en roller. Le tour de l’île/centre-ville en fait. Probablement une vingtaine de kilomètres. Ce qui est pratique avec les rollers, c’est que ce n’est pas tout à fait les mêmes muscles qui travaillent que lorsque l’on marche. J’ai beau avoir les jambes épuisées par ma promenade de la veille, je roule sans le moindre problème.
En 24 heures, je suis passé de « photographier des glaciers au bord d’un lac gelé avec personnes à moins de 15 kilomètres à pied » à « photographier des buildings en plein centre de Vancouver en faisant du roller ». Changement violent et radical ! Mais j’avais des envies de ville !
J18- Tentative de coucher de soleil
Je n’ai pas eut de nouvelles de couchsurfing. Ce sera donc à nouveau une Auberge de Jeunesse. Ça ne me tente pas, mais je n’ai pas vraiment le choix. Je me retrouve maussade et fatigué. J’ai mal aux jambes aussi… j’étais d’humeur à rencontrer du monde, et profiter de la ville. Je rentre bientôt ; c’est dommage que je n’en profite pas plus.
J’ai l’adresse de l’Auberge de Jeunesse ; j’ai une carte ; mais les rues sont agencées de telle sorte que je fais trois fois le tour de l’Auberge de Jeunesse avant de pouvoir m’y garer. Je m’installe donc beaucoup plus tard que ce que j’avais prévu.
Une fois mes affaires déposées à l’auberge, je ressors immédiatement : j’ai des envies de photos de coucher de soleil sur la mer. Pas de chance, j’arriverais juste un peu trop tard. Je fais quelques photos avant de rentrer me coucher.
J19- Le kilomètre 4155, au bout de la route.
J’ai décidé de prendre ça relaxe. Il me semble que beaucoup de journées de ce voyage ont commencé avec cette idée en tête, sans que ce ne soit vraiment respecté au final… Aujourd’hui, je me pose à la plage, j’explore un peu les forêts du parc Stanley, et ça devrait être tout. J’ai pris l’option la moins compliquée : je reste à l’Auberge de Jeunesse, comme ça je peux y laisser mes bagages, sans me poser de questions.
Il m’a fallut une bonne demi heure pour ranger la voiture, et surtout faire rentrer mes affaires à nouveau dans mes sacs.
C’est une galère sans nom pour circuler dans le centre ville. Je l’ai testé la veille au soir en essayant de me rendre à l’Auberge de Jeunesse ; j’en refais les frais aujourd’hui. C’est tant mieux, d’ailleurs, que rien ne soit fait pour aider les voitures. Mais ça n’empêche pas que les rues soient débordées…
J’avais une très grosse inquiétude au moment de rendre la voiture : j’ai roulé 4155 kilomètres quand même ! Sauf que le kilométrage autorisé était de 3000. Méchant dépassement ; d’autant plus qu’à 25 sous du kilomètre, ça pouvait très mal se finir. J’étais prêt à négocier ; j’avais très bien révisé mes arguments : après tout, à la location, on m’avait dit que si j’allais en Alberta, ce serait un maximum de 250 kilomètres par jour. Sur 16 jours, je devrais donc avoir le droit d’en faire 4000 ; la différence devenait alors plus raisonnable. Mais c’était également sans compter les frais pour déposer la voiture à une autre agence…
Je rends les clés. Le responsable va voir la voiture. Il revient. Me dit combien je dois payer. Ce sera donc le test ultime : ai-je assez bien progressé en anglais pour mener la négociation en ma faveur ? Je me prépare, et lâche un « sorry ? » des plus désapointés, au quel il répond (je vous fais la traduction) : « bon, on ne va enlever le supplément pour les kilomètres en trop » ; ne reste plus que les deux jours de location supplémentaires à payer, et pas d’amende pour avoir ramener le véhicule à une autre agence. Je suis rassuré. Mon argumentation a été des plus efficaces. Je note donc l’efficacité du « sorry » désappointés dans ma liste d’arguments à réutiliser.
J19- Vancouver la carriériste et moi
Maintenant que toutes ces stupides questions matérielles sont réglées, je compte bien profiter de ma journée pour relaxer. On est dimanche. Il me semble qu’entendre des roulements de tamtams me ferait le plus grand bien !
Vancouver est une ville quand même assez cosmopolite. Il est amusant d’entendre toutes ces langues différentes autour de soi quand on se promène. Le tourisme y est sans doute pour beaucoup… on entend assez souvent parler français également, mais c’est l’intonation québécoise qui ressort le plus.
Ville cosmopolite, donc, mais loin d’être aussi variée que Montréal. À moins que je ne sois pas allé aux bonnes places. Mais ici, pas de Punk ou de Squeegee. Quelques rares gothiques, qui semblent avoir du mal à trouver leur place. Pas non plus de « Yo Hip-Hop fond de pantalons aux genoux ». J’avoue que ceux là me manque moins…
C’est aussi une ville assurément riche. En témoigne les immeubles, les infrastructures, mais aussi la quantité de Porche/Ferrari/Corvette/Lamborghini que l’on voit dans les rues. Si à Montréal l’ambiance est plutôt bon enfant, avec une tendance « adolescent nihiliste », Vancouver me semble définitivement convenir aux jeunes ambitieux, dynamiques et carriéristes. Une capitale économique quoi. Je dois quand même reconnaître que ça me plaît beaucoup. L’idéal du loft au trentième étage d’une tour au centre ville semble trouver sa place beaucoup plus facilement ici qu’à Montréal. Malgré cela, mon cœur reste pour le moment attaché à Montréal, même si je sais que je reviendrais ici un jour. Bientôt.
Brigitte avait raison en disant que ce voyage me changerait comme les Îles de la Madeleine l’avaient fait pour elle. Qui sait quels projets fous me ramèneront par ici…
J19- Stanley Park, à pied
Je me suis offert une autre longue marche dans les rues de Vancouver. En fait, je me retrouve chaque fois aux mêmes endroits : si le centre-ville est agréable, le plan d’urbanisme comme je l’expliquais déjà, n’incite pas du tout le piéton vagabond à s’en éloigner. J’aurais pu sauter dans un bus et aller voir ailleurs, mais encore aurait-il fallut que j’ai un indice pour choisir ce « ailleurs ».
Après une petite promenade sur Robson Street (le nom de la rue a désormais un autre sens pour moi) en quête d’un autre sushis à volonté (à 13$, pourquoi se priver après tout ? ) je suis reparti explorer le parc Stanley. J’ai peut être trop faits de montagnes sauvages et de vallées glacières, mais le parc ne me plaît pas plus qu’il faut. Le fait que le principal axe routier pour quitter Vancouver par le nord le traverse y est probablement pour quelque chose. Tout comme le fait que de nombreuses autres rues secondaires le traverse. Bref, on tombe régulièrement sur des rues, et on entend en tout temps le bruit des voitures. Difficile évasion. Même si le parc est magnifique d’un point de vue visuel, le bord du fleuve St Laurent ou le Mont-Royal l’emporte donc largement.
J19- Le héron
J19- L’homme qui parle de lui
Je me suis retrouvé à parler pendant un long moment avec un homme un peu étrange, mais quand même sympathique ; installé à Vancouver depuis deux ans. Il a commencé par m’expliquer que sa famille possédait une tour millénaire pas très loin de Grenoble, dont la seule cuisine s’étend sur 120 mètres carrés. La tour de Trail, ou Turelle, ou quelque chose comme ça. Il m’a ensuite parlé de son hobbie comme photographe, et de sa collection de lentilles qui tiennent dans une valise quand il voyage ; notamment sa Leica 500 mm F2.8, n’existant qu’à 5 exemplaires dans le monde d’après lui. Il y avait aussi le musée de son frère, aux États-Unis, consacrés à la photographie d’espionnage. Son vélo, acheté 800 $ mais personnalisé à 3000 $. Son autre vélo. Ses sorties régulières à ski en hiver. Ses chaussures de marche de grand luxe… j’en oublie sûrement. Le personnage était vraiment particulier. Sympathique, ouvert à la discussion, mais donnant l’impression de vouloir étaler sa réussite matérielle à qui veut l’écouter. Étonnamment (ou pas) il me semble très représentatif de Vancouver.
Et puis me revoilà à la plage que j’ai quitté tantôt. Il faut dire qu’elle est magnifique, et très vivante en cette fin de dimanche des plus ensoleillées. Son orientation presque plein ouest en font un endroit idéal pour admirer mon dernier coucher de soleil à Vancouver… avant le prochain !
J19- L’amuseur de rue
Je suis très fier de moi, même si ça me refait le coup de Dublin : coup de cœur pour la ville à la dernière minute, la veille du départ. J’étais assis, bien sagement, en lisant tranquillement, à attendre que le soleil se couche. Un amuseur de rue s’est installé un peu plus loin. J’ai hésité, mais finalement j’ai continué ma lecture, agrémentée de « viva » et d’applaudissements. Le show a duré un long moment, avant de se terminer, le monde se dispersant alors en petit groupes assis sur la plage, fumant, buvant, discutant ; on pouvait mettre trouver un arrière goût de Mont-Royal.
Un deuxième amuseur s’est installé. Je me suis décidé à aller le voir. Un jongleur de ballons de basket, venant de Nouvelle-Zélande. Je suis sûr à 95% de l’avoir déjà vu à Québec.
J19- Coucher de soleil
Une pause a été nécessaire pendant le spectacle, le temps de faire quelques photos de coucher de soleil. J’ai trouvé d’ailleurs très drôle de voir plein de photographes converger vers le même point au même moment.
Cette fois, au moins, je ne l’ai pas raté.
J19- Stephen
À la fin du spectacle, mes yeux se sont soudainement trouvé attirés par un mouvement familier : deux petites boules de feu en mouvement… un gars vient tout juste d’allumer des poïs, sur la plage. Je me suis évidemment précipité, appareil photo à la main. Pour ce que j’en connais (et, après tout, je commence à plutôt bien connaître le sujet) il est vraiment doué ; il maîtrise parfaitement ce qu’il fait. J’en profite donc, jusqu’à ce qu’une personne responsable de la plage vienne lui demander d’arrêter. C’est malheureusement interdit ; difficile de comprendre les raisons, mais bon…
J’ai quelques clichés sympas, mais rien d’exceptionnel (il y a encore trop de lumière). Pas grave : je vais le voir. Ça me surprend moi même, mais j’engage la conversation, en lui montrant les photos. Et du coup, je me suis installé, et on a discuté un bon moment. Moment très agréable. Dans la vie, il est prof d’anglais ; il me dit que je me débrouille très bien. Je suis très fier. J’apprécie énormément le fait de simplement discuter, socialiser avec un parfait inconnu. Ça devait me manquer !
Je me rappelle soudainement ce que j’ai dans la poche : il y a deux semaines de cela, à Kamloops, en faisant mes courses pour le camping, j’ai acheté un briquet : ça peut toujours être utile. Sauf qu’ils ne les vendaient que par quatre, et théoriquement j’ai le droit de n’en avoir qu’un seul dans l’avion. J’avais donc décidé de donner les trois autres au cours de la journée. J’avais déjà abandonné mon reste de sauce de salade à l’Auberge de Jeunesse et une boîte de conserve à un mendiant. Ce sentiment de redistribution (toute petite et ridicule) est surprenamment agréable. Non, je ne suis pas du tout en train de me donner bonne conscience d’avoir donner quelque chose ; je trouve simplement agréable de me départir de biens matériels, en les distribuant autour de moi. Aucune bonne conscience la dedans, simplement une impression de détachement.
Stephen est surpris, mais accepte en rigolant les briquets quand il connaît l’histoire. Le froid s’installant, il repartira chez lui, et moi vers l’Auberge de Jeunesse.
J19- Dernière fin de soirée
Sur le chemin du retour, j’entends une guitare dans un bar. Musique live : je rentre, et m’installe devant une pinte de cidre. Un gars au look plutôt sympa, chandail du Che, bandeau rouge dans les cheveux, joue ; j’aime bien. Ambiance agréable, j’en profite.
Il semblerait que ça ne marche pas toujours : une fille est venue s’installer à côté de moi au bar, et a commandé une bière. Elle l’a attaqué avec un sourire, et un « cheers » invitant. Mon verre étant vide, je n’avais d’autres solutions qu’un sourire en réponse, mais le cidre étant bon, et enthousiasmé par ma première tentative de socialisation un peu plus tôt, je commande un autre verre. Je lui souris, et cette fois on peut trinquer.
On discute en anglais, le temps de se rendre compte que le français est notre langue maternelle à tout deux. La musique est bonne, on l’apprécie tout les deux. Je ne sais pas ce que j’ai dit ; elle s’absente quelques minutes, revient, cale sa bière, me dit au-revoir puis s’en va. Je suis interloqué. Je ne pense pas avoir un aspect aussi sauvage que ça pourtant ; d’autant qu’après tout c’est elle qui a initié la conversation… certes, j’ai une barbe de trois semaines, mais elle est loin d’être impressionnante.
Enfin… c’est dommage pour elle : la musique est excellente, et ils semblent avoir une approche irlandaise de la chose : quand un musicien a fini, un autre choisi dans l’assistance le remplace. Celui qui joue en ce moment est excellent ; il mérite toute mon attention !
J20- Ici YVR
Les bagages sont dans la boite, l’avion est prévu pour être à l’heure, tout est prêt pour le départ. Reste plus qu’à grignoter un petit quelque chose avant d’embarquer !
J20- L’histoire se termine
Et oui, l’histoire prend déjà fin. J’aurais aimé la faire durer plus longtemps, mais il me fallait malheureusement rentrer ; j’ai eut énormément de plaisir à la vivre, mais j’en ai eut également à la raconter ! Les choses s’arrêtent donc pour le moment. Ce n’est qu’une pause temporaire, en attendant un prochain voyage, une prochaine histoire et de nouvelles photos !
J+X- Le voyage en chiffres
Je continue à aimer les chiffres. Quand on les utilise dans le bon contexte, avec les bonnes références, ils peuvent vouloir dire beaucoup de choses. Alors en voici quelques uns :
Les photos :
– Après sélections, il me reste 3642 photos et 109 vidéos. Le tout représente 19,4 Go, soit un tout petit peu plus de 4 DVD, ou 27 CD. J’aurais eut besoin de 152 films 24 poses…
– Pour ce qui est de la vidéo, j’en ai filmé 115, de longueurs très variées, pour un total de 2h04mn55s.
– Si je compte toutes les photos prises, soit 4227, et que l’on considère que mon voyage a duré 19 jours et 8 heures, soit 464 heures, cela veut dire que j’ai pris une moyenne de 9,1 photos à l’heure (en comptant les heures de sommeil) soit une photo toutes les 6 minutes 40. Si on admet que j’ai dormis 8 heures par jour, soit un tiers du temps, on se retrouve alors avec 310 heures où j’étais réellement actif, ce qui signifie alors 13,6 photos à l’heure, ou une photo toutes les 4 minutes 20. Ce qui correspond étrangement à mon record d’apnée.
– J’ai roulé 4155 kilomètres ; j’aurais tendance à admettre que j’ai marché au moins 150 kilomètres, ce qui nous donne presque une photo au kilomètre.
Le blog [première version, avant sa fusion avec la Rue du Pourquoi Pas?]
– Il comporte 208 posts
– j’ai uploadé un total de 1970 photos
– ainsi que 3 vidéos, pour une durée d’un peu moins de 20 minutes.
– j’ai passé en moyenne une heure par jour à écrire mes notes dans mon cahier (77 pages de texte). Les recopier dans le blog, en choisissant les photos, me prenaient environ une heure également par journée. Ce temps est monté à 1h30 sur la fin, à cause de l’apparition des photos panoramiques. A cela s’ajoute une quinzaine d’heures de montages vidéos, une demi douzaine pour la création du flash de navigation, et une autre demi douzaine pour la création du blog lui même. Ce blog représente donc pas loin de 80 heures de travail.
Le camping
– En moyenne, monter la tente me prend 6 minutes.
– Gonfler le matelas en prend 3, mais nécessite quand même 235 coups de pompes. Ce sont donc trois minutes d’activités intenses
– Démonter tout cela prend environ 5 minutes.
La voiture
– Comme dit précédemment, j’ai roulé 4155 kilomètres. Ce qui, en partant de chez moi et en prenant la transcanadienne m’amènerait à mi-chemin entre Rogers Pass et Kamloops. Il me manquerait donc 500 kilomètres pour arriver à Vancouver. Un européen, lui, pourrait faire Paris, Bruxelles, Berlin, Prague, Rome, Barcelone ou, toujours au départ de Paris, si son but est de franchir le plus de frontières : France, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Suisse, Allemagne, République Tchèque, Pologne, Slovaquie, Autriche, Italie, Slovénie, Croatie, Bosnie, Serbie. Il y a probablement moyen d’optimiser pour en faire encore plus, mais vous comprenez l’idée je pense. C’est un petit peu plus que la distance entre Paris et Bagdad en avion. Ça correspond, enfin, à un tour de France (en restant toujours assez proche de la frontière).
– En découvrant comment afficher la consommation instantanée, j’ai compris un peu mieux le principe de la boîte automatique. J’ai aussi fait pas mal plus attention à ma façon de conduire. Ma consommation finale moyenne à la fin du voyage était de 6,8 litres au 100. J’ai donc joyeusement flambé 282 litres d’essence. Si j’étais resté sur ma consommation initiale de 7,9 litres, j’aurais du faire un plein de plus : 328 litres au total. Un simple petit dispositif électronique m’a fait économiser 46 litres d’essence. Environ 15 % donc.
Les animaux (j’espère ne pas trop en oublier)
En liberté :
– un chacal
– un aigle à tête blanche
– un raton laveur
– deux élans
– deux chevreuils
Depuis la voiture :
– neuf ours
– un autre chacal
– une orignale
– un orignal que j’avais même pas peur
– une cinquantaine d’élans (dont trois troupeaux)
– une trentaine de chèvres des montagnes
– une quinzaine de chevreuils
Le budget :
Voiture : 48 %
Avion : 20 %
Hébergement : 10 %
Épicerie : 7 %
Activités : 7 %
Restaurant/bar/Petit déjeuner : 5 %
Divers (duvet, cartes, fourchette à barbecue, tous les trucs absolument essentiels donc) : 2%
Accès internet : 1 %
Malgré un budget voiture moitié plus élevé que prévu, j’ai quand même réussi à rester assez proche de mon budget initial.
J+X- Le mot de la fin
Il n’y aura pas vraiment de mot de la fin. Je ne sais pas vraiment comment conclure tout cela. Il me semble que tout, déjà, a été dit. Ce sera donc simplement une pause, un peu longue, en attendant le prochain départ…