Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionAugust 22nd, 2014
  • Je me suis fait enlever par ma Louve préférée. Elle ne m’a pas vraiment laissé le choix. En même temps, j’étais assez facile à convaincre. Elle m’a invité pour une petite virée dans les Cantons de l’Est. Randonnée et canot au parc du Mont Orford pour commencer, saunas et bains tourbillon au Spa des chûtes Bolton pour continuer. Difficile de dire non à pareille invitation. J’avais encore quelques courses à faire à Montréal, pour préparer le départ, mais finalement, je me suis dit que ça pouvait attendre. J’ai préféré me laisser enlever.

    La région du Mont Orford fait partie de mes paysages préférés au Québec. Même si elle n’égale pas en magnificence les Hautes Gorges de la Malbaie, cet ensemble de lacs, de forêts, de montagnes et de rivières est une copie parfaite de la carte postale que les français imaginent quand ils pensent au Québec. Ils oublient les vergers et le cidre de glace qu’on y produit, le lac Brome et ses magnifiques magrets de canard, l’Abbaye de St Benoit du Lac et son fromage bleu excellent, les micro-brasseries… et, comme je devais le découvrir, les spas. Tout cela à moins de deux heures de route de Montréal. Sur ces autoroutes qui me manquent tant. Ces autoroutes qui font rêver. Deux voies séparées par des bandes jaunes, un immense terreplein herbeux central, deux autres voies. Cette envie de rouler, encore, et encore, et encore. Et de ne jamais s’arrêter. De prendre la route, partir vers l’ouest et… non, ça c’est pas pour tout de suite. Lundi…

    Montréal, immanquablement, a réveillé de nombreux souvenirs. La nostalgie était un peu au rendez-vous, mais pas trop. Je n’ai pas voulu lui laisser de la place. Au contraire. Je me suis réjoui de retrouver mes amis, de les retrouver heureux. De voir qu’ils allaient bien. Que tout allait bien. Que Montréal continuait d’aller bien sans moi. C’était parfait.

    Le Mont Orford a réveillé d’autres souvenirs. Une virée, avec Étienne, Estelle et Brigitte. Il y a quelques années maintenant. Les images se sont réveillées, les unes après les autres. Je reconnaissais les paysages, les chemins, les arrêts sur le bord de la route. Tout cela date d’une époque où je ne racontais pas ma vie dans des blogs. Je dois me contenter de mes souvenirs. Ça me convient très bien.

    Une voiture garée, un petit pique-nique rapide sur le bord de l’eau, et une petite virée en canot. Louve aux commandes, moi qui me contente de pagayer, et de découvrir où l’on s’en va. Me laisser guider me convient parfaitement…

    Et puis on a reprit la route, pour aller un peu plus loin. Après avoir fait travailler les bras, on a fait travailler les jambes, le temps de gravir une montagne. Une montagne québécoise, on s’entend. Onze kilomètres, trois cent mètres de dénivelé, on reste dans le raisonnable. Mais mon petit doigt me dit que je suis mieux de me remettre en forme petit à petit. J’en aurais besoin plus tard, sans doute.

    Le reste de la journée a été beaucoup plus tranquille. Nous étions au Spa un peu plus tard. J’ai pu vivre mes premières expériences de sauna. Sauna humide (hammam) et sauna sec, puis bain froid (pendant que Louve optait pour la rivière, j’ai préféré plonger dans la piscine un peu chauffée – chacun a sa propre définition du froid). La journée du lendemain a été lourde en décision difficile. Sauna humide ou sauna sec. Bain tourbillon chaud ou très chaud. Se poser pour lire au soleil ou dans la yourte, massage nordique ou de détente… malgré tout, nous nous en sommes sortis, réussissant à prendre les bonnes décisions au bon moment.

    Nous étions de retour à Montréal le soir. Après avoir dit « au revoir » à Brigitte quelques jours avant, j’ai dit « au revoir » à Laurence. Nouveau passage rapide, nouveau séjour express… le plaisir de se revoir, de se retrouver, de se redécouvrir, de partager quelques précieux instants, et de repartir. Je crois que j’ai fini par m’y habituer.

    J’ai consacré une partie de la journée du lendemain à finaliser quelques courses. Couverture de survie (première fois que je voyage avec, mais ça me paraît une bonne idée vu que je vais me déplacer pas mal en stop) et serviette de bain de voyage. Petit bloc note pour écrire mon livre quand les batteries de mon ordinateur de suivra plus, et ardoise Véléda pour me simplifier la vie quand je ferais du stop. Le soir, j’étais invité chez Estelle et Gerardo. J’ai pu revoir la belle Enolyn, manger pour la première fois un vrai plat mexicain à base de boeuf et d’avocat (dont je me rappelle que la deuxième moitié du nom : “picon”) et manger une délicieuse mousse au chocolat préparée par Estelle. Parce qu’il faut comprendre quelque chose. Estelle a des doigts de fée quand il s’agit de préparer le chocolat (ne travaille pas chez Juliette et Chocolat n’importe qui ;)). Alors encore une fois, je me suis régalé.

    Je quitte Montréal demain. Je passe le week-end à Val David, où je rejoins Marilyne que j’ai vue au Maroc la dernière fois. En fait, je me rends compte que j’ai vu la plupart des personnes de mon entourage dans au moins deux pays différents (lecteur de mon entourage que je n’ai vu que dans un seul pays pour le moment, ne vous inquiétez pas, tout vient à point :) ). Baroudeur entouré de baroudeurs…

    Les vacances se terminent lundi. J’attaque les choses sérieuses. Il y aura d’abord un train, qui va m’amener à Ottawa. Et ensuite, je monte dans un bus. J’embarque pour onze heures de temps. J’arriverais alors à Sault Ste Marie. Où il me faudra traverser la frontière.

    Lundi, la grande traversée commence…

    Un commentaire

    1. Commentaire de fred

      et maintenant les Spas !
      Décidément ! Toi et l’eau chaude, y’a un truc forcément ! ;)

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