Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionJune 25th, 2011
  • Autre déception au moment de monter à bord : il n’y a aucun accès extérieur. Condamné, donc, à regarder le paysage au travers de vitres horriblement sales. Ça se voit qu’ils ne cherchent pas à faire de la photo, eux !

    À l’intérieur, par contre, l’ambiance est la même que dans un avion. On a même le droit aux consignes de sécurité, l’emplacement des portes de secours, et comment enfiler son gilet de sauvetage. C’est simple : vous passer votre tête dans le trou prévu pour, et vous le fermer. Ça se tient…

    Pour se faire pardonner leur retard, le thé et le café sont gratuit. Et il y a aussi 20% de réduction sur le Duty Free. Je finis par me décider à craquer. 18 $ pour une bouteille de 1L de Baileys, je trouverais bien l’occasion de la boire !

    Il me semble à deux reprises voir un aileron pendant le voyage, mais je suis pas sûr. Et puis à un moment, le commandant annonce qu’il y a des baleines à tribord. Tout le monde se précipite, mais à la vitesse où on avance (30 noeuds – 55 km/h) les baleines sont vites derrière. Je ne les vois simplement pas.

    Et puis on arrive finalement à Seattle. La vue sur la ville est magnifique, mais juste pas photographiable vu l’état des vitres. Mais ça me confirme mon envie, si la météo est au rendez-vous, ce qui semble assez aléatoire ces derniers jours, de faire un petit tour en traversier pour aller sur une île en face de Seattle et admirer la vue.

    Je récupère mon sac géant, repasse une autre inspection de douanes qui dure moins de 5 minutes, et me voilà dehors, finalement rendu à Seattle !

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    Kristen, la couchsurfeuse qui m’héberge pour quelques jours, m’a donné rendez-vous à son travail. Une tour à bureau « juste à côté des ferrys ». Malheureusement pour moi, c’est juste à côté des ferrys locaux. Le ferry pour Victoria, lui, arrive à l’autre bout des quais. Ce n’est pas plus grave. Ça fait juste une longue marche avec un énorme sac à dos. J’ai l’entraînement !

    Le premier aperçu de Seattle me laisse perplexe. Le photographe qui aime les beaux bâtiments est séduit. L’urbaniste qui s’intéresse un peu à l’aménagement des rues est traumatisées. Une énorme autoroute en hauteur longe les quais. Imaginez la métropolitaine, à Montréal, qui remplacerait la rue de la Commune ! Les quais, quand à eux, sont un mélange du vieux port de Montréal et des quais de San Francisco. On dirait une tentative d’en faire quelque chose de touristique, mais qui n’est pas vraiment réussi. En même temps, qui a vraiment le goût de flâner, de jouer les touristes, quand vous avez une autoroute juste à côté de vous ?

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    La ville est plus en relief que ce que je pensais. D’un point de vue des buildings, on obtient un bord de mer très intéressant. Pas besoin d’une surenchère de hauteur, puisque la dénivellation naturelle fait que les bâtiments peuvent voir les uns par dessus les autres. Par contre, quand vient le moment de s’éloigner du port, les jambes en prennent un coup. Surtout avec 20 kilos sur le dos !

     

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    Je suis en short, avec mon tshirt tout neuf de CS Québec. Un grand manteau, des grosses chaussures de marche, un sac à dos gigantesque, et un appareil photo autour du cou. Mais je rentre dans la magnifique tour à bureau sans la moindre hésitation. Je me dirige vers les ascenseurs, et monte au 9e étage. Magnifique hall d’entrée de la KPMG. Je me présente à la réceptionniste. Entre les retards du bateau, les attentes aux douanes, et la marche plus longue que prévu, j’arrive une heure et demi plus tard que prévu. La réceptionniste me dit que Kristen est déjà partie, mais m’a laissé son numéro de cellulaire. Peur soudaine d’un plan foireux… qui s’évanouie tout de suite. Kristen vient me chercher, elle sera là dans 5 minutes. C’est parfait. Je descends l’attendre dans la rue.

    On se retrouve sans problème. Faut dire qu’à part avec un tube néon qui écrit « touriste » en gros au dessus de la tête, je vois pas comment être plus repérable. Le premier contact est assez sympa. On marche un peu, dans le sens de la montée, sinon ça serait pas drôle, on attrape un bus, et on va chez elle. Elle héberge en ce moment un autre couchsurfeur, allemand, qui part demain matin. De son côté, elle a prévu d’aller voir un match de baseball avec des amis à elle. Elle revient vers 9 ou 10h pour qu’on parte danser. Le programme me va.

    Je fais un saut rapide à l’épicerie avec l’autre couchsurfeur dont j’ai mangé le nom. Son enthousiasme devant un poulet rôti me laisse soupçonner l’intervention de certaines drogues que l’on peut inhaler. Il répétera bien une trentaine de fois « a whole chicken. That’s awesome ». Si c’est drôle au début, ça fini par être relativement pénible. Heureusement, il semble plus intéressé à manger son poulet qu’autre chose. J’en profite donc pour repartir de mon côté explorer un peu le quartier. Il se trouve que, histoire de ne pas être trop dépaysé, Kristen habite juste à la limite du quartier gay.

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    La météo est changeante. Je me promène un peu, avant de tomber sur une boutique au style qui me plait beaucoup. Ils ont des bottes magnifiques, et je passe à un quart de demi pouce de craquer et de me les offrir. En même temps, je n’en ai pas vraiment besoin. Enfin si j’arrive à réparer mon autre paire… je reste un long moment à hésiter dans le magasin, avant de finalement rentrer à l’appartement.

    Dans la rue, la foule est très hétéroclite. Je suis frappé par un très grand nombre de quêteux ; c’était également le cas dans le port. J’avais entendu dire « Portland, c’est peut être mieux, mais nous, à Seattle, on a des jobs », mais quand je vois les gens dans la rue, je ne suis pas sûr que la situation soit bien plus reluisante ici que dans l’Oregon… Je reste sur mon opinion partagé et mitigé. J’ai décidé de rester jusqu’à mardi. Kristen semble d’accord sur le principe. Ça me laissera le temps de me faire une meilleure idée sur la question.

    Je rentre à l’appartement, où je vais quand même faire un petit tour sur la terrasse, qui n’a pas fini de me voir lui rendre visite avec mon appareil photo. La vue est nettement plus « awesome » qu’un poulet rôti entier !

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    J’en profite pour regarder deux trois petites choses à faire sur Seattle et à faire quelques petits ajustements graphiques minimes au blog (quel bonheur de savoir vraiment se servir de wordpress !). Bref, je prends la soirée plutôt relaxe et tranquillement, en attendant d’aller sortir ce soir.

    Kristen finit par revenir, et on se prépare donc rapidement pour repartir. L’idée est de commencer par retrouver un groupe de couchsurfer chez quelqu’un qui habite pas loin, pour ensuite se diriger tous ensemble vers le club. Je me retrouve donc au milieu d’un groupe de plein d’inconnus, parlant juste anglais, et je suis à vrai dire moyen motivé à socialiser. Par contre, le chandail CS de Québec que j’ai mis fait sensation ! Par contre, j’avoue que je profite un peu de la vue que l’on a par la fenêtre. Je n’ai que mon petit appareil compact, et ça paraît au niveau du résultat, mais bon… je me rattraperais bientôt pour les photos nocturnes !

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    Comme c’est toujours le cas avec les groupes importants, l’inertie avant le départ est plutôt importante. Mais on finit enfin par se mettre en route.

    La place est sympa. Musique électro, plutôt soft. Manque d’intensité un peu pour moi, mais ça me plait quand même. Et puis je trouve très inspirant de dansant en voyant la Space Needle par la fenêtre en arrière ! Comme d’habitude quand je danse, je reste dans ma bulle. J’observe quand même un peu les gens qui m’entourent. Je ne suis pas dans le milieu auquel je suis habitué, et la foule n’a pas grand chose à voir. J’ai plaisir à danser, même si je trouve la musique, tout comme les danseurs, plutôt insipide. Il n’y a aucune personnalité dans la façon de s’habiller, dans leur façon de danser. Ça donne l’impression qu’ils sont tous sortis du même moule, qu’ils font tous exactement la même chose. J’ai du mal à concevoir l’intérêt de la chose à vrai dire.

    Je continuerais à danser jusqu’à tard. Échangeant quelques mots avec Kristen à quelques reprises. Et puis finalement, quand je commence à être fatigué, au moment de partir, je ne la trouve plus nul part. Je cherche, et cherche à nouveau. Après une dizaine de minutes à chercher, je me dis qu’elle a du repartir sans moi. De toutes façons, je ne vais pas attendre des heures à tourner en rond sans la voir…

    Je reprends donc le chemin du retour. Je mets mon GPS sur « retour à la maison ». Alors que j’avais quelques points de repères et que je n’étais pas inquiet en sachant bien que j’allais bien faire quelques détours avant d’arriver au bon endroit, je fais un sans faute. Je me retrouve chez Kristen par le chemin le plus court possible !

    Tout le monde est là. Patrick, l’autre couchsurfer, est toujours insupportable. Pas grave, il part demain matin !

    Je finis par m’installer confortablement dans le canapé, et m’endort bien rapidement alors que tout le monde court encore dans tout les sens.

    Quand je me réveille, tout le monde dort encore. Mon petit doigt me dit que Kristen et son chum seront plutôt sur un mood relaxe à ne rien faire. Je laisse donc un petit mot pour dire que je pars à l’aventure et pars, en effet, à l’aventure. Mon objectif avoué est très clair : aller au sommet de la Space Needle.

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    Je n’ai pas prévu de me rendre directement. J’ai prévu un petit détour par Lake Union, et ensuite aller un peu au hasard. De toutes façons, l’avantage de se diriger vers un endroit pareil, c’est que ça reste assez facile à trouver !

    Une conclusion s’impose très vite : être piéton à Seattle, c’est loin d’être agréable. Déjà la veille, j’avais trouvé la ville très bruyante. C’est sûr que se balader le long d’une autoroute n’aidait pas… mais aujourd’hui encore, il y a des voitures partout, et c’est loin d’être agréable. En fait, l’information saute assez vite aux yeux : ici, la voiture est roi, et le piéton doit se débrouiller.

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    J’arrive quand même, tant bien que mal, à trouver mon chemin jusqu’à Lake Union. Petit endroit sympathique, reposant et inspirant.

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    Je suis dans un endroit somme toute assez touristique. Une marina, avec des bateaux, des restaurants, un musée, et même des vols en hydravion. De là, j’ai l’intention de me diriger vers un autre endroit des plus touristiques. Celui-ci n’étant pas loin, j’aurais pensé que la chose se ferait simplement, et agréablement. La présence de deux rues qui ressemblent plus à des boulevards urbains qu’autre chose vient compliquer la tâche, et surtout la rendre, une fois de plus, beaucoup moins agréable. Fidèle à elle même, par contre, la Space Needle n’a de cesse de se montrer autant qu’elle le peut.

    Et puis juste avant d’arriver à la tour, je passe à côté d’un bâtiment que je me contenterais de qualifier de « particulier ». Cela ressemble à une tentative parfaitement ratée de faire un bâtiment inspiré du musée Guggenheim de Bilbao. C’est ici que se trouve le « Experience Music Project and Science Fiction Museum ». Un musée sur la musique et la science-fiction, le mixte est plutôt étrange ! J’observe un peu, intrigué, indécis.

    Je découvre alors la « City Pass » ; 6 attractions pour un prix relativement raisonnable. Ça inclue la Space Needle, et un ou deux autres trucs que j’hésitais à faire. Après une longue réflexion, je me décide à prendre l’option très touristiques. Autant en profiter ! Et puis le musée au nom interminable fait parti des 6 attractions, et il m’intrigue. C’est parfait.

    J’attends un peu pour monter à la tour ; pas tant que ça, surtout si on considère que l’on est samedi après midi. L’ascension se fait en 41 secondes, via des ascenseurs avec vue vers l’extérieur. Impressionnant, comme chaque fois. Mais surtout magnifique !

    Parce que oui, je l’avoue sans hésitation, la Space Needle, personnellement, je la trouve magnifique. En fait, je me demande si dans toutes les tours que j’ai eut la chance de voir, il y en a une qui lui arrive à la hauteur (on parle d’esthétique, pas de mensurations, il faut suivre un peu). Difficile à croire qu’elle a été construite en 1961 ! Oui, la dame a 50 ans cette année. Son design futuriste de l’époque n’est toujours pas démodé. Elle reste encore et toujours futuriste. Sa silhouette est d’une élégance et d’une finesse avec lesquelles il est difficile de rivaliser.

    Pour ce qui est de la vue, le grandiose est au rendez-vous également. L’extérieur est accessible. Aucune vitre ne vous sépare du paysage qui vous entoure. Juste quelques filins métalliques, entre lesquels on peu glisser un appareil photo sans problème.

    Le temps est nuageux, malheureusement, et on ne peut pas voir les chaines de montagnes qui entourent Seattle. On voit au moins la ville, et c’est déjà beaucoup !

    Elle se glisse sans la moindre hésitation à la deuxième place dans mon classement de mes tours préférées. La seule raison pour laquelle je préfère la John Hancock est très clairement la vue, la skyline de Chicago étant magnifique.

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    On trouve en haut de la tour plusieurs bonnes interactives des plus intéressantes. Ma préférée reste toutefois celle présentant la vue de la tour, à 360°, sur une durée de 24h. Bien évidemment, on peut se déplacer dans l’espace et dans le temps, pour mieux apprécier.

    Je redescends de la tour, m’arrête le temps de manger un peu, puis me dirige vers le EMP-SFM, toujours très intrigué. Même s’il est laid, le bâtiment est quand même photogénique.

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    À vrai dire, après en avoir fait le tour complet, je suis toujours aussi intrigué. Ai-je aimé ma visite ? Je serais incapable de le dire. Je ne suis pas déçu, mais je n’ai pas été spécialement impressionné…

    On commence par rentrer dans un immense hall, plein de couleurs dans tous les sens, et on se demande un peu où on se trouve. Jusqu’à ce que l’on repère l’entrée.

    La partie musique présentait un hommage à Jimmy Hendrix, un autre à Nirvana. Je trouve amusant de voir toutes ces personnes lire les panneaux avec tant d’intérêts ; je me demande combien, parmi elles, décriaient Kurt Cobain et interdisaient à leurs enfants d’écouter ça. Personnellement, si il y a des morceaux que j’ai bien aimé, je ne suis pas particulièrement fan. Voir des morceaux de T-Shirts, et des guitares éclatées ne m’intéresse pas plus que ça. Un bref historique de la guitare retient un peu mon intention, mais pas très longtemps.

    L’agencement des lieux est plutôt mal fait. On se retrouve tout le temps à revenir à la même place, à tourner en rond, et à se demander ce que l’on a déjà vu ou pas.

    Par contre, un coup de chapeau pour toute la partie « salle d’enregistrement et d’expérimentation ». Petits studios individuels, où les visiteurs peuvent faire « comme les vrais », s’enregistrer, faire des montages, des expériences, etc… batterie, piano, guitare et voix sont au programme. Je ne m’éternise pas, parce que les attentes semblent plutôt longues, mais j’ai bien aimé ce que j’ai pu essayer.

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    Côté science-fiction, c’est la télé série « Battlestar Gallactyca » qui est à l’honneur. Ne l’ayant jamais vue, j’imagine que ça enlève pas mal d’intérêt à l’exposition. Je la survole quand même. Il y a des panneaux explicatifs très simples, quelques maquettes, quelques déguisements. Ça donne envie de voir la série, mais pas de revenir visiter le musée. Comme quoi…

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    J’avais prévu de visiter ensuite le centre des sciences (ou plutôt, je l’avoue, de juste aller voir un film à l’Imax, puisque j’avais un coupon pour) mais la file d’attente, quoi que pas très longue, m’a découragé.

    À la place, j’ai continué mon errance, avec l’intention de me diriger vers le Olympic Park. Supposément, pour ce que j’en avais lu, un très beau parc, situé sur le bord de l’eau, avec de nombreuses sculptures. Véritable musée à ciel ouvert.

    Une fois de plus, alors que je me déplace d’un lieu touristique à un autre, relativement proche, je me retrouve à nouveau à me battre avec les voitures, et à devoir aller au hasard des rues. Je ne trouve vraiment pas ça agréable. Et quand, finalement, je pense avoir atteint mon bus, c’est une voie ferrée qui me coupera la route !

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    En grand aventurier urbain que je suis, j’arrive quand même à me rendre à destination ! Pour me retrouver particulièrement déçu. J’avais lu, il y a quelques temps, un article dans le journal ventant ce musée à ciel ouvert. Disant que Montréal devrait prendre des notes. L’article m’avait particulièrement énervée, puisque Montréal dispose déjà d’un magnifique musée à ciel ouvert, au parc Renée Lévesque. Sur le bord de l’eau, avec le lac Saint Louis en fond, l’endroit est magique.

    Je m’attendais au moins à quelque chose de similaire ici. Soit je n’ai pas compris quelque chose, soit il y a tromperie sur la marchandise. Des sculptures, j’en ai vu cinq, sans grand intérêt. En fait, mon œuvre préférée est la grande vitre peinte sur le pont par dessus le chemin de fer. À vrai dire, tout cela me donne l’impression que l’on a fait toute cette installation pour faire oublier aux habitants à quel point l’accès à l’eau était quasiment impossible dans les environs…

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    Les jambes commencent à me peser un peu. Je pensais continuer mon programme touristique en allant à l’aquarium, mais celui-ci ferme à 17h, et il est déjà 16h. À la place, je décide plutôt d’utiliser un autre coupon : celui pour une croisière de une heure dans le port. La croisière et les détails ne m’intéressent pas plus que ça, mais c’est plus la perspective d’avoir un point de vue magnifique sur la ville qui me fait envie.

    Les pieds lourds, je remonte les quais d’un bout à l’autre, comme je l’ai fait la veille, sac à dos en moins. Ça permet de profiter un peu plus des lieux. Ça ne change rien au bruit omniprésent des voitures.

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    Et puis finalement, je peux m’assoir bien confortablement sur le bateau. Je n’écoute les commentaires que d’une demi oreille. Par contre, j’admire la ville. Autant jusqu’à présent je n’arrive pas vraiment à accrocher à Seattle, autant la ville reste quand même très belle !

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    Allez, avouez-le qu’elle vous plait ma Needle ?

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    Et pour ne pas que vous vous lassiez, et vous montrer qu’il n’y a pas que ça à Seattle :

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    Ma batterie meurt finalement juste avant la fin de la promenade, et je réalise soudainement que ma batterie de rechange est restée chez Kristen. Je n’étais pas sûr de vouloir rentrer chez elle tout de suite ou pas, je n’ai plus vraiment le choix.

    En fait, j’ai prévu de retourner au sommet de la Space Needle ce soir. Comme de plus en plus de tours, un billet permet de monter deux fois en 24 heures. J’ai eut le jour, je veux bien compléter avec la version nuit !

    Je me trompe légèrement sur l’autobus à prendre, mais j’arriverais quand même à économiser quelques minutes de marche.

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    Kristen est chez elle quand je rentre. On discute un peu, pas beaucoup. Elle attend des amis avec qui ils vont faire la fête ce soir.

    Quand ils arrivent, je suis un peu surpris de voir qu’elle ne prend même pas la peine de me présenter. En fait, je suis un peu déçu. Je n’ai pas vraiment de contact avec Kristen, et ça devient un peu ce que je n’aime pas : je fais juste squatter un coin de canapé chez elle, sans plus d’échange que ça. Certes, elle a bien précisé sur son profil qu’elle préférait héberger des gens indépendants, parce qu’elle avait souvent beaucoup de choses de prévues, mais j’aurais aimé un peu plus de contacts. Enfin, ce n’est pas plus grave que ça. Je fais ma vie, prépare mes affaires, et repart pour une séance photo nocturne.

    Je fais quand même un petit détour en partant. Demain, c’est la Gay Pride de Seattle. Alors forcément, la communauté est pas mal en émoi. Et comme Kristen habite dans le quartier Gay, je vais jeter un œil rapide sur Broadway (la Ste Catherine locale).

    L’ambiance est festive, mais sans être excessive. Certes, il y a deux DJs, à des endroits différents, avec de la musique à fond, mais j’ai quand même connu des villes plus animés (oui, j’avoue, Montréal en fait partie).

    Je suis un peu tanné de marcher, mais le bus me passe devant sans que je m’en rende compte, donc je n’ai pas vraiment le choix.

    Cette fois, il n’y a plus d’attente du tout pour monter. C’est parfait. Tout comme la vue du sommet !

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    Ou d’en bas :

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    Très content de mes photos, je fais finalement demi tour, et attaque le chemin de retour. Non sans profiter, une dernière fois, du plaisir de passer par dessus une autoroute. Mais cette fois, au moins, ça en vaut la peine.

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    Pendant que je suis en train de faire mes photos, une fille vient me voir. Elle s’approche, s’excuse de me déranger, et demande si e peux l’aider. Je reste un peu méfiant, j’hésite, j’attends de savoir ce quoi il s’agit. Elle m’explique qu’elle a besoin d’aide pour ramener son amie chez elle. Celle-ci a beaucoup trop bu, et toute seule elle n’arrive pas à la porter. Il n’y a pas beaucoup à faire. Juste traverser la rue et aller un peu plus loin.

    Je suis un peu surpris ; je ne pensais pas qu’il était si tard… mais elle semble vraiment désespérée, alors je ne vais pas non plus la laisser se débrouiller toute seule. J’accepte, et elle me remercie avec beaucoup d’emphase.

    En effet, il n’y a pas à aller très loin. Son amie est effondrée sur le sol, entre deux voitures. Vu le gabarit, je comprends que de l’aide soit nécessaire. Enfin… en s’y mettant à deux, on arrive à lui faire faire les 150 mètres manquants. L’autre fille me remercie une fois de plus, et je retourne à mes photos. Je regarde l’heure, quand même, surpris. 23h45. C’est bien ce qu’il me semblait, il n’est vraiment pas tard.

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    Une enseigne, trouvée par hasard, qui me semble tout droit sortie d’un livre de Jacques Poulin !

    De retour sur Broadway, où je voulais repasser par curiosité, il n’y a plus rien. Plus personne. On se croirait à Ottawa un lundi à 22h. Bon, d’accord, j’exagère un peu. Mais je suis surpris devant les trottoirs vides, l’absence de clients au terrasse, et personne dans les bars.

    J’arrive chez Kristen. Un de ses amis est là. Les autres ne sont pas encore rentrés. Quand ils arrivent finalement, alors que j’essaie de dormir comme je peux, ils font un bruit pas possible, et reste un bon moment. Bref, encore une fois l’impression pas nécessairement très agréable de ne pas vraiment exister pour eux… enfin, ils finissent par repartir, et j’arrive enfin à m’endormir. Un peu.

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