Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionJune 21st, 2010
  • Lundi matin, départ très tôt, en direction du parc Yosemite. Pourquoi un départ si tôt ? Parce que le parc Yosemite fait parti des destinations les plus populaires aux États Unis, et que si vous voulez camper là bas, il faut réserver environ 6 mois à l’avance. Mais il y a quand même quelques campings sans réservation « premier arrivé, premier servi » et il y a toujours quelques annulations. On se dit donc que peut être, avec un peu de chance, on se trouvera une place en arrivant. Mais pour ça, la logique veut que l’on arrive le plus tôt possible. Et comme on a quatre heures de routes, avec en plus quelques courses à faire en chemin…

    En s’éloignant de San Francisco, on arrive très rapidement dans une zone très sèche. Sans être désertique, on comprend vite que l’eau n’est pas vraiment abondante dans le coin. On n’est pas dans les zones hyper cultivées qui se trouvent plus au sud (et que l’on découvrira plus tard) ; le paysage me plaît quand même bien. Je m’attends limite à voir Don Diego de la Vega descendre une colline au grand galop sur son cheval noir.

    La route se fait bien. On y va tranquillement, sans être trop pressé, s’arrêtant de temps en temps pour faire quelques photos, se dégourdir les jambes, prendre le petit déjeuner, ou faire une épicerie. Le ciel, quand à lui, est magnifique, et donne envie de rouler sans jamais s’arrêter.

    On arrive également sur des vraies routes de montagne, étroites et qui montent assez raides, mais la voiture roule sans la moindre difficulté. En bas d’une zone particulièrement raide, il y a même une invitation à désactiver l’air climatisé, mais il a beau faire chaud, on roulait déjà sans depuis le début.

    On prévoit de déconnecter de la civilisation pour quelques jours. On a tout le matériel de camping, mais il faut encore compléter au niveau de la nourriture et de certains accessoires pratiques.

    Donc, à apporter absolument en voyage :

    • la fausse carabine à plomb
    • la toilette transportable (qui peut supporter jusqu’à 300 livres)
    • et le gilet pour mettre du poids dedans

    On arrivera à l’entrée du parc un peu passé midi, soit à l’heure que l’on avait prévu. Il y a pas mal de trafic sur la route, et pas mal de VR (Véhicules Récréatifs). On sent bien un phénomène de convergence généralisée. Le relief est de plus en plus marqué, et on dépasse finalement les 6000 pieds (2000 mètres). Un peu avant l’entrée du parc, on s’arrête à un point d’information sur le Inyo National Forest. La Inyo National Forest est une zone protégée qui entoure, entre autre, le parc Yosemite, et qui recouvre également une bonne partie de notre itinéraire. Je ne suis pas sûr de comprendre exactement la différence entre « National Park » et « National Forest ». Jane nous a dit avant de partir que le camping sauvage était autorisé dans les National Forest. Une différence somme toute très intéressante. Les rangers du centre d’information nous le confirme. Ils nous disent également que ça prend un permis pour avoir le droit de faire du feu ; il s’agit simplement de remplir un papier nous engageant à assumer l’entière responsabilité de nos actes (j’imagine la tête de mon assureur si je dois lui expliquer que je dois rembourser 15 hectares de forêt californienne) et que l’on prendra les mesures nécessaires pour avoir un feu sécuritaire. Dans un pays aussi contraignant, ce côté relativement permissif est extrêmement surprenant est bienvenu. On sait que si on ne trouve pas de camping à Yosemite, on a juste à revenir de 20 minutes sur nos pas pour pouvoir dormir n’importe où.

    C’est ce que l’on fera : on nous confirme à l’accueil que tout est plein partout. On nous confirme également que la randonnée « Half Dome Hike » peut se faire sur une journée si on est en forme, en partant vers 8h du matin. Tout cela est parfait ! On demande également quelques informations pour une ou deux courtes promenade pour l’après midi, une fois que l’on sera installé. J’ai des envies de cascades, et Yosemite semble être un paradis pour les gens qui aiment les cascades !

    Après avoir tourné un peu en rond sur une petite route, on finit par se décider à installer la tente sur le bord d’un petit chemin forestier. Tranquille, au milieu de nul part, on devrait être très bien. On fait juste monter la tente, que l’on laisse vide, simplement histoire de « réserver » notre petit emplacement. On remonte ensuite dans la voiture afin de se promener un peu.

    La personne a l’accueil nous a donné les indications pour aller voir une cascade. On aura beau chercher, on ne la trouvera jamais… par contre, on fait quand même une belle petite promenade ; on finira par croiser des personnes chargées de l’entretien, qui nous confirme que l’on n’est pas parti dans la bonne direction, et qu’il n’y a pas de cascades. On fait demi tour, et on se pose quelques minutes sur le bord de l’eau pour décider de la suite. Fannie en profite même pour plonger dans l’eau. Torrent de montagne en juin ? pas pour moi !

    Un peu désappointés, on se décide finalement à regarder le guide que j’ai acheté spécialement pour l’occasion. Celui-ci est bien plus précis que le responsable de l’accueil ; il nous promet une petite promenade très relaxe de deux trois heures, pour aller voir une cascade magnifique, avec douche garantie à l’arrivée.

    La route zigzague et tournicote pendant un bon moment dans un superbe paysage de montagne, avant de nous faire arriver à un lac artificiel : Hetch Hetchy Réservoir. Au programme : faire le tour du lac, et aller voir la cascade (Wapama Falls) à l’autre bout. C’est parti !

    Tout cela pour ensuite revenir à notre petite tente qui nous attend.

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