La fin du trajet en avion nous a permis de survoler une partie de la zone que nous allions parcourir, nous donnant un aperçu assez impressionnant des paysages qui nous attend. Oui, on semble bien parti pour manger du sable et du désert ! Ça semble, en tout cas, très prometteur. Pas d’arbres, pas de maisons, pas de villages, pas grand chose quoi… juste une route de temps en temps, et un champ en cercle quand on trouve un peu d’eau pour l’irriguer. Impressionnant également la barrière des rocheuses, que l’on devine à nouveau ici. Impressionnant, enfin, de voir qu’il reste encore de la neige, et qu’on va probablement pouvoir admirer des sommets enneigés au loin tout en mourant de chaud dans la vallée. Tout cela est extrêmement prometteur !
La première fois que je suis arrivé à San Francisco, il était 7h30 du matin. J’avais pris la décision de venir seulement quelques jours auparavant, alors que je traversais les États-Unis en voiture. On m’avait dit que j’allais aimer San Francisco. C’est tout ce que je savais sur la ville. C’était la première fois que j’arrivais quelque part en ne sachant quasiment rien sur ma destination. Je ne savais pas où aller dormir, je ne savais même pas comment quitter l’aéroport, et je n’avais aucun accès internet. Je me souviens parfaitement de ce que je ressentais à ce moment là. Ce sentiment de liberté absolue et de parfait contrôle. Aucune inquiétude. Je savais très bien comment m’en sortir de toutes façons…
Je me suis souvenu de tout cela quand je me suis retrouvé à nouveau à l’aéroport. Les images me réapparaissaient sous forme de flash. Je reconnaissais immédiatement les lieux, et je me rappelais alors comment je me sentais : « dans tel escalier, je regardais partout si je trouvais une connexion internet ; là, c’était le centre d’informations qui était fermé… ». Cette fois-ci, c’était tout le contraire. Je savais parfaitement où aller et quoi faire. Surprenant contraste de sensations !!!
Jane
Il y a une chose que je n’aime pas avec couchsurfing, et beaucoup de gens partagent ce sentiment : les gens que l’on voit, les rencontres que l’on fait, n’ont lieu habituellement qu’une seule fois. Quand vous rencontrez quelqu’un à l’autre bout du monde, il est très difficile de planifier de se revoir. Le couchsurfing à un côté très rassurant : on sait que partout où l’on peut aller, on peut rencontrer des gens passionnants avec qui on a plein de choses à partager… tout en sachant qu’on ne les reverra probablement pas. Je m’étais super bien entendu avec Jane, et j’espérais la revoir… sans trop y croire. Il semblerait que je me sois trompé : il est tout à fait possible de revoir des couchsurfers. Et ça aussi, c’est rassurant !
On a retrouvé Jane et déposé les affaires chez elle. Comme je m’y attendais, Jane et Fannie s’entendent immédiatement très bien. On embarque donc tout les trois dans la voiture de Jane, dans la joie et la bonne humeur. Au programme ? Aller voir la côte et se tremper les pieds dans l’océan. Après tout, on est quand même sur la côte ouest, autant en profiter ! On contourne donc tout San Francisco, pour se rendre dans un endroit que je n’ai pas eut la chance de visiter la première fois. Je redécouvre la ville avec le même plaisir que la première fois ; je la retrouve aussi belle que je l’ai laissée. Un « Bay Bridge » magnifique, et une vue grandiose sur le centre ville.
Il ne fait pas très chaud quand on arrive à la plage, et surtout il vente énormément. Après dix secondes à discuter du sable plein les yeux, on conclue que voir l’océan est bien suffisant, et qu’il n’est donc pas nécessaire de rester plus longtemps. On s’éloigne donc un peu de la plage le temps de gagner quelques mètres d’altitude, pour faire une petite promenade sur le bord de la falaise qui prolonge la plage. Petite promenade qui nous amènera à un magnifique point de vue sur le Golden Gate Bridge.
Clam Chowder
Une spécialité de San Francisco qui m’avait bien plus la première fois, et sur laquelle j’ai craqué à nouveau la deuxième fois. À ne pas consommer trop souvent, mais une fois tout les six mois me paraît une fréquence tout à fait correct. Et puis il fallait quand même que Fannie essaie également. Une soupe de palourdes extrêmement crèmeuse, servie dans un bol en pain. Meumiam !
On a mangé la Clam Chowder dans le port de San Francisco, lieu hautement touristique, que l’on a rejoint après notre promenade. Encore quelques pas dans les rues de San Francisco. La température baisse vite ; il fait beaucoup plus froid que ce que je pensais en fait… bras nu, ça commence à être difficile un peu… excellente excuse pour m’acheter un sweat souvenir, en attendant le couché de soleil. Ensuite, on remonte dans la voiture, et on rentre se reposer. La journée a été longue, et la nuit précédente très courte !