[Tous les posts techniques sur El Chamion et sur le Pourquoi Pas ?]
– T’es un taré génial
– Je prends ça comme un compliment
– C’en est un
Extrait de ma discussion avec une amie, quand je lui ai parlée projet Fondation.
Il y a ce proverbe qui dit « si vieillesse pouvait, si jeunesse savait ». J’ai découvert que j’aimais avoir la trentaine parce que depuis mes 30 ans, je me rends compte que je suis en contradiction avec ce proverbe. Je sais, et je peux. Et j’ai envie d’en profiter. À fond. Alors je fais.
Cela fait des années que je fais des bricolages en tout genre. Je travaille le bois, l’électricité, pose de l’isolation… à force de bricoler, j’en suis arrivé à la conclusion « je peux tout faire dans une maison, sauf le gros œuvre ». J’ai fini par me dire qu’un jour, j’aurai tout le savoir nécessaire pour me construire Ma maison. En fonctionnant un peu comme une éponge. Cumuler les savoirs et les compétences pendant des années… avant de tout mettre à profit.
L’élément déclencheur, c’est une cabane que j’ai commencée à construire avec mon père. Un projet qui trainait depuis plusieurs années maintenant que l’on a finalement démarré.
C’est en construisant l’armature des murs, en préparant les tenons et les mortaises des fermes, en posant la faitière que j’ai réalisé mon erreur. Pas besoin de savoir monter des murs en moellons pour construire une maison. Le gros œuvre, c’est pour les grosses maisons. Mais je rêve de simplicité, de minimalisme, d’écologie et d’économie. Je ne rêve pas d’une grosse maison. Je rêve d’une petite maison. Une petite maison que je puisse emmener avec moi… Et dans ce cas, plus de gros œuvre à faire. Que du petit œuvre.
Je connaissais déjà le mouvement des Tiny House. Je l’avais déjà repéré il y a quelques années… sans faire de rapprochement. J’ai commencé à me renseigner, à regarder des projets. Je crois que c’est Laëtitia, et sa Tiny House Baluchon qui m’a fait le plus rêver. Le plus comprendre que je pouvais le faire.
J’ai passé des heures à lire des témoignages, à me renseigner sur les normes de construction, les contraintes, les permis de conduire. J’ai consacré beaucoup d’heures de mes nuits à chercher des projets similaires. Pour réaliser que j’étais tout à fait capable d’en faire autant.
Dans le même temps, j’ai fait la rencontre de Clarisse. Et de son rêve un peu fou à elle. « Jeux me pause ». Un bar à jeux itinérant. Peu de temps après, elle achetait Capucine, un Camping Car C25 qu’elle a commencé à transformer pour le réaménager. Nous nous sommes lancés dans son projet ensemble. Dans la joie, la bonne humeur, mais aussi les coups de marteau et de disqueuse. Tout défaire pour tout refaire.
Et de mon côté, mon projet a finalement pris forme. Les PV, PTAC, CU, PTRA n’ont plus de secrets pour moi. Et je sais que la DRIRE sera ma prochaine source de cauchemars si je veux une homologation VASP. Je connais les limitations du permis B, les avantages du BE. La différence entre le C et le C1. Et j’ai passé des heures à éplucher le bon coin voir tout ce que l’on pouvait trouver.
J’aime énormément le principe de la Tiny House. Cette petite maison posée sur remorque que l’on peut abandonner un peu partout. Mais la chose faisant en elle-même dans les 2 ou 3 tonnes, il faut non seulement passer le permis CE, mais en plus avoir un véhicule capable de tirer la charge… après de longues réflexions et hésitations, j’ai décidé de garder l’idée de la maison que l’on peut poser quelque part… mais plutôt que de la construire sur une remorque, de la construire à l’arrière d’un camion plateau. Avantage : si l’ensemble reste en dessous des 3,5 tonnes, pas besoin de permis spécial, tout le monde peut la déplacer.
C’est ainsi que j’ai pris la décision d’acheter Fondation. Sur lequel j’allais construire ma maison. Fondation, c’est un peu comme un Pockemon. Pour le moment, il s’appelle comme ça. Mais quand il aura évoluer en maison à roulettes, il deviendra -bien évidemment- Pourquoi Pas ?, deuxième du nom. Parce que depuis que j’ai revendu le premier Pourquoi Pas ?, celui avec qui j’ai fait le tour du Canada et des USA, celui grâce à qui j’ai découvert que l’on pouvait vivre avec quasiment rien dans une toute petite surface, depuis ce jour, je sais qu’il y aura un Pourquoi Pas ? 2. Je n’avais juste pas pensé que c’était moi qui le construirait en grande partie.
J’ai eu le coup de cœur pour un Ford 1975. Le genre de véhicule au moteur increvable. Capable de charger quelques centaines de tonnes, de se faire rouler dessus par un tank, et de répondre « même pas mal ». Le genre à avoir un design particulièrement unique et magnifique. Remarquable. Parce que oui, quitte à me construire une maison, autant faire ça sur une jolie base, non ?
Je peux dors et déjà dormir à bord de Fondation.
C’est juste que le confort n’est pas encore tout à fait au rendez-vous.
Le chantier ne débutera pas tout de suite. Il y a encore beaucoup de réflexions à faire en amont. Parce que le projet Fondation, c’est un jonglage permanent entre le coût des matériaux (je suis sur un budget très limité, vive la réutilisation et le recyclage) et surtout leur poids. Parce que tous les gens qui se sont lancés dans ce genre de projet vous le diront : la limite de 3,5 tonnes est une chouette épée de Damocles qui vous regarde avec un grand sourire… mais maintenant que j’ai les bases, je vais pouvoir finaliser mes plans !
Il va de soit que tout le chantier sera documenté / photographié / timelapsé / blogué. En gardant le plus de traces possibles des coûts, des techniques de construction, et des types de matériaux.
Alors si vous avez des questions, des conseils ou des commentaires, n’hésitez absolument pas ! Et je vous tiendrai au courant de mes autres projets prochainement. Qu’en est-il du Guatemala, de la Nouvelle-Zélande, de l’écriture de la Demoiselle, à quand la prochaine soirée contes et tout le reste !