Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionFebruary 14th, 2017
  • J’ai fermé la porte à clé, j’ai mis la clé dans ma poche, et je suis parti faire les courses.

    Parce que parfois, les faits les plus anodins font un bien fou. Quand est-ce que j’ai fermé la porte de mon chez moi à clé pour la dernière fois avant d’aller faire les courses ? Quand est-ce que j’ai eu un chez moi pour la dernière fois ? Et puis d’abord, c’est quoi exactement un chez soit ?

    Mon chez moi actuel, c’est un petit bungalow que je loue dans un camping traditionnel. Simple et familial.

    bungalow

    Je n’ai pas été enlevé par des extra terrestres. On ne m’a pas remplacé par un de mes jumeaux cosmiques. C’est bel et bien moi qui suis enthousiaste à l’idée de passer une semaine dans ces lieux. Si si, pour de vrai ! Bon, peut être pas tant pour le lieu en tant que tel que pour les activités proposées…

    Toujours est il que mon bungalow, sa pièce à vivre elle fait 2,1m x 4,3m. Si vous vous posez la question, c’est exactement les dimensions intérieures envisagées pour le projet Fondation. Expérience intéressante, du coup, de pouvoir vivre dans un espace aussi réduit. Bon, la différence c’est qu’en lieu et place d’une mezzanine, il y a une chambre à côté relativement grande. Et ce ne sont pas des toilettes sèches.

    Je suis donc parti faire des courses. J’avais repérer le chemin en m’en venant la veille. Quarante minutes de marche, sur une petite route déserte, relient le camping avec l’Ametlla del Mar, le village le plus proche.

    Comme un autochtone m’expliquera le jour de mon départ « non, ça va, c’est pas trop envahie par les touristes en été ; il y a que deux hôtels ; et puis deux campings ; et puis la plupart des résidences sont des résidences secondaires ». Le deuxième camping est un peu plus petit que celui où je suis ; j’ai vu un des deux hôtels, croisement entre un bunker et un château fort, il pourrait servir d’inspiration pour un architecte américain cherchant à marquer joliment la frontière avec le Mexique. Bref, Hors Saison, le village est mort. Ni inspirant, ni invitant. En pleine saison, j’ai peur que ce soit encore pire…

    Mais j’ai fait mon épicerie. Je me suis acheté à manger. Et je suis rentré chez moi.

    Et le soir, j’ai rencontré Miguel. Miguel, c’est la raison de ma présence à Ametlla. Miguel, il est instructeur de plongée. Et avec lui, je dois faire une formation assez complète pour faire un premier pas vers une formation d’instructeur de plongée pour moi même. Mais ça, malheureusement, ça ne commencera pas avant mardi. Parce qu’il y a du vent, il y a des grosses vagues. Aucune visibilité sous l’eau. Conditions de plongée mauvaises… on attendra donc…

    J’ai une connexion internet, un roman à relire… c’est toujours ça. Quand le ciel s’éclaircit enfin, j’en profite même pour aller faire une petite promenade sur le bord de l’eau. Parce que la côte, par ici, elle est assez belle quand même. Alors j’en profite. Peu, parce que la météo n’est pas de mon côté, mais j’en profite un peu !

    Et puis juste à côté du camping, il y a cet endroit abandonné. Ce projet qui n’a jamais abouti. Un autre camping ? Un village vacance ? Une gigantesque zone résidentielle ? Pas la moindre idée. Mais c’est intéressant à explorer. Et ça se prête bien au photo déprimante. Je regrette de ne pas avoir un ou deux modèles sous la main sur ce coup. Ça fait longtemps que je n’ai pas regretté d’avoir des modèles sous la main !

    Et puis finalement, nous avons tenté une plongée. Miguel, et quelques autres personnes. Nous sommes (enfin !) mardi après midi. Le ciel est bleu, il n’y a pas de nuages. Les vagues sont encore assez grosse. On va tenter quand même.

    Pour l’occasion, première plongée en combinaison sèche. Parce que avec de l’eau à 12°, on ne plonge pas en combi humide. On se transforme en une grosse boule d’air étanche. Je découvre à quel point ça n’est pas confortable. Surtout au niveau du cou. Bon, j’arrive encore à respirer, c’est toujours ça.

    Et puis une fois sous l’eau, tout va bien. À nouveau cette sensation, ce bien être. C’est calme. C’est reposant. Même si on ressent le ressac. À 11m sous l’eau, ça bouge encore beaucoup. Et c’est complètement trouble. Visibilité nulle à moins de 2m. En même temps, le but du jour, c’était de faire une plongée « orientation ». Faire un parcours uniquement à la boussole et revenir à son point de départ. J’aurai envie de dire que les conditions sont idéales pour ça, en tout cas.

    On restera sous l’eau une vingtaine de minutes. Mais on ne peut vraiment pas faire grand chose. Remontée en surface, le temps de faire un changement de bouteilles, et de resdecendre. Sauf qu’en surface, balloté par les vagues dans tous les sens, je me sens pas bien. Je suis insensible au mal des transports presque quasiment tout le temps. Aucun problème de mal de mer sur les gros bateaux. Ou sur les petits bateaux par temps calme. Mais sur un petit bateau par temps mouvementé… c’est la deuxième fois sur… deux… du coup, je n’enchaîne pas la deuxième plongée. Pas le courage. Fatigué. Et démotivé… il y avait tout un projet en arrière de tout ça. C’était réfléchi et planifié. Ça ne tombe pas à l’eau (sauf pour faire un jeu de mot), mais ça complique.

    Miguel confirme que l’eau ne s’améliorera pas avant samedi au mieux. Je suis un peu découragé, un peu dépité, et je remets un peu tout ça en question. Pas envie d’attendre dans mon camping en tournant en rond sans rien faire. Et plus tout à fait sûr d’avoir envie de suivre la formation là tout de suite… va falloir que je me renseigne sur les solutions pour le mal de coeur, et tout ce que ça implique… mon corps ne serait quand même pas du genre à me fermer des portes. C’est pas son genre d’habitude !

    Bref… après discussion avec Miguel, je décide d’annuler le plan plongée. Il comprend parfaitement. Je demande combien je lui dois pour la plongée qui a quant même eu lieu. « Tu n’as rien à payer, c’est pas un problème ». J’avoue que j’apprécie particulièrement.

    Je reste quand même une journée de plus au camping. Profitant de la deuxième journée de ciel bleu pour me faire une deuxième petite balade, dans les terres cette fois, suivant des petites routes qui sillonnent entre les oliviers et les amandiers… c’est joli, c’est reposant, c’est agréable ! Content d’avoir eu un petit aperçu !

    2 commentaires

    1. Commentaire de Mayoka

      Le village abandonné <3
      Y a plein de zones comme ça en Espagne à ce que j'avais vu, des endroits déserté, jamais fini de construire, un paysage parfait pour y créer un univers pot-apo. Il y a deux raisons pour lesquelles je veux aller en Espagnes, ces zones abandonné et le Désert de Tabernas où on été filmé les Western Américains.

    2. Commentaire de Sébastien Chion

      J’ai vu plusieurs zones abandonnées du même style. Côté urbex il y a beaucoup de potentiel à se faire plaisir je pense. Il faudra vraiment que j’y retourne avec des modèles. Ou au pire, avec un trépied, une télécommande, et mes anciens vêtements ^^

      Pour ce qui est du Désert de Tabernas, je ne connaissais pas. Je rajoute dans ma liste de choses qui peuvent être chouette à voir :)

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