En fait, j’ai réalisé au moment où je récupérais mon sac à dos à l’aéroport, quand je me suis benoîtement posé la question « et maintenant, je vais où ? » : je débarquais pour la première fois seul dans une ville, pour y passer quelques jours, sans y connaître personne et sans endroit où dormir, faute de réponses positives à mes demandes de couchsurfing (les limites du système). Aucun plan de la ville sur moi, aucune adresse d’auberge de jeunesse… aucune inquiétude non plus ; en réalité, c’est extrêmement rassurant de découvrir qu’avec absolument rien, on peut se débrouiller tout seul sans problème. Il a d’abord fallu repérer le centre d’information touristique au centre ville, puis un moyen de le rejoindre en transport en commun. Tout cela sans internet, sinon ça aurait été beaucoup trop facile, et n’aurait même pas valu la peine d’en parler. Non, là le défi était de taille ! Google n’était même pas là !
Je me suis finalement retrouvé au centre ville. J’ai trouvé un starbuck (je retrouvais enfin google. Ouf !) avant le centre d’information touristique. J’ai trouvé une auberge de jeunesse à 5 minutes. J’ai posé mes bagages. Comme quoi, finalement, la vie est simple.
Market Street
Je n’ai pas plus d’idées sur ce que je dois faire et où je dois aller, mais au moins j’ai 23 kilos en moins sur le dos, et ça devrait aider quand même pas mal. Je regarde les affiches dans l’auberge de jeunesse. Ils parlent du marché au Ferry Building, au bout de Market Street (la rue principale de San Francisco). Je me laisse tenter. Sur le bord de l’eau, je pourrais aussi voir la fameuse baie de San Francisco après tout ! Market Street est très agréable à marcher.
Je réaliserais plus tard qu’elle me fait penser un peu à la place Grenette à Grenoble. Le style des immeubles, le pavage, l’atmosphère… le centre ville de San Francisco est dynamique et joyeux. On est samedi matin, il est encore tôt. Le monde se réveille tranquillement.
Je ne peux évidemment pas m’empêcher de faire de nombreuses photos. Les bâtiments, les gens, les vieux tramways… et surtout, les rues en côte. Celles-ci sont tout simplement magnifiques. Elle crée une ouverture pour le regard, elle ouvre la ville à l’infini bien plus encore que les simples lignes droites de Montréal. Voir ces côtes hallucinantes me fascinent. Je les prends en photos un nombre incalculable de fois. Je vois aussi mes premiers Cable Car. Ils ont assurément un charme authentique, même s’ils sont transformés en attrape touriste. J’en prendrais assurément un avant mon départ.
Ferry Building
Je suis surpris par la météo. Il fait un grand soleil, et il fait chaud. Je m’attendais quand même à pas mal moins de degrés. San Francisco a beau être en Californie, tout le monde dit « le nord de la Californie », et moi quand on dit « nord », ça veut dire « froid ». Mais pas là a priori. Il y a des palmiers partout, qui contribuent à renforcer ce sentiment de vacances qui émanent de toute la ville. J’arrive finalement au bout de Market Street, dans un premier marché, spécial « bébelles pour touristes » qui se traverse vite. L’important est juste après : le Ferry Building. La forme ressemble étrangement au marché Atwater. Le contenu également. On retrouve des maraichers vendant leurs légumes autour du bâtiment, et des boutiques un peu plus luxes à l’intérieur. J’oublie facilement, semble-t’il, ce que veut dire « être en Californie » : la plus part des produits sont locaux, et on trouve un choix assez impressionnant. Il est trop tôt, je n’ai pas vraiment faim. C’est mieux comme ça ! À l’intérieur, je suis fasciné par un étalage de fromagerie à l’air libre : les fromages (les pâtes dures en tout cas) sont simplement posés sur le comptoir. Pas de frigo, rien. La présentation les mets énormément en valeur. Je déguste un certains nombre de petits produits. Je me posais la question à chaque fois que je faisais mes courses un samedi ou un dimanche au marché Atwater ou jean Talon. Peut-on faire un repas complet juste avec les différentes dégustations ? La réponse est « oui ». En fait, je n’ai pas très faim, et je n’ai pas vraiment envie de jouer les piques assiettes… mais ça aurait pu être totalement faisable. J’aime cette ambiance, où se mélangent les habitants des environs et les touristes curieux. Joie, bonne humeur, bonnes odeurs. D’ici, on ne voit pas le Golden Gate, mais on repère très bien le Bay Bridge qui, bien que moins connu, est au moins aussi impressionnant à mes yeux.
Bay Bridge
c’est un peu l’oublié de San Francisco. Les gens n’ont d’yeux que pour le Golden Gate. Alors que Bay Bridge est magnifique lui aussi. Plus long, et surtout, dans l’axe de la ville, plutôt qu’un peu à l’écart.
Quartier Chinois
Je pars ensuite à l’aventure au hasard. Pour moi, une ville doit d’abord s’appréhender à pied et au hasard. Je suis donc mes envies, me dirigeant dans les rues qui me plaisent le plus, en fonction de la vie que l’on y voit, des bâtiments, des enseignes, etc…
Ce hasard me conduit dans le quartier chinois. Un vrai de vrai. Pas un petit truc ridicule comme à Montréal. La communauté chinoise ici est (côte ouest oblige) beaucoup plus conséquente. Du coup, les boutiques et les étales paraissent beaucoup plus authentiques. Plus authentiques, quand on parle de magasin de nourriture chinoise, c’est aussi très souvent synonymes de « plus traumatisant ». Et puis je passe devant un buffet à volonté. Seulement 6$ le repas, dans un vieux restaurant… je ne sais pas trop pourquoi, mais je me laisse tenter. Les serveuses ne parlent pas un mot d’anglais ; je ne parle pas un mot de mandarin ; mais elles ont des tits papiers avec tout écrit dessus, par exemple le prix du repas, pour se faire comprendre. Ça me convient parfaitement. Tout cela goûte étrange. J’essaie à peu prêt tout. C’est loin d’être une grande réussite gastronomique, c’est loin d’être une découverte, et je me demande même si je vais survivre à mon repas… mais je suis quand même content de l’expérience !
Nocturne
Et voilà le secret révélé : comment fait on faire demi tour à un cable car !
Je continuerais mon errance tranquillement, tout le reste de la journée, savourant la tranquillité de la ville, goûtant son atmosphère. La première impression est vraiment très bonne. Ma seule déception vient du non dynamisme apparent des couchsurfers de la région. Difficile, semble-t’il, de rencontrer des gens.
Du coup, comme je suis seul et très fatigué, mon samedi soir sera de très courte durée. Je m’endormirais très vite, sans me poser trop de questions. Avec une vue photographiquement intéressante par contre.
Haight & Ashbury
Évidemment, quand on se couche tôt, on se réveille tôt… j’ai donc un immense dimanche qui s’annonce devant moi. Le soir, en fin de journée, je vais rejoindre un groupe de couchsurfers qui vont manger ensemble dans un restaurant thaïlandais. L’excuse du restaurant me convient : moi je cherche simplement à rencontrer des gens et l’occasion me plaît.
D’ici là ? On m’a parlé de Haight-Ashbury, un quartier de San Francisco qu’a-priori, je dois découvrir. Ça tombe bien, celui-ci se prolonge ensuite vers le Golden Gate Park. Un gigantesque parc urbain, comme toutes les villes nord américaines semblent s’être dotées à la fin du 19e. À New-York, on avait eut l’impression que Central Park était plutôt grand. C’est un peu le point de référence, après tout, puisque le plus connu ; j’avais quand même été déçu par le manque de quiétude des lieux. Même chose à Vancouver : je trouvais que les autoroutes qui traversent le parc Stanley dénaturait un peu son côté « détente et repos ». À date, mon parc urbain préféré reste le Mont Royal ; et comme il semblerait que je sois inconsciemment (bon, ok, consciemment) en train de faire des milliers de comparaisons entre Montréal et San Francisco, il faut bien que j’ajoute celle-ci. A cause de ces comparaisons, cette journée aura un côté assez particulier, puisque je me retrouverais sans arrêt dans les rues de Montréal.
Je pars donc à nouveau de Market Street (Ste Catherine, au niveau de Mc Gill) que je remonte tranquillement. Je me retrouve ensuite au Civic Center, qui commence à la place des Nations Unies. La place sert de place de marché, avec une ambiance assez française. Je trouve hautement symbolique d’utiliser une place commémorant les nations unies pour ce genre d’événement. La nourriture restant après tout l’un des liens les plus forts entre les peuples. Peut-on vraiment s’engueuler autour d’un bon repas ? Peut on partager un pain puis se faire la guerre ensuite ?
Il y a aussi, comme un peu partout, un guitariste. La mendicité est omniprésente. Le climat en explique probablement en partie la raison. Plus facile d’être mendiant à San Francisco qu’à Montréal. Étrangement -ou pas- la plupart des personnes faisant la quête sont enthousiastes et souriantes. Plutôt que de faire culpabiliser le passant, ils essaient de le faire sourire. Il ne semble pas y’avoir de réglementations particulières pour la musique, donc très régulièrement on entend un guitariste, un chanteur, ou cet instrument mexicain fait d’une cuve en métal étrangement sculptée et dont je n’ai pas la moindre idée du nom, même si ça sort plein de sons intéressants (et typiques). Le Civic Center, ça semble un peu être leur place des arts à eux : opéra, salle de concert classique, musées… pourquoi pas après tout ?
Il y a une chose qu’il faut comprendre : si vous prévoyez marcher à San Francisco, prévoyez de faire du dénivelé ! Il y a évidemment quelques rues plates, mais la plupart montent ou descendent. Certaines plutôt raisonnablement, d’autres de façons complètement hallucinantes. Certaines ascensions sont raides, même à pied. Pour un photographe, par contre, c’est le bonheur.
Les points de vues changent continuellement, les opportunités sont des plus nombreuses. Pour un simple touristes aussi, c’est le bonheur. La ville se dévoile petit bout par petit bout, quartier après quartier. Je commence par remonter la rue Hayes. Je recherchais la rue Haight, mais dans ma tête, j’ai un peu mélanger les deux noms. Ce qui me permet d’explorer un quartier magnifique, très résidentiel, avec des zones un peu luxueuses, et d’autres plutôt modestes. Il y a de nombreuses maisons victoriennes en bois. Sans trop savoir pourquoi, ces maisons me font penser aux nouvelles de HP Lovercraft. L’ambiance ne convient pas du tout à ses textes par contre. Je n’imagine pas vraiment un grand ancien dans les rues de San Francisco. Ils doivent probablement rester à l’intérieur des maisons.
San Francisco, c’est des collines collées les unes aux autres. Certaines plus hautes, certaines plus raides, toutes entièrement recouvertes de maisons. Pourtant, beaucoup de sommets ne sont pas habités. À la place, on y trouve des parcs. Pas mal de verdure pour les habitants du quartier, et des points de vue très ouverts sur la ville. C’est tout simplement magnifique. Le grand ciel bleu contribue probablement un peu à tout cela. Je vois complètement par hasard un mini marché de quartier qui bouclent la rue. J’y fais trois pas. Autant, quand je suis à Montréal, je me refuserai à acheter des fraises californiennes biologiques (encore plus au mois de novembre) autant, sur ce coup là, je me régale. Elles sont un peu chères, mais tellement bonnes ! J’entends déjà quelques personnes me maudire pour ça, mais je ne suis plus à ça prêt ;) La Californie produit beaucoup de fruits et de légumes ; on comprend assez facilement quand on voit la météo. J’en profite quand même un peu.
À force de marcher, et de ne pas comprendre pourquoi je n’arrive pas sur la rue commerçante promise, je me décide à vérifier l’adresse que je cherche. Je comprends enfin mon erreur. Si dans ma tête Hayes et Haight pourraient sonner plus ou moins pareil, sur le papier, c’est différent. Bon, ok. Trois rues plus au sud donc. Ce changement de rue me fait arriver au pied d’une colline entièrement boisée, et qui domine pas mal tout le reste. Le « Buena Vista » (bonne vue) Park semble bien porter son nom. Je ne suis pas à quelques ascensions prêts. Cette fois, je me retrouve sur le Mont Royal, en train de me diriger vers le Belvédère. La ville se découvre petit à petit, pendant que je monte tranquillement à l’ombre des arbres, avant de finalement arriver à un point de vue magnifique sur le centre ville.
Le Golden Gate Bridge se matérialise également pour la première fois. Je n’irais pas jusqu’à dire « exactement là où le pont Jacques Cartier devrait être », mais je vais quand même le penser, puisque ces comparaisons continuent à m’amuser. Il faut le reconnaître, il est impressionnant, et s’inscrit magnifiquement bien dans le décor. Il vient répondre aux montagnes qui l’entourent, et sa couleur, même si il ressort, reste du même ton que la terre en arrière. L’ouvrage est assurément magnifique. Petite déception peut être quand même. Vu le côté mythique de la chose, je pensais peut être à un pont un tout petit peu plus grand. Il est haut quand même, je ne tenterais pas de le minimiser.
Je finis mon ascension, me promène un peu au sommet de la colline. Petites explications au sommet : le parc a été fondé en 1867 ; c’est le premier grand parc de la ville. Sauf qu’à l’époque, il n’avait pas un seul arbre. Colline de pierre, de terre, et surtout de sable, comme on en retrouve tant dans la région. Sec, rocailleux, entièrement nu. Tout les arbres ont été plantés, au fil du temps. Le boisement est maintenant magnifique, et la plus part des arbres sont plus que centenaires. Je ne peux pas m’empêcher de penser avec un énorme respect aux personnes qui ont planifiées ça. Je ne peux pas non plus m’empêcher de penser avec un respect encore plus grand au travail que font mes parents. La zone à boiser est certes plus petite, mais ils ne sont que deux, et le travail de visionnaire est le même. Voir cette colline, penser au Charbinat, et faire le parallèle me fait du bien. Le lendemain, dans une de mes balades, je trouverais une citation de Martin Luther King Jr, qui me fait penser à cela également : « Même si je savais que demain le monde allait voler en éclat, je continuerais à planter des pommiers ».
Ces villes qu’il faut vivre
Je redescends serin sur Haight Street. Juste au début de la zone commerçante. J’ai l’impression que si j’avais connu l’avenue Mont Royal en 1980-1990, quand c’était encore le quartier des artistes, j’aurais retrouvé exactement la même ambiance. Il y a bien quelques petites boutiques pour les touristes, mais la plus part des magasins donnent l’impression d’être débarqué dans un quartier authentique, cent pour cent naturel. Si en Colombie-Britannique la mode est au BoBo (bourgeois bohème), San Francisco est assurément restée Hippie. L’image de la San Francisco un peu bloquée dans les années 70 est assez vraie. Dans ce quartier plus qu’ailleurs, certes… mais je ressens quand même cet atmosphère un peu partout dans la ville. Le monde est simplement bien, tranquille, authentique. Un sentiment dur à expliquer, une ambiance qu’il faut vivre pour pouvoir la ressentir. C’est pour cela que je suis content de rester plusieurs jours ici. Ça me laisse tout le temps voulu pour m’imprégner de tout cela. Pour sentir la ville, comme j’aime sentir Montréal.
C’est assurément leur principal point commun : ce sont deux villes qu’il ne faut pas visiter, mais qu’il faut vivre. Marcher, errer, flâner dans les rues, sans but précis. Regarder, écouter, s’imprégner. On comprend alors la différence entre les deux. C’est seulement comme ça que l’on découvre ce qui les différencie et les rapproche en même temps. Et c’est avant tout ce côté naturel, authentique. Chacun vie comme il veut, les autres ne semblent pas les juger. Gothique à Montréal, hippie à San Francisco. A Vancouver, New-York ou Paris, on attend de vous que vous entriez dans un moule, que vous soyez parfaitement en accord avec l’image de la ville. Ces villes (mes doigts ont fait un lapsus en commençant par taper « viles ») sont factices ; les gens qui les habitent se créent des façades, des images qu’ils projettent. Et Grenoble ? Grenoble aurait plus tendance à me faire penser à Montréal et San Francisco à ce niveau là ; s’il n’y avait pas l’énorme carcan des traditions et habitudes françaises autour, on aurait assurément le même sentiment dans ses rues. Pour le moment, on le voit un peu ; il affleure, mais se cache encore. Boston semble aussi se ranger aux côtés de Montréal et San Francisco. Ce n’est pas si loin que ça, il faudra que je retourne vérifier plus en profondeur.
Toutes ces villes, toutes ces découvertes, toutes ces observations m’aident énormément à me comprendre, à savoir ce que je veux et ce que je recherche. Tout cela développe aussi ma passion pour l’urbanisme, pour les concepts d’aménagements, en me montrant toutes les possibilités que l’Homme à d’interargir avec ce qui l’entoure. Les grandes villes me fascinent. Je ne me lasse pas de les découvrir, d’en visiter de nouvelles.
Par curiosité, je cherche des magasins gothiques ; le quartier semble approprié pour cela, mais au final je n’en trouve qu’un au choix un peu restreint. La marginalité ici se présente autrement.
Golden Gate Park
Finalement, j’arrive au début du Golden Gate Park. Malgré son nom, celui-ci n’est pas du tout relié avec le Golden Gate Bridge. S’il n’est pas très loin, il y a quand même une très longue marche entre les deux. Mon objectif premier était de remonter le parc dans toute sa longueur, jusqu’à la côte océanique. C’était sans prendre en compte que j’avais déjà beaucoup marché, et que flâner tranquillement dans un parc, ça fait que l’on n’avance pas très vite. Quand le parc fait 5 kilomètres de long, une surface de 4,5 km2 et que l’on y retrouve plus d’un million d’arbres, on finit par comprendre qu’il faudra revenir si on veut tout voir. On est dimanche après midi, il fait soleil, l’ambiance est familiale, enjouée et agréable. Quelques tams-tams, mais pas plus d’une dizaine. Je suis à chaque fois surpris, dans chaque nouvelle ville que je visite, que la tradition du dimanche après-midi aux tams-tams ne se développent pas plus ailleurs. Aussi bien Vancouver que San Francisco semblent être des endroits parfaits pour cela. Mais il y a aussi les frisbees, les acrobates, quelques jongleurs. J’aime ce côté « ébauche de Mont Royal ». Il y a certaine spécificité qu’il est probablement impossible d’ôter à Montréal et d’implanter ailleurs.
Fidèle à mon habitude, j’avance au hasard, sans rien savoir de où je suis. Je découvre les lieux en suivant mon instinct, et parfois les panneaux. Il y a pas mal de choses à visiter, malheureusement les tarifs sont un peu prohibitifs. Nourriture et hébergement semblent être à un prix assez raisonnable ici, mais la culture c’est autre chose. Je passerais donc à côté de plusieurs musées qui semblent vraiment super intéressant, mais sans m’y arrêter. J’hésite quand même un peu devant l’entrée du jardin de thé japonais… finalement, la conclusion c’est que je reviendrais un jour à SF de toutes façons, avec un budget plus conséquent, et qu’à partir de là, je pourrais bien faire toutes ces visites négligées !
Je suis rendu à peine à la moitié du parc quand je décide de faire demi-tour. Je suis tanné de marcher, je suis fatigué, et la journée avance. Je dois repasser à l’auberge de jeunesse pour me préparer pour la soirée avec les couchsurfers. Bon, c’est sûr que « se préparer » quand on est en voyage, ça reste plutôt simpliste, mais quand même ! J’essaie au moins d’avoir un minimum l’air civilisé. Je monte ensuite dans le métro, direction l’autre rive ! Et oui, sur l’autre rive, il y a une autre ville. Oakland. Les habitants de Québec et de Lévis auront tout de suite compris : ce qu’il y a de plus beau à Oakland, c’est assurément la vue sur San Francisco !