Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionMay 13th, 2009
  • J8- En quittant Penticton

    Cette fois-ci, j’ai fait l’effort d’écrire des cartes postales avant d’écrire mes notes. Au moins, je suis sûr que quelques unes seront faîtes ! Encore une longue et intense journée derrière moi. Longue en terme d’heures de routes, intense en terme de variété de paysages !

    Je suis parti de Penticton sans m’éterniser : le fait de me réveiller à 8 heures du matin a du y être pour quelque chose. Ce qui est sûr, c’est que bien au chaud à l’intérieur, j’ai bien dormi. Pas très longtemps, mais intensément. Et ce, malgré le « tic-tac » du réveil d’une des personnes dans le dortoir.

    Au matin, la ville est assez agréable, mais finalement, je ne m’y attarde pas : j’ai vu les deux rues importantes lors de ma balade de la veille. Balade au cours de laquelle j’ai dépanné un homme en fauteuil roulant en le poussant un bon moment. Il était à moitié saoul, mais ce genre de rencontre reste quand même agréable. Voyager seul rend extrêmement social. Je prends donc un peu de temps pour discuter avec le monde quand je peux. Mes principaux interlocuteurs sont dans les centres d’informations touristiques… ça fait du bien de parler anglais !

    La route après Penticton est vraiment magnifique. La vallée va en s’étroitisant petit à petit autour de la rivière Okanagan jusqu’à la ville de Okanagan Falls, la zone la plus étroite, où se trouve probablement des chutes. Du moins je l’imagine, vu le nom, car il est impossible de les voir, ou de voir un panneau les indiquant. Le relief, lui, ne trompe pas : on voit très clairement une marche quand on arrive vers cette toute petite ville. La vallée est assurément quelques (dizaines) de mètres plus haut avant que après.

    J8- En plein désert

    Après cela, la vallée va en s’élargissant à nouveau, et surtout elle devient de plus en plus aride. Me voilà dans le seul et unique désert canadien. Celui-ci se prolonge par la suite aux États-Unis et jusqu’au Mexique.

    Je fais une petite visite pas très intéressante au « Desert Center » juste avant d’entrer à Oliver.

    J8- Ces balades qui n’existent pas

    Il va bientôt être midi ; je passe donc à l’information touristique récupérer quelques sentiers de randonnées. Une petite balade d’une heure pour m’ouvrir l’appétit me conviendrait parfaitement.

    Au final, je ferais une heure de voiture, incapable de trouver les départs des deux balades que je cherchais. Je repars frustré contre l’incapacité à trouver ce que je cherche. Je ne pensais pas que marcher puisse être si compliqué !

    Mes errements en voiture me permettent tout de même de constater que dès que l’on s’éloigne un peu de la vallée de l’Okanagan, tout reverdit à une vitesse des plus impressionnantes !

    J8- La frontière

    Osoyoos marque la fin de la vallée de l’Okanagan, du moins pour la partie canadienne. Passé Osoyoos, on franchit le 43e parallèle, qui marque la frontière sur plusieurs milliers de kilomètres. N’ayant pas l’intention d’aller aux États, je tourne à gauche, sur la route qui longe la frontière. La sortie de la vallée est impressionnante, et implique une montée qui dure un bon moment et qui dévoile des immenses montagnes enneigées qui, jusqu’à présent, se cachaient un peu partout. Comme c’est presque toujours le cas en montagne, quelques kilomètres entraînent un changement radical de paysage. De la vallée aride, je me retrouve dans des hauteurs verdoyantes.

    De vieux ranchs meublent le haut plateau que traverse la route. Ce n’est pas la première fois que je ressens cette ambiance « western », avec ces vieux ranchs de cowboys et d’immenses pâtures autour. Quelque part dans ce paysage se cache une frontière. Comme quoi, il semble y avoir encore quelques endroits où on doit pouvoir la franchir facilement ! Il est d’ailleurs assez amusant de constater l’omniprésence de l’unifolié (le drapeau canadien), visible sur une maison sur trois environ. Peut-être pour rappeler au randonneur égaré de quel côté il se trouve ?

    Il y a également beaucoup de faucons dans le ciel. La route ne se prête pas à les photographier, mais j’en vois quand même un ou deux de proche.

    J8- Anarchist Summit

    En planifiant mon voyage, j’ai découvert l’existence du « Anarchist Provincial Park » dont le nom m’a beaucoup intrigué. Je n’en sais pas d’avantage. La route d’aujourd’hui ne passait pas loin. J’ai donc eu la chance de franchir le mont Anarchist à 1233 mètres d’altitude (la ville de Osoyoos, elle, est à 219 mètres, et j’ai roulé une dizaine de kilomètres depuis) ! Je sais maintenant d’où vient le nom du parc. Ne reste plus qu’à trouver l’origine du nom de la montagne.

    Quelques recherches sur google me permettent de trouver deux petites références :

    – un colon du nom de Sidley, aux idéaux un peu étranges, se serait installé non loin de là.
    – un certains Fred Lawless aurait construit son ranch dans les environs.

    Le mystère restera donc complet.

    J8- Paysages, ponts, lacs, trains

    Le reste de la route est époustouflant, et je n’avance vraiment pas vite. Je mange une fois de plus des kilomètres de paysages. On continue de monter tranquillement jusqu’à 1500 mètres d’altitude. La neige est à portée de main, et j’admire un lac magnifique, là encore un peu gelé. Pause rapide également à Christina Lake (recommandé quelques jours plus tôt par Geoffray), mais le centre d’informations est fermé. Je continuerais donc ma route sans faire de pause.

    Mes jambes me démangent. Nouvelle pause à Castlegar, après une descente qui dure un bon moment : on a rejoint une nouvelle vallée, et on repasse de 1500 à 500 mètres d’altitude, ce qui explique les oreilles qui se bouchent/débouchent régulièrement.

    Au centre d’informations de Castlegar, je trouve ce que je cherchais depuis un moment ! Un atlas topographique de toutes les Kootenays ! Je devrais enfin pouvoir improviser mes balades, ou au moins les repérer plus facilement. J’ai toutes les infos dont j’ai besoin.

    L’emplacement de Castlegar (à un endroit où trois vallées convergent, ça me rappelle une autre ville… mais en fait ça n’a rien à voir !) est magnifique. Je m’offre une mini-balade sur une track de chemin de fer, avant de me cacher de la pluie dans la voiture.

    J8- et barrages

    Je remonte désormais la rivière Kootenay, suffisamment large pour donner son nom à toute la région, et qui compte de nombreux barrages. Je me demande où vont toutes ces rivières. Il me semble que ça prendrait un fleuve, dans le nord des états, pour ramener tout ça dans le Pacifique, mais je ne me rappelle pas que ça existe.

    J8- Nelson

    Arrivée à Nelson. Depuis tantôt, je longe une vallée profonde, où se trouve une rivière, un train et une route. Magnifique… pour faire changement ! Dernière étape pour aujourd’hui. Je suis rendu à l’Auberge de Jeunesse (« the White House ») ; la ville semble très agréable, et je vais y faire quelques pas lors d’une courte balade de fin de soirée.

    Incertitude pour demain : j’envisage de peut être rester une deuxième nuit ici. Ça pourrait se faire si la météo le permet. Au quel cas, je m’offre une journée Randonnée-Canot. Sinon, l’étape suivante sera probablement Golden. On verra !

    J8- Le salon de la Maison Blanche

    Où je suis présentement en train d’écrire.

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