Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionJune 28th, 2011
  • Aujourd’hui, on est heureux à Seattle. Et oui, journée de défilé de Gay Pride dans les rues de Seattle. On se dirige donc vers le centre ville, avec Kristen et quelques uns de ses amis. Je note, en passant, de façon assez impressionnante que la Space Needle est très fière également, en cette journée de Gay Pride.

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    On rejoint la foule, et on s’installe pour regarder tout ça passer. Des gens. Plein de gens. Déguisés, ou pas. Plus ou moins. Je suis là pour essayer de faire des photos sympas. Je découvre que toute la première partie du défilé, c’est les grandes compagnies des environs qui s’offrent un petit coup de pub. Starbuck, Expedia, Amazon, Microsoft, etc… je commence à me poser un peu des questions sur les raisons d’être de l’événement, qui fini par devenir un peu plus sympathique alors que les grandes marques laissent la place à des associations en tout genre. L’appareil photo, en tout cas, en profite bien. Et hop, plein de photos !

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    Face à ce genre d’événements, je suis toujours un peu indécis et incertains. Je me demande quand même un peu l’intérêt, les conséquences, et tout le reste. Je passe pas mal de temps pendant tout le défilé, à me demander ce que j’en pense, sans vraiment arriver à une conclusion. Je resterais donc totalement indécis. Pas bien grave, j’imagine.

    Je me suis promené pour trouver de meilleurs spots pour faire de la photo, sans vraiment prêter attention aux gens avec qui j’étais. Je me doutais bien que j’allais les perdre, sans que ce soit plus grave que ça non plus.

    Après une paire d’heures, alors que la parade n’est toujours pas terminé, je commence de mon côté à être vraiment lassé. Le public aussi, et ça paraît. Celui-ci est de moins en moins nombreux. Je me décide finalement à abandonner tout le monde à mon tour, et reprendre mon activité touristique. Ce qui implique de refaire l’ascension jusque tout là haut là haut : j’ai l’intention d’aller jeter un oeil au « Volunteer Park », qui se trouve pas très loin de chez Kristen. Elle me l’a recommandé pour les points de vue sur la ville. Je vais donc voir rapidement, avant de retourner à la maison pour le potluck.

    Et je profite également du chemin du retour pour attraper quelques photos de bâtiments qui me plaisent bien.

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    Je suis de retour sur Broadway, ce qui semble devenir ma destination principale. Je la suis un peu, puis attaque la dernière ascension jusqu’à Volunteer Park.

    Le parc est sympa, et surtout très tranquille. C’est l’un des rares moments, d’ailleurs, où je peux profiter d’un peu de tranquillité et de silence depuis que je suis à Seattle.

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    Le parc est agréable, mais la vue un peu limitée. C’est ça le problème, avec les arbres. Ça fait beau, mais ça aide pas à faire des jolies photos !

    Et puis je vois ce joli château d’eau. « Je suis sûr que de là haut on doit avoir un beau point de vue ». Mais bon, je ne rêve pas trop. Ce genre d’endroits, c’est toujours fermé au public n’est-ce pas ?

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    Évidemment, c’est toujours fermé, et c’est bien regrettable. Enfin je trouve… jusqu’à ce que, quand même, par curiosité, je jette quand même un oeil. Et trouve une porte ouverte !

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    L’intérieur est définitivement des plus inspirants ! Je regrette même de pas avoir un ou deux amis bien habillés (façon de voir les choses) pour faire quelques photos !

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    Quand à la vue, comment dire… elle est très clairement à la hauteur de mes attentes ! Je me glisse un peu comme je peux entre les grilles.

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    Sans oublier, évidemment, un point de vue grandiose sur le Mont Rainier (la mascotte des environs) malheureusement plutôt perdu dans la brume et les nuages.

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    Pour ceux pas nécessairement habitués à certaines appellations locales, un potluck c’est simplement une soirée « tout le monde amène un petit quelque chose à manger et à boire ». Simple et efficace. C’est le programme de la soirée. Kristen a envoyé l’invitation sur le groupe CS de Seattle, on devrait être une quinzaine environ. J’avais prévu de préparer quelque chose, mais il est plus tard que prévu quand je redescends du parc, et la flemme l’emporte sur le reste. Je m’arrête à l’épicerie pour acheter des salades préparées d’avance, et deux bouteilles de bières qui me parlent bien.

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    Non, quand vient le moment de choisir de la bière et que l’on est sur la côte ouest, la vie n’est pas toujours facile ! Je suis vraiment impressionné, à chaque fois que je rentre dans des épiceries un peu grande et un peu chique, par ce choix magnifique. On trouve même quelques Unibroue perdues au milieu !

    J’arrive à l’appartement juste après. Il y a déjà quelques personnes, et ils sont bien contents de me voir arriver : Kristen vient tout juste de réaliser que j’ai la seule clé qui permet d’accéder au toit ! Je ne savais pas ; je suis fier du privilège, et surtout content de ne pas être arrivé en retard !

    Le contact se fait progressivement, au fur et à mesure que la soirée avance. Les échanges sont sympas. Je discute un peu avec tout le monde, les uns après les autres. Je continue à avoir plus l’habitude des rendez-vous CS où je fais parti des locaux, mais c’est aussi agréable de raconter les voyages en cours et ceux qui s’en viennent ! Car ils sont nombreux !

    Et puis en plus, la vue depuis la terrasse est toujours aussi belle, même si ça c’est couvert un peu !

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    La soirée avance tranquillement, et se termine relativement tôt. Après tout, on est dimanche soir. Ça m’arrange un peu, d’ailleurs, parce que je suis un peu fatigué. Je dors pas vraiment bien. Je passe quand même un moment à mettre le blog à jour -je veux éviter de prendre trop de retard- et à trier les photos, avant de finalement m’endormir sagement.

    Le plan initial, en ce lundi matin, était de commencer la journée avec Kristen, par l’ascension de la plus haute tour de Seattle qui, elle aussi, offre un point d’observation à touristes. Toutefois, vue la météo ambiante et le ciel plutôt très nuageux, le projet sera reporté/annulé.

    Comme elle doit quand même aller travailler, et qu’elle y va en voiture pour ramener des trucs un peu volumineux de sa job, j’ai même le droit à un lift vers le centre ville. Elle me dépose juste à côté du marché publique, que j’avais -ça tombe bien- mis dans ma liste de choses à faire.

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    Seattle est sans aucun doute une ville de bord de mer. L’affirmation paraît assez évidente, puisqu’après tout je suis arrivé en ferry, et que la mer, on la voit très souvent.

    Mais en même temps, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas ce feeling de « bord de mer » que l’on a dans certaines villes. Que ce soit Los Angeles, Vancouver, San Francisco et même Chicago, on sent que les plages sont là, que l’on peut y accéder quand on veut. Ça paraît dans les gens, dans leur façon d’être. Mais ça ne paraît pas à Seattle. Sans doute parce qu’ici, la mer n’existe que sous forme de bateau de tourisme et de ferry. Il n’y a pas de plages, pas d’accès publique à l’eau. Certes, celle-ci est froide. Mais elle l’est encore plus à Vancouver, et pourtant…

    Par contre, il est très clair que la présence d’autant d’eau implique la présence d’un marché public avec une thématique assez prononcée, qui va permettre à mon père de faire des commentaires désobligeants.

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    Mais bon, heureusement, on ne trouve pas que ça dans ce magnifique petit marché. Il y a par exemple cette superbe machine à faire des beignets. Un immanquable que toute bonne ménagère devrait avoir à la maison !

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    On trouve aussi, parce que la santé c’est important, quelques fruits et légumes.

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    En plus, c’est beau, c’est plein de couleurs, et ça présente très bien.

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    On trouve aussi beaucoup de choses variées.

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    Une très belle vue, même si l’autoroute… vous ai-je déjà parlé de cette autour, là, en plein milieu ?

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    Et tout plein d’enseignes lumineuses pleines de couleurs.

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    Bref, un endroit des plus agréables. Un peu comme si le marché Jean Talon se faisait envahir par une horde de touristes ! Le lieu me plait particulièrement.

    Le conseil que je pourrais vous donner, par contre, c’est d’éviter de le faire en ayant faim ! Quoi que, ça rend tout tellement plus beau et plus appétissant !

    Bien affamé suite à cette longue exposition à tant de nourriture si inspirante, je pars ensuite à l’aventure dans les rues de Seattle, en plein centre-ville, histoire d’admirer de plus proche l’architecture locale.

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    La marche est agréable. Le centre ville plutôt animé. Les bâtiments me plaisent, mais il manque un coup de cœur. S’ils sont beaux, je n’en trouve pas vraiment qui sortent du lot et qui me fasse vraiment craqué, comme l’a fait le Shangri-La à Vancouver ou comme l’on fait plus d’une demi douzaine de magnifiques gratte-ciel à Chicago. Je reste donc un peu sur ma faim. C’est beau, j’apprécie, mais ça manque un peu d’audace et de créativité.

    J’avais lu que la bibliothèque publique de Seattle était une belle preuve de l’évolution de la ville, de son côté moderne et de sa vigueur économique. J’attendais donc de voir le bâtiment avec impatience. Après tout, je suis en amour avec la Grande Bibliothèque de Montréal, et je cherchais un bâtiment qui pourrait rivaliser.

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    À part donner l’impression que l’architecte a voulu mettre le plus d’angles possibles dans tout les sens, afin de faire croire qu’il était original, j’avoue que le bâtiment ne me fait absolument rien. L’architecte a sans doute eut beaucoup de plaisir à dessiner tout ça, mais le résultat n’a que guère d’intérêt.

    Seattle Flight Museum

    Dans les six attractions touristiques inclues dans mon petit achat groupé de tickets se trouve aussi une entrée pour le musée de l’aviation. Celui-ci se trouvant pas mal en dehors de la ville, j’avais envisagé de ne pas y aller. Mais Kristen m’a affirmé que ça valait vraiment la peine. Vue l’allure grisâtre de la météo, et les quelques goûtes reçues à plusieurs reprises, aller faire un musée n’est pas nécessairement une mauvaise idée. Ma première pensée a été « je vais aller à l’aquarium », avant de me dire qu’il allait sans doute me falloir faire un choix. Je n’aurais pas le temps pour faire les deux, et un aquarium, j’en ai quand même vu plusieurs. Seattle étant la ville qui a vu naître Boeing, le musée pouvait vraiment valoir la peine.

    Je n’ai pas été déçu. Vraiment pas. Et ce, malgré un trajet relativement long pour me rendre en bus.

    Je me suis finalement retrouvé à côté de plusieurs bâtiments, de chaque côté de la rue, avec une immense passerelle pour passer de l’un à l’autre. Je n’ai pas compris tout de suite qu’il me fallait traverser pour trouver l’entrée principale, et je n’ai pas compris tout de suite où se trouvait la billetterie… mais je me suis finalement retrouvé avec mon bracelet confirmant que j’avais bien payé et un plan des lieux.

    Je suis rentré au hasard dans l’une des trois grandes salles, pour me retrouver au milieu d’un historique sur les missiles et le début de la course à l’espace. J’avoue que je n’ai pas accroché plus que ça sur le sujet. Des tonnes et des tonnes de panneaux regorgeant de textes, beaucoup de photos d’époques, et quelques modèles tailles réelles. Ça me semblait plutôt rébarbatif.

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    Et puis ensuite, je me suis retrouvé dans la grande salle. Et là, j’avoue que j’ai commencé à vraiment apprécié. Juste le plaisir de voir tout ces avions, dans tout les sens. Aucune maquette. Que des vrais modèles. L’ensemble est impressionnant, et on trouve vraiment de tout ! Les plus anciens cottoyant les plus récents

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    Une mini rétrospective des uniformes des hôtesses de l’air m’a bien fait rire :

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    Et j’ai été vraiment heureux quand j’ai vu qu’il y avait mêmes des simulateurs de vol disponible. Des vrais de vrais. Des qui bougent et qui font que l’on peut même se retrouver la tête en bas ! Pour la modique somme de 8$, je me suis dirigé vers eux sans la moindre hésitation. À ma grande surprise, la personne responsable a commencé par m’accueillir par un « vous étiez sur le Clipper de Victoria, il y a quelques jours, n’est-ce pas ? » en me disant qu’il m’avait reconnu grâce au manteau. Puis à ma grande déception il a ajouté « malheureusement, il faut être deux pour monter dans les simulateurs ». Le musée étant particulièrement tranquille, et les gens déjà dans la file d’attente étant apparié, je n’ai pas insisté, et j’ai continué la visite.

    Conquête de l’espace

    Là encore, j’ai préféré sauté les tonnes de panneau explicatifs et leur présentation plutôt rébarbative dans l’ensemble. Il y a quand même énormément de choses pour faire plaisir à tout le monde, et même les jeunes enfants y trouvent leur compte. Pour l’occasion, à fuir les panneaux pour regarder juste les bornes interactives et les simulateurs, je me rangerais dans la catégorie « grands enfants ». Si j’arrive à m’arriver sans problème à la station spatiale avec mon scaphandre, je crache deux navettes à l’atterrissage. mais bon, que voulez vous ? Chacun sa job, non ? Je m’offre aussi une petite traversée d’un tube « comme sur la station spatiale internationale ». Ça donne une bonne idée de l’ensemble. Ça me plait.

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    Concorde et Air Force One

    Pour la suite du programme, je retraverse la rue, pour retourner de l’autre côté, à où il y a un très grand parking. Faut dire que pour garer un Concorde, un Air Force One, un 747 et deux ou trois autres avions, ça prend de la place !

    Le Seattle Flight Museum est l’une des plus grandes (la plus grande ?) collection d’avion privée au monde. Là encore, tout ceux qui sont présentées sont des vrais de vrais, récupérés à une occasion ou à une autre. Le 747, que l’on ne peut visiter, mais sous lequel on peut marcher, est le tout premier à avoir été fabriqué. Le 747, je l’ai déjà pris. C’est une chose de rentrer dedans par les couloirs d’embarquement, c’en est une autre d’être tout petit à côté.

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    Le Concorde, lui, n’a été construit qu’en 20 exemplaires. L’un d’eux est là. Et celui là, on peut faire un petit tour à l’intérieur !

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    Peut être ne le saviez vous pas, mais :

    • en 1964, l’US Air Force a fait des tests de boom hypersonic pendant 6 mois dans l’Oklahoma, afin d’étudier les effets que ça pouvait produire sur la terre en dessous. La conclusion ? 8000 plaintes et 5000 demandes de dédommagement pour dégâts matériels.
    • le record de traversée de l’Atlantique est de 2h 52mn 59s. J’en suis loin !
    • le Concorde grandit de 6 à 10 pouces (15-20 cm) quand il est en vol à cause de la chaleur.
    • En 1985, Phil Collins a présenté un concert de soutient à Londres, avant de sauter dans un Concorde, pour présenter un autre concert, 4 heures plus tard, à Philadelphie. La cause n’était pas l’environnement mais le Sida.

    Je ressors quand même un peu déçu de l’avion. Je m’attendais à quelque chose d’un peu plus luxe et plus confortable à l’intérieur, mais comme l’avion n’est pas si large que ça, il ne reste pas grand place pour les fauteuils. Quand aux toilettes, elles sont tout aussi pareilles que celles d’un avion normal. Il n’empêche que j’aurais bien aimé m’essayer à un Paris-New York en trois heures moi !

    Côté confort, par contre, on en trouve un peu plus du côté de l’Air Force One, l’avion destiné à promener le président des États Unis. Évidemment, celui-ci en est un vieux, rendu obsolète et remplacé par du pas mal plus moderne. L’intérieur est agréable quand même. Là encore, même les toilettes -privées- du président ressemblent à celle d’un avion de ligne ordinaire. Même pas un siège en bois ! Si c’est comme ça, je ne serais jamais président des États Unis moi !

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    Bon, et puis un dernier conseil, quand même, parce que je suis sympa :

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    N’utilisez pas l’entrée d’air des réacteurs du Concorde pour accéder aux moteurs quand le moteur est en marche.

    WW2

    Il est très important, quand on tient un blog -même si c’est juste un blog de voyage- d’essayer de satisfaire ses lecteurs réguliers. Aussi, pour compenser les photos d’étalages de poissons et fruits de mer d’en fin de matinée, j’ai décidé d’aller faire un tour dans les salles d’exposition présentant les avions des deux guerres mondiales, persuadé que ce sujet là intéresserait beaucoup plus mon père ! Et aussi, je dois bien l’avouer, parce que le sujet m’interpelle beaucoup moi même ! Là encore, la collection est impressionnante !

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    Tout aussi impressionnant, les rangées de vitrines qui présentent tout les modèles d’avion ayant participés à la seconde guerre :

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    WW1

    Et puis on monte d’un étage, on change de guerre, et on se retrouve pendant la première guère mondiale. L’avion militaire, et l’aviation tout court, en est encore à ses débuts. Le 5 octobre 1914, un avion est abattu pour la toute première fois lors d’un conflit. Six mois plus tard, le pilote français Roland Garros (tiens, le nom me dit quelque chose !) à bord de son Morane-Saulnier est le tout premier pilote à abattre un avion en vol ! Par la suite, les choses se précipiteront !

    J’ai des envies soudaines de ressortir « Red Baron » des vieilles boîtes de jeux ordinateurs. En même temps, je me demande bien comment je vais réussir à faire rentrer la disquette dans mon portable ! Von Richtofen apparaît quand même à plusieurs reprises dans l’exposition.

    Peut être devrais-je plutôt ressortir « les ailes de la gloire ». Au moins, les jeux de plateaux n’ont pas tendance à subir l’obsolescence technologique !

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    Évidemment, dans ce contexte, le nombre de maquettes dans la vitrine est moindre :

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    Et surtout, on oublie pas de réviser ses classiques !

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    Le commencement

    Étrange de terminer la visite du musée par le commencement. Mais pourquoi pas. C’est l’ordre que je me suis involontairement imposé.

    Dans ces locaux, qui se trouvent être les tout premiers ateliers de constructions de Boeing, on retrouve une rétrospective de la compagnie, et un petit aperçu de comment on construisait des avions à l’époque. J’en ai profité pour prendre des notes ; maintenant je sais tailler une hélice !

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    J’avoue que je commence à être fatigué un peu de tout ces avions, et là encore, on se retrouve surtout devant des tonnes de panneaux informatifs. Je capterais quand même du coin de l’oeil que monsieur Boeing a hérité de papa Boeing d’une compagnie de sciage de bois. La réorientation professionnelle tient la route !

    Bref, magnifique musée que ce musée de l’aviation. Très centré Boeing évidemment ; on ne parle pas vraiment de Airbus et des autres constructeurs, et un peu trop militaire à mon goût, l’aviation civile n’ayant pas tant de place que ça dans l’ensemble des expos, mais j’ai quand même bien apprécié.

    Et je ressors du musée bien content de ma visite !

    Retour en ville

    Le bus me ramène au centre-ville. Le voyage retour est plus agréable, puisque je peux le faire plongé dans le livre toujours aussi passionnant qu’Iris m’a offert.

    Je débarque un peu au hasard dans le centre ville, avec dans l’idée de m’y balader encore un peu, pas longtemps, et ensuite d’aller tenter ma chance au Imax – j’ai encore mon entrée gratuite- voir ce que la programmation me propose.

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    En chemin, j’en profite pour me rappeler un de mes trucs de photographe, trouvé complètement par hasard à Tucson. L’avantage de ces villes, qui débordent de voitures dans tout les sens, c’est qu’il faut bien les ranger. On se retrouve donc avec des immenses parkings. Horriblement laid dans le paysage par eux même, ils sont par contre l’occasion d’accéder à des hauteurs intéressantes pour faire de la photo. Ou comment se retrouver au douzième étage sans le moindre problème.

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    Arrivée à l’Imax, le seul film qui reste à l’affiche pour la journée ne m’inspire pas plus que ça. Et puis de toutes façons, il faudrait payer un supplément pour le voir, parce que c’est un film longue durée. Je laisse faire, mais regarde quand même la programmation du lendemain, par curiosité. J’y trouve la projection d’un film sur l’expédition de Lewis et Clark. Intéressé, moi ? Définitivement ! Seulement, c’est à 13h30 ou 14h30. Pourtant, il y a peut être moyen…

    Je quitte les lieux en hésitant. Retour en centre ville ? Retour à l’appart ? Je me décide finalement pour retourner une dernière petite fois sur le bord de l’eau. Donner une dernière chance à Olympic Park et ses sculptures. Mais déjà la première fois, je ne m’étais pas trompé. Tout était là. Je n’ai rien raté. Tout aussi décevant. Je trouve aussi ma première plage. Je comprends pourquoi il n’y a pas cette ambiance de bord de mer à laquelle je faisais référence plus tôt !

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    Avoir lu dans le bus m’a replongé dans le livre ; je m’arrête quelques temps sur un banc, pour le plaisir d’en lire encore un peu plus. Et puis je me décide à prendre le bus qui me ramènera à l’appart. Je m’installe sur la terrasse, et avance encore de quelques pages, mais il recommence à pleuvoir. Je rentre donc me mettre à l’abrit.

    Une petite vérification sur internet me fait modifier légèrement mon emploi du temps de la journée de demain. Plutôt que partir en début d’après midi, je prendras le train de 17h30. Ainsi, je devrais avoir le temps de faire à la fois la deuxième tour que je n’ai pas faite ce matin -en espérant une météo au rendez-vous- l’aquarium et mon film sur Lewis et Clark. Programme parfait !

    Je passe le reste de la soirée à rattraper la journée de retard que j’avais. Je prévois un peu la suite du voyage, mais pas plus que ça non plus. J’arrive chez Danielle demain soir, on discutera ensemble de tout ça.

    Kristen et Richard (son chum dont je me souviens enfin le nom) regarde un film de leur côté. Un ami de Kristen passera la soirée sur son cellulaire à faire… aucune idée à faire quoi en fait.

    Et puis finalement, tout cela bien raconté, mes aventures à jour, je peux fermer l’ordinateur, et me coucher, l’esprit tranquille !

    Columbia Tower

    Une nuit de plus, juste un peu trop courte. Un matin de plus à me réveiller en espérant une ou deux heures supplémentaires… mais bon, j’ai plusieurs avions qui m’attendent dans une dizaine de jours, ça sera le moment idéal pour dormir j’imagine.

    J’ai plusieurs petits trucs de prévus encore pour aujourd’hui avant de prendre le train. Kristen sera partie à mon retour. Je lui dis donc au revoir, rapidement, avant de partir. D’habitude, les au-revoirs CS sont souvent des moments difficiles. Là, pour l’occasion, ça se fera sans problème. Je resterais mitigé quand à cette expérience. Enfin, le monde ne peut pas être rempli uniquement de gens full passionnants et intéressants !

    Je saute dans un bus qui m’amène pas très loin de mon premier objectif de la journée : la Columbia Tower et ses 76 étages qui en font la plus haute tour de Seattle. Wikipédia m’apprend d’ailleurs que si tout les avions du 11 septembre avaient décollé et atteins leur objectif, je n’aurais pas pu visiter la tour aujourd’hui. D’un point de vue très égoïstico-touristico centré, je suis bien content qu’elle soit toujours là puisque, malgré un ciel relativement gris et couvert, la vue est quand même magique !

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    Par temps clair, je n’ose même pas imaginer à quel point ça doit être grandiose. J’imagine sans problème le Mont Rainier, magnifique et dominant, dans toute sa splendeur.

    Ma fin de journée est plutôt bien programmée, mais il me reste un trou d’un peu moins de deux heures à combler. J’hésite entre plusieurs options avant de me décider pour une autre petite balade au hasard dans le centre ville.

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    Après un départ indécis, je me dirige finalement vers le marché public, pour le plaisir de le revoir une deuxième fois. J’aime l’ambiance qui s’y dégage, même si ça reste assez touristique dans l’ensemble. C’est un lieu vivant. Odeur, couleur, sons, touché, et goût. Tout les sens sont au rendez-vous. Je me dis que si je trouve quelque chose au poisson ou aux fruits de mer qui m’inspire et qui soit consommable sur place, je me l’offre. Je resterais sur ma faim, ne trouvant rien qui réponde à mes attentes. La palourde royale crue, je ne suis pas sûr que ce soit très bon.

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    Par contre, je découvre les étages cachés du marché. Moins peuplés, un peu moins touristiques, ils donnent l’impression de remonter dans le temps. Descendre dans ces couloirs tortueux où un magasin de magie côtoie d’anciennes publicités pour le musée des chaussures me plait. C’est un véritable labyrinthe dans lequel j’ai l’impression qu’il est possible de passer des heures à errer et à chercher des perles rares. J’imagine facilement les sous sols reprenant vie la nuit, pour quelques heures, faisant revivre le passé.

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    Je ressors finalement du marché, et reprends ma route en direction du centre des sciences. Comme j’ai le temps, j’irais en marchant. Juste à côté du marché se trouve un parc assez agréable, où les gens se rassemblent pour déguster leurs derniers achats, tout en profitant de la vue imprenable sur l’autoroute. Non, pardon, sur Pudget Sound.

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    Le centre des sciences

    J’arrive finalement au centre des sciences. Je commence à bien connaître le quartier, à force de faire des aller-retours réguliers.

    C’est, comme je m’y attendais, destiné aux enfants. L’ADN expliqué grâce à des beignes (pour les lecteurs français, ne vous inquiétez pas : « beignes » pour « beignets », pas pour « coups de poing dans la face » ; même si il est vrai que la méthode a parfois démontré ses vertus pédagogiques), des jeux avec des leviers, des explications en tout genre, dans un ensemble plutôt intéressant. L’enfant qui est en moi se laisse un peu aller, mais pas trop.

    Je ne reste pas longtemps dans les salles d’exposition : j’ai un billet pour assister à une projection dans le « Laser Dome ». Le nom est assez explicite : un spectacle qui a lieu dans un dôme avec des lasers à l’intérieur. Je n’en sais pas plus, si ce n’est que ça va être sur de la musique de Bob Marley. J’aurais préféré voir ça sur du Daft Punk, mais la projection est juste le dimanche soir pour eux.

    Au final, l’expérience est assez intéressante, même si ça me donne l’impression que ça aurait pu être un peu plus que ça, et que la musique de Bob Marley n’est pas nécessairement la meilleure bande son pour ce genre de choses. Enfin… j’assiste à des animations, des dessins, et c’est quand même joli. Ce que je trouve amusant, par contre, c’est que c’est exactement le genre d’animations que j’imaginais pour le clip d’une des chansons de Danielle. Évidemment, irréalisable pour l’occasion, mais ça me confirme dans cette idée qui, dans ma tête, me plait bien.

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    J’enchaîne tout de suite après par la présentation Imax de l’expédition de Lewis & Clark. Le documentaire dure 45 minutes. Évidemment, pour résumer les 2 ans de l’expédition, c’est un peu court. La qualité d’image n’est pas au rendez-vous : l’ensemble paraît un peu jauni, décoloré avec le temps. Enfin, les paysages présentés sont quand même – comme prévu – très beau, même si je n’en reconnais aucun. Exception faite de la côte de l’Oregon, qui me confirme qu’elle est pas mal plus belle que celle de l’Île de Vancouver, et que ah ! si je pouvais voir un dernier couché de soleil sur la côte ouest quand même…

    Après ça, je ne dispose plus de beaucoup de temps pour rester dans le musée. Je traverse donc rapidement l’exposition consacré à la peur, qui offre entre autre 4 petites salles d’expérimentation, où vous pouvez vous filmer en train d’attendre avec anxiété de (au choix) : tomber, prendre un petit choc électrique, vous faire toucher part un animal inconnu ou entendre un bruit fort. Dommage, l’idée me plaisait bien, et j’aurais bien aimé en regarder un peu plus.

    Bref, une destination que je recommande à tous mes lecteurs qui ont des enfants Entre 8 et 14 ans, et qui prévoient de voyager à Seattle prochainement. Je sais pas pourquoi, mais mon petit doigt me dit que ça ne correspond pas au profil type de mon lectorat. Tant pis !

    Je quitte le musée et saute dans un bus qui a la bonne idée de passer juste au bon moment. Je rentre chez Kristen qui, en effet, n’est pas là. Elle a déjà pris la route pour le Rainbow Gathering. J’attrape mes affaires, et regarde mon sac avec insistance. À vrai dire, ça ne me manquait pas plus que ça de me déplacer avec ! Enfin, il faut souffrir un peu parfois j’imagine !

    Je jette mon sac sur mon épaule, dis au revoir à l’appartement, et descend. En bas m’attends une amie de Kristen qui doit récupérer les clés. Timing parfait. Je lui donne, et vais attendre sagement le bus. Une dernière traversée de Seattle, qui ne me manquera pas plus que ça. J’ai bien aimé mon séjour ici, mais il manque quelque chose. La ville est agréable, sans être sensationnelle, et ne m’inspire pas plus que ça. Horriblement bruyante, avec beaucoup trop de voitures à mon goût, et pas assez de place pour les humbles piétons comme moi. Peut être qu’un peu plus de soleil m’aurait aidé à l’apprécier plus, mais en même temps j’ai eut le droit au climat typique des lieux.

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    J’aime quand même bien son apparence en escalier du côté du port, qui lui donne une apparence unique, et je reste avec un agréable coup de coeur pour le marché publique. La Space Needle reste aussi une très belle expérience.

    Pour ce qui est des gens, je sais pas. J’ai essayé d’échanger un peu avec ceux que j’ai croisés ; il ne me semble pas particulièrement ouverts. Des contacts agréables, mais rien de plus. Un sentiment mitigé au centre-ville.

    Bref, c’était un agréable séjour, qui a duré juste le temps qu’il fallait, mais il y a déjà bien assez à faire sur la côte ouest avec San Francisco et Portland ! Et quitte à aller dans le Nord Ouest, j’irais un tout petit peu plus au nord, et je choisirais Vancouver.

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    Je récupère mon billet de train et embarque. Je ne sais pas ce qui me faisait penser que c’était ma première fois à bord d’un train aux États-Unis, alors que j’avais déjà fait un Tucson-Los Angeles particulièrement inspirant, et surtout très reposant !

    Je suis installé, bien confortablement. Si je pouvais passer ma vie à voyager en train, je crois que je le ferais. Un Paris-Sydney en train ne me ferait même pas peur -sauf pour les moments où il faudrait retenir son souffle. Je continue à rêver d’un voyage transcanadien, d’un transamériques, d’un transibérien et de quelques autres. Qui sait, bientôt peut être ?

    En plus d’être très confortable, le Cascade offre une connexion internet sans fil. Pratique pour mettre à jour mon blog ! Sauf qu’au moment où je me retrouve à écrire que je suis en train d’écrire que je suis en train d’écrire, plutôt que de rentrer dans une longue boucle sans fin, je me dis que peut être que je pourrais aller voir le prix des bières au wagon restaurant. Par pur curiosité intellectuelle, bien évidemment, et afin de pouvoir offrir des informations touristiques de premier choix à mes lecteurs !

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