Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionFebruary 19th, 2017
  • Valencia est assurément une ville de contraste. Je m’en suis très vite rendu compte. À peine on s’éloigne un peu de la futuristique Cité des Arts et des Sciences que l’on se retrouve dans un no man’s land / friche industrielle. On suit une ligne de tram qui n’a jamais été ouverte, empruntant un pont qui franchit une autoroute et une voie ferrée. Et soudain, le futur disparaît… le retour dans le présent est intense.

    Mon objectif était de rejoindre le bord de mer. Cela se fait assez facilement. Après les friches industrielles, on arrive dans un petit quartier agréable. Rattaché à la ville par quelques bus (à défaut du tram qui ne sera sans doute jamais terminé). Petit quartier tranquille, qui s’enrichit un peu quand on s’approche de la marina.

    Je découvre aussi qu’il y a aussi un circuit de formule 1 qui fusionne avec le réseau routier. J’imagine que quand il y a une course, les rues sont fermées. Une partie du circuit est indépendante et inaccessible. Le reste du circuit est dessiné dans les rues. C’est un peu surprenant. La marina est agréable, mais je ne m’y éterniserai pas plus que ça.

    La fin de journée approchant, je retourne à l’hémisféric, pour voir un film sur les parcs nationaux américains. Film que je trouve particulièrement décevant au final.

    Je repars explorer le lendemain matin. D’abord en allant visiter le mercado Colón. J’espérai y faire quelques courses, m’acheter deux trois petits trucs à grignoter, mais il s’agit en réalité d’un regroupement de restaurants… relativement chers. Je passerai donc mon chemin.

    Je m’arrêterai à la place dans un petit restaurant de rue, pour grignoter quelques tapas, avant de continuer jusqu’au centre des sciences. À nouveau.

    En fait, j’avais envie de voir l’intérieur du bâtiment. Je voulais visiter. Et en profiter pour voir les expositions. Qui, là encore, me laisseront un peu sur ma faim. C’est un peu désorganisé. Difficile de savoir dans quel sens se promener. Parfois les informations sont destinées aux enfants, d’autres fois aux adultes, et on se perd un peu dans tout ça.

    Je continue de me balader encore un peu dans le quartier, avant de me diriger vers un tram qui me ramènera au centre-ville. J’ai envie de changer un peu d’architecture.

     

    On n’est pas dans du Hausmanien. Ni dans de l’Empire. Ou dans du Colonial. Je ne sais pas dans quelle catégorie ce range ce genre d’architecture… mais j’aurai tendance à qualifier ça d’un peu imposant. Pas trop tape à l’oeil, par contre. Il n’empêche, ça témoigne assez bien -je trouve- de l’importance de la ville de Valencia.

    Ma dernière journée à Valencia ne commence pas très bien. L’auberge de jeunesse où je dors est extrêmement bruyante, les gens chantent dans les couloirs jusqu’à deux ou trois heures du matin… et d’autres recommencent à partir de sept heures. Et a priori, les responsables du lieu s’en fichent complètement. J’envisageai de rester une nuit de plus ici, mais je décide de déménager dans une autre auberge de jeunesse, juste à côté de la gare.

    Je déménage donc toutes mes affaires. Et j’arrive là où devrait se trouver l’autre auberge de jeunesse. Je cherche. Je ne trouve pas. Je vérifie l’adresse. Le numéro correspond au numéro de la gare. Quelque chose ne marche pas. Je cherche encore un moment. Je regarde un peu partout. Je finis par retrouver le numéro de téléphone de l’auberge. J’appelle. « oui oui, il faut rentrer dans la gare, et remonter les quais à droite jusqu’au fond ». D’accord… ce sera une première pour moi. L’auberge est bel et bien dans la gare. Parfait pour moi : mon train partira très tôt le lendemain matin.

    Une fois mon sac déposé, je repars explorer encore le centre-ville dont, au final, je n’ai pas encore vu grand chose. J’ai visité quelques petites rues, mais je ne suis pas encore parti me perdre complètement dans le dédale assez complexes des ruelles.

    Première étape : le Mercado Central.

    je n’ai vraiment pas de chance avec les marchés. Celui qui est l’un des plus grands marchés couverts d’Europe est fermé. Dommage, l’extérieur me plait vraiment beaucoup. Et j’étais curieux de voir l’intérieur…

    J’ai donc continué mon exploration de la vieille ville, entre petites ruelles, cathédrales, grandes places et anciens bâtiments. La promenade est agréable. Beaucoup de rues sont piétonnes. Et les touristes pas trop nombreux… en ce mois de février. En pleine saison, ça doit être une autre histoire !

    Mes déplacements aléatoires me font sortir de la vieille ville… avant d’y rentrer de nouveaux peu de temps après. Quand on s’éloigne un peu de la zone touristique (cathédrale et autres bâtiments historiques) les rues sont beaucoup plus tranquilles. Quelques petites boutiques, un peu d’animation… mais pas trop non plus.

    Je ferai une brève escale au jardin botanique, qui ne présente hélas pas beaucoup d’intérêt. Puisque c’est ma dernière journée à Valencia, je décide de retourner sur le bord de mer. Je n’avais vu que la marina, j’avais envie de jeter un oeil à la plage. Et puis c’est quand même plutôt chouette d’aller à la place en tram. Moi ça me plait !

    Un dimanche soir, la dite plage est assez tranquille. Quelques personnes se baladent, un groupe joue au volley… je débarque par hasard dans un entrepôt reconverti en petit lieu de spectacle. Je reste quelques minutes. Une exposition de portraits de femme guatémaltèque me donne un peu le cafard… oui, le Guatémala me manque toujours, aucun doute là dessus. Du coup, je retourne me balader un peu. Avant de rentrer à l’auberge de jeunesse, pour une petite fin de soirée tranquille. À lire et relire…

    Bon, et puis quand même… j’ai été assez raisonnable je trouve !

    Un commentaire

    1. Commentaire de Iris

      Assurément mon grand coup de cœur en Espagne. Dommage pour le Mercado Central… Il y a un vendeur de bières très sympas (les bières, le vendeur un peu moins à mon souvenir), j’avais acheté mon verre de cocher géant à cette boutique, et quelques bières québecoises qui provenaient de petites microbrasseries.
      J’ai fait exactement l’inverse de ton planning par ailleurs :)
      Je pense que si le “hors saison” te fait de l’oeil, tu apprécieras Madrid (pour info, privilégie Airbnb aux auberges de jeunesse, c’est pas le meilleur pays pour la tranquillité en AJ)

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