Réveil à 7h30, après une nuit de 9h. Ça fait du bien, la nuit d’avant ayant été pas mal courte. Dehors, c’est un grand ciel bleu californien qui m’attire l’œil. Tout le monde dort encore, mais c’est impossible pour moi de me rendormir. Je suis trop bien ; je prends mon temps pour me réveiller et pour savourer.
On dort donc chez Jane, comme prévu. Amie couchsurfeuse rencontrée lors de mon premier voyage ici. Elle habite à Richmond, à une demi heure de métro du centre-ville, dans une maison d’étudiants : un couple qui a reconverti sa maison pour pouvoir héberger trois étudiants. La maison est chaleureuse, agréable, accueillante. J’ai exactement le même feeling que chez Carly, à Kamloops (BC). Ce petit côté bourgeois bohème, qui fait tellement côte-ouest / Californie, et que j’aime tant. Qui me donne le goût, encore et encore, de découvrir cette région. Une décoration un peu lourde, plein d’objets provenant de partout dans le monde, et pourtant l’espace reste très aéré, très vivant. On n’étouffe pas au milieu de tout ces biblots et décorations. Incitation à prendre son temps, à prendre ça relaxe. Ça tombe bien, c’est exactement ce que je voulais !
Au programme de la journée ? On ne sait pas encore. On verra bien. San Francisco est une ville qui se découvre à pied, en déambulant au hasard de toutes façons.
Les défis
Je l’ai déjà dit : on a bien l’intention d’y aller un peu hasard, au gré de nos envies. Évidemment, les « vous devez absolument aller là » ont déjà commencé à arriver, et vont probablement continuer à nous influencer. De même que « la Death Valley, je l’ai faite une fois, et je le referais pas ». Ça donne d’autant plus envie je trouve !
Et puis Fannie a émis une idée qui nous plaît beaucoup à tous les deux : relever les « défis » que vous ne manquerez pas de nous envoyer. Évidemment, on ne parle pas de choses stupides comme « passer la journée barbouiller de miel à se promener dans Yosemite » (Yosemite, c’est le nom d’un parc, et en je sais plus quelle langue, je crois que ça veut dire grizzly). Mais par exemple, on est déjà parti avec quelques idées de photos en tête (faire des poïs dans le désert, faire une photo de voûte étoilée, etc…). Bref, on est sûr que vous saisissez l’idée, et qu’il est inutile de vous influencer plus. Vous pouvez nous les faire parvenir par mails ou en commentant le blog n’importe où, c’est vous qui voyez. Et de notre côté, et bien on verra bien ce qu’on est capable de faire ou pas. On ne garantie pas qu’on les relèvera tous, ça c’est sûr !
On arrive finalement à se décider sur ce que l’on veut faire : il y a un festival de la voile sur Treasure Island ; un peu l’équivalent de l’île Ste Hélène à Montréal : une place qui offre une vue magnifique sur la ville depuis le milieu de la baie. À priori, il devrait être possible d’y faire du bateau gratuitement (et assurément quelques belles photos).
Avant d’y aller, on s’arrête pour faire quelques courses, histoire de compléter les quelques manques dans notre matériel de camping. Comme Fannie le démontre si bien, nous restons fascinés par un ascenseur à chariot au milieu d’un grand magasin. Ça nous donne limite envie d’aller prendre un chariot juste pour essayer !
Direction Treasure Island, donc, après les courses. On arrive à la Marina, où il reste encore quelques places pour faire un tit tour de voile d’une heure gratuitement. Ça sera pas mal plus tard dans la journée, ce qui nous donne le temps d’aller nous promener un peu dans Mission, un quartier de San Francisco que je n’ai pas trop eut le temps de voir la première fois, et où l’on mange d’excellents burritos.
Je ne vous ferais pas un cours sur l’histoire de la Californie, puisque je ne la connais pas ; tout ce que je sais, c’est qu’autrefois, la Californie appartenait au Mexique, et que vers le milieu du 19e siècle, les États Unis l’ont récupérée, sur fond d’annexion, de guerre, et de Zorro. J’avoue que mes connaissances ne vont guère plus loin. Mais au final, c’est assez évident, la présence Mexicaine est extrêmement forte en Californie. Et, évidemment, ça se ressent au niveau de la gastronomie également. Manger de la nourriture traditionnelle en Californie revient assez souvent à manger Mexicain. Et Mission, à San Francisco, est le meilleur quartier pour ça. Jane nous amène donc dans la meilleure place où manger des Burritos, au grand plaisir de Fannie. Fannie qui profitera assez souvent du voyage pour pratiquer son espagnol, m’impressionnant à chaque fois. Moi aussi je veux être trilingue !
Retour sur Treasure Island où nous attend le Saphira. Le nom me fait bien rire, à cause des différentes significations de Saphir dans ma vie ces derniers temps. C’est la première fois que je fais de la voile. Un baptême dans la Baie de San Francisco, j’aurais pu tomber pire ! La journée est extrêmement venteuse, et le bateau avance bien. Évidemment, ce n’est qu’une petite promenade d’une heure, difficile de complètement s’abandonner aux éléments et aux sensations, mais cette première expérience me plaît bien, en plus du paysage magnifique. Par contre, j’ai du mal à être impressionné par l’inclinaison (la gite ? ) que prends le bateau sous certaine rafale. Expérience à renouveler plus longuement. Expérience qui me fait surtout regretter mon cerf-volant…

Il y a des endroits comme ça qui deviennent mythique pour moi. Le restaurant panoramique de l’Astral à Québec par exemple, qui domine les plaines. Ou encore le Cheesecake Factory, six étages au dessus de l’Union Square en plein cœur de San Francisco. Des endroits où je me retrouve des attaches très fortes à cause des sentiments alors vécus. Et puis aussi parce que les Cheesecake c’est bon, et ceux de la Cheesecake Factory sont excellents ! J’avais très envie de les faire découvrir à Fannie ; c’était l’une des bien rares activités prévues à l’avance à San Francisco. On s’y est donc retrouvé après avoir déambulé un peu dans le quartier chinois.
Aussi bon la deuxième fois que la première !
Soirée pré Burning Man
Le Burning Man [NdA: lien ajouté plus tard, vu qu’à l’époque je n’avais aucune idée que j’irai justement à Burning Man cette même année !] est un important festival/rassemblement qui a lieu la première semaine de septembre. Des milliers de gens d’un peu partout se retrouvent pendant une semaine, dans un contexte où tout le monde est encouragé à apporter sa touche créatrice/imaginaire/originale. Le festival culmine avec la mise à feu d’une structure géante. Un tel programme est évidemment fait pour me plaire, et je rêvais d’y aller depuis que j’en avais entendu parler. Découvrir le prix des billets a beaucoup calmé mon rêve, mais qui sait… bref [NdA : “hihihi” dit le moi du futur]. Vus le nombre de participants à l’événement, les grandes villes font souvent des soirées pré burning-man ; soirée de financement, mais aussi de rencontres, pour y aller en groupe et déjà connaître du monde en arrivant là bas. Il se trouve que la soirée de San Francisco avait lieu ce soir même. Un programme qui convenait parfaitement à Fannie et Jane. Qui m’allait relativement bien aussi, quoi que pas mal fatigué de mon côté… et puis en arrivant costumé, on économisait 5$ sur l’entrée. Une excuse de plus.
Ce fut une très belle soirée, dont vous n’aurez aucun témoignage photo, ayant décidé de laisser le mien de côté pour une fois. Je suis quand même revenu un peu déçu, n’ayant pas tout à fait trouvé la musique à mon goût. Il manquait aussi le petit côté « faîtes ce que vous voulez » auquel j’aspirais quand même un peu. Au final, je passerais une bonne partie de la soirée à me pratiquer aux poïs, ce qui me conviendra parfaitement.