Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionOctober 1st, 2008
  • Ce matin, ce sera Flora Devi (de l’Inde) et Jean-Pierre Semblat (de Picardie) qui ouvriront notre journée. Mais cette fois-ci, nous seront plus raisonnable sur le petit déjeuner : nous le prenons avant de nous rendre sur place.

    Le contraste entre les deux conteurs est… remarquable ! Toujours est il que ces événements sont des plus agréables. Non seulement ils nous permettent de commencer la journée bien tranquillement, mais en plus ils nous permettent de la commencer tôt ; on peut donc en profiter au maximum par la suite.

    Nous reprenons ensuite la route de Havre aux Maisons. Cette île nous plaît particulièrement, et puis nous devons y être à 14h pour la suite du programme.

    J’ai pris l’habitude, depuis peu, de me faire un cadeau avant (ou pendant) chacun de mes voyages. Si, au début, j’optais plutôt pour des objectifs photos, j’ai maintenant tout ce qu’il me faut à ce niveau là. Cette fois-ci, mon cadeau aura une valeur plus sentimentale ; voilà des années que je n’ai pas fait de cerf-volant. Celui que j’avais acheté avec mon frère doit prendre la poussière, quelque part en France… je ne parle pas ici de cerf-volant récréatif, avec une seule corde, mais bien de cerf-volant acrobatique, en forme d’aile delta. Une corde à chaque main, donc, pour le diriger. Quel meilleur endroit que les îles de la Madeleine pour en acheter un, et surtout pour l’essayer ? J’en choisirais finalement un qui a un peu plus de deux mètres d’envergure, pour quelques centaines de grammes à peine ; capable de voler avec des vents de 4 à 40 km/h. De quoi avoir beaucoup de plaisir, et renouer avec des sensations oubliés !

    Le vent souffle juste comme il faut ; probablement 15-20 km/h. Nous irons donc nous installer sur la plage de la dune du sud. Il est beau, il est impressionnant, et il vole vraiment bien ! C’est un plaisir de pouvoir à nouveau jouer avec les éléments. Je savais que ça me manquait, c’est confirmé. Je savais que Brigitte aimerait, c’est confirmé également. On se fait tracter chacun à son tour, au gré des rafales. On se crash aussi à quelques reprises, mais ça, c’est normal. Je ne prends pas de photos de cette séance, mais j’en prendrais à une autre occasion, ne vous inquiétez pas. Et puis Brigitte en a de son côté je crois.

    Nous prenons ensuite notre petit déjeuner, avant de nous rendre à la marina de Havre aux Maisons. Nous passerons par le chemin des Montants ; c’est une découverte. Un petit chemin de terre qui traverse un petit vallon totalement isolé, où on trouve juste quelques petites maisons.

     

    Rendez-vous à 14h, à la marina de Havre Aux Maisons, pour une croisière contée à bord du Ponton. Nous serons accompagnés de Égide Leblanc (des îles), Victor Cova Correa (Venezuela) et Simon Gauthier (Québec).

    La croisière se fera dans la lagune du Havre aux Maisons.

    La première partie sera assurée par Égide Leblanc, qui nous livre en fait l’histoire géologique des îles. Il y a un peu redondance avec la vidéo que nous avions vue au musée de la mer, mais ce n’est pas grave. On l’écoute pareil. Bien au chaud à l’intérieur du bateau. En fait, on se décide à sortir quand on réalise que le bateau se dirige vers un affleurement de sable ou des phoques sont en train de se faire bronzer.

    Ce qui nous permet de découvrir que, grâce à la magie du micro, nous pouvons entendre aussi bien les histoires depuis l’extérieur. Nous resterons donc dehors pour profiter du paysage.

     

    Nous découvrons également que la sortie du Ponton a un double objectif. Bien sûr, il y a toutes les personnes venues écouter les conteurs, mais il y a aussi des pêcheurs à bord. Ils en profitent pour vérifier différentes cages d’élevages. Pendant un moment, donc, nous nous occupons plus de leurs activités à eux, que des conteurs. Très sympas, on discute un peu avec eux, et on en profite pour gagner quelques points en « culture de la mer ».

    D’abord sur les moules ; il paraîtrait d’ailleurs que, quand elles sont jeunes, si on les sort directement de l’eau, on peut les manger comme les huîtres. Oui oui, crues et encore vivantes. Brigitte tentera même l’expérience. De mon côté, je me contenterais d’être spectateur du phénomène, même si elle ne semble pas subir le moindre effet secondaire.

    Ensuite les étoiles de mer :

    On ne dirait pas comme ça, mais nous avons là un des principaux prédateurs des huîtres et des moules. Oui oui, la créature que Brigitte tient dans sa main est un monstre sanguinaire. Et très patient. Elle se pose sur une huître ou une moule et, avec ses ventouses, fait un effet de pression ; elle attend ensuite tranquillement que la coquille s’ouvre, et scrountch, elle ne fait qu’une bouchée du contenu. Bon, mettons qu’elle en fait deux bouchées.

    On n’oublie pas les homards évidemment :

    Là, comme ça, à l’œil, je dirais une quarantaine d’années pour le bestiaux. Et en passant, si il y en a encore parmi vous qui se demandent encore où Ridley Scott est allé chercher son inspiration pour Alien, ne cherchez pas plus longtemps :

    Sinon, dans les cages à homards, on trouve aussi des crabes avec un trouble de la personnalité :

    Et on ramasse aussi des pétoncles :

    Des créatures très amusantes, qui passent leur temps à ouvrir et fermer leur coquille.

    On regarde encore un peu le paysage, toujours aussi magnifique, avant de retourner au chaud, à l’intérieur, écouter une histoire de baleines des plus émouvantes.

     

    A Cap aux Meules, juste en dessus du port, il y a une autre petite bosse comme on les aime. Pas bien haute, mais suffisamment pour nous permettre d’avoir une belle vue sur les environs. En fait, on l’avait déjà remarqué à plusieurs reprises (les escaliers font qu’on la repère de loin), mais -en bons touristes- on passait toujours devant en ayant pas le temps. Cette fois-ci, par contre, n’ayant rien d’autre de prévu à l’horaire, on en a profité. 

    Quand on est sur des îles relativement petites, on a tendance à aller chercher les hauteurs ; de là, on peut facilement englober la totalité des terres qui nous entourent… à Cap aux Meules, le point culminant s’appelle la Butte du Vent ; évidemment, nous n’avons pas pu résister à l’envie d’aller y faire un tour. Et dans le même temps, peut être que ça vous aidera un peu mieux à comprendre ce que l’on ressent quand on est sur les îles…

    Du haut de la Butte du Vent, voilà ce que l’on peut voir si l’on regarde vers le sud :

    On repère très facilement les deux grandes dunes (à gauche la Dune du havre aux Basques, où passe la route, et à droite la dune de l’Ouest). Ce sont ces deux grands bras qui retiennent l’île du Havre Aubert toute au sud.

    Côté nord, cette fois, on voit un peu moins bien. Il faut dire qu’ils ont posé une autre colline au milieu.

    On repère quand même très bien la dune du Nord (l’immense dune qui se prolonge en fait jusqu’au bout de l’île, s’élargissant juste un peu le temps de devenir l’île de Pointe aux Loups). A droite, on distingue Havre aux Maisons. Entre les deux, c’est la lagune où on écoutait des histoires sur un bateau quelques heures plus tôt. Au fond, refermant presque la lagune, c’est la dune du Sud, où passe la route qui relie Pointe aux Loups, Grosse Île et Grande Entrée. La ville (le village ?) que l’on voit, c’est Fatima. Enfin, on repère assez aisément les deux câbles qui traversent le ciel et qui servent, comme vous l’aurez sûrement deviné, à retenir une incontournable antenne (incontournable non pas parce qu’il n’est pas possible d’en faire le tour -nous l’avons fait sans le moindre problème- mais parce que ces chefs d’œuvres architecturaux sont -malheureusement- présents partout).

    Et si on regarde ensuite vers l’ouest, on s’aperçoit que la journée touche à sa fin.

    On voit aussi que le ciel est un peu découvert, ce qui nous incitera à aller faire des photos de soleil couchant. Le village, c’est l’Étang du Nord ; c’est là où on achète de beaux cerfs-volants. Quand à la colline, sur la gauche de la photo, elle n’a pas de nom, mais on décide d’aller l’escalader dès qu’on en a fini avec la butte du vent. C’est à dire maintenant, puisque la vue côté est ne présente pas vraiment d’intérêt (pour cause d’autres collines).

    D’en face, on voit encore mieux vers le sud. On peut même voir “notre” maison :

    Bon, il faut quand même connaître la place, mais dîtes vous que c’est dans l’axe de l’étang qu’on voit au milieu à droite.

    Côté nord, cette fois, on voit l’antenne de la butte du vent.

    L’heure avançant, nous décidons de repartir tranquillement, pour aller sur le bord des falaises, faire des photos de soleil couchant.

    Les falaises dans la lumière du soleil couchant :

    2 commentaires

    1. Commentaire de Robert Tach

      Je ne comprends pas ‘trouble de la personnalité” ?

    2. Commentaire de Sebastien

      Dans mes souvenirs, ce crabe avait plus tendance à marcher vers l’arrière que latéralement ; l’expression “avoir un trouble de la personnalité” a tendance à signifier “avoir une personnalité légèrement dérangée”

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