La dame de l’office du tourisme nous l’a dit : il n’y a pas de village Amish. Les familles vivent séparément ; dans leur ferme ou leur maison. Ils se regroupent dans certaines régions -comme dans le conté de Lancaster- mais ne cherche pas à vivre uniquement entre eux. Les « villages » que l’on peut donc trouver dans la région sont plutôt des constructions touristiques. Grands marchés vendant les produits locaux, restaurants spécialisés dans la « dutch cuisine »… il y a un peu d’authentique en arrière, saupoudré d’un peu d’artificiel pour convenir aux attentes des touristes. La dame de l’office du tourisme nous a donc suggéré de ne pas trop nous attarder dans ces lieux là. C’est ce que nous avions déjà prévu au demeurant. Nous avons trouvé une petite carte de la région, et nous sommes partis nous perdre sur les routes de la région. Au programme, deux choses à voir : des fermes (et en profiter pour acheter quelques produits frais) et des ponts couverts. Parce qu’il y en a pas mal dans le coin. En fait, nous avons bien profité des deux. Paysages assez agréables (« farmlands » typiques de la côte est), route tranquille, et une carriole à doubler de temps en temps.
Les Amish vivent -en théorie- déconnectés de toute forme de technologie. Je dis « en théorie », parce que j’ai la très nette impression que d’une famille à l’autre, on est plus ou moins libérale sur la question. On croise des amish dans les allers du Walmart. On croise aussi des amish dans des voitures. Et j’en ai même vu un conduire un tracteur. Même s’il est vrai que vu l’âge du tracteur, on pouvait probablement le considérer comme pas vraiment technologique. Et puis il y a aussi ses adaptations nécessaires. Je n’ai pas pu m’empêcher de rire la première fois que j’ai vu des clignotants à l’arrière d’une carriole arrêtée à un feu rouge. Mais en même temps… pas trop le choix d’accepter quelques concessions.
Strasburg
Nous sommes d’abord parti en direction du sud est. A priori, la ville de Strasburg -ou plutôt le tout petit village- est un endroit agréable. Nous sommes donc allés y faire quelques pas, pour cette première étape. Non sans un premier arrêt à un joli pont couvert.
Et puis surtout, vous le saviez tous j’imagine, Strasburg est connu pour… son musée du chemin de fer ! Et oui, vous pensiez tous qu’il était à Mulhouse… eh bien non !
Sans oublier le magnifique « Red Caboose Motel » ! Et oui, ce sont bien des « Caboose » (autrement connu sous le nom de « wagons de queue » : une chance que j’ai reçu une bonne éducation dans le domaine, quand même, histoire de savoir de quoi je parle !) aménagés en chambre. Je n’ai pas visité. J’ai hésité. J’aurais peut être du. En tout cas, je les trouve magnifique tout ces petits wagons les uns contre les autres !
Et nous avons continué, allant d’une route perdue à une autre route perdue. D’un pont couvert à un autre. Nous promenant, tranquillement. Tourisme en voiture, mais tourisme assez agréable et reposant. Rouler pas vite. S’arrêter. Repartir pas vite. Et s’arrêter à nouveau.
Pour terminer la journée en beauté, nous nous sommes offerts un petit buffet, histoire de découvrir un peu les spécialités locales. Cuisine simple, mais pas mauvaise. Mais comme je l’ai fait remarquer à Laurie : tout est sucré. Même la salade de brocolis, délicieuse, a un petit goût sucré. Certes, ça la rend encore meilleure, mais quand tout est sucré, ça devient un peu lassant. N’empêche… c’était bon. Et puis après une dizaine de jours à jouer les végétariens, j’ai ressorti ma carte « opportunivore ». L’opportunité était là. Alors j’en ai profité ! Y’a bon jambon !